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L’érection du Pénis en Phallus





Ceci est un document du Cours de Sexualité du Chapitre - Renaissance du R.A.D.





* L’érection du Pénis en Phallus


Nous distinguerons (A) l’ érection du pénis , le processus physiologique de la tumescence, l’afflux de sang dans les corps érectiles par lequel le pénis devient le pénis en érection de (B) l’ érection du phallus . On érige un phallus comme on dresse un totem ou comme on érige une statue. Il s’agit donc de la mise en place d’un système de représentations . L’érection du phallus définit le cadre et marque le début d’un spectacle social : le spectacle du phallus . Et, pour finir, si l’on veut garder l’expression qui combine les deux termes, l’érection du pénis en phallus est (a) soit la vision amoureuse d’une pratique sexuelle soit (b) l’ensemble des conditionnements sociaux qui font que la petite fille se croit castrée ou mal aimée tandis que le petit garçon se croit déjà élu mais craint d’autant plus la castration.





* Liste des définitions


Érection du pénis

Érection du phallus

Érection du pénis en phallus

Fétichisme de l’individu

Fétiche de la totalité

Fétiche de l’individu

La femme n’a pas de pénis

La femme n’a pas le phallus

L’homme a un pénis

L’homme est investi du phallus

L’homme n’a pas de phallus

Le pénis n’est pas le phallus

Les parents ont un pouvoir créateur

Menace de castration





* Définitions


Érection du pénis , texte. L'érection est produite par la stimulation sexuelle. Le pénis s'allonge avec le désir. Il grossit et durcit sous l'effet d'un afflux de sang. Celui-ci est provoqué par le plaisir et l’accentue en retour. Il y a un plaisir de la tension et l’apparition d’un désir tendu . C’est pourquoi il y aura, dans l’orgasme éventuel une composante de plaisir libératoire .





Érection du phallus . L’érection du phallus n’est pas un phénomène physiologique. On érige un phallus comme on érige une statue.





Érection du pénis en phallus . L’expression <érection du pénis en phallus> pourrait recevoir deux écritures et signifier deux choses très différentes: une institution ou une pratique privée:





Fétichisme de l’individu . Souffrance psychique individuelle se traduisant par la dépendance à l’égard d’un objet partiel (vêtement, photo, chaussure) symbolique ou de l’évocation mentale d’une certaine image de la femme. En l’absence de cet objet, de son fétiche, le fétichiste ne peut pas accéder au plaisir sexuel ou à l’ orgasme. Selon Freud, mais en d’autres termes:

D’une certaine manière, le fétichisme de l’individu est un refus de l’incohérence du fétichisme de la totalité . Pourquoi admettre un pouvoir magique pour l’homme (phallus) et le refuser à la femme ? C’est la domination comme principe qui requiert un principe dominant et un principe dominé. Elle devient ainsi un principe d’intelligibilité . Mais la croyance personnelle, la religion privée du fétichiste, n’est pas plus pertinente que l’ illusion ethnique . Le fétichiste a besoin de maintenir sa croyance en un pouvoir créateur . Selon lui, il ne peut y avoir de nature sans une culture. La nature suppose une pensée organisatrice . Le fétichiste a peur du chaos, vécu comme une castration de la pensée du même . D’où un déni par l’individu de l’absence du phallus malgré la reconnaissance de l’absence du pénis. Mais ce déni, pour maintenir la croyance dans le phallus comme principe, s’opère au prix d’un clivage.





Fétiche de la totalité . Le fétiche est un objet. Il permet la pensée du même . Le fétiche de la totalité est le phallus. On peut le dénommer aussi le Verbe ou le signifiant phallus . Il symbolise l’unité fantasmatique de la totalité. Il protège l’ institution de la décomposition: la menace de castration .





Fétiche de l’individu . Le fétiche est un objet qui permet la pensée du même . Il dérive toujours, peu ou prou, du fétiche de la totalité : le phallus. Pour le fétichiste, l’objet fétiche (photo, disque, statuette, chaussure, etc.) est la condition de son plaisir sexuel ou de son accès à l’ orgasme. Au prix d’un clivage, le fétiche maintient la croyance inconsciente et archaïque dans le phallus de la mère (déni de la castration) et le savoir empirique que la femme n’a pas de pénis .





La femme n’a pas de pénis . Découverte difficile, dont le fétichiste ne se remet que par un déni et un clivage. A soi seule, la connaissance concrète que la femme n’a pas de pénis ne suffit pas à en déduire que la femme n’a pas le phallus . A cela il faut ajouter deux équations qui ne sont guère démontrables:

Or il s’agit toujours de la pensée magique contre laquelle l’enfant doit lutter pour reconstruire ses représentations. Ces associations ne lui fournissent pas un principe de réalité capable de composer avec le principe de plaisir .

