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Glossaire
Détaillé, Lettre T, numéro 12
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Glossaire Détaillé, Lettre T, numéro
11
Tonnerre de Zeus . (a)
Le tonnerre est le bruit accompagnant une décharge électrique
(entre nuages ou avec le sol) dont l'éclair est la manifestation
lumineuse.
(b) “Tonnerre de Zeus” est une exclamation ou un
juron marquant une forte émotion (colère, impatience).
C’est une référence à la puissance divine.
Zeus tient la foudre entre ses mains. Cette foudre est
produite par les Cyclopes dans les cavernes de l’Etna.
Zeus ayant foudroyé son fils Asclépios, Apollon
tua les Cyclopes. Il fut condamné à l’esclavage provisoire
chez Admète, roi de Ohères en Thessalie.
(c) Exemple de
spectacle naturel terrifiant qui sature les sensations du
corps plein sans organes . Le bruit du tonnerre est beaucoup
moins dangereux que la puissance électrique de l’éclair.
Comme le dit Octavio Paz: “Le tonnerre proclame les hauts faits de
l'éclair.”
(d) Sous la forme de l’éclair de
foudre, la splendeur de Zeus fut néfaste à
Sémélé. Ce spectacle
mythologique fut peint par Gustave Moreau Son “
Jupiter et Sémélé ” inspira
fortement Odilon Redon.
Voir
Merveilleux. Surnaturel.
Régime de saturation .
Top-50 du
R.A.D. texte. (a) Le TOP-50 du site web du
Réseau d’Activités à Distance
désigne la liste des textes qui ont plus de 50 lectures par semaine.
Cette liste est disponible chaque semaine (sauf force majeure) sur le fichier
Quoi de Neuf sur le R.A.D. ?.
(b) Nous
considérons que ces fichiers témoignent d’un
intérêt conjoncturel (structurel dans le cas du chômage).
Cet intérêt qui suscite des questions et recherche des
informations est confié aux moteurs de recherche de l’Internet.
Il est parfois transmis par un bouche-à-oreille corporel ou
électronique (liste de discussion, référencement de pages
sur d’autres sites).
(c) Le terme de TOP-50
pourrait devenir TOP-100 avec l’augmentation des accès sur le
site web. Le nombre limite (50 ou 100) reflète un taux de lecture bien
différent de la moyenne des lectures. Les lauréats du TOP-50 ne
sont pas des fichiers lus, chargés ou aspirés par hasard. Ils
supposent une motivation particulière. Par exemple, en
Avril 1999, quand le site avait 14 000 lectures par semaine pour 845 textes ou
documents disponibles, la lecture moyenne se situait à (14000 lectures
réparties sur 845 documents) 16 lectures moyennes par fichier lambda.
C’est pourquoi le TOP-50 nous paraît un composite des
intérêts diversifiés de plusieurs lectorats
(catégories de lecteurs) du Réseau d’Activités
à Distance.
Voir Septembre 1996 . Mars
1998 . Avril 1998 . Novembre 1998 .
Février 1999 . Avril 1999 .
Tophet. Terme carthaginois. (a) Les tophets,
traces des sacrifices humains pratiqués à
Carthage, sont des urnes funéraires. Elles sont
remplies des cendres des enfants sacrifiés à Baal Hammon ou
Baal-Moloch.
(b) En 1920, des fouilles archéologiques ont
découvert, près de l’actuel port marchand, le tophet
consacré au dieu Baal et à la déesse
Tanit. Plusieurs milliers de stèles votives accompagnent les urnes
contenant les cendres des victimes. Les
sacrifices d’enfants sont donc attestés de 715
à 146 avant Jésus-Christ.
Voir
Esclavage. Cannibalisme.
Cannibalisme social .
Topique.
Terme de philologie. (a) La topique est un magasin général des
idées. Il contient les thèmes, les sujets, les
motifs, les topos (topoï) et les archétypes
où puisent les écrivains.
Terme de psychanalyse. (b) Une
topique est une organisation spatiale, un principe de distinction, un
classement et une théorie.
Voir
Topos. Thématisation.
Toponyme. Un toponyme est un nom de lieu,
étudié par la toponymie.
Toponymie. (a) L’étude des noms de
lieux a été fondée par Jules Quicherat (1867) et Henri
d’Arbois de Jubainville (1890). Le terme toponymie, de topos (le lieu)
et nomos (le nom) désigne soit l’étude étymologique
des noms de lieux soit l’ensemble des noms de lieux d'une région
donnée. La toponymie du Forez n’est pas celle de
la Provence, des Sept-Laux ou du massif du Canigou. La toponymie des
Monts du Forez n’est même pas identique à
celle de la Plaine du Forez . On distinguera:
l’oronymie (étude des noms des montagnes), l’hydronymie
(étude des noms des cours d’eau) et la microtoponymie
(étude des noms des hameaux et des lieux-dits).
