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Thématique,
l’Avalanche
Avalanche
Une avalanche est un
événement brutal, difficilement
prévisible, qui change fondamentalement la géométrie de
son espace. Vous ne la rencontrerez jamais dans l’
éternité de l’ univers
euclidien ni dans la vacuité d’une table
rase .
- L’avalanche est typique d’un
paysage montagneux . Elle se manifeste par un
déclenchement brusque: la chute d’une pierre ou d’un
sérac, le glissement d’une plaque de neige ou celui d’une
coulée de boue.
- Une avalanche se produit sur la pente
d’un talus . Cette pente n’est pas un
angle. Elle n’est pas l’être imaginaire sans dimension
d’une mathématique euclidienne. Cette pente est
réelle, en trois dimensions. Elle est complexe dans ses courbes,
tourmentée dans son allure, imprévisible dans son comportement.
Elle peut être la mauvaise pente qui vous pose la
question de la mort .
- Un premier
élément (déclencheur) du talus est mis
en mouvement. Il tombe, il glisse ou il roule. Galilée et Newton
diraient qu’il chute par gravité.
- L’élément déclencheur entraîne
d’autres éléments dans sa chute. Par un enchaînement
cumulatif (effet de cascade, effet “boule de neige”), toute une
zone de la pente se trouve entraînée dans la chute.
L’avalanche peut surprendre les passants par sa brutalité et par
l’absence totale de signaux annonciateurs.
- Aujourd’hui,
nous savons pourtant comprendre, modéliser et prévoir les
mécanismes de déclenchement de l’avalanche. Il y a
avalanche dès que l’accumulation de matériaux donne au
talus une pente réelle plus abrupte que la limite de l’
angle de pente naturelle .
o Liste des
définitions
Angle de pente
Angle
de pente naturelle
Déclencheur
Entassement régulier
Modèle de l’avalanche
Paysage montagneux
Pente
Pente chaotique
Pente du talus
Talus
Talus homogène
Tas
Tas actif
Tas
amorphe
Tas de sable
Zone avalancheuse
Angle de pente
Un angle de la pente est:
- Soit un
pléonasme (pente = inclinaison = angle), en
mathématique pure.
- Soit l’angle ou la mesure de
l’inclinaison par rapport à l’horizontale de la surface
à la fois visible mais imaginée, de la pente ou
du talus d’un tas.
Voir
Abstraction. Réduction.
Avalanche. Modèle de
l’avalanche . Angle de pente naturelle .
Théma Paradoxe de la
normalité.
Angle de pente
naturelle
Angle de pente naturelle ou
angle de talus. Une pente montagneuse est
généralement couverte de terre (boue potentielle), de caillasse,
d’éboulis rocheux ou de neige (poudreuse, fraîche,
transformée, névé, coulées, blocs
résiduels). On dit qu’elle a un angle de pente
naturelle .
Cet angle correspond à la taille, à
la forme (rond, crochu) et à la surface (lisse, adhérente) de
l’élément de base (cailloux, grain de sable, flocon de
neige). Vous pouvez l’expérimentez vous-même
aisément en regardant des paysages montagneux . Mais
l’expérience la plus simple reste de faire un tas de
sable sec:
- Prenez votre seau de plage en plastique.
- Remplissez-le de sable, avec la pelle qui était vendue avec.
- Faites couler, toujours régulièrement et toujours sur le
sommet du tas, le contenu de votre seau.
- Votre tas de sable grandit en
hauteur et grossit en diamètre de base.
- La pente de son talus
est toujours la même, quelle que soit la hauteur.
L’angle de ce talus ou de cette pente naturelle est
caractéristique de ce sable et de son degré
d’humidité. Légèrement plus humide, le même
sable supporterait une pente plus raide. Ne soyez donc plus surpris si votre
château de sable, qui avait tenu dans l’humidité du matin,
s’effondre au soleil de l’après-midi.
Déclencheur
Le déclencheur est un élément ou un
événement qui provoque des réactions en
cascade, en chaîne ou en avalanche.
Voir
Talus homogène . Avalanche.
Pente d’un talus . Angle de pente
naturelle . Modèle de l’avalanche .
Paysage montagneux .
Entassement régulier
Un talus homogène est constitué
par l’entassement régulier d’éléments du
même type (grains de sable, billes) et du même format. Un
entassement régulier suppose une double régularité:
- Régularité dans le temps. Le modèle antique
de la régularité dans le temps est le tas de
sable . C’est celui que vous pouvez contempler dans la partie
base de votre sablier. Le sable s’écoule
régulièrement, au moins en apparence, pour votre
résolution visuelle et votre capacité
d’attention. Une caméra rapide dont le film vous serait
projeté au ralenti vous montrerait le contraire.