Autrement dit: le fétichiste souffre de la croyance en un phallus de la mère à laquelle il ne peut pas renoncer malgré la connaissance du fait que la femme n’a pas de pénis. Mais le déni et le clivage auxquels il se livre, pour préserver sa croyance initiale, ne sont guère différents de ceux auxquels la pensée du même s’adonne pour maintenir la croyance en l’image de la totalité.





La femme n’a pas le phallus . Cette constatation ou cette croyance ne se confond pas avec la connaissance concrète que la femme n’a pas de pénis. De cela, le fétichiste est capable. Mais il ne s’ensuit pas que la femme n’a pas de phallus ni que l’homme en ait un. Car le pénis n’est pas le phallus . La difficulté du fétichiste est de remplacer une pensée magique ancienne (les parents ont un pouvoir créateur ) par des connaissances concrètes nouvelles:

tout en maintenant des croyances, en constatant des états de faits ou en naturalisant des rapports de domination qui ne facilitent pas sa connaissance empirique:

Pour se construire une représentation cohérente, il manque à l’enfant trois connaissances que la société, qui se veut totalité, ne peut pas lui donner:





L’homme a un pénis . Si l’enfant (petit garçon ou petite fille) ne le sait pas tout de suite (méconnaissance de la différence des sexes ), il finit par découvrir que l‘homme a un pénis et que la femme n’en a pas. Mais il est rare qu’il découvre visuellement et simplement une connaissance anatomique et empirique. Les questions qu’il se pose sont celles du pouvoir créateur , de la domination, de la productivité. La question de l’enfant est la question du phallus .





L’homme est investi du phallus . Rappelons les termes du problème:

Anatomiquement parlant: L’homme a un pénis . La femme n’a pas de pénis .

Culturellement parlant: L’homme n’a pas de phallus .

Car le phallus est le symbole de la fertilité et le totem du genre masculin. Le pénis n’est pas le phallus . Mais, du fait de la domination masculine, chaque homme doit occuper la position dominante. L’homme est investi du phallus.

Voir Femme ou mère phallique . L’avoir ou pas . Femme fatale . Sphinx. Sphynge. Fétiche de l’individu . Fétichisme de la totalité. Fétichisme de l’individu . Déni par la totalité . Déni par l’individu . Formation du foetus . La femme n’est qu’un vase . Mal castrée . Mal baisée .





L’homme n’a pas de phallus . L’homme a un organe génital qui se nomme le pénis. Le pénis en érection a souvent été l’objet de cultes de la fertilité, sous le nom de phallus. C’est le cas des Hermès ithyphalliques qu’ Alcibiade (disciple turbulent de Socrate) avait osé mutiler avec ses petits copains. Le phallus est le fétiche de la totalité .





Le pénis n’est pas le phallus . Le pénis est le sexe de l’homme. Le pénis (verge, vit, bitte, manche, joystick, etc.) est un organe génital du sexe masculin. Il partage ce rôle avec les testicules, la prostate, la glande séminale, etc.





Les parents ont un pouvoir créateur . Croyance ancienne de l’enfant, face à son existence et à la toute puissance apparente de ses parents. Constitutive de la pensée magique au niveau sensori-moteur . Par la suite, l’enfant sera soumis à une transformation contradictoire de ses représentations initiales. Il devra:

C’est ce desinvestissement que le fétichiste ne réussit pas à faire. Pourtant, sous l’influence perturbatrice du fétichisme de la totalité , la pensée du même exige ce desinvestissement. Car la domination comme principe suppose un principe dominant (le Dieu, l’homme, le même) et un principe dominé (le diable, la femme, la diversité). Sinon, ce serait le chaos primordial .





Menace de castration . Pour la totalité, la menace de castration n’est pas la menace concrète de la coupure concrète du pénis concret. Elle est le danger, sans cesse conjuré par le spectacle social et le spectacle du phallus , de la faillite de la totalité, de l’échec de la pensée du même , de la découverte de l’inexistence du pouvoir totalisateur et du pouvoir créateur. La menace de la castration, c’est l’existence du chaos, la peur de voir disparaître le monopole de la pensée organisatrice . La menace de castration est l’émergence de la pensée de la diversité , la reconnaissance du chaos structurant des machines désirantes .





* Auteur


Hubert Houdoy

Créé le 1 Octobre 1998

Modifié le 6 Juin 1999





* Bibliographie


Le traité des caresses

Docteur Leleu

Éditions J’ai lu 7004/5,

302 pages

34 francs


Le traité du désir

Docteur Leleu

Flammarion

Paris, 1997

357 pages

94 francs





* Définitions


Trouver les définitions des termes en gras dans le texte.







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Mise à jour: 16/07/2003