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L’érection du Pénis en Phallus
Ceci est un document du Cours de
Sexualité du Chapitre - Renaissance
du R.A.D.
L’érection du Pénis en
Phallus
Nous distinguerons (A) l’
érection du pénis , le processus physiologique
de la tumescence, l’afflux de sang dans les corps érectiles par
lequel le pénis devient le pénis en
érection de (B) l’ érection du
phallus . On érige un phallus comme on dresse un totem ou
comme on érige une statue. Il s’agit donc de la mise en place
d’un système de représentations .
L’érection du phallus définit le cadre et marque le
début d’un spectacle social : le
spectacle du phallus . Et, pour finir, si l’on veut
garder l’expression qui combine les deux termes,
l’érection du pénis en phallus est (a) soit la vision
amoureuse d’une pratique sexuelle soit (b) l’ensemble des
conditionnements sociaux qui font que la petite fille se croit castrée
ou mal aimée tandis que le petit garçon se croit
déjà élu mais craint d’autant plus la
castration.
Liste des
définitions
Érection du pénis
Érection du phallus
Érection du pénis en
phallus
Fétichisme de l’individu
Fétiche de
la totalité
Fétiche de l’individu
La femme
n’a pas de pénis
La femme n’a pas le phallus
L’homme a un pénis
L’homme est investi du
phallus
L’homme n’a pas de phallus
Le pénis
n’est pas le phallus
Les parents ont un pouvoir créateur
Menace de castration
Définitions
Érection du pénis , texte. L'érection est produite par la
stimulation sexuelle. Le pénis s'allonge avec le
désir. Il grossit et durcit sous l'effet d'un afflux
de sang. Celui-ci est provoqué par le plaisir et
l’accentue en retour. Il y a un plaisir de la tension
et l’apparition d’un désir tendu .
C’est pourquoi il y aura, dans l’orgasme éventuel une
composante de plaisir libératoire .
- Pendant l’érection, la géométrie du
pénis se modifie sensiblement. Le gland décalotté,
libéré du prépuce, est gonflé et lisse.
L'érection est commandée par deux centres situés dans la
moelle épinière à la hauteur des vertèbres
lombaires. Quand un centre est excité, il envoie des messages à
différents récepteurs situés dans la
verge . Le calibre des deux artères caverneuses
augmente de manière à laisser entrer plus de sang. Le
pénis engorgé devient dur et s'allonge. Le pénis est
devenu le pénis en érection . C’est lui
qui donne sa forme à l’image sociale du phallus.
- Il est à noter, que <érection> ne veut pas dire
obligatoirement < éjaculation>. En effet, une
érection peut être provoquée par d'autres facteurs que le
désir ou le plaisir. Le froid, la chaleur, l'envie d'uriner, une
émotion, peuvent aussi provoquer une érection. De même,
à son tour, l’éjaculation n’est pas l’
orgasme.
- Parmi les illusions masculines, Je
bande, donc je jouis est une première erreur qui ne concerne
que l’homme. Je bande, donc elle jouit est une illusion
beaucoup plus préjudiciable à la femme. Elle témoigne de
l’ ignorance culturelle du clitoris . Le meilleur
remède est la caresse intérieure du vagin par
le pénis.
Érection
du phallus . L’érection du phallus n’est pas un
phénomène physiologique. On érige un phallus comme on
érige une statue.
- Pour assister à
l’érection d’un phallus, ne mettez pas la main sur le
sexe de l’homme . Tournez plutôt vos yeux sur
l’un des grands chantiers du Président de la République
(Pyramide du Louvre, Arche de la Défense, Grande Bibliothèque,
etc). Tendez plutôt vos oreilles vers les discours de
vérité qui se tiennent à
l’Assemblée Nationale. Mieux, soyez présent un jour de
Fête Nationale. Ouvrez grands vos yeux et grandes vos oreilles un jour
de Grande Inauguration. “Ce jour là, chaussez-vous en grandes
pompes”, aurait dit Coluche.
- Justement, il est
un indice qui ne trompe pas. Les fous du Roi reconnaissent
très rapidement l’odeur de l’encens qui émane du
phallus. Quand deux fous du roi (Coluche, Le Luron) mettent en scène
leur mariage, c’est qu’ils sont excités par les encensoirs
qui s’agitent autour du pouvoir. Quand d’autres comiques parlent
de Dieu, c’est que le Président lui-même, est devenu le
phallus de sa “génération”.
