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Comprendre le Blocage ou la Panne


Ceci est un Document sur la Sexualité du Chapitre - Renaissance du R.A.D.
* Plan

Introduction

Partie I. Les blocages

1. L'héritage et ses conséquences

2. Education pudique

3. Possessivité, étouffements

4. Mère se croyant de bons conseils

5. Dépréciation verbale

6. Dépréciation esthétique

7. S'attacher à la souffrance et l'entretenir

8. Parents indifférents devant leurs enfants

9. La peur du sexe de l'autre

10. Attitude incestueuse du père

11. Education religieuse

Partie II. Les pannes

1. Les habitudes

2. Le manque d'amour

3. Manque de vigilance pour entretenir l'amour

4. Abandon

5. Valorisation au travail, parce que dévalorisé à la maison

6. Mari castrateur, macho, dominateur

Conclusion


* Introduction

Blocage ou panne ? Dans le texte qui suit, dans la mesure où nous cherchons surtout à expliquer leurs causes, nous ne ferons pas de différence fondamentale entre un blocage et une panne. D'une part, leurs causes les plus profondes peuvent être les mêmes. D'autre part, la panne peut se définir comme un blocage momentané ou provisoire. Une panne sera ici considérée comme un phénomène momentané dans la vie du couple. Elle a donc un facteur déclenchant récent, même si son importance s'explique par des facteurs plus anciens et plus profonds. Si la panne s'installe ou se reproduit régulièrement, nous pourrons donc la considérer comme un blocage.

A titre d'exemple, un couple ne se séparera pas parce que l'homme n'aime pas la robe que la femme porte ce jour-là. Mais, ce qui pourrait n'être qu'un sujet de plaisanterie provisoire, peut prendre des proportions considérables. C'est le cas si la femme a souffert, durant toute son enfance, d'une dépréciation esthétique dont les mécanismes étaient culturellement très profonds, tant chez son père que chez sa mère.

Blocages et pannes ont de multiples raisons, souvent inconscientes. La durée du blocage et la profondeur de ses causes incitent à une longue analyse. Elles ne permettent qu'une solution progressive. Les pannes sont plus ou moins graves. L'importance que chacun lui donne fait que la panne est une péripétie dont on rit déjà ou un nouveau blocage qui assombrit encore la vie du couple.

Dans la vie quotidienne d'une relation amoureuse, la sexualité joue un rôle important. Par les plaisirs, les joies et les bonheurs qu'elle apporte, la vie sexuelle du couple est la source principale de son énergie affective. Elle détermine l'intensité de la motivation de chacun des partenaires et la valeur de l'énergie disponible pour l'action. Le reste (salaire, ressources, culture, intégration sociale) constitue son énergie économique et sociale. Il va sans dire qu'il faut tenir compte de toutes les composantes de la vie du couple avant d'estimer la probabilité de voir une panne se transformer en blocage. Certains blocages sexuels discrets finissent par provoquer des dégradations dans la vie du couple. Certains événements de la vie sociale, comme une dévalorisation répétée devant les amis, finissent par mettre fin à la vie sexuelle du couple. Ces événements engendrent des souffrances, des peurs et des frustrations multiples. Quand il y a trop peu d'amour dans un couple, la sexualité se fait rare.

L'origine des blocages et des pannes peut remonter à la petite enfance. L'éducation est un héritage parfois bien pesant. La vivacité et la persistance des sensations physiques ou psychiques sont impressionnantes. Notre subconscient enregistre et mémorise une grande partie de ce que nous vivons. Il conditionne notre comportement tout au long de notre vie. Plusieurs années après, la mémoire corporelle du vécu est encore là: le toucher, la vue, l'odorat, le goût, etc. Dans la relation amoureuse, certains blocages avec le partenaire proviennent d'une éducation "néfaste" dont on à peine à se débarrasser. Hommes et femmes de tous âges se débattent dans des liens difficiles avec leur proches. La découverte et/ou la production du sens du blocage peuvent être longues. Mais c'est la découverte du sens, la production d'une connaissance qui peut libérer l'énergie de la mémoire corporelle et alimenter celle de la mémoire des connaissances.