(b) Le patronyme
(le nomos du pater) est le Nom-du-Père ou le nom de
famille. La patronymie est l’étude des noms de
famille. Cette mode du patronyme est apparue au XV ème siècle
chez les nobles (voir Montrond-les-Bains). En France, le
patronyme n’est obligatoire que depuis 1789. Avant, nos
“parents” n’avaient que des noms de baptême, le
prénom actuel. L’étude des noms et des prénoms est
l’anthroponymie, l’étude des noms des hommes.
(c) La
toponymie et l’anthroponymie sont deux branches de l’onomastique,
l’étude des noms propres. Les deux disciplines sont liées
quand les familles portent le nom de leur fief (pour les
nobles) ou de leur hameau (pour les roturiers, les serfs ou
les vilains).
(e) Les noms de lieux n’ont
pratiquement pas changé depuis le XIX ème siècle.
<Grisolles>, <Grézolles>, <Moustier> et <Le
Monestier> désignent des monastères. <
Essarts>, <Essertines>, <Noailles>,
<Usclades> et les noms se terminant en <ie> (l’Artaudie, la
Bernardie, la Renaudie) désignent des défrichements.
(f)
Variations toponymiques . A partir de noms celtes (le dieu
Lug par exemple), les romains (Lugudunum est la forme romaine pour la
celtique forteresse de Lug) puis les germains (surtout en Normandie) ont
apporté leur vocabulaire. Mais les noms des montagnes et des
rivières sont parfois antérieurs aux langues
indo-européennes citées ci-dessus. <
Suc>, pour désigner un sommet, est un nom
préceltique. Le Basque, langue naturelle plus ancienne
que le peuplement celtique de <<nos ancêtres les Gaulois>>,
est encore vivant en France.
(g) Les noms de lieux gardent parfois le
souvenir de monuments enfouis (les Thermes de la source de
Fontboine ) ou d’activités anciennes abandonnées
(Charbonnier, Fonderie, Verrières,
etc).
(h) Inversement, l’étude du terrain peut
découvrir des activités récentes, comme la grange et le
projet de moulin des îles du Vizézy . Ils
n’ont pas eu le temps de s’inscrire dans la toponymie. Les noms
des bois (Faye, La Faye et Lafayette sont des hêtraies) peuvent ne plus
correspondre à la végétation actuelle (sapins, douglas,
genêts). C’est surtout le cas pour les terrains
défrichés. Le Fay, à Lérigneux,
était déjà une ferme sous la Terreur de Robespierre et de
Javogues. Faye-Furet, La Fayolette et Le Fayt
témoignent de l’étage des hêtraies, sous les
Hautes-Chaumes, au Nord de
Saint-Anthème.
Lire Albert Dauzat,
“La Toponymie française”, réédition, Paris,
1960.
Voir Champdieu. Cheire.
Cher. Chez-X. Hameaux de
Verrières . Le Soleillant . Le
Vernet . Sagnes.
Texte Le Forez en définitions.
Topos. (A). Singulier. Un topos est un lieu.
Des lieux sont des topoï.
(a) Il devient un lieu
commun dans une culture, une idée
reçue dans une organisation réelle, un tic verbal dans une
profession ou un thème courant dans un domaine.
(b) Le
philologue européen Ernst Robert Curtius (né en Alsace en 1886,
mort à Rome en 1956) parle du topos pour désigner un
thème ou ce que suisse allemand Carl Gustav Jung
(1875-1961) appelle un archétype.
(c) On parle
aussi d’un topos pour définir une mécanique mentale
simple. Un topos est une forme simple de modèle
d’intelligibilité . Un exemple de topos sera:
<<Plus A monte, plus B descend>>. C’est ainsi qu’un
enfant appréhendera le principe de la balance. Un topos peut donc
cacher un schème. Ainsi, le principe des vases
communicants est la formulation littérale d’un
topos <<Faut que ça soit pareil !>>.
(d)
Archétype du peintre dans l’Antiquité,
Apelle était considéré comme
inégalable, <<à nul autre pareil>>.
L’expression <<un autre Apelle>>, employée dans le
grand monde, signifiait <<quand les poules auront des dents>>,
pour le vulgaire. Or ce jugement définitif était un topos,
puisque Vasari l’appliquera ensuite à Michel-Ange.
