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Nouveautés du Glossaire (35)




Suite de Nouveautés du Glossaire (34)





Mots définis entre le 5 Juillet 1999 et le 6 Juillet 1999.





La Roue . texte. (a) La Roue est un lieu-dit assez fréquent dans les Monts du Forez .

(b) Au-dessus de Saint-Anthème (63660), dans un quadrilatère formé par le Col de Baracuchet (1267 m), le Col des Supeyres (1365 m), le Col de la Croix-de-l’Homme-Mort (1163 m) et le Col des Pradeaux (1197 m), entre les vallons de l’Ance et celui du ruisseau de Veyssière, on trouve le Clos de la Roue et, dans la Forêt de la Peigne, les ruines du château de la Roue, vers 1150 mètres.

(c) A l’égard des Comtes de Forez , contrôler cette région, c’était garantir le passage pour les uns et le non-passage pour les autres, vers les vallons du Côtoyet et de la Vidresonne qui descendent dans la Plaine du Forez et son canal, à Moingt, la romaine Aquae Segetae , l’un par Écotay-l’Olme, l’autre par Verrières-en-Forez.

(d) Le château d’Écotay, un donjon et une seconde enceinte fortifiée, est un château de Baron, aux portes de Montbrison (42600), la capitale des Comtes de Forez. Il a été la possession de diverses familles seigneuriales, parmi lesquelles la famille de la Roue.

(e) Claude de la Roue (vers 1555-1629) était consul à Montbrison. Sa maison, de style Renaissance, nous a laissé un escalier à balustrade. Ce bourgeois était un chercheur. Il a redécouvert les eaux de Sails-sous-Couzan. Cet écrivain a laissé des “Mémoires”.

Voir Traverse de Courreau .


Tribut. (a) Le tribut est ce que le vaincu propose ou est obligé de donner au vainqueur pour sauver sa vie, protéger sa liberté, éviter l’ esclavage, le pillage et la destruction de sa ville. Le paiement du tribut est un acte de soumission, quand la guerre est l’occupation du territoire et l’effacement de tout ce qui n’appartient pas au peuple conquérant.

(b) Le tribut est l’origine de l’impôt et le prototype de tout ce que l’on est obligé de donner à une autorité ou à un groupe en échange de l’ appartenance.

(c) A cette tradition historique, la tradition chrétienne a ajouté le poids de la culpabilité du péché originel : Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front. Tu enfanteras dans la douleur.

Voir Ex nihilo . Table rase . Tributaire.


Tectonique. Terme de géologie. C’est un adjectif ou un nom.

(a) Adjectif. <Tectonique> signifie: relatif à l'étude de la structure des couches géologiques.

(b) Nom. La tectonique est la partie de la géologie qui étudie la déformation des terrains après leur mise en place par la sédimentation ou par l’ orogénèse. La tectonique désigne l’ensemble des déformations subies par les couches de terrains déjà en place.

(c) La tectonique des plaques est née, en 1968, de la dérive des continents et de l’ expansion des océans .


Fosse océanique . Terme de géologie. (a) Une fosse océanique se distingue des plaines abyssales (moyenne de 4 800 m de profondeur) par sa plus grande profondeur (plus de 6000 mètres), sa longueur (plusieurs centaines de kilomètres) et son étroitesse (quelques dizaines de kilomètres). La plus grande proximité du centre de la Terre et la faible épaisseur de la croûte océanique basaltique se traduit par une faible gravité. Celle-ci est visible à la surface de la mer. Au dessus des fosses océaniques, la surface océane est gonflée, facilitant leur détection par les satellites altimétriques (Seasat, Topex-Poseidon).

(b) Les fosses océaniques sont produites soit par l’accrétion (apport de lave profonde d’où vient l’ expansion des océans ) là où la couche de croûte est la plus faible, en formation; soit par la subduction (plongée sous les continents, d’où la dérive des continents ) là où la pente est la plus forte; soit par le glissement des failles transformantes (entre les plaques étudiées par la tectonique des plaques ).

(c) La découverte d’une faune dans les fosses océaniques et leurs sources hydrothermales a suggéré de nouvelles hypothèses sur l’apparition de la vie. Apparus aux fond des océans, la vie serait venue sur terre par les mers peu profondes et les marais.

(d) Les fosses océaniques ont leurs prolongement sur terre. Le rift africain, qui a joué un grand rôle dans l’apparition de l’homme, en est un exemple.


Plan sismique . Terme de géologie. (a) Un plan sismique est le lieu géométrique des foyers sismiques. Cette notion est due au géophysicien japonais Kiyoo Wadati en 1935. Elle fut redécouverte et généralisée par le sismologue américain Hugo Benioff. On parle donc de plan sismique de Wadati-Benioff.

