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Description du Miroir Plasmatique

Photo du Miroir Plasmatique

Dessin d'Ariel, Pochette du CD Plasmaht

Photo d'Ariel Guzik et du Miroir Plasmatique

Instrument musical à part entière, le Miroir Plasmatique a pour principal but d'exploiter la capacité de "résonance harmonique" d'un récepteur sensible (instrument à cordes) par la rétroalimentation sur celui-ci de signaux harmoniques qu'il a lui-même générés.

D'où le nom de Miroir.

Les sources de stimulation sont infinies: autres instruments musicaux, le chant, la voix, le bruit ambiant, signaux biologiques ou végétaux, détecteurs de mouvement, générateurs de signaux synthétiques, radio-télescopes etc. Ces diverses sources de stimulation peuvent, en outre, être combinées entre elles par l'intermédiaire d'un tableau de contrôle.

L'expression sonore de l'instrument est assurée par un ensemble de 200 cordes en acier ferromagnétique trempé recouvert d'un alliage et par des membranes résonantes de grande superficie et de faible épaisseur. Réalisées à partir de bois précieux tels qu'utilisés pour la facture des meilleurs violons et violoncelles, ces membranes sont l'oeuvre de Luthfi Becker, maître luthier et "Compagnon du Tour de France". Le Maître L. Becker est titulaire de la chaire de Lutherie aux Beaux Arts de Mexico.

Construit en un exemplaire unique, à Mexico City (Mexique), le Miroir Plasmatique est l'extraordinaire aboutissement de 15 années de travail de la part de son concepteur Ariel Guzik Glantz, aidé de plusieurs collaborateurs dans la phase de réalisation pratique et de construction de l'instrument.

D'une très grande présence visuelle et auditive (une envergure de 3, 5 mètres pour un poids total d'environ 1, 500 Kg) le Miroir Plasmatique a déjà produit à ce jour 5 musiques de film ainsi qu'un disque CD: Plasmaht, co-produit par le FONCA (Fond national mexicain pour les Arts et la Culture).

Le Miroir Plasmatique a été exposé en Décembre 1996 au Centre National des Arts de Mexico City et en Septembre 1997 à la Cathédrale Saint-Paul de New-York.

Le corps principal du Miroir Plasmatique, monté sur une charpente d'acier trempé et de bois précieux, peut-être divisé en cinq éléments principaux:

• Au centre de l'instrument, 18 réacteurs permettent l'excitation des 60 cordes principales (réparties en groupes) situées en regard de ceux-ci et courant sur toute la longueur de l'instrument (environ 4 m.). 8 détecteurs électro-magnétiques mobiles permettent de retransmettre sous forme de signaux utilisables les vibrations de ce groupe de 60 cordes.
• Deux ailes situées de part et d'autre des réacteurs centraux et comportant chacune une membrane résonnante de grande superficie et faible épaisseur. Chacune de ces ailes dispose d'un ensemble de 46 cordes secondaires. Non stimulées par les réacteurs centraux, ces 46 cordes disposent de détecteurs électro-magnétiques fixes ayant pour but de détecter en amplitude et en fréquence les vibrations harmoniques auxquelles elles sont soumises. Ces détecteurs se comportent comme des générateurs de signaux pouvant activer les cordes de manière rétroactive.
• La tête orientable comportant un total de 96 cordes réparties en 16 groupes. Chacun de ces groupes de 6 cordes est stimulé par des réacteurs électro-magnétiques disposés à l'arrière. De dimensions plus courtes, ces cordes assurent les sons aigus.
• Un tableau central de cristaux de quartz, situé au premier plan et au centre de l'instrument, devant les réacteurs centraux. Chacun des 93 cristaux de quartz qui le constituent dispose d'un système lumineux, témoin de l'état vibratoire des cordes primaires et secondaires auxquelles il correspond. Ce tableau central constitue un témoin visuel dynamique de l'activité sonore du Miroir.

Éléments périphériques

Reliés à l'instrument par un réseau ombilical complexe, ces éléments assurent en amont le fonctionnement et le contrôle du Miroir:

• Le cerveau électronique. Cet élément contrôle ou génère les stimuli fournis à l'instrument ainsi que ceux reçus en retour. Il assure l'alimentation électrique stabilisée, sous différents voltages, ainsi que le filtrage et l'amplification de l'ensemble des signaux.
• Le tableau de contrôle. Véritable "centre de pilotage" ou clavier du miroir, le tableau de contrôle constitue l'interface entre le cerveau électronique et l'instrument lui-même. Il permet la gestion analogique des sources externes de stimulation (jusqu'à 8 sources simultanées), le mixage et la variation d'amplitude de ces sources ainsi que l'interconnexion entre les réacteurs électro-magnétiques et les détecteurs fixes ou mobiles.

