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Le Village de Saint Georges de l'Oyapock
Le marché de Saint Georges est réputé en Guyane. Situé au bord du fleuve, il est animé dès
5 h 30 le matin. Vous y trouvez, chassé la veille ou la nuit même, le gibier ou viande de bois, six fois moins chers qu'à Cayenne. On vous propose des poissons, quelquefois de taille impressionnante. Ils sont péchés dans le fleuve ou à son embouchure. Vous trouvez aussi des légumes frais, des oeufs.
Parfois, à proximité du marché, des amérindiens vendent leur production artisanale: pagaies, jeux d'arc et de flèches, et bien d'autres produits...
Aux alentours de sept heures trente, les pirogues du ramassage scolaire débarquent les enfants. Ils se rendent à l'école ou au collège.
L'aérodrome est le cordon ombilical de Saint Georges. Chaque jour, six liaisons aériennes, en moyenne, relient Cayenne à Saint Georges de l'Oyapock. Ce sont des avions de six à 28 places. Deux fois par jour, le matin de 8 h 00 à 10 h 30 et l'après midi de 15 h à 17 h 30, certains de ces avions transportent du fret à la place des passagers. Une liaison aérienne monopolise la gendarmerie, les douanes et la poste. Le taxi ? Il n'y en a qu'un pour le village. Ce Volkswagen 4x4 pick-up peut transporter cinq personnes. Il sert aussi pour le fret.
L'aérodrome est à vingt minutes de marche de la place du village. Celle-ci est au bord du fleuve. En empruntant la route bétonnée qui vous y conduit, vous découvrirez des bâtiments modernes: le centre météo, l'école maternelle, l'école primaire, le collège, le centre de santé (ou dispensaire). Mais il n'y a pas de médecin libéral à Saint Georges. Il n'y a pas d'hôpital non plus.
La place du village est un lieu de vie. Elle est animée par deux supérettes. Vous y trouvez aussi la mairie, un hôtel et le débarcadère. Des bancs sont installés sous des toits. Ils vous protègent soit de la pluie soit du soleil. Ils sont très fréquentés...
En fin d'après midi, les joueurs de pétanque animent ce lieu. Entre la place et le fleuve, les pilotes des bateaux taxis vous attendent. Ils vous conduiront à la localité brésilienne d'Oiapoque. Elle est située 1O km en amont, sur l'autre rive du fleuve.
Plusieurs architectures se côtoient et parfois se mélangent, à Saint Georges de l'Oyapock.
En périphérie du village, à côté de l'aérodrome, le village amérindien: Espérance. Il est composé de carbets indiens. Des planches ont été rajoutées, en guise de murs. Si vous frappez aux portes, on vous proposera des bijoux indiens, des vanneries...
Toujours en périphérie de la ville, au bord du fleuve, le village bambou. Lui aussi est constitué de carbets amérindiens.
Le village, quant à lui, est constitué de maisons créoles traditionnelles, de carbets en bois, de maisons et de pavillons en bétons, d'une petite zone pavillonnaire.
A partir de 19 h 00, l'ambiance sud américaine règne à Saint Georges de l'Oyapock. On s'assied sur les bancs de la place. On discute.
Les villageois fréquentent les terrasses des cafés. Un bar, situé juste en face de l'hôtel, diffuse à grand renfort de décibels de la musique samba, zouk. De jeunes brésiliennes viennent d'Oiapoque draguer nos légionnaires. Des barbecues, installés dans les rues, vous proposent des calabraises, saucisses brésiliennes ou du poulet grillé.
Saint Georges de l'Oyapock, une ambiance... Synonyme de détente.