(b) On est passé de cette zone de regroupement des séismes constatés à la notion de subduction, complémentaire de celle de l’ expansion des océans , par les travaux de Bryan L. Isacks, Lynn R. Sykes et Jack Oliver (Sykes, “The Seismicity and deep structure of islands arcs”, in Journal of Geophysical Research , vol. LXXI, pp. 2981-3006, 1966).


Subduction. Terme de géologie. (a) Le mot subduction (conduire dessous) a été créé par André Amstutz en 1957 (“Subductions et nappes simploniques”, in Comptes Rendus, Académie des Sciences, tome CCXLIII, pp. 2531-2534, 1957). Il désignait à l’époque une subduction continentale. Dans ce processus, une plaque continentale s’enfonce sous une autre plaque continentale.

(b) Depuis la tectonique des plaques (1968), la subduction désigne, prioritairement, le mécanisme par lequel une plaque de lithosphère océanique plonge sous une autre.

(c) La subduction, complémentaire de l’ expansion des océans , assure un recyclage des fonds marins. La plaque lithosphérique plonge jusqu’à une profondeur de 700 km, dans le manteau terrestre. Sous l’effet de la chaleur et de la pression,


Expansion des océans . Théorie géophysique. (a) Le géophysicien japonais Kiyoo Wadati a découvert l’existence de plans sismiques . Après la Seconde Guerre Mondiale, le sismologue américain Hugo Benioff les a redécouverts. Il leur a laissé son nom.

(b) Harry Hammond Hess (1906-1969) est parti de la découvertes des rides médio-océaniques. En mettant leur rift médian extensif en relation avec la plongée sous-continentale des plans de Benioff, il a tenté de décrire une “Histoire des bassins océaniques” en 1962.

(c) Harry Hammond Hess a supposé qu’un double mouvement de convection, à l’échelle du Pacifique, produisait la croûte océanique dans les grands fonds et l’absorbait à nouveau sous les continents. Cette expansion des océans est le moteur de la dérive des continents . Cette pièce maîtresse manquait aux explications de Wegener.

(c) La différence de nature entre plaques marines et plaques continentales a été établie par l’enregistrement des ondes sismiques (tremblements de terre). Celles-ci ne sont pas réfléchies de la même manière par les deux croûtes. Les mesures expérimentales faites sur le granite et sur le basalte ont donné des chiffres respectivement voisins. On parle, depuis lors, de croûte continentale granitique et de croûte océanique basaltique. Pour transmettre les signaux sismiques, la matière océanique est plus rapide que la matière continentale. Granite et basalte sont des symboles ou des moyennes de la composition géologique des deux types de plaques. Plus légère, la matière continentale reste au-dessus de la matière océanique. C’est la matière océanique qui pratique le plus volontiers la subduction.

(d) Nous pouvons dater les fonds marins en fonction de l’orientation magnétique de leurs roches (le basalte et autres variantes). En partant de leurs lignes de formation, à mesure que l’on s’éloigne de part et d’autre du rift médian, nous pouvons constater que le fond des océans est de plus en plus ancien. On estime ainsi, et en moyenne globale, à 2 centimètres par an la mesure de l’expansion des océans.

(e) Comme le globe terrestre n’est pas en expansion, les plaques océaniques plongent, des deux côtés, sous les plaques continentales. Leur plongeon entraîne les sédiments marins qui résultent de l’ érosion hydraulique . Ceux-ci sont cuits dans la chaleur interne du globe. Le frottement échauffe le magma et provoque des éruptions volcaniques dans le continent au-dessus. Au large du Japon, trois plaques océaniques plongent au même endroit, provoquant les tremblements de terre et les raz-de-marées dont cette île est coutumière.

(f) La dérive des continents et l’expansion des océans constituent ensemble la tectonique des plaques . Ce nouveau point de vue condamne la théorie classique du cycle d’érosion .


Basalte. Terme de géologie. (a) Le basalte est une roche volcanique de couleur noire ou cendrée. Elle est le résultat du refroidissement lent de la lave des volcans, le sima de la couronne médiane de la Terre. Cette roche s’infiltre dans des failles et construit des puys volcaniques, comme la Chaîne des Puys, dans le Puy-de-Dôme.

(b) Dans la Plaine du Forez , constituée par un effondrement, des failles ont permis l’érection de puys basaltiques comme le pic de Saint-Romain-le-Puy. Dans les Monts du Forez , la Petite Pierre Bazanne (1344 m) et la Grande Pierre Bazanne (1394 m) ou la Roche Gourgon (1420 m) sont des roches basaltiques. Elles donnent leur nom aux jasseries qui profitent de la fertilité de ses sols.