(e)
Vous êtes persuadés que <<ce n’est plus comme
avant>>. Rassurez-vous ! C’est pas nouveau. C’est un topos
classique. <<Depuis le tout début>>, voyez-vous, <<ce
n’est plus comme avant>>. Comme quoi, ma bonne dame !?! Hein !
(B) Pluriel. Des topos (abréviation de topo-guide) sont des
cartes, des guides ou des mémos destinés aux randonneurs ou aux
débutants. Ils donnent des explications ou des modes d’emploi.
Voir Niveau sensori-moteur . Niveau des
opérations concrètes .
Torquemada. texte.
Neveu du théologien Jean de Torquemada (archevêque de
Valladolid), né et mort à Valladolid (1420-1498) Tomas de
Torquemada fut dominicain et le premier Inquisiteur général en
Espagne. Confesseur de la reine Isabelle de Castille puis du roi Ferdinand
d’Aragon il est passé à la postérité.
(a) Il dirigea Le tribunal d’Inquisition avec
beaucoup de zèle et combattit l’
hérésie avec une infinie rigueur. Un nombre
impressionnant de suspects sont poursuivis. Plus de 2 000 sont
exécutés. Sa rigueur impitoyable suscita la réprobation
du pape Sixte IV lui-même.
(b) En 1869,
“Torquemada” est un drame de Victor Hugo. Il met en scène
ce fanatique convaincu de faire le bonheur de l’humanité
malgré elle, par la purification, par l’
élévation et par la violence.
Ses propos ressemblent parfois à ceux de Marat. “L’Histoire
critique de l’Inquisition d’Espagne” de son ami Juan Antonio
Llorente (1756-1823), publiée à Paris (1817-1818) a servi de
documentation à Victor Hugo.
(c) “Torquemada en la
hoguera” signifie “Torquemada sur le bûcher”. Combien
de victimes ont du faire ce voeu avant de mourir dans les flammes ?
C’est le titre d’un roman espagnol (1889) de Bénito
Pérez Galdós (1840-1920). Il est écrit comme une sorte de
catharsis , de tragédie grecque ou de cure de
psychanalyse. En effet, en Espagne, l’Inquisition ne fut officiellement
abolie que par le gouvernement de la régente Marie-Christine en 1834.
Voir Auri sacra fames . Compagnie de
Jésus . Missions des Jésuites .
Commerce triangulaire . Jugement dernier .
Reconquista .
Torquemada sur le
bûcher . (a) T orquemada est un Grand
Inquisiteur espagnol. Il est responsable de la mort de plus de 2 000 personnes
sur les bûchers du Tribunal d’Inquisition .
(b) ”Torquemada sur le bûcher” est le titre
d’un roman espagnol (1889) de Bénito Pérez Galdós
(1840-1920). Il est écrit comme une catharsis pour le
peuple espagnol et tous les autres. Combien de victimes ont
fait ce voeu (Torquemada au bûcher) dans les flammes ?
Voir
Principe de charité . Mourir pour des
idées . Condamné à titre
posthume .
Torricelli. (a) “La
nature a horreur du vide ” disait-on avant
Blaise Pascal et Torricelli. C’est ainsi que l’on
expliquait que l’eau monte dans les tuyaux après que l’on y
ait provoqué un vide relatif.
(b) Combien
fut-on surpris de constater, en construisant des maisons plus hautes (à
Venise par exemple), qu’au-delà d’une certaine hauteur,
l’eau ne montait plus. La nature s’habituait-elle au vide
après un certain parcours ?
(c) Evangelista Torricelli
(1608-1647), disciple de Galilée, est l’inventeur du
baromètre. Il est aussi le découvreur de la pression
atmosphérique . C’est elle qui fait monter l’eau
dans les tuyaux vides. C’est la pression de la colonne d’air
surplombante que mesure le baromètre.
(d) Torricelli
écrivait en italien et non pas en latin: “Sur le mouvement des
graves” (1641), “Récit sur certains problèmes”
(largement posthume, 1919).
Voir Mont-Blanc.
Giordano Bruno .
Torture. (a)
La torture est tournée vers un but: l’aveu. Tout est dans
l’art de poser la question et de soumettre le
questionné. Par l’aveu, la victime de la
violence devient le coupable d’un crime. En outre, ce qui est double
gain, l’aveu de la victime de la torture innocente le tortionnaire. Il
peut même faire de lui un héros. Il sort
vainqueur d’une épreuve glorifiante . Mais
c’est la victime qui a vécu l’ épreuve
décisive . Pour l’ épreuve
qualifiante , il suffit parfois d’être là.