Située au milieu du fleuve, face à Saint Georges, l'Ilhoa do sol, ou île du soleil. Peut être ce nom vient il du fait que les paillettes d'or mélangées au sable de la plage de l'île brillaient le soir au coucher du soleil. Hélas, aujourd'hui, les orpailleurs sont passés par là avec leur barge suceuse, et le sable ne brille plus. Aujourd'hui une auberge brésilienne s'est construite sur cette île. Auberge montée sur pilotis. Si vous pouvez vous contenter d'un confort sommaire et de dormir en hamac, vous pouvez y trouver pension à moindre frais. Les patrons de cette auberge sont très sympathiques et avenant, et la cuisine brésilienne est très bonne et copieuse. D'autre part vous aurez comme compagnons: deux petits singe, et un perroquet.De plus, du fait de sa situation au milieu du fleuve, l'auberge bénéficie de la brise du fleuve Oyapock, ce qui est très agréable dans une région où la température oscille constamment entre 28 et 36 degrés.
Embarquons dans l'un des bateaux taxis. Tous les bateaux taxi de Saint Georges sont brésiliens.
Ces bateaux sont des pirogues en aluminium pouvant embarquer selon leur taille de 4 à 20
passagers. La majorité d'entre eux embarquent six personnes. Ils sont équipés de moteurs Hors bord de 25 à 40 CV, et de gilets de sauvetage. Chaque pilote est titulaire d'une capacité délivrée par les autorités brésiliennes.
Pourquoi n'y a-t-il pas de bateau taxi français sur la rive française de l'Oyapock?
Pour des raisons économiques. Compte tenu des charges inhérentes à la France, les piroguiers français ne seraient pas compétitifs vis à vis des brésiliens, et le transport serait hors de prix. Déjà, le prix du carburant est de 9 F, 00 le litre à Saint Georges de l'Oyapock, et de 7 F, 00 en face au Brésil. La solution: que Saint Georges devienne une zone franche.
Après dix minutes de navigation, nous débarquons à Oiapoque où un panneau de bienvenue vous
accueille par ces mots: bienvenudo a Oiapoque, ati comença o brazil.
Face au débarcadère, le marché couvert d'Oiapoque. un marché important, où se côtoient de nombreuses échoppes: magasins de souvenirs, magasins de vêtements, de chaussures, bouchers, épicier, buvettes, le tout dans une ambiance typiquement brésilienne. Dans la rue, de puissants hauts parleurs diffusent des messages et de la musique; ambiance......
Oiapoque est une ville de 15 000 habitants, aux nombreux commerces, c'est dit-on une ville d'Orpailleurs. C'est aussi une ville très aérée, aux larges rues, et une rambla comme il en existe en Espagne. Rambla qui descend vers le fleuve, bien entendu.
Outre les échoppes du marché, vous trouvez à Oiapoque de nombreuses boutiques, de petits
supermarchés, des épiceries, de nombreux cafés où tout en dégustant une antartica (bière locale),
vous regardez la télévision couleur accrochée au mur. Deux banques, des bijoutiers, des écoles, un
lycée, une école d'informatique.
Parmi ces commerces, des quincailleries, où les orpailleurs ou forestiers viennent se ravitailler.
Tous les jours, des pirogues chargées de 3 tonnes environ de carburant et de matériel, remonte l'Oyapock pour ravitailler les sites d'orpaillages situés en amont de Camopi.
Oiapoque, ce sont aussi des hôtels de différents standings, allant de la chambre simple avec ventilateur et sanitaire dans le couloir, à la chambre climatisée avec télévision couleur, frigo bar et salle de bains. A Oiapoque vous trouvez également une discothèque, et une boite de nuit.
Oiapoque est ravitaillée par transport routier, par la piste, et par voie fluviale, par tapouille, (bateau
brésilien en bois). Belem est à trois jours de navigation.
C'est un fleuve de détente. A 10 minutes de pirogue en amont d'OIAPOQUE, sur la rive Guyanaise,
il a été installé sur une ile, un gîte. Ce gîte est composé d'un immense carbet restaurant situé au
bord du fleuve, entièrement ouvert, à l'architecture agréable, d'un carbet comprenant 8 chambres,
douches, sanitaires, où l'on peut accrocher son hamac en terrasse, et de deux carbets de quinze
hamacs chacun. Vous y trouvez également un jardin tropical, une aire de jeux, un enclos pour se
baigner en toute tranquillité dans le fleuve, dès la mi marée.