(c) Pour la tectonique des plaques , la dérive des continents et l’ expansion des océans , le basalte est le symbole des fonds océaniques. Le granite est celui des blocs continentaux. Plus lourd, le basalte océanique pratique la subduction sous le granite continental.

(d) La grange de Drayard , sur le territoire communal de Roche-en-Forez, est un de ces lieux où se mêlent les deux roches mères.


Tectonique des plaques . Terme de géologie. (a) La tectonique des plaques est née en 1968. Elle ne concerne pourtant pas la fracture sociale ni la révolte contre le Père. Ce n’est pas non plus une martingale pour gagner au casino. C’est une théorie de l’évolution de la surface du globe dans son entier. En quelques sortes, une théorie globale du globe, mais en surface. D’abord géophysique, la tectonique des plaques regroupe les géologues, les climatologues, les vulcanologues, les sismologues ou les spécialistes de l’évolution des espèces. Elle a remplacé toutes les anciennes hypothèses ou conjectures sur l’ orogenèse, comme celle qui expliquait les plissements montagneux par les rides d’une vieille pomme qui rétrécit en séchant.

(b) D’un point de vue tectonique, avec Wegener, l’idée d’une contraction générale de la croûte terrestre (vieille pomme ridée) est remplacée par celle d’un rapprochement de deux fragments de celle-ci (sial), flottant sur un magma volcanique (sima) dont la chaleur et la fluidité sont entretenues par une réaction nucléaire (nifé). Mais la théorie de la dérive des continents par la rotation terrestre souffrait d’un manque de fondements géophysiques. C’est le paléomagnétisme (traces du magnétisme terrestre ancien) qui renforça l’idée de la dérive des continents. L’ expansion des océans est le moteur de la dérive des continents. Elle est de l’ordre de 2 centimètres par an. Les rifts médio-océaniques, responsables de cette expansion par un apport de lave nouvelle, sont des zones d’accrétion. Comme le globe ne change pas de diamètre, les zones où cette matière replonge dans le manteau terrestre, sous les continents, sont des zones de subduction.

(c) Personne ne pouvant plonger dans le magma sous les continents, on estime la plongée de la croûte océanique (dure) dans le magma (visqueux), par la manière dont ces matières transmettent ou répercutent les ondes sismiques (les tremblements de la terre). Des stations de mesure, réparties sur le globe, mesurent les écarts temporels avec lesquels elles reçoivent les signaux sismiques. De ses écarts temporels elles déduisent des valeurs pour les matériaux profonds.

(d) Sur ces bases, l’hypothèse et la théorie des plaques ont été formulées par X. Le Pichon, “Sea-Floor Spreading and continental drift”, 1968 et W. J. Morgan, “Rises, trenches, great faults, and crustal blocks”, 1968. On explique les séismes et les mesures des ondes sismiques comme si la surface du globe était constituée par un certain nombre de plaques (six environ). Il s’agit de plaques de lithosphère que l’on suppose plus ou moins rigides. La tectonique des plaques, depuis 1968, s’efforce de connaître le nombre exact, la forme, la position et les mouvement des plaques pour comprendre les tremblements de terre, les éruptions volcaniques. Elle tente de les prévoir pour atténuer leurs conséquences.

(e) La tectonique des plaques montre que c’est par le fond des océans que la croûte terrestre se renouvelle. Les continents sont soumis à des phénomènes d’orogenèse par la subduction ou la plongée d’une plaque sous une ou plusieurs autres. Les Alpes résultent de la plongée de l’Afrique sous l’Europe, fermant l’ancienne Thétys ou l’actuelle Méditerranée. La théorie des points chauds dans le magma expliquerait que le volcanisme soit plus important ou permanent dans certaines régions. Les îles volcaniques du Pacifique seraient formées par le passage de la plaque océanique correspondante au dessus d’un tel point chaud.


Nifé. Terme vieilli de géologie. Nifé, pour nickel-fer, désigne le noyau de la Terre. Il serait constitué de nickel et de fer.

Voir Sima. Sial. Tectonique des plaques . Dérive des continents . Expansion des océans .


Sima. Terme vieilli de géologie. Sima, pour silicium-magnésium, désigne une zone de l'écorce terrestre caractérisée par la présence de silicium et de magnésium.

Voir Nifé. Sial. Tectonique des plaques . Dérive des continents . Expansion des océans .


Sial. Terme vieilli de géologie. Sial, pour silicate-aluminium, désigne une couche de la lithosphère composée en grande partie de silicates d'aluminium.

Voir Sima. Nifé. Tectonique des plaques . Dérive des continents . Expansion des océans .