Les exemples qui vont suivre sont très schématisés. Ils donnent quelques causes de blocages ou de pannes. Ce qui sera une panne unique chez un individu pourra se reproduire chez un autre et devenir un blocage systématique dans un troisième couple. Même s'il a eu un vécu semblable à l'un de ceux évoqués plus bas, le lecteur de ce texte n'en aura pas forcément les symptômes.


Partie I. Les blocages
* 1. L'héritage et ses conséquences

Des attaches paralysantes, tenaces, des liens dont l'individu se sent investi par ses parents. Chargé de dettes existentielles, il peut ressentir une culpabilité s'il n'agit pas dans le même état d'esprit. Pour la femme la soumission observée chez sa mère représente un héritage indélébile et mortifiant. Une féminité inacceptable et pourtant contraignante, car même s'il elle refuse de lui ressembler, elle devra être vigilante pour éviter le piège du conditionnement, ou simplement finira par y sombrer.


* 2. Education pudique

Ne pas parler de ces "choses là". Tous les silences, les non-dits, les évitements à parler de "ça", les réticences, la mère cherche-t-elle à protéger son enfant contre les risques à montrer son plaisir ? Ou est-ce pour éviter à sa fille de s'angoisser à l'avance de ce qu'elle aura à "subir" plus tard dans l'exécution de son devoir conjugal ? Dans ces deux cas, il est bien évident que la pudeur et la perception négative du rapport sexuel est présent chez la mère, et elle risque de donner en héritage à sa fille le refus du plaisir ou la culpabilité d'en éprouver.


* 3. Possessivité, étouffements

Faire intrusion dans l'intimité, la santé, et les relations de leurs enfants, en s'imposant d'office, sans leur assentiment. Ne plus avoir d'espace pour exister par eux-mêmes. Plus tard, continuant à s'introduire dans leur vie de couple. (ménage à trois). Cela peut provoquer parfois chez l'homme, tout en étant dans la contradiction, pour en avoir souffert dans l'enfance, de choisir inconsciemment une femme qui ressemble à sa mère, (jusqu'à les comparer sans cesse voire les confondre). Cet aspect de la situation peut, surtout à la naissance de leur premier enfant, changer leur vie sexuelle. La femme devient "l'épouse respectable" et la "mère". Mais de moins en moins "la femme".

Certaines femmes ne peuvent rien décider dans leurs vies de couples, sans en aviser leurs mères. Elles risquent de reproduire par mimétisme les comportements de leurs mères. Elles en arrivent parfois jusqu'à vouloir amener leurs maris à se comporter comme leurs pères. Le développement de la personnalité de l'enfant suppose que ses parents sachent laisser une certaine distance entre eux et lui. Ce refus de la distance est aussi le refus de la virtualité.


* 4. Mère se croyant de bons conseils

A ses yeux, la vie n'est faite que de dangers. D'où ses conseils permanents:

Tous ces discours instaurent, chez l'un comme chez l'autre, une méfiance, une peur d'un danger qui n'a même pas été dit clairement.

Autant d'idées fausses qui perturbent l'individu. Il se fera des jugements stéréotypés, se construira de faux critères sur le comportement des personnes qu'il va rencontrer


* 5. Dépréciation verbale

Toute l'enfance conditionnée dans la dévalorisation, le jugement, l'intolérance.

Et j'en passe. Tous ces reproches, ces discours négatifs à l'égard des enfants, ne peuvent qu'apporter un esprit négatif et pessimiste. Ils créent la culpabilité. Culpabilité de n'être pas aussi parfait que ses parents. On ne s'aime pas et on pense ne pas être aimé. En effet, comment aimer une personne qui déçoit autant, fait souffrir ses parents et perturbe l'entourage? Il en résulte que l'individu pense ne pas mériter le bonheur, il risque de se mettre toujours dans des situations de dévalorisation, de rejet. C'est ainsi que dans sa vie de couple, il aura un doute sur l'amour gratuit qu'on lui porte. Cela donne souvent des individus qui se tuent au travail, pour subvenir suffisamment au foyer, et ainsi conserver leur épouse.