- Le phallus
n’est pas un organe du corps individuel. Organe pour organe, le phallus
serait plutôt l’organe vocal du corps social unifié.
C’est Adolf Hitler éructant, hoquetant devant la foule en
délire au stade de Nuremberg. “Un pays. Un peuple. Un
chef”. Le phallus est le corps de la société. Quand elle
se considère comme une unité. Image
totalitaire, le phallus est l’image de la
totalité.
- L’érection du phallus
marque le renouvellement ou le début d’un nouveau
spectacle social pour les individus. En sujets
conformes , ils doivent se conformer à cette totalité.
Et chaque petit spectacle décisionnel participe, si
peu que ce soit, à la perpétuation de la domination
comme principe .
Érection du pénis
en phallus . L’expression <érection du
pénis en phallus> pourrait
recevoir deux écritures et signifier deux choses très
différentes: une institution ou une pratique privée:
- (A) L’érection du pénis en Phallus est
l’ensemble des conditionnements sociaux qui font que chaque personne du
sexe masculin doit s’efforcer d’occuper la
position dominante. C’est la genèse d’une
domination culturellement assistée . Cette DCA est la
blague du phallus. Ces conditionnements sociaux font que, malgré eux,
les parents ne traitent et n’éduquent pas leurs enfants de la
même manière.C’est ainsi que la petite fille se croit
castrée ou mal aimée. Elle en ressent cette envie du
pénis qui serait, selon Freud, mais selon un Freud
misogyne , la forme féminine du complexe
d’Oedipe . C’est ainsi que le petit garçon se
croit déjà élu et appelé aux plus hautes
destinées. Il regarde sa soeur comme une pisseuse. Mais, dans son fort
intérieur et quand il est tout seul au fond de son lit, un doute
l’envahit, une angoisse de castration
l’étreint. Et si le pénis n’était qu’un
pénis ? Où irait-il chercher la force de se comporter en
mâle dominant ? Ne devrait-il pas s’exercer
à plus de force, à plus de violence ? Ne devrait-il pas se
comporter en homme, en porte-phallus ? Ne peut-on voir ici l’origine du
bizutage, du harcèlement sexuel et de
tous les harcèlements physique ou verbaux, de toutes
les violences symboliques sans lesquelles le phallus ne
serait qu’une croyance ancienne très largement
dépassée ?
- (B) L’érection du pénis
en phallus est un geste de l’érotisme amoureux. Il est la
pratique des caresses digitales et buccales (fellation) du
pénis par laquelle l’ amante rend hommage au
sexe de l’amant qui est aussi le sien. Peut-être,
au passage, juste pour faire plaisir à Freud, satisfait-elle quelques
restes de cette envie du pénis à laquelle elle était
conditionnée ou prédestinée. Mais son plaisir
s’accroît quand le moment se rapproche (un peu comme
l’écrivait Pierre Corneille ) où l’amant
pratiquera la caresse intérieure par laquelle,
à son tour, il rendra hommage à l’utérus et au
sexe de l’amante .
Fétichisme de
l’individu . Souffrance psychique individuelle se traduisant
par la dépendance à l’égard d’un objet
partiel (vêtement, photo, chaussure) symbolique ou de
l’évocation mentale d’une certaine image de la femme. En
l’absence de cet objet, de son fétiche, le
fétichiste ne peut pas accéder au plaisir
sexuel ou à l’ orgasme. Selon Freud, mais en
d’autres termes:
- Comme tout enfant, le fétichiste a
d’abord cru que les parents ont un pouvoir
créateur .
- Adulte, le fétichiste sait, de
manière concrète, que la femme n’a pas de
pénis .
- Mais il ne peut admettre, par principe, que
la femme n’a pas le phallus .
D’une
certaine manière, le fétichisme de l’individu est un refus
de l’incohérence du fétichisme de la
totalité . Pourquoi admettre un pouvoir magique pour
l’homme (phallus) et le refuser à la femme ?
