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Nouveautés du Glossaire (34)
Suite de Nouveautés du Glossaire (33)
Mots définis entre le
2 Juillet 1999 et le 4 Juillet 1999.
Érosion hydraulique .
(a) L’érosion hydraulique est l’érosion (usure et
arrachement des sols) provoquée par l’
écoulement des eaux, fluviales ou maritimes. Tandis
que le concept d’écoulement peut opposer un
fluide et un support, le concept d’érosion fait appel à
des distinctions plus fines, plus complexes et parfois
paradoxales. Par ailleurs, l’érosion ne peut
s’étudier que sur une durée de plusieurs centaines de
millions d’années. L’érosion est à
l’échelle des temps géologiques. Elle a commencé
bien avant que les sols ne soient couverts de végétation.
Malgré l’effet spectaculaire des glaciers, la charge solide des
rivières (cailloux, graviers, sable) est un des facteurs les plus
importants de l’érosion hydraulique. A l’échelle de
la Terre, la charge moyenne globale est de 3, 4 g par litre, pour
l’eau du ruissellement superficiel, celle qui nous intéresse le
plus. Cette érosion mécanique est préparée par
l’érosion chimique (dioxyde de carbone, oxygène).
C’est elle qui rompt ou dissous les rochers. Elle permet le transport
des pierres et des graviers. Le principal facteur de l’érosion
est constitué par les eaux de ruissellement au moment de la pluie ou de
la crue. Ce n’est pas la décharge des nappes phréatiques
(eaux souterraines), qui se manifeste par le débit accru mais
ultérieur des sources, qui érode le plus les sols. Un torrent
intermittent peut faire plus de dégâts qu’une
rivière régulière. L’érosion
mécanique est très faible dans les marais comme ceux qui
entourent la Grande Pierre Bazanne où se trouvent les
sources du Vizézy. Une tourbière, au contraire,
manifeste une véritable production de masse biologique ou biomasse.
(b) Dans l’érosion hydraulique, la pente
naturelle n’est pas un support géométriquement
simple. Elle n’est pas immuable. La pente naturelle est un
chaos sur lequel se produisent des
avalanches autant qu’elle est un support pour
l’écoulement d’un fluide. L’eau qui
s’écoule est un fluide qui transporte ou qui dépose,
à chaque instant, une masse plus ou moins importante d’alluvions.
Les alluvions font partie du fluide autant que du support. Agents doubles, ils
jouent tantôt dans un camp, tantôt dans l’autre, surtout
selon l’ angle de pente . Ainsi se superposent de
nombreux mécanismes de type avalancheux. Tous modifient sans cesse le
support, sa géométrie, ses propriétés
d’adhérence, de solubilité et d’équilibre
sous les forces de gravité.
Voir Cascade de
Chorsin . Grange de Drayard . Les
Chambons .
Érosion hydraulique des Monts
du Forez . (a) L’érosion hydraulique des Monts
du Forez est particulière en ce qu’ils sont
formés par un effondrement de la Plaine du Forez
à la fin du Westphalien et avant le Stéphanien.
(b)
L’état actuel de la plaine du Forez masque une
épaisseur de 500 mètres de dépôts de graviers, de
sable, de cailloutis et d’argiles. Ainsi la Loire n’a-t-elle pas
creusé la plaine du Forez. Elle a rempli celle-ci des alluvions dans
lesquels elle paresse tranquillement, au milieu des marais dont les
Foréziens ont fait des étangs. Les gorges du
Vizézy, rendues visitables par la Route Nouvelle entre
Montbrison (42600) et Roche-en-Forez
(altitude 923 m), s’expliquent à la fois par une faille dans le
massif granitique et par la cascade de 500 mètres qui se trouvait jadis
sous la ville actuelle (sauf le pic volcanique où fut construit le
château comtal, mais beaucoup plus tard). Contrairement à la
légende, rapportée par Honoré
d’Urfé dans L’Astrée, il
n’y a pas eu de lac permettant à des bateaux de circuler entre le
pic de Montbrison, celui de Saint-Romain-le-Puy ou le
Montverdun en accrochant son bateau à des crochets prévus
à cet effet. Par contre, le franchissement d’une barre
rocheuse , dans la période historique, par le
Vizézy ou un de ses ruisseaux
tributaires, a pu provoquer des inondations catastrophiques
dont la légende garderait le souvenir.