* 6. Dépréciation esthétique

Ne pas aimer son corps, en avoir honte, provient souvent de ce que dans l'enfance, l'entourage a déprécié le sexe et le corps. Le regard de l'autre en dit long ! Des discours tendres, peuvent être chez l'enfant des coups de poignards.

Il existe aussi des parents qui donnent des surnoms tels que "Bouboule" ou "Mon gros bébé". Sans parler de l'école, le prof de gymnastique, les réflexions des petits ou petites camarades. Il existe aussi l'inverse, la maigreur chez l'enfant, "fil de fer" ou les enfants trop grands ou trop petits. Les complexes sont longs à partir, même si à l'âge adulte, on a retrouvé un corps. D'autres raisons pour ne pas aimer son corps, tel que de se sentir "souillée", "abîmée".


* 7. S'attacher à la souffrance et l'entretenir

Souffrir c'est se sentir exister. C'est être sûr d'être vivant. Souffrir c'est garantir l'existence du ressenti. Il se peut que l'individu soit convaincu que souffrir sera son lot. Il se mettra inconsciemment dans des situations de souffrance. Il existe des familles qui, de génération en génération, vivent des "catastrophes" répétées. Elles sont tellement conditionnées à penser que tel est leur "destin", qu'elles génèrent inconsciemment les situations propices, pour retrouver leurs difficultés habituelles. D'autres encore, par éducation religieuse, acceptent la souffrance comme un purgatoire, une manière de gagner leur paradis. Vivre dans le sacrifice devient un plaisir dans le présent ou un investissement pour l'avenir.


* 8. Parents indifférents devant leurs enfants

Ne jamais voir les parents se faire de câlins, se témoigner de tendresse ni se dire de mots tendres, n'incite pas l'enfant, devenu adulte, à se montrer spontanément tendre avec son conjoint. A cela, il peut y avoir deux causes bien différentes. Parmi tous ceux qui ne se souviennent pas de comportements tendres entre leurs parents, il importe de savoir pourquoi. Il importe surtout qu'ils soient clairs sur les causes de leur propre attitude.

Certains parents ont de la tendresse. Mais ils la réservent à l'intimité. A ce comportement pudique on peut encore citer trois raisons différentes:

Certains couples ne sont "tendres" qu'avant et pendant la relation sexuelle. A dire vrai, il ne s'agit pas de tendresse, mais des rituels d'invite sexuelle comme les pratiquent tous les mammifères.

Il peut y avoir d'autres explications à cette absence de démonstration affective, telle que de vouloir volontairement la cacher, c'est "éducatif". De la même manière qu'une mère estime normal de cesser toutes tendresses et câlins envers son fils dès qu'il atteint l'âge de 3 ou 4 ans. "Tu es trop grand maintenant" pourrait être la réplique si le petit garçon réclame un câlin. Il est évident que ce genre de parents ont eux-mêmes vécus cette situation avec les leurs.


* 9. La peur du sexe de l'autre

Cette peur peut avoir des origines variées. Elle peut être inhibitrice du désir et du plaisir. Pour le petit garçon, lorsqu'il s'aperçoit qu'il n'est pas du même sexe que sa mère.

La peur de ne pas être à la hauteur de la situation. Celle aussi de ne pas être accepté, rejeté, humilié.