- Régularité dans l’espace. Toujours comme celui du
sablier, un talus homogène est formé par
l’écoulement répétitif de
même élément type, toujours à
partir du même point surplombant le sommet du tas. Sinon, vous avez
plusieurs tas contigus adossés les uns aux autres.
- Un
entassement régulier permet de constater la régularité
(moyenne) de la pente du talus et de mesurer l’
angle de pente naturelle de ce talus.
- Pourtant, la
procédure même de l’entassement régulier provoque et
manifeste des avalanches. Dès que nous travaillons
dans le paysage montagneux de la
réalité, l’ ordre de la
table rase , dont rêve la pensée
organisatrice , se mêle au chaos primordial de
la nature.
Modèle de
l’avalanche
Théorie et outils de
programmation permettant de simuler des avalanches de tous types, y compris
des ordres d’achat ou de vente en bourse.
- La théorie
économique du chaos suppose que chaque individu peut
être décideur (bifurqueur) sans
en avoir le titre. Il suffit qu’il ait des impulsions ou qu’il
provoque des bifurcations.
- L'espace des choix ou l' espace des
solutions possibles est de type chaotique. Il est
constitué par une succession de bifurcations. Le
graphe d’exploration des possibles tente de les
représenter.
- Le modèle mathématique de l’
avalanche décrit bien ce type
d’enchaînements. Sa métaphore est celle du
paysage montagneux .
- Une pente montagneuse
n’est pas lisse, homogène et continue comme le serait une
table rase . Au contraire, une pente montagneuse est une
pente chaotique . Elle est le résultat d’un
processus d’ entassement régulier ou, plus
souvent, irrégulier. La pente est couverte de terre (boue potentielle),
de caillasses, d’éboulis ou de neige (poudreuse, fraîche,
transformé, névé, coulées, blocs
résiduels). Les éléments forment un tas
plus ou moins prononcé. La surface visible de ce tas est le
talus ou la pente.
- Une pente chaotique est la
pente d’un talus . Nous raisonnerons dans
l’hypothèse simplificatrice d’un talus
homogène d’éléments identiques. Ce
renforcement considérable de l’ ordre ne
supprimera pas le chaos.
- Un talus homogène a
un angle de pente naturelle . Cet angle correspond à
la taille, à la forme (rond, crochu) et à la surface (lisse,
adhérente) de l’élément de base du tas (tas de
billes, tas de blé).
- Tant que l’entassement des
éléments sur les parois du tas ne provoque pas un cône, il
est toujours possible d’ajouter de nouveaux éléments. Le
tas est un tas amorphe .
- Dès que le cône
est constitué, sa pente va subir des avalanches récurrentes.
Nous dirons que le tas devient un tas actif .
- Un tas
amorphe contient des zones creuses dans lesquelles des éléments
de passage peuvent se nicher voire s’accrocher, s’ils ne sont ni
trop ronds ni trop lisses. C’est ainsi que l’entassement peut se
poursuivre. Plus les éléments de base sont crochus, plus ils
peuvent rester sur la surface de la pente chaotique au lieu de glisser ou
rouler vers le bas du talus. C’est alors que le pente locale de
certaines zones de la surface du talus peut avoir un angle de
pente (locale) supérieur à la valeur de l’angle
de pente naturelle pour l’élément considéré.
Nous avons donc une zone avalancheuse .
- Un jour, un
élément supplémentaire (ou un échauffement de la
neige, transformant son adhérence) entraîne toute la zone
avalancheuse. Dans sa chute, l’avalanche entraîne aussi les
éléments auxquels s’accrochait les éléments
de la zone avalancheuse. Ce qui était zone avalancheuse devient une
zone relativement amorphe.
- Le “cycle”
entassement-avalanche peut reprendre.
Paysage montagneux
Dans la pratique, un paysage montagneux est un merveilleux
spectacle naturel et un riche point de vue .
Dans la saga “Des Grives aux Loups” de Claude Michelet, un garde
forestier d’Orléans fait remarquer au paysan des montagnes de
Grive-la-Gaillarde qu’il n’a pas besoin de baisser les yeux pour
admirer le ciel. L’idée que l’on se fait du monde
n’est pas insensible à ce point de vue.
Dans la
théorie, le paysage montagneux s’oppose à la balance de
l’équilibration. C’est l’ univers
décisionnel chaotique qui correspond à la
métaphore du paysage montagneux.