(c) Quand la
dénivellation est importante et brutale, du fait de
l’effondrement, l’ érosion hydraulique se
manifeste initialement comme celle d’une cascade qui sape sa falaise par
le bas autant qu’elle l’use par le haut.
Cycle d’érosion . (a) La
théorie du cycle d’érosion (ou le système davisien:
jeunesse, maturité, vieillesse) est due au géomorphologue
américain William Morris Davis (1850-1934).
(b) Le
système davisien a connu un grand succès en France et dans les
pays anglo-saxons. C’est peut-être parce que, comme les
théories économiques basées sur le modèle
de l’équilibre , il privilégiait la
cohérence interne sur la pertinence
externe. La régularité supposée des pentes serait la
manifestation d’un équilibre généralisé. En
1841, Alexandre Surell décrivait ainsi les torrents des Hautes-Alpes
(A. Surell, “Étude sur les torrents des Hautes-Alpes”,
Sézanne, Paris, 1872). On croirait lire Walras ou
Pareto. D’autant que toute personne qui a grimpé
des pentes naturelles sait qu’elles ne sont pas plus
régulières que les courbes des prix sur les
marchés.
(c) Ainsi existerait-il un stade de
maturité. Il serait le résultat d’un équilibre
global entre la production des débris et leur évacuation.
Le stade de jeunesse, seul, connaîtrait des ruptures de pente et une
érosion agressive. D’où un accroissement des
dénivellations et des pentes. Le stade de vieillesse peaufinerait la
régulation par une érosion toujours plus ralentie.
D’où la notion de pénéplaine. Cet
équilibre, cet état de tiédeur, serait plus ou moins
indépendant des conditions initiales de la géologie. Au
contraire, les théories actuelles insistent sur la
sensibilité aux conditions initiales , et pas
seulement en météorologie.
(d)
L’orogénèse, la formation des montagnes, serait une chose
(Gaia, brutale, chaotique) et leur
érosion en serait une autre (lente, continue, ordonnée,
Zeus). C’est ignorer que les montagnes et les plaques
continentales flottent sur un magma. Leur érosion, en les
allégeant, surélève les plaques. C’est ce que
montre aujourd’hui la tectonique des plaques . Elle est
élaborée à la suite de la théorie de la
dérive des continents (1912-1915) d’Alfred
Wegener (1880-1930). On sait aussi que la glaciation peut
abaisser d’au moins cent mètres le niveau des mers. La nouvelle
dénivellation entre les crêtes et les mers relance d’autant
l’érosion.
(c) Nous ne pouvons pas opposer simplement
érosion et sédimentation . Plutôt que de
postuler un équilibre général sur un ensemble de
pentes totales , considérons les multiples
pentes locales qui constituent une pente
globale . Les écarts sont permanents sur les pentes locales,
entre les pentes locales. Chaque barre rocheuse provoque une
rupture de pente (cascade de Chorsin ). Son franchissement
introduit une pente oblique dans le lit de la rivière, mais il
crée aussi des pentes secondaires. Chaque confluence,
mettant en contact des alluvions différents, des débits
différenciés et des profils spécifiques (les
Chambons ), produit un nouveau ruisseau global qui n’est pas la
somme des ruisseaux partiels précédents. C’est justement
ce qui fait la surprise ou la beauté des paysages naturels.
Wegener. (a) Alfred Wegener (Berlin, 1880;
Groenland, 1930), est astronome, météorologue (“La
Thermodynamique de l’atmosphère”, 1911), recordman de vol
en aérostat et explorateur au Groenland quand, en 1906, il constate,
par des mesures géodésiques, que le Groenland s’est
déplacé vers l’Ouest. Au lieu d’oublier ce
détail perturbant, Wegener a proposé, dès 1912
(“Idées nouvelles sur la formation des grandes structures de la
surface terrestre (continents et océans) sur des bases
géophysiques”), la théorie de la dérive des
continents . Blessé et hospitalisé pendant la Grande
Guerre, il écrit “La Genèse des continents et des
océans”, publié en 1915. Wegener explique que les
continents se déplacent horizontalement à la surface du globe.
