Séduction perverse


(a) La séduction perverse est l'arme absolue du pervers narcissique. La séduction perverse est probablement la "vérité", la forme extrême ou "pure" de toutes les séductions plus "aimables".


- <<La perversion fascine, séduit et fait peur. On envie parfois les individus pervers, car on les imagine porteurs d'une force supérieure qui leur permet d'être toujours gagnants. Effectivement, ils savent naturellement manipuler, ce qui semble un atout dans le monde des affaires ou de la politique. On les craint également car on sait instinctivement qu'il vaut mieux être avec eux que contre eux. C'est la loi du plus fort. Le plus admiré est celui qui sait jouir le plus et souffrir le moins. De toute façon, on fait peu de cas de leurs victimes, qui passent pour faibles ou pas très malignes, et, sous prétexte de respecter la liberté d'autrui, on peut être amené à être aveugle sur des situations graves. (Marie-France Hirogoyen, Le Harcèlement Moral, page 8)>>.


(b) La règle implicite du spectacle social est "Voyez comme je jouis !" Or, la vrai jouissance, dans l'intimité, n'a nul besoin de se montrer. L'individu pervers a trop peur du danger de s'engager dans l'érotisme intime.


(c) Le marquis de Sade a rédigé "Les Infortunes de la vertu" (1787), les deux autres versions de "Justine" et la plupart de ses ouvrages pour montrer que la vertu n'est pas récompensée et que le vice est le meilleur moyen d'accéder au pouvoir. Il est difficile de trouver beaucoup de faits historiques à lui objecter. Cette littérature est particulièrement subversive dans une société hypocrite qui enseigne la morale en disant implicitement : "Faites ce que je dis, pas ce que je fais !". Ce malin plaisir, pris à mettre le doigt dans la faille de la société qui l'emprisonne, est la motivation à l'écriture de Donatien François de Sade. Elle est aussi le vrai mobile des trentes années de ses emprisonnements successifs. En dehors de cette argumentation sans cesse reprise, la répétition des mêmes thèmes montre la nature de la manie.


(d) Le pervers sait utiliser le raisonnement de prétendue neutralité sans recherche des causes. Chacun pensant que la vérité se situe dans un juste milieu la stratégie basse de la calomnie du pervers est toujours gagnante. D'où le mot d'ordre proprement pervers : "Calomniez ! Calomniez ! Il en restera toujours quelque chose !" Puisque : "Il n'y a pas de fumée sans feu".


(e) Voir Rire. Le Rire. Manque de peau. Caractère pervers.


(f) Lire "Harcèlement Moral".


Nota Bene. Les mots en gras sont tous définis sur le cédérom encyclopédique.