En continuant de remonter l'OYAPOCK, vous vous enfoncez en pirogue, sur 50 mètres dans les
palétuviers, et découvrez une magnifique petite crique, à la végétation clairsemée. L'eau qui court
sur les roches crèe une impression de fraicheur. Un endroit idéal pour pique-niquer au milieu de la
nature, en toute quiétude.
Plus haut encore, Pied saut, situé en aval de SAUT MARIPA. Un embarcadère en béton y a été
aménagé. C'est à cet endroit que l'on débarque des pirogues pour franchir le SAUT MARIPA. Auparavant il existait une petite piste de chemin de fer pour transporter les pirogues et le matériel
en amont du saut, où ils sétaient remis à l'eau aprés une demi-heure de marche. Aujourd'hui, la piste est démontée. Les passagers débarquent des pirogues et remontent le saut à pied, par une piste aménagée, tansisqu'il faut toute la dextérité et la compétence du piroguier pour remonter le saut avec sa pirogue, au moteur.
A SAUT MARIPA, l'un des plus beau site naturel de GUYANE, plusieurs carbets ont été aménagés, la majorité d'entre eux sont à l'abandon. L'on peut y accrocher son hamac pour passer une journée. Les touristes s'allongent sur les pierrres plates pour bronzer, d'autres se baignent dans une piscine à hydro-jet naturel. Les indiens fréquentent encore ce lieu pour y laver leur linge, lorsqu'ils sont de passage à SAUT MARIPA. C'est également un lieu de pêche.
Pour remonter jusqu'à CAMOPI, le village amérindien situé à plusieurs heures de pirogue en amont
de SAUT MARIPA, il est nécessaire de posséder une autorisation préfectorale.
S'il est nécessaire d'obtenir une autorisation préfectorale pour se rendre à CAMPOPI ou TROIS
SAUT, chaque mois, les populations amérindiennes de CAMOPI et TROIS SAUT village situé en
amont de CAMOPI, "descendent" à SAINT GEORGES pour percevoir à la poste du village de
SAINT GEORGES leurs Assédics et allocations. Pendant 3 jours, le petit bureau de postes de
SAINT GEORGES ne désemplit pas. Ces familles amérindiennes aux nombreux enfants
déambulent dans les rue de SAINT GEORGES, boivent des bierres sur la place du village. Les
femmes portent les très jeunes enfants non pas dans les bras, mais dans un tissu, comme un petit
hamac accroché à elle, permettant ainsi à l'enfant de "têter " quand il le désire. Puis ensemble, ils
repartent vers leurs villages d'origine.
Autres signes de précarité à SAINT GEORGES, les quelques métros (métropolitains), non fonctionnaires, venus s'échouer en guyane, vivre une aventure, fuir la civilisation métropolitaine, vivant dans des carbets sur les rives du fleuve ou de criques. Enfin, les brésiliennes, pour qui la Guyane Française signifiait travail et espoir. Venues de BELEM et de MACAPA, pleines d'illusions. Aprés avoir été "exploitées", quelquefois pendant plusieurs mois, pour effectuer un travail trés mal rémunéré, sans papier, elles sont contraintes de se prostituer pour gagner de quoi manger, s'habiller, faire manger leurs enfants, puis retourner au pays. Certaines ont la chance de se marier avec des fonctionnnaires métros vivant en Guyane. Qelquefois aux dépens d'un couple métropolitain 'brisé'.
Anim'Oyapock
Créé le 17 Mars 1998
Complété le 23 Mai 1998
Pour vous aider
(Il y a aussi du chômage sous le soleil)
Pour publier sur le site du R.A.D.
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