* 10. Attitude incestueuse du père

Beaucoup plus de femmes qu'on ne pense, ont connu des abus sexuels et plus particulièrement ceux de leur père. Les statistiques ne comptabilisent que les cas déclarés. En effet, une grande quantité de femmes n'ont jamais "avoué" cet acte commis sur leur corps. La honte d'une part, la culpabilité d'autre part, sont très souvent les premières raisons de ce silence. Une autre raison s'ajoute à ce mutisme: l'abus n'est pas forcément violent. Parfois l'abus se produit dans l'amour du père à sa fille. Ceci produit une ambivalence dans la tête de la fillette. Elle sait que quelque chose n'est pas normal. Mais la confusion des sentiments l'empêche d'agir ou de réagir au moment de l'acte. La relation entre père-amant et fille-amante est traumatisante pour l'enfant. Une peur de se retrouver seule en sa compagnie, la met dans une constante peur et angoisse. Devenue adulte, il arrive très souvent qu'elle n'ait pas mis son compagnon au courant. Il en résulte une angoisse, un rejet mal dissimulé au moment du rapport sexuel. Elle hait son corps, son sexe "sali". Tout cela est accompagné de culpabilité


* 11. Education religieuse

Les religions ont toujours appliqué des interdits dans le domaine de la sexualité. Le sexe n'est utile que pour la procréation. Il faut remplir son devoir conjugal. Le plaisir n'a aucune place. On pourrait même dire qu'une morale sous-jacente est constamment présente dans tous les écrits bibliques. Elles entretiennent la notion du bien et du mal. L'éducation pudique, les évitements divers sur ce sujet tabou qu'est la sexualité, pèsent bien lourds des années après chez un individu élevé dans cette ambiance. Le sexe est sale. On n'en parle pas, c'est mal !


Partie II. Les pannes
* 1. Les habitudes

Au cours d'une vie à deux, des habitudes s'installent. Les soucis ou tout simplement la vie au quotidien provoquent des distances dans le couple. Il est évident, que l'éducation des enfants, les discordes répétées, non réglées, les soucis d'argent et le travail peuvent très vite imposer des difficultés. Ils provoquent insidieusement une distance entre les deux partenaires. L'amour perd de sa force.

La vie sexuelle peut très vite devenir un symptôme dans la relation. Cela est dû à des rancunes accumulées, jusqu'à provoquer des pannes, par manque de désir. Elle peut d'ailleurs à l'inverse, être à l'origine du premier symptôme de désaccord, d'un mal-être personnel sans que cela soit pris en considération. Ils trouveront d'autres prétextes à se reprocher mutuellement (disputes répétées) avant de faire la constatation "qu'ils n'ont plus envie". Il est toujours très difficile de prendre conscience de sa dimension psychologique et d'accepter que la vie émotionnelle soit responsable des difficultés sexuelles dans le couple.

Il est donc impératif d'être conscient des raisons qui poussent l'un ou l'autre partenaire à vivre des pannes ou pour la femme à devenir frigide progressivement. Les représentations de la sexualité sont multiples selon les époques ou les cultures. Nous allons montrer dans ce deuxième paragraphe quelques aspects que représentent les pannes qui peuvent survenir dans le couple.


* 2. Le manque d'amour

En effet, que ce soit l'homme ou la femme, quand l'un est prêt à donner tout l'amour qu'il peut, à faire tous les efforts pour apporter le maximum de bonheur à son partenaire, mais qu'il n'y a ni partage ni échange (ou si peu), une frustration, une souffrance s'installent. Progressivement cela devient une lassitude, un éloignement. L'amour s'effrite. Il ne souhaite plus produire d'efforts et "donner à perte". Puisque même pas reconnu dans le don de son amour. En effet il existe des individus qui ne peuvent témoigner leur amour, ou qui aiment pour eux-mêmes, si bien qu'ils attendent d'être aimés mais ne savent pas donner en retour.


* 3. Manque de vigilance pour entretenir l'amour

Les changements dans les attitudes, ou les habitudes, peuvent provoquer une souffrance. Des questions viennent à l'esprit si aucun des partenaires n'arrive à s'exprimer ni à provoquer une relation de communication. On se rend compte que le "je t'aime" ne produit plus le même effet. Qu'il n'est plus "entendu" de la même manière. Chacun est blessé et victime de son narcissisme: "Je ne suis donc plus tout pour lui (ou pour elle)". On est offensé, vexé.