Le tableau de contrôle reçoit sous forme de signaux électriques les stimulations d'une ou plusieurs sources vibratoires (jusqu'à 8 sources simultanées). Filtrés et amplifiés sans distorsion de fréquence par le cerveau électronique, ces signaux sont envoyés sur un ou plusieurs des 26 réacteurs du corps principal et de la tête de l'instrument. Ces réacteurs provoquent alors la vibration des cordes correspondantes et génèrent une première mélodie fondamentale. Simultanément, les cordes de chacune des ailes de l'instrument dont la fréquence se trouve être en "harmonie" avec les sons fondamentaux, entrent elles-mêmes en vibration pour générer une mélodie secondaire se fondant avec la première.

Les détecteurs situés en regard de ces cordes génèrent alors des signaux électriques qui constituent la réplique exacte en amplitude et en fréquence (soustraction faite du "bruit ambiant") de leur vibration. Par le biais du tableau de contrôle et du cerveau électronique, ces mêmes signaux deviennent alors des stimuli disponibles. Ils peuvent être dirigés, à leur tour, sur les réacteurs de l'instrument; comme les signaux primaires. L'instrument fonctionne alors en rétro-alimentation. La combinaison de l'ensemble de ces signaux est infinie. L'instrument fonctionne comme un miroir. Renvoyant à lui-même sa propre image.

Le panneau central est constitué de cristaux de quartz. Il reflète, de manière visuelle, l'activité vibratoire et sonore de l'instrument. Pour chaque corde (ou groupe de cordes) en cours de vibration, le cristal de quartz qui lui correspond produit une lumière. L'intensité est proportionnelle à l'intensité vibratoire de la corde. La source de lumière est pourvue d'un filtre de couleur. La fréquence chromatique est en correspondance avec la fréquence vibratoire.

• Le gros cristal de quartz au centre du tableau dispose de 12 sources lumineuses. Les fréquences chromatiques couvrent l'ensemble du spectre des couleurs visibles. Les sources lumineuses s'activent par un procédé identique sous l'effet de la vibration de chacune des cordes. Les lumières produites se mélangent dans le cristal. Elles créent des dominantes de couleur, en perpétuel changement.
• 24 petits cristaux de quartz, disposés en ligne, fonctionnent comme un spectromètre. Leurs lumières donnent la mesure des fréquences (de 1 à 20, 000 Hz) générées par le miroir.
• 2 cristaux de taille moyenne produisent une lumière qui reflète soit l'énergie fournie à l'instrument soit l'énergie rétrocédée par celui-ci.

Le tableau des quartz est une réplique visuelle de l'activité vibratoire de l'instrument, dans son ensemble. Affranchi de toute nécessité de virtuosité musicale, le miroir plasmatique peut être "piloté" par simple sensibilité visuelle. Chaque action sur le tableau de contrôle aura une répercussion visuelle immédiate sur le tableau lumineux des cristaux de quartz.

Formation en sciences et techniques

• Etudes autodidactes en électromagnétique, électronique, physique et mathématiques. (depuis 1974)
• Chercheur à l'institut de Mathématiques Appliquées et Systèmes de l'UNAM (Université Nationale Autonome de Mexico. (1977 - 81)
• Assesseur en électronique pour Micrologica Aplicada, Laboratoires de Recherche et Informatique, Industrie Technologique de Mexico. (1980 - 89)
• Conception de divers circuits électroniques en rapport avec la musique, les communications et l'ingénierie biomédicale.
• Etudes des techniques de médecine traditionnelle et herbologie mexicaine (1980 -084)

Musique

• Etudes autodidactes de la musique et du saxophone (depuis 1975)
• Saxophoniste ténor, soprane et baryton dans les groupes:
• Réunion de Jazz expérimental (77 - 79)
• Sax Rapaz (85 - 89)
• Radnectar (89 - 92)
• Auteur de la musique pour:
• El Angel de fuego. Film long métrage de Dana Rotberg (1992)
• Cura y Locura. Pièce de théâtre dirigée par Morris Savariego (1992)
• Ponchada. Film court-métrage de Alejandro Moya (1994)
• Disque CD: Plamaht. Musique créée avec le Miroir Plasmatique.

Arts Plastiques

• Illustrations pour les suppléments culturels de divers journaux et revues.
• Illustrations et couvertures de divers livres et romans.
• Expositions de tableaux et dessins dans diverses galeries d'arts de Mexico
• Affiches et illustrations pour les concerts donnés par les groupes musicaux cités.

Co-concepteur du Réseau d'Activité à Distance, Philippe Houdoy est le concepteur et le réalisateur de plusieurs éléments du miroir plasmatique. Il a tout particulièrement réalisé le panneau des quartz.

Pour une description poétique du miroir, de sa conception et de son concepteur, lisez le point de vue du romancier mexicain Juan Villoro.

Il y parle de son ami et compatriote Ariel. Ce très beau texte méxicain, en langue espagnole, est inclus dans la pochette du CD Audio Plasmaht.

Philippe Houdoy, co-concepteur du Miroir, a fait une traduction française l'oreille du monde pour les lecteurs du Réseau d'Activité à Distance.

ariel@HUNABKU.PQUIM.UNAM.MX

• Philippe Houdoy

flaco@avo.fr

Photo du Miroir Plasmatique

Dessin d'Ariel, Pochette du CD Plasmaht

Photo d'Ariel Guzik et du Miroir Plasmatique

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Mise à jour: 16/07/2003