Ce
paysage s’oppose aussi à la table rase où
il semble y avoir un chemin dans toutes les directions, pour toutes les
distances et toujours avec la possibilité permanente de revenir en
arrière. Les alpinistes et les randonneurs savent bien qu’une
distance abstraite, quand il s’agit de la parcourir, n’a pas la
même réalité selon l’altitude, le
relief, le terrain, la saison, l’heure de la journée ou de la
nuit. Il y a souvent des passages sans retour. A fortiori en escalade,
même équipé d’une corde de rappel, le grimpeur ne
peut pas la poser partout. Autrement dit, faire marche arrière
n’est pas toujours possible. Il y a au moins des longueurs de corde
pendant lesquelles ce n’est pas possible.
Le paysage
montagneux réserve des surprises à ceux qui se déplacent
sur ses pentes chaotiques . Une bonne connaissance des
avalanches y est utile. Cela permet de comprendre comment de
toutes petites causes peuvent produire des effets catastrophiques. On apprend
alors à se méfier des modèles de
prédiction trop linéaires, ceux de la
première recherche opérationnelle .
Pente
- (a)
Définition mathématique classique. Inclinaison d'une surface par
rapport à l'horizontale. L’inclinaison se mesure par un angle. Ce
serait un être mathématique sans dimension.
- (b) Pour
calculer l’angle, pour se faire une idée de ce qu’il
représente, on trace les deux droites dont il serait
l’écart. L’horizontale est la r
éférence et la silhouette de la surface nous
donne une droite inclinée. La pente abstraite est devenue une droite
dans un plan euclidien. La droite a une dimension.
- (c) En pratique, la
pente désigne souvent la surface elle-même. C’est ainsi que
nous disons: “Ce terrain est pentu !” ou “Cette pente est
raide !”. Nous sommes passés à un être
mathématique à deux dimensions. Celui-ci est la surface
d’un volume, le talus (surface) d’un
tas (solide).
- (d) La surface n’est
régulière que dans l’imagination. Tant et si bien que,
n’étant pas plane, elle tend elle-même à devenir un
volume. Nous avons donc un objet concret en trois dimensions. La pente
concrète est alors un objet fractal . C’est un
paysage montagneux au sein d’un paysage montagneux .
Dans la réalité, un pente est toujours, peu ou
prou, une pente chaotique .
- On approxime une pente
chaotique (volume) par une pente régulière (surface). On
définit une surface moyenne par un lissage mathématique de la
surface réelle.
- L’ angle de pente est
donc l’inclinaison de la surface moyenne du talus, la partie visible du
tas.
Pente chaotique
Une pente montagneuse n’est pas lisse, homogène et
continue comme le serait une table rase . Elle ne sort pas
toute nue de la pensée organisatrice
du verbe.
- Au contraire, une pente montagneuse est
une pente chaotique. Elle est couverte de terre (boue potentielle), de
caillasse (roulement à bille potentiel), d’éboulis ou de
neige (poudreuse, fraîche, transformé, névé,
coulées, blocs résiduels).
- Une pente chaotique est celle
d’un tas. Elle est la surface extérieure
d’un talus. Elle le met en contact avec les
éléments climatiques. Elle résulte d’une
érosion. Son histoire se lit dans sa
complexité. La pente chaotique est une pente variable,
irrégulière, instable, accidentelle, catastrophique, la
pente d’un talus .
- Son angle de pente
naturelle correspond à la taille, à la forme (rond,
crochu) et à la surface (lisse, adhérente) de
l’élément de base du tas (tas de sable ,
tas de blé, tas de cacahuètes).
Pente du talus
Quelle que soit la manière dont il s’est
formé, on peut considérer un talus, naturel ou
artificiel, comme un tas. Il est le résultat
d’un entassement. Le talus est la surface visible de ce tas.
- Par simplification ou par abstraction, un
talus homogène présenterait la surface
extérieure d’un cône. En mathématiques classiques,
le talus est une surface régulière. Dans la
réalité d’un paysage montagneux , la
surface est complexe. Elle comporte souvent un chaos de blocs
de tailles diverses.
- L’ angle de pente du talus
homogène est l’angle que fait cette pente avec
l’horizontale de la base imaginaire du tas. Plus les
éléments sont adhérents entre eux, plus ils
résistent à la force de gravité, plus la pente peut
être élevée. Bien ajustées, des briques de
Légo forment un mur vertical. L’angle est un
angle droit.
Talus
- (a) Un talus est un terrain abrupt, pentu, incliné, en pente.