Un autre danger c'est de jouer au jeu du silence. Lors d'une bouderie, pour ne pas déjuger l'autre, on décide de ne pas parler. L'un attend que l'autre fasse le premier pas. Cela exige parfois un effort. Celui qui s'installe dans la bouderie, ressent de la souffrance. C'est assez dangereux. Surtout si c'est toujours le même qui fait le premier pas. Il y a de fortes chances pour qu'un jour il ne le fasse plus. Imaginez l'ambiance !

Lorsqu'il y a un conflit ou une difficulté de communication, le terrorisme consistera à tenter de rejeter tout le mauvais sur l'autre. Ainsi on garde de soi-même une image moralement parfaite. Pour ne pas affronter la part négative de soi-même, le meilleur moyen est d'attribuer à l'autre le mauvais rôle. Tous ces faits sont des attitudes dangereuses. Elles risquent de détruire un amour et une relation de confiance. L'amour demande une grande vigilance. Mais il faut ne jamais oublier que c'est justement LUI, qui a réunit, au départ, les deux êtres.


* 4. Abandon

Que ce soit l'homme ou la femme, lorsque l'un des deux, trop occupé à des activités extérieures trop prenantes, ne fait pas partager ce qu'il vit à son partenaire, ne lui parle jamais de ce qu'il fait, l'autre se sent exclu. Un couple n'est pas obligé de tout faire ensemble. Mais lorsque l'amour existe réellement, on ressent l'envie de faire partager. Soit le couple dialogue, soit l'un fait connaître à son conjoint ses relations privilégiées. Lorsque ce n'est pas le cas, les sorties répétées, provoquent une sensation d'abandon. L'un se sent délaissé. Il a la désagréable impression de n'avoir plus aucun intérêt aux yeux de l'absent. D'autres se tuent au travail. Ce qui peut être un merveilleux alibi pour "fuir" ses responsabilités au sein du couple. D'où une autre sensation d'abandon, ressentie par l'autre.


* 5. Valorisation au travail, parce que dévalorisé à la maison

Le mâle dominé dans sa relation amoureuse, est souvent mâle dominant dans le monde du travail. (attitude compensatoire)

<< Les psycho-somaticiens de l'école de Chicago, avec Franz Alexander, ont décrit un profil psychologique proche de ce portrait si contemporain, celui qu'ils nomment personnalité de type A, correspondant à un homme souvent dominant et ambitieux, exigeant avec les autres comme avec lui-même, surinvesti dans le travail, à la sexualité réduite ou furtive, multipliant les partenaires et notamment les maîtresses pour se valoriser. (Relaxation et sexualité, page 121, S. Képes, Ph. Brenot, Éditions Odile Jacob>>

L'abandon peut se traduire également par l'indifférence et le manque d'intérêt de l'autre. On se sent à la longue inexistant(e) aux yeux du partenaire. Autant d'insatisfactions pouvant provoquer la fuite et ressentir un réel désamour et désinvestissement sexuel chez le partenaire délaissé. Ces exemples peuvent amener à l'infidélité.


* 6. Mari castrateur, macho, dominateur

A l'inverse du mâle dominé dans sa relation de couple, il existe un mâle dominant que l'on appelle plus communément "le macho", "le phallocrate". Pour lui sa femme n'est que l'outil pour assouvir ses besoins sexuels. Repriser ses chaussettes, être belle et séduisante et surtout se "taire". Il l'a préfère à la maison, qu'elle soit prête à toutes ses attentes. Lui faire de bons petits plats. Bref n'être là, que pour lui. Il se peut que la femme soumise ait choisi ce type d'homme parce qu'elle aime la domination. (fausse idée de l'esprit viril). Dans ce cas elle y trouvera son compte et comblera parfaitement l'attente du conjoint.

