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Le chant
des émotions
Une publication
du Chapitre - Renaissance :
Les textes, poèmes et
mots d’amour regroupés dans ce chant des
émotions ont mis fin au silence des mots .
Parallèlement, ils ont fait taire les bruits du corps
(maladies psycho-somatiques) qui perturbaient les vies quotidiennes de leurs
auteurs.
En comblant des lacunes de tous types, tous les ateliers d’écriture cherchent à
développer, à partir du vécu et du
ressenti personnels, une parole de
vérité .
L'inconnu
Je veux tout recommencer, être
émerveillée d'une attente comblée
Plus amante
à l'amour retrouvé et aimante à la douceur donnée
Plus riante à la tendresse reçue dans ses bras offerts
qui m'entourent
Et je me vois enfin partager avec lui notre amour.
Je sais que si je l'aime, il sera beau, il sera tendre,
Et
qu'ensemble nous allons nous apprendre.
Que je serais plus
désirante à son désir
Et qu'ensemble nous
partagerons le même plaisir
Qu'il m'enveloppera avec lui dans le
monde de son corps,
Et je lui ferai visiter le mien, dans des moments
les plus forts.
Anonyme
Novembre 1996
Échange d'amour
On
s'aperçoit que la découverte
Nous entraîne vers le
meilleur de l'autre
et ainsi, vers le meilleur de soi-même !
Je me trouve femme, à travers son désir.
Je
me trouve belle à travers ses yeux.
Je me trouve douce à
travers ses caresses.
Je me sens vivante à travers ses dires.
Et du même coup:
Je le trouve beau à travers
son plaisir.
Je le trouve tendre à travers mes caresses.
Je le trouve désirable à travers mon désir.
Je le trouve vivant à travers mes dires.
Cet
échange d'amour, et la découverte
De nos deux âmes
et nos deux corps
Pousse à la rencontre de deux coeurs
Pour n'en faire qu'un qui bat
Dans le seul objectif de s'offrir,
de se donner du plaisir,
Et ainsi, entretenir la relation
à deux !
Anonyme
Novembre 1998
Après la crise
La crise de
l'amour que nous venons de vivre est une très belle crise. Elle marque
une étape dans notre, dans nos évolutions. Elle montre que le
plaisir, la joie et le bonheur n'a pas donné de mièvrerie
à notre relation. Elle montre que:
Chacun de nous est majeur,
adulte.
Aucun de nous n'est dépendant financièrement,
affectivement ni même socialement. Chacun de nous est prêt
à se retrouver seul avec tout ce que cela veut dire pour soi, pour
l'autre et pour les autres.
Nous ne restons pas ensemble parce que nous
avons peur de la solitude.
Nous ne restons pas ensemble parce que nous
sommes presque certains de ne pas retrouver une telle entente sexuelle.
Nous ne restons pas ensemble parce que nous avons peur des opinions ou
réactions des autres.
Chacun de nous est tranquillement
prêt à la rupture si tel devait être le cas.
Nous ne
restons pas ensemble parce que nous avons besoin de l'autre.
Nous restons ensemble parce que nous pouvons encore beaucoup
nous apporter, l'un et l'autre, pour aller au-delà de la situation
actuelle.
L'estime mutuelle nous a donné envie de nous
rencontrer.
La maturité commune nous a permis de nous lancer,
quoi qu'il arrive.
La tendresse nous a mis dans les bras l'un de
l'autre.
L'indépendance d'esprit nous a protégé du
qu'en dira-t-on.
La confiance mutuelle nous a ouverts aux jeux les plus
risqués.
Chacun a fait le don complet de son corps à
l'autre.
Chacun a lu et voulu panser les plaies de l'autre.
Le
désir avait le champ libre pour faire un incendie.
Il a
bouté le feu, aux fesses, à tous les sens, dans tous les sens.
Un amour dévorant est né.
Il nous a
transformés.
Le plaisir nous a poussé vers des
rivages inexplorés.
Nous étions sans bousole et sans
sommeil.
Il fallait pourtant que chacun assume son travail.
Cette évolution de chacun n'a pu se dire à deux.
Car chacun s'adaptait par rapport à un nous.
Il
s'agissait d'un dialogue entre soi seul et soi-nous.
Après
l'illumination du désir et du plaisir,
Chacun devait choisir le
nouveau critère de sa vie.
Un tel choix se forge dans de l'acier
trempé.
C'est pourquoi le dialogue fut vif et décisif.
L'un et l'autre, prêt à partir, a proposé de
rester.
Nous avons brulé le mariage et les conventions.
Nous savons que la douceur est notre priorité.
Elle sera,
pour nous deux, notre nouveau monde.
Dès ce soir, je sais
que je te donnerai une infinie douceur.
Je te demande d'être
douce. Je te promets de l'être.
Je t'aime est trop
ambigue.
Nous le disons souvent.
Alors, "je serais doux".
Alors, 'tu es ma douceur".
Tu liras ce message à
ton retour.
J'aurais travaillé comme il sied.
Ton travail
aura pris de ta belle énergie.
Alors, nous ne perdons pas de
temps.
Que cette nuit commence au plus tôt.
Et qu'elle ne
finisse pas de si tôt.
Nous savons que la douceur est
inépuisable.
Anonyme.
Octobre 1998
(1) Partage d'amour
Dans ma soif de te
caresser
Tu sais dire ton corps !
Dans ton désir
de me donner
Tu sais vivre l'offrande !
Quand je veux
jouer sur ta bouche fermée
Tu sais rire aussi !
Quand nos corps reçoivent notre plaisir
Tu sais
ouvrir ma vie !
(2) Poème du matin
Pour toi
j'inventerai des mots,
Pour toi ce seront les plus beaux,
Pour toi j'inventerai des mélodies
Pour toi ce
seront les plus jolies !
Pour toi j'inventerai tellement d'amour
Pour toi, il sera nouveau chaque jour !
Quand tes doigts
sur moi explorent, jouent et me caressent
Je sens monter en moi cette
merveilleuse ivresse
Qui met tous mes sens en éveil et me
renverse
Jusqu'à cet orgasme m'entraînant dans
l'allégresse.
Anonyme.
Juillet 1998
Bonsoir ou bonjour toi !
J'aime
tout en toi, ton "être" qui te caractérise, ce qui vit en toi et
m'attire tel un aimant sans polarité, pour la beauté de ton
âme, pour ce que tu représentes, je suis à tes pieds.
Tu m'inspires à la fois la pitié et le respect, je
t'aime pour ce que tu es. La gourmandise est un pêché pour
certains, mais elle est nécessaire pour vivre, pour accomplir ses
rêves et ses fantasmes. Ils sont le sel et le sucre de la vie. Sans eux,
il n'y aurait aucun équilibre.
Quel est-il, ce hasard qui
entre dans ma vie ? Si ce n'est qu'un moment très bref, un court
instant qui permet une extase, un soupir, un rêve. Tu es le tourment de
mes jours, de mes nuits. Tu te réveilles et m'abandonnes à
l'aube de la vie. Tu n'es pas indispensable et pourtant, tu me manques
déjà ! Oui, quel est-il ce court instant que nous avons
vécu ? Sinon pour te le dédier tel un serment d'amour ? Le
dédier à celle qui sera pour toujours mon amante
éternelle.
Jean-Jack Quillet
Avril 1999
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