Orogenèse. Terme de géologie. (a) L’orogenèse ou orogénie est le processus de formation des reliefs terrestres, dont les montagnes continentales, les abysses et les fosses océaniques .

(b) A la suite d’Alfred Wegener (1880-1930) et de la dérive des continents (1912-1915), puis d’Harry Hammond Hess (1906-1969) et de l’ expansion des océans (“Histoire des bassins océaniques”, 1962), l’orogenèse est expliquée, depuis 1968, par la tectonique des plaques . Elle résulte des effets multiples, plissements et volcanisme, provoqués par la subduction d’une plaque sous une ou plusieurs autres.


Sédimentation. Terme de géologie. (a) La sédimentation désigne l’ensemble des phénomènes d' érosion (usure, détachement) et de dépôt qui conduisent à la formation des sédiments.

(b) Les sédiments sont les dépôts laissés par les eaux, par le vent ou par les glaciers du fait de l’érosion chimique (décomposition) et mécanique (arrachement, transport). Ils fournissent la matière première dont la pression fera des roches sédimentaires ou dont la température et la pression feront des roches métamorphiques.

(c) Dans le cas de l’ érosion hydraulique , les sédiments sont les dépôt de matières en suspension ou en dissolution dans un liquide. Les alluvions sont des sédiments laissés par l’eau lorsqu’elle se retire.

(d) Avant de former des sédiments ultimes au fond des mers, des océans ou des effondrements continentaux (Plaine du Forez , Limagne, bassin d’Ambert) parce qu’ils ne peuvent pas aller plus bas, les sédiments jouent un rôle actif ou sont un frein temporaire dans l’ érosion.

(e) Partant d’une opposition paradigmatique simple ou binaire entre un support (sol) et un agent d’érosion (eau, vent) dont le contact provoque des produits d’érosion (poussière, alluvions, sédiments), nous constatons vite que les sédiments sont tantôt le support à éroder tantôt l’agent d’érosion ou une composante de celui-ci. Nous aboutissons à un système ternaire dans lequel des alliances ou des coalitions sont possibles.


Érosion. Terme de géologie. (a) On désigne par le terme d’érosion la perte de terre ou de sol superficiel. Aujourd’hui, le terme érosion est systématiquement chargé d’une connotation négative. Il serait difficile de parler d’une érosion positive. Pourtant, une érosion qui permet notre existence n’est ni bonne ni mauvaise, mais critique ou cruciale.

(b) D’une certaine manière, la forêt étant la principale couverture et protection du sol, l’érosion est soit plus ancienne que l’apparition de la forêt soit la conséquence de la déforestation par l’homme.

(c) Ces deux érosions ne sont pas identiques ni contemporaines. On pourrait opposer une érosion préhumaine, ayant permis l’apparition de l’homme et une érosion humaine (défrichement) ayant permis celle de l’industrie. Notre appréciation négative ou dépréciation actuelle de l’érosion se situe à la fin de ces deux mouvements. Elle doit donc concerner le futur et non pas les deux passés ci-dessus. En effet, l’impact de l’industrie humaine (y compris les tracteurs agricoles) n’est plus du tout négligeable sur l’écologie et même sur la géologie.

(d) L’ érosion préhumaine explique les reliefs de nos paysages montagneux . Elle explique aussi les possibilités de développement de la vie dans les mers chargées de sédiments et de nutriments. Sans elle, comme sans l’explosion des étoiles, nous n’existerions pas. La vie est peut-être née d’une érosion sous-marine, dans une fosse océanique .

(e) L’érosion humaine est presque synonyme d’agriculture. Depuis le Néolithique, le laboureur creuse un sillon dans la profondeur du sol arable. En Europe, les cultures ont remplacé une forêt primaire. Les essarts ou les défrichements ont toujours mis fin à des périodes de disette ou de forte mortalité. L’agriculture utilise et met en valeur un humus que la forêt primaire a produit avec les résultats d’une érosion. De même, l’industrie utilise des gisements de charbon ou de pétrole que les animaux et les végétaux ont produit et que l’érosion a transporté et sédimentarisé.

(f) La formule d’érosion négative devrait donc être réservée à toute utilisation des produits (humus, forêts, charbon, pétrole) des évolutions préhistorique et historique qui ne permet pas un développement durable . Or, si l’idée d’un tel développement a été formulée par la Conférence de Rio, la définition d’un tel développement suppose justement de revisiter de nombreux concepts dont celui d’érosion. Il faut introduire des distinctions plus fines et sortir des oppositions binaires entre érosion et sédimentation .





* Auteur


Hubert Houdoy

Créé le 14 oct 1998





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Mise à jour: 16/07/2003