Monts du Forez


(a) Les monts du Forez forment une zone montagneuse (culminant à 1634 m) qui relie l'Auvergne à la Plaine du Forez.


(b) Avec les monts du Livradois, les monts du Forez dominent de plus de 1 000 mètres, respectivement, l'Allier et la Loire. Ces montagnes sont des môles ou des horsts. Ces portions de montagnes anciennes ont été soulevées lors du plissement alpin. Inversement, les plaines de l'Allier et de la Loire, mais aussi celles de la Dore (qui coule à Ambert) et de l'Ance (qui arrose Saint-Anthème) sont des bassins d'effondrement. Ces parties de montagnes anciennes, soulevées par le plissement, puis découpées par de grandes failles tectoniques, ont fini par s'effondrer. On parle, à leur sujet, de graben.


(c) Le contrôle du passage entre les deux régions (Arvernes et Ségusiaves) est stratégiquement important. Une voie romaine longeait les crêtes, d'Usson-en-Forez à Noirétable. Il s'agissait d'éviter ou de contrôler les invasions pouvant venir d'Auvergne (les Arvernes). A la sortie de Noirétable, le hameau de La Post garde le souvenir d'un ancien relais de la poste impériale romaine. Au-dessus de la ville thermale d'Aquae Segetae, les Romains avaient installé une garnison, près du col de la Croix de l'Homme-Mort. La garnison est attestée par une autre voie romaine, à Verrières-en-Forez. Ce passage naturel est maintenant la route qui relie Ambert à Montbrison par Saint-Anthème. Le col de la Croix de l'Homme-Mort est le moins élevé des cols qui traversent le massif.


(d) Les monts du Forez sont des montagnes. Le climat y est rude. L'hiver s'y prolonge. Dans cette moyenne montagne (ni glacier ni névé) la neige tombe et fond alternativement dès novembre et jusqu'à mai.


(e) Les monts du Forez culminent à Pierre-sur-Haute (1634 m) au sommet des pistes de la station de ski alpin et de loisirs de Chalmazel. Depuis longtemps, les amoureux de la nature viennent y admirer le lever du soleil sur les Alpes.


- <<C'était la roche nue, une sorte de banc où ils s'assirent, les jambes pendantes. Ils avaient au-dessous d'eux tant de pays que les jeunes filles n'en pouvaient revenir. Elles s'émerveillaient d'être là plus haut que le puy de Dôme, qui paraît si haut dans la nue. Le Dragon nommait par leurs noms les puys à la file, montrait les monts d'Or, le Cantal. Elles ne se lassaient point de tant et tant d'espace : et de ce côté le Forez montueux, ses bourgs, ses châteaux, ses étangs ; les montagnes des Cévennes, celles du Dauphiné ; et dans ces reculées, comme une traînée de sel, les grandes Alpes. (Henri Pourrat, Gaspard des Montagnes, Le pavillon des amourettes, Septième veillée, Troisième pause)>>.


(f) Dans les monts du Forez, depuis l'époque d'Henri Pourrat (1887-1959), l'espace visible ne s'est pas réduit. On y pratique une agriculture traditionnelle dans laquelle l'élevage l'emporte sur la culture. Des moutons, des chèvres et des veaux de boucherie sont élevés dans les pâturages d'altitude (1 300 m), les Jas des Jasseries.


(g) Aujourd'hui, les pâturages d'altitude sont à nouveau fréquentés, avec le développement des véhicules à quatre roues motrices. En voiture, les touristes viennent consommer la production locale, dans des auberges rurales. Celle des Jasseries de Garnier est sur la commune de Saint-Bonnet-le-Courreau. Citons aussi l'Auberge de Conol, le Jas du Mas et la jasserie du Coq Noir.


(h) Illustré par d'anciennes cartes postales, l'ouvrage "Les Hauts des Monts du Forez" est publié par les éditions Alan Sutton.


(i) Voir Frontière Forez-Auvergne. Frontières mouvantes.






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Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Mardi 1 er Juillet 2008



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