C’est la domination comme principe qui requiert un
principe dominant et un principe dominé. Elle devient ainsi un
principe d’intelligibilité . Mais la croyance
personnelle, la religion privée du fétichiste, n’est pas
plus pertinente que l’ illusion ethnique . Le
fétichiste a besoin de maintenir sa croyance en un pouvoir
créateur . Selon lui, il ne peut y avoir de nature sans une
culture. La nature suppose une pensée organisatrice .
Le fétichiste a peur du chaos, vécu comme une
castration de la pensée du même
. D’où un déni par l’individu de
l’absence du phallus malgré la reconnaissance de l’absence
du pénis. Mais ce déni, pour maintenir la croyance dans le
phallus comme principe, s’opère au prix d’un
clivage.
Fétiche de la
totalité . Le fétiche est un
objet. Il permet la pensée du
même . Le fétiche de la totalité est le
phallus. On peut le dénommer aussi le
Verbe ou le signifiant phallus . Il
symbolise l’unité fantasmatique de la
totalité. Il protège l’
institution de la décomposition: la menace de
castration .
Fétiche
de l’individu . Le fétiche est un
objet qui permet la pensée du
même . Il dérive toujours, peu ou prou, du
fétiche de la totalité : le
phallus. Pour le fétichiste,
l’objet fétiche (photo, disque, statuette, chaussure, etc.) est
la condition de son plaisir sexuel ou de son accès à l’
orgasme. Au prix d’un clivage, le
fétiche maintient la croyance inconsciente et archaïque dans le
phallus de la mère (déni de la
castration) et le savoir empirique que la femme
n’a pas de pénis .
La femme n’a pas de
pénis . Découverte difficile, dont le
fétichiste ne se remet que par un déni et un
clivage. A soi seule, la connaissance concrète que la femme
n’a pas de pénis ne suffit pas à en
déduire que la femme n’a pas le phallus . A cela
il faut ajouter deux équations qui ne sont guère
démontrables:
- pénis en
érection égale
phallus.
- phallus égale
puissance créatrice .
Or il s’agit
toujours de la pensée magique contre laquelle l’enfant doit
lutter pour reconstruire ses représentations. Ces associations ne lui
fournissent pas un principe de réalité capable
de composer avec le principe de plaisir .
Autrement
dit: le fétichiste souffre de la croyance en un phallus de la
mère à laquelle il ne peut pas renoncer malgré la
connaissance du fait que la femme n’a pas de pénis. Mais le
déni et le clivage auxquels il se
livre, pour préserver sa croyance initiale, ne sont guère
différents de ceux auxquels la pensée du
même s’adonne pour maintenir la croyance en l’image
de la totalité.
La femme n’a pas le
phallus . Cette constatation ou cette croyance ne se confond pas avec
la connaissance concrète que la femme n’a pas de pénis. De
cela, le fétichiste est capable. Mais il ne s’ensuit pas que la
femme n’a pas de phallus ni que l’homme en ait un. Car le
pénis n’est pas le phallus . La difficulté du
fétichiste est de remplacer une pensée magique
ancienne (les parents ont un pouvoir créateur ) par
des connaissances concrètes nouvelles:
- L’homme a un pénis .
- La femme n’a pas de pénis .
tout en maintenant des croyances, en constatant des
états de faits ou en naturalisant des rapports de
domination qui ne facilitent pas sa connaissance empirique:
- L’homme dispose du pouvoir.
- Le sexe de la
femme est dévalorisé.
- Il existerait une
productivité absolue, la croyance en une productivité
masculine absolue .
Pour se construire une
représentation cohérente, il manque à l’enfant
trois connaissances que la société, qui se veut
totalité, ne peut pas lui donner:
- L’homme n’a pas de phallus .
- L’homme est investi du phallus .
- Il
n’existe pas de productivité absolue dont l’homme serait le
détenteur, mais une productivité naturelle
relative disponible pour tous.
L’homme a un
pénis . Si l’enfant (petit garçon ou petite
fille) ne le sait pas tout de suite (méconnaissance de la
différence des sexes ), il finit par découvrir que
l‘homme a un pénis et que la femme n’en a pas. Mais il est
rare qu’il découvre visuellement et simplement une connaissance
anatomique et empirique. Les questions qu’il se pose sont celles du
pouvoir créateur , de la domination,
de la productivité. La question de
l’enfant est la question du phallus .