Les continents actuels dériveraient d’un bloc continental unique
(Pangée) entouré d’un vaste Océan primaire
(Panthalassa) à la fin de l’ère primaire.
(b) Pour
arriver à cette performance il a refusé la
spécialisation totale. Il a cherché les outils pour adopter une
vision globale de la Terre. Il a donc développé des
compétences pour utiliser les apports des disciplines
suivantes: climatologie, glaciologie, magnétisme, océanographie,
paléontologie, volcanisme, etc. Wegener est mort
d’épuisement au cours d’une expédition au Groenland
pour effectuer de nouvelles mesures géodésiques. Les
spécialistes, affolés par les conséquences de ses
hypothèses sur les leurs, ont lutté contre sa théorie
jusque vers 1960. On loua le météorologue compétent et
l’explorateur courageux. On oublia le détail géologique.
(c) Les explorations sous-marines causées par la Guerre Froide
et les sous-marins atomiques ont apporté de nouvelles données
factuelles. La découverte des dorsales volcaniques, écartant les
plaques au fond des mers, a mis fin à la discussion entre fixistes et
mobilistes. Elle apportait l’argument majeur, la connaissance du moteur.
La dérive des continents est produite par l’expansion des fonds
océaniques. Harry Hammond Hess (1906-1969) en publiant “Histoire
des bassins océaniques” (1962) a réhabilité
les travaux de Wegener. La tectonique des plaques
élargit le champ d’études découvert par Wegener.
Voir Mésogée.
Carbonifère. Gondwana.
Téthys. Conjecture.
Réfutation.
Feudataire.
texte. (a) Un feudataire est un seigneur
féodal. Il détient un fief parce qu’il a
engagé sa foi (une confiance forte ).
(b) Tout
feudataire est le vassal du suzerain de qui
il a obtenu la tenure féodale sur son fief (un domaine
rural ou une charge civile).
Voir Hommage.
Hommage lige .
Écoulement. (a) Sens classiques.
L’écoulement est le fait de s'écouler (l'écoulement
d'un liquide) ou le fait d'écouler sur le
marché ou de vendre des marchandises
en réalisant leur valeur d’échange .
(b) L’écoulement est le mécanisme par lequel un
fluide (eau, air, huile, neige, etc) se trouve guidé par un support sur
lequel (plan) ou dans lequel (cylindre creux, etc) il glisse sans trop
d’adhérence, sans trop d’érosion ni trop de
dépôt d’alluvions. On peut étudier
l’écoulement sans analyser les modifications du support
(érosion, dépôt) ni celles du fluide (chargement en charge
alluviale ou dépôt de ses alluvions). Le fluide n’est
pourtant pas une collection de parties indépendantes.
(c)
L’écoulement des gouttes de pluie sur une vitre est un
merveilleux spectacle naturel . Un simple écoulement
de gouttes de pluie sur le support lisse et plan d’une vitre verticale
montre que l’écoulement n’est pourtant pas un
phénomène simple. Si la pesanteur de l’eau était la
seule force en présence, l’eau s’écoulerait en
autant de lignes verticales qu’il tient de gouttes d’eau dans la
largeur de la vitre. L’eau (même pure) ayant une certaine
adhérence sur la vitre (pourtant électriquement non
conductrice), nous voyons d’abord les gouttes mouiller
aléatoirement la vitre jusqu’à ce que celle-ci soit
trempée ou un champ de gouttes.
(c) De nouvelles gouttes venant
à tomber sur des points déjà mouillés, la
pesanteur accrue dépasse les forces d’adhérence. Une
goutte amorce une avalanche sur la pente verticale. Sa chute
n’est pas verticale. Elle est guidée par les zones
mouillées qu’elle trouve sur son chemin. Sa trajectoire
n’est donc pas une ligne droite (la ligne de plus grande pente dans un
plan vertical) mais une ligne brisée ou fractale.