Mais je parlerai de celles qui se sont fait "avoir" en épousant ce genre d'homme. En effet beaucoup d'hommes ne se montrent pas tout de suite "dominateurs". C'est au fil des années, que s'installe insidieusement cette domination. La rivalité, la jalousie, la possessivité, peuvent être à l'origine de cette domination. A l'inverse de l'exemple précédent, l'homme considère ou plutôt à l'impression de "considérer, de respecter et d'aimer" sa femme. Ce dont il ne se rend pas compte c'est que c'est lui qu'il aime avant tout. S'il est d'un naturel jaloux par exemple, il influencera sa compagne à devenir "sa chose". Ce qui le poussera à des attitudes castratrices, que celle-ci pourra peut-être trouver "flatteuses" au début. Mais très vite elle souffrira de cette possessivité. Elle ressentira peu à peu un étouffement, jusqu'à vouloir fuir cette ambiance. Cette attitude tue l'amour. Le désir s'estompe et peut entraîner la séparation.


* Conclusion

Ce qui sera une panne amusante pour un individu sera un blocage douloureux et durable pour un autre. Tout dépend de l'ensemble des autres éléments du vécu actuel et du passé infantile avec lesquels ils interfèrent. Si les pannes sont de possibles blocages en émergence, les blocages sont des pannes qui durent. Ils s'institutionnalisent dans le couple et s'enkystent dans les corps. Au delà de ces différences de durées pour une même personne et de manifestation pour des couples différents, les causes profondes sont toujours de même nature. Savoir rire des pannes, pouvoir parler des blocages sous-jacents, évoquer leurs circonstances, envisager les conséquences, s'enquérir du ressenti de l'autre, analyser le passé infantile, comprendre les causes, prendre une distance par rapport à l'éducation, savoir dédouanner les personnes impliquées, gèrer soi-même les conséquences actuelles d'un passé que l'on n'a pas choisi, telles sont les conditions pour se libérer des blocages. Il apparaît alors que la relation sexuelle et la relation amoureuse ne sont pas sur le même plan par rapport aux blocages et aux pannes. Une relation sexuelle est une relation passagère qui peut connaître des pannes. Les pannes peuvent contribuer à la décision de changer de partenaire. La répétition des relations sexuelles ne laisse pas le temps de manifester de blocages dans chaque relation. Mais la succession des relations sexuelles est, peut-être, la manifestation d'un blocage de la relation amoureuse. De son côté, la relation amoureuse ne se donne pas comme objectif une durée supérieure à celle de la relation sexuelle. Nous ne confondons pas le mariage, qui cherche à durer, parfois pour des raisons économiques (actionnariat partagé), parfois pour des raisons éducatives (enfants communs), avec la relation amoureuse. La relation amoureuse engage plus le développement de la personnalité. Elle ne cherche pas la durée mais la profondeur des sentiments. La relation amoureuse est une relation basée sur le désir tendre, ce mélange de désir et de tendresse. Dans l'éventuelle combinaison entre mariage et relation amoureuse, il importe que la relation amoureuse soit prioritaire sur les comportements stéréotypés que le mariage risque de favoriser. Mais on aura compris que, pour le développement de la personnalité, une sexualité harmonieuse est la meilleure des choses. Pour cela, par la tendresse qu'elle ajoute au désir, la relation amoureuse est la plus à même d'aider à rire des pannes accidentelles et à se libérer des blocages constitutionnels.


* Auteurs

Marie-Isabelle Murat

Hubert Houdoy

Créé le 1 Octobre 1998

Modifié le 8 Novembre 1998


* Bibliographie

Le traité des caresses

Docteur Leleu

Éditions J'ai lu 7004/5,

302 pages

34 francs

Le traité du désir

Docteur Leleu

Flammarion

Paris, 1997

357 pages

94 francs

Relaxation et sexualité

Suzanne Képes, Philippe Brenot

Éditions Odile Jacob

Paris, 1998

220 pages

130 francs

Les mémoires de l'oubli

J. Salomé, S.Galland

Éditions Jouvence

Genève, 1995

363 pages

150 francs


* Définitions

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Mise à jour: 16/07/2003