L’homme est investi du
phallus . Rappelons les termes du problème:
- Entre
le sexe de l’homme et le sexe de la
femme , il y a une différence anatomique. Cette
différence concerne principalement le plein apparent
du pénis de l’homme et le vide
apparent du vagin de la femme. Parmi beaucoup d’autres
pratiques sexuelles abordées dans nos documents sur
sexualité , cette différence anatomique suggère
au désir primaire la machine
désirante par laquelle le pénis en
érection pénètre dans un vagin lubrifié
et ouvert qui aspire à le recevoir. Cette machine désirante et
plaisante, nommée coït, a une
particularité qui la distingue des autres caresses érotiques:
elle permet l’union des deux sexes dans la
relation sexuelle . Cette différence anatomique est
donc la condition d’une complémentarité biologique. Elle
permet la rencontre au sommet (du plaisir) du pénis de l’homme et
de l’ utérus de la femme. Ce sont ces deux
organes sexuels qui permettent la fusion des patrimoines
génétiques portés par un
spermatozoïde mâle et un ovule
femelle. Il peut découler la naissance ultérieure d’un
enfant si les partenaires sexuels le désirent. Mais cette fusion des
patrimoines génétiques n’est pas systématique. Elle
s’effectue dans certaines conditions particulières de
fertilité. Ces conditions ne sont pas remplies tous les jours. Elles
n’ont pratiquement pas d’influence sur les plaisirs
échangés. En tous cas, dans la relation
amoureuse , elles ont bien moins d’importance sur le
plaisir que la tendresse.
- Entre le
sexe masculin et le sexe féminin se
glisse l’ arbitraire de la domination
masculine . Le sexe masculin occupe en effet la
position dominante dans la hiérarchie entre les sexes.
Cette hiérarchie est un principe d’organisation
. Elle se double d’un principe
d’intelligibilité . Tous deux découlent de la
domination comme principe . Une guerre des
sexes se livre pour déplacer les limites institutionnelles
(l’homme dispose du pouvoir) et pour modifier les conséquences
concrètes (le sexe de la femme est
dévalorisé, son salaire est diminué, etc.) de cette
domination.
- Comment passe-t-on de la différence anatomique du
sexe de l’homme et du sexe de la femme à la domination du sexe
masculin sur le sexe féminin ? Par le mythe du
phallus.
- Les cultes anciens du phallus sont des cultes de la
fertilité. Par exemple, Pharaon qui est un dieu (porte-phallus) autant
qu’un homme (porte-pénis) pénètre chaque
année la Terre de son pénis-phallus pour la rendre fertile. Sans
cet acte religieux, les récoltes ne pourraient avoir lieu.
- Le
phallus est donc un principe d’intelligibilité associé
à la domination. Il l’explique, l’implique et la justifie.
Pour la plupart des religions, il existerait une productivité
absolue . Cette productivité absolue est la capacité de
produire ex nihilo, à partir de rien. C’est bien sûr le
pouvoir créateur . Le pouvoir créateur des
parents répond à la question de l’enfant
. Le pouvoir créateur de Dieu, Allah, etc. répond à la
question de l’adulte . On passe des dieux et des
parents à la domination masculine. On passe du phallus fertile au
pénis envié (envie du pénis) par la croyance en une
productivité masculine absolue .
- Dans la
réalité, c’est le phallus, comme fétiche de
la totalité , comme totem du sexe masculin, comme principe de
fertilité, qui vient recouvrir le pénis de son aura magique.
Anatomiquement parlant: L’homme a un
pénis . La femme n’a pas de
pénis .
Culturellement parlant: L’homme
n’a pas de phallus .
Car le phallus est le symbole de la
fertilité et le totem du genre masculin. Le pénis
n’est pas le phallus . Mais, du fait de la domination
masculine, chaque homme doit occuper la position dominante. L’homme est
investi du phallus.
- C’est ainsi que la petite fille regarde
sa tirelire vaginale d’un air dépité. D’où
l’ envie du pénis .