- (b) Un talus est la pente (surface) d'un terrassement (construction),
du revêtement d'un mur oblique (barrage hydraulique), d'un fossé
(drainage).
- (c) Un talus résulte des effets conjoints
d’un entassement et d’une érosion
(avalanche). Le talus est le résultat des variations
d’un tas de pierres, de terre, de neige, de roche, etc.
- (d) Un
talus homogène est constitué par l’
entassement régulier d’éléments du
même type et du même format (sable, cacahuètes, tomates,
oranges).
Talus
homogène
Un talus homogène est la partie
visible d’un tas constitué par l’ entassement
régulier d’éléments du même type et
du même format.
- On peut considérer tout
talus homogène comme un tas
imaginaire formé par l’accumulation d’un grand nombre
d'occurrences d’un élément type (bille, pierre, neige,
sable, grain de blé). Un talus comporte donc un volume intérieur
(solide) et une pente chaotique qui est sa surface de contact
avec d’autres éléments extérieurs (climat,
végétaux, humains, animaux).
Tas
- (a) Un tas est un monceau d'objets mis ensemble et les uns sur les autres.
- (b) Sur le tas. Référence au carreau de
la mine et à son tas de charbon. <Sur le tas> signifie donc: sur
le lieu même du travail.
- Un tas est un volume. Il se manifeste
par une surface extérieure qui constitue un talus. Un
tas constitué de manière régulière serait un
cône. Sa base serait donc une surface circulaire. Chaque talus a une
certaine pente. La pente du talus se mesure par l’angle
moyen que fait la surface du talus avec l’horizontale.
Tas actif
Un tas de sable est devenu un talus
homogène quand sa forme conique constitue un
talus dont l’ angle de pente est
égal à l’ angle de pente naturelle pour
l’élément de base considéré (ici un grain de
sable, de caractéristiques données). Si on continue à
entasser du sable sur un talus homogène, nous avons un tas actif. On
peut y observer des avalanches récurrentes.
Tas amorphe
Un
tas de sable en cours de constitution est un tas amorphe tant
qu’il n’a pas atteint la forme de cône
caractéristique du talus homogène .
Tas de sable
(A) Avec l’instrument chronométrique du sablier, le
tas de sable a été la première mesure et
la première définition d’un temps régulier.
(B) Si vous avez refoulé les gestes de votre
enfance trop profondément dans votre mémoire
corporelle , voici comment faire un tas de sable:
- Prenez
votre seau de plage en plastique.
- Remplissez-le de sable, avec la
pelle qui était vendue avec.
- Faites couler, toujours
régulièrement et toujours sur le sommet du tas, le contenu de
votre seau.
- Votre tas de sable grandit en hauteur et grossit en
diamètre de base. Pour faire simple, disons que c’est un
cône. C’est ce cône que les moines reproduisent
symboliquement dans les Tours de Hanoi .
- Pour un tas
de sable d’une qualité donnée, le pente de son talus est
toujours la même, quelle que soit la hauteur du tas.
L’angle de ce talus ou de cette pente naturelle est
caractéristique de ce sable et de son degré
d’humidité. Si vous utilisez des briques de
Légo en guise de grain de sable, vous obtenez la pente
maximale. Votre tas pourra être une Tour de Babel .
(C) Légèrement plus humide, le même sable
supporterait une pente plus raide. Ne soyez donc plus surpris si votre
château de sable qui avait tenu dans l’humidité du matin
s’effondre au soleil de l’après-midi.
(D)
Après avoir servi de modèle à la
régularité de l’ ordre, le tas de sable
nous servira de modèle pour le comportement chaotique
de l’ avalanche.
(E) Plus vous vous efforcerez
de faire un tas de sable donnant un talus homogène ,
plus vous constaterez que la définition de l’ordre naturel, par
exemple l’ angle de pente naturelle , inclut le
chaos.
Zone
avalancheuse
Partie d’un talus
ou de la surface extérieure d’un tas où
existe un risque important d’ avalanche.
- Plus les éléments de base sont crochus, plus ils
peuvent rester sur la surface de la pente chaotique au lieu
de glisser ou de rouler vers le bas du talus. C’est alors que, dans la
surface globale, la valeur de la pente locale de certaines
zones de la surface du talus peut avoir un angle de pente
(local) supérieur à la valeur de l’ angle de pente
naturelle pour l’élément considéré.
Nous avons donc une zone avalancheuse.
Auteur: Hubert Houdoy
Créé le 24 Novembre
1998
Modifié le 20 Mars 1999
Compléments
Discussion sur les Avalanches
Définitions
Les termes
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Mise à jour: 16/07/2003