Autrement dit, seule une goutte d’eau isolée ou imaginaire tend
à descendre une pente selon la ligne droite de plus
grande pente. Les eaux de pluie concrètes sont des eaux dont
l’écoulement manifeste une
interdépendance. Les formes
réticulaires (en réseau) dessinées par
la pluie battante sur une vitre nous donnent une vision courante d’un
chaos structurant et de ce que peuvent être des
attracteurs étranges .
Voir
Érosion hydraulique . Les Chambons .
Grange de Drayard . Cascade de Chorsin .
Théma Thématique,
l’Avalanche.
Les Massons . texte. (a) Dans les Monts du Forez ,
le lieu-dit “les Massons”, jadis Maczon, sur le
Vizézy est aujourd’hui un gîte rural. Il
est installé dans un ancien moulin à eau alimenté par une
conduite forcée. Il fait partie des soixante-dix moulins du
Vizézy .
(b) La maison du propriétaire est un
ancien moulin banal dont l’architecture témoigne
de l’ancienneté de la construction (inscription de la date de
1575) et de la noblesse du propriétaire ou de son
tenant-lieu. Même ce vieux bâtiment a du être
précédé par d’autres constructions, plus
rudimentaires, lorsque le comte Guy II de Forez confia aux
moines de La Bénisson-Dieu les
essarts de Roche-en-Forez. Le
Béal Comtal (creusé en 1201 autour de 1200
mètres d’altitude) qui alimente la Traverse de
Courreau montre tout l’intérêt stratégique
de ce vallon du Vizézy pour les Comtes de Forez .
(c) Malgré des effondrements, il semble que le moulin des
Massons et le château comtal de Fraisse (il reste la chapelle) aient
été reliés par des souterrains. Or les souterrains sont
avérés dans d’autres fermes fortifiées des environs
comme Le Chevallard de l’Ollagneraie ou le
“château” de Chavassieux, tous deux sur la
Trezaillette.
(d) Ces maisons fortes, réserves
de grains ou de farine pour les hommes, de fourrage pour les chevaux, voire de
monnaie quand les redevances en nature deviennent des redevances en monnaie,
sont assez nombreuses et réparties dans la montagne. Au-dessus de
Roche, le vallon du Probois a aussi son Château
Gaillard à 1280 mètres d’altitude. Tous témoignent
d’un échelon de la hiérarchie féodale situé
juste au-dessus des simples producteurs. Cet échelon est parfois, pour
celui qui l’occupe, celui de l’ ouverture de la
noblesse . Comme le sont souvent les petits chefs, une fois
installés, il est peut-être, aussi, un facteur de l’
inhibition au défrichement .
Tributaire. (a) <Être tributaire
de> quelque chose (drogue, alcool, source d’énergie, revenu
monétaire) ou de quelqu’un signifie <dépendre de>
cette chose ou cette personne.
(b) Initialement, le tributaire est le
peuple, la communauté rurale ou la personne qui paye un tribut à
l’autorité qui exerce sa domination . Le tribut
est l’origine de l’impôt et de la taxe. Il est le symbole de
la défaite, de l’humiliation (Vae victis ), tout
comme le poteau de torture, l’
esclavage ou les fourches caudines .
(c) Terme de géographie. Un tributaire est un cours d'eau qui se
jette dans un autre, lui apportant son courant comme tribut
et renonçant à l ’identité de son
nom comme soumission. Le Vizézy est tributaire du
Lignon, rivière qui paye tribut au fleuve Loire.
Vae victis . (a) La formule latine <Vae
victis> signifie <Malheur aux vaincus>.
(b) Vainqueur des
Romains, le chef Gaulois Brennus leur imposa un tribut pour gage de leur
soumission et contre sa promesse de ne pas entrer dans la ville pour la piller
et la détruire. Les poids romains et gaulois n’étant pas
les mêmes, il manquait de l’or romain par rapport aux poids de fer
gaulois. Les sénateurs romains ayant osé contester la valeur des
poids, Brennus ou un de ses guerriers ajouta celui de son épée.