(b) La torture est une forme de violence dont
l’objet est le savoir (un dogme indiscutable). Elle se moque des
informations (la question dispense de l’enquête).
Elle ignore le doute comme les conditions de la
connaissance . La parole de
vérité de l’individu n’a plus de sens. La
vérité est transcendante. Elle n’a plus
besoin d’une percolation des connaissances . Elle
découle d’un discours de vérité ,
des pogromes et des autodafés qui
l’accompagnent.
(c) Sous la Royauté et la
République, Rome pratiquait la torture sur les
esclaves. Cet homme est privé de liberté. Il
fait partie du cheptel. N’ayant pas le droit à la
parole (puer, doulos, infans) il ne peut pas
témoigner. Mais il peut être soumis à la
question. Avec l’Empire, les choses changent. La parole
du citoyen romain ne pèse plus lourd devant celle de l’Empereur,
en cas de crime de lèse-majesté. Refuser le culte
impérial c’est prononcer soi-même son
exclusion. De cette exclusion, il faut revenir: c’est
l’abjuration. L’Église Chrétienne reprendra et
fignolera cette procédure romaine avec le Tribunal de
l’Inquisition .
(d) Les Indiens d’Amérique
pratiquaient la torture (le fameux poteau de torture) avant la mise à
mort rituelle du guerrier vaincu. La torture était
réservée au guerrier valeureux. Le peuple vainqueur
s’attribuait collectivement une qualité, le
courage ou la fierté du guerrier vaincu. Comme dans le tabou
alimentaire, le guerrier vainqueur partageait sa gloire avec les autres. De
même, par le mariage ou la fille donnée, le père
géniteur fait profiter d’autres hommes de sa progéniture
féminine. Il y a de la prohibition de l’inceste
dans les règles sociales de la torture. Cette torture s’apparente
au cannibalisme tourné vers l’extérieur.
On voit ici le lien avec l ’identité statique ou
le racisme. On attribue à tout un peuple la
“supériorité” ou
l’infériorité”, réelles ou supposées,
de certains individus. Le missionnaire français Jean de Brébeuf
(1593-1649), ami des Hurons, a connu la torture pendant la guerre entre Hurons
et Iroquois. À partir de 1647, les Iroquois détruisent
systématiquement le territoire de la Huronie, bourg après bourg.
Ils massacrent les missionnaires. Le 16 mars 1649, Brébeuf (parent du
poète burlesque Georges de Brébeuf, 1617-1661) est
capturé, torturé et mis à mort. Références:
J. Robinne, “L’Apôtre au cœur mangé, Jean de
Brébeuf: étude sur l’époque et sur
l’homme”, 1949. F. X. Talbot, “Saint among the Hurons:
the Life of Jean de Brébeuf ”, 1949. “Brébeuf
and His Brethren” 1940, de E. J. Pratt (le premier des
poètes modernes canadiens). Le film, “Le Dernier des
Mohicans” montre le subtil Magua dévorant le coeur du colonel
Monroe.
(e) La torture moderne se justifie de la même
manière que dans l’Antiquité Romaine ou dans la
Chrétienté. Les victimes de la torture ne sont pas vraiment des
êtres humains. Le totalitarisme est, toujours et
partout, le même.
(f) Le tortionnaire partage
avec le pédomane, le violeur et le
père incestueux un manque de culpabilité et un
refus énergique de toute responsabilité. De fait, ils
pratiquent, pour eux-mêmes et encore plus souvent sur ordre, ce que les
prêtres des religions antiques pratiquaient depuis des
millénaires, sans jamais être condamnés. Tous ces
mâles dominants sont asservis à l’image de la
totalité qui dicte leurs comportements. Le bourreau
fait subir à la victime la dépersonnalisation
dont il souffre.
Voir Hiérodules.
Prostitution sacrée . Inceste
pharaonique . Fétichisme.
Fétichisme de l’individu .
Fétichisme de la totalité .
Fétichisme économique .
Fétichisme en psychanalyse .
Fétichiste. Répondre à la haine
par la haine . Mâle dominé .
Bouc émissaire . Torquemada.
Bernardo Gui . Hospitalité sexuelle .
Totalisation de la civilisation . Une
civilisation se transforme en
totalité quand un succès guerrier
s’accompagne de succès sémantique et productif:
Exemple: La civilisation chrétienne devient
l’empire carolingien.
Théma Thématique de la Totalité. Thématique de la Globalité.
Auteur
Créé le 12 Avril 1999
Modifié le 22 Novembre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre T, numéro
13
Lettre
U
Glossaire
Détaillé, Lettre U, numéro 01