- Et c’est ainsi
que le petit garçon finit par regarder son pénis d’un
regard à la fois satisfait et craintif. La fierté d’en
avoir un. La fierté d’en être un. Mais aussi
l’angoisse de la castration. Non pas tant de se voir
couper le pénis par un ogre ou par un père fouettard.
C’est la castration réelle des faits divers. Mais la castration
symbolique, la blessure narcissique suprême. L
’angoisse que le pénis (comme phallus) ne soit
qu’un pénis !
Voir Femme ou mère
phallique . L’avoir ou pas . Femme
fatale . Sphinx. Sphynge.
Fétiche de l’individu .
Fétichisme de la totalité.
Fétichisme de l’individu . Déni
par la totalité . Déni par
l’individu . Formation du foetus . La
femme n’est qu’un vase . Mal
castrée . Mal baisée .
L’homme n’a pas de
phallus . L’homme a un organe génital qui se nomme le
pénis. Le pénis en
érection a souvent été l’objet de cultes
de la fertilité, sous le nom de phallus. C’est
le cas des Hermès ithyphalliques qu’
Alcibiade (disciple turbulent de Socrate)
avait osé mutiler avec ses petits copains. Le phallus est le
fétiche de la totalité .
- Cette
affirmation est rarement à la disposition de l’enfant. Pourtant
il doit remettre en cause sa pensée magique originelle. Il doit mettre
en place une compréhension du pouvoir politique, du pouvoir
créateur , de la différence des sexes, de la
productivité, etc. C’est pourquoi ces diverses
questions mériteraient d’être bien séparées.
Ce que ne fait pas le fétichisme de la totalité
.
Le pénis n’est pas
le phallus . Le pénis est le sexe de
l’homme. Le pénis (verge, vit, bitte, manche,
joystick, etc.) est un organe génital du sexe masculin. Il partage ce
rôle avec les testicules, la prostate, la glande séminale, etc.
- Le phallus est le symbole d’un
pouvoir créateur ou divin. Sa forme est
dérivée de celle du pénis en
érection . Cette image, cette confusion de l’organe
anatomique et du principe magique, sont une perpétuation adulte
collective de la croyance individuelle infantile selon laquelle: les
parents ont un pouvoir créateur .
- Cette confusion du
pénis et du phallus, qui peut entraîner le
fétichisme de l’individu , est entretenue par le
fétichisme de la totalité .
Les parents ont un pouvoir
créateur . Croyance ancienne de l’enfant, face à
son existence et à la toute puissance apparente de ses parents.
Constitutive de la pensée magique au niveau
sensori-moteur . Par la suite, l’enfant sera soumis à
une transformation contradictoire de ses représentations initiales. Il
devra:
- maintenir la croyance en un pouvoir
créateur (le phallus),
- investir les images paternelle
et masculine de ce phallus,
- désinvestir les
images maternelle et féminine de ce phallus fantasmatique.
C’est ce desinvestissement que le
fétichiste ne réussit pas à faire.
Pourtant, sous l’influence perturbatrice du fétichisme de
la totalité , la pensée du même
exige ce desinvestissement. Car la domination comme principe
suppose un principe dominant (le Dieu, l’homme, le
même) et un principe dominé (le diable, la
femme, la diversité). Sinon, ce serait le
chaos primordial .
Menace de castration . Pour
la totalité, la menace de castration n’est pas
la menace concrète de la coupure concrète du
pénis concret. Elle est le danger, sans cesse
conjuré par le spectacle social et le
spectacle du phallus , de la faillite de la
totalité, de l’échec de la
pensée du même , de la découverte de
l’inexistence du pouvoir totalisateur et du pouvoir créateur. La
menace de la castration, c’est l’existence du
chaos, la peur de voir disparaître le monopole de la
pensée organisatrice . La menace de castration est
l’émergence de la pensée de la
diversité , la reconnaissance du chaos
structurant des machines désirantes .
Auteur
Hubert
Houdoy
Créé le 1 Octobre 1998
Modifié
le 6 Juin 1999
Bibliographie
Le traité des
caresses
Docteur Leleu
Éditions J’ai lu
7004/5,
302 pages
34 francs
Le
traité du désir
Docteur Leleu
Flammarion
Paris, 1997
357 pages
94 francs
Définitions
Trouver les
définitions des termes en gras dans le texte.
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Mise à jour: 16/07/2003