Il la posa dans la balance en disant: “Vae victis !”.
(c)
Les romains n’eurent plus qu’à se soumettre à la
raison du plus fort dont ils étaient (momentanément)
tributaires. A cette époque, le pillage était
la règle. Livrer une ville à un général vainqueur,
c’était livrer les habitations au pillage et sa population au
viol et à l’esclavage. Le tribut était la
rançon du non-pillage.
(d) Les Romains avaient fait de
même à Véies, la capitale des Étrusques. En 395
avant Jésus-Christ, ils avaient pillé la ville, au grand
désespoir de Camille qui commandait les troupes au siège de la
ville. Lors du siège de Faléries, capitale des Falisques, le
maître d’école vint offrir ses élèves en
tribut. Camille refusa cette domination sexuelle. Les habitants lui offrirent
leur soumission et il réussit à s’opposer au pillage par
ses soldats. Camille fait partie de ces très rares hommes qui ont su
passer d’un jeu à somme négative à
un jeu à somme positive .
Voir
Hospitalité sexuelle .
Pédomanie. Hiérodules.
Fourches caudines .
Fourches
caudines . Passer sous les fourches caudines, c’est subir le
joug . C’est accepter la soumission dans des conditions
de grande humiliation imposées par le dominant.
(a) Les fourches
caudines sont les fourches de Caudium, près de Capoue. Les fourches
étaient formées par des lances plantées en terre ou
posée en faisceaux et une dernière installée
horizontalement entre deux faisceaux. Ce qui est un arc de triomphe pour les
uns est une humiliation pour ceux qui doivent baisser la tête et se
courber vers le sol. <Passer sous les fourches> était un signe de
soumission et d’humiliation, l’équivalent symbolique de
<subir le joug> du dominant.
(b) Choc ou
épisode dramatique de la guerre des Romains et des peuples Samnites.
Les Romains livrèrent trois guerres pour l’occupation des
territoires des peuples Samnites en Italie. Au cours de la deuxième
guerre samnite, en 321 avant Jésus-Christ, deux légions
romaines, commandées par les consuls Veturius Calvinus et Spurius
Postumius Albinus Regillensis furent encerclées à Caudium et
contraintes de passer sous le joug. Cet épisode est resté une
honte pour toute la Rome antique.
Joug. Terme
d’attelage. (a) Le joug de cornes est une pièce de bois
utilisée pour atteler une paire de boeufs. Sa forme est
évidée pour épouser l’arrière des
têtes et les sommets des cous. Des lanières de cuir le fixent aux
cornes des deux animaux de trait (assez souvent des vaches, pour les paysans
les plus pauvres). L’Egypte utilisait le joug de cornes. La
Mésopotamie utilisait le joug de garrot (boeufs ou chevaux), plus
blessant (le garrot étrangle) et moins stable jusqu’à
l’invention du collier d’attelage.
(b) Au joug
s’attachait le timon du char de transport ou de
l’araire de labour. Longtemps, le timon unique et central exigeait une
paire de “tracteurs” ou d’animaux de traits. Les deux bras
permettront la charrette et sa traction solitaire, humaine ou
chevaline. Le joug est donc le triple symbole de la soumission, de la force
musculaire asservie (labeur, labour) et d’un accouplement
mécanique obligeant à suivre un rythme, un chemin et un pas
communs.
(c) En conséquence, chez les Romains et autres peuples
de l’Antiquité, le joug est le symbole de la soumission d'une
armée vaincue. Il peut être remplacé par des
fourches caudines .
(d) Généralisation.
Le joug est toute contrainte matérielle ou morale
subie.
(e) Le joug est aussi le fléau d'une balance. Avec la
formule Vae victis , les deux sens se rejoignent et se
renforcent.
Voir Char. Chariot de
foin . Réalité subie .
Auteur
Créé le 14
Octobre 1998
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