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Des
marchés et des métiers
Présentation Générale du
Cycle
“Des marchés et des
métiers” est un cycle de
textes. L’ensemble de ces documents traite de la mise
en place de la division du travail au sein de nos entreprises et de nos
sociétés nationales:
L’entreprise moderne est
dépendante du salariat, comme la villa romaine
l’était de l’ esclavage et le domaine
féodal le fut du servage :
Au fur
et à mesure de la complexité croissante de la
production (esclavage, servage, salariat), les formes successives de la
relation hiérarchique du monde du
travail semblent exiger de plus en plus d’
institutions complémentaires pour sa reproduction. Aux
alentours de l’An Mille, le servage avait bien besoin des abbayes comme
La Chaise-Dieu et des essarts, souvent sauvages, pour tenir.
Remettre en cause le rôle de l’État, c’est, entre
autres choses, modifier les conditions de formation des compétences professionnelles et de la
santé de la population. Notre époque vient buter sur la capacité de reproduction d’une
motivation problématique que ne soutient plus un
signifiant phallus dont l’origine
fantasmatique est de plus en plus manifeste.
Par le biais de ses idéologues, l’entreprise
propose volontiers son mode de fonctionnement interne et l’
Univers décisionnel du marché comme des
alternatives à la bureaucratie étatique. Une telle
généralisation est-elle possible sans changer:
Aujourd’hui,
avec un danger d’étreinte mortelle, la question des ressources et
des charges de l’État est au coeur du débat. Mais il ne
s’agit pas seulement d’un problème de transferts
économiques (impôts, subventions, cotisations, prestations). Il
est question de la combinaison de différents liens
sociaux . Car l’État, la nation, l’entreprise et
le marché correspondent à des liaisons
très différentes entre les individus qu’ils rassemblent ou
séparent, intègrent ou excluent. Plus que d’
équilibre entre flux monétaires, il est
question de cette percolation des émotions qui
conditionne soit notre volonté de vivre
ensemble soit le totalitarisme , la purification
ethnique et l’ horreur des camps . Il ne
s’agit pas seulement d’économie, mais de sociologie.
L’exemple historique de La Chaise-Dieu montre que la percolation des
émotions entraîne la percolation des revenus .
Mais, aujourd’hui comme hier, aucun déterminisme
des agrégats économiques ne peut expliquer
l’émergence d’une émotion puis d’une ferveur
populaire. Et, cette fois-ci, dans le défi actuel, il s’agit
d’une société multiculturelle ,
pluri-nationale, susceptible de contenir le marché
mondial .
La crise du
salariat est un premier effet de la mise en place progressive de ce
nouveau contexte mondial. Les fusions du capital financier et
les restructurations industrielles subséquentes compressent des
effectifs surnuméraires. La crise de
l’emploi et le tassement des salaires réduisent
l’assiette de l’impôt quand le chômage augmente les
charges directes ou indirectes de l’État. L’amour passion
qui lie l’État et l’entreprise a beau être complexe
et tumultueux, la crise de l’un risque d’étouffer
l’autre dans une étreinte mortelle . Car leur
origine est commune. L’entreprise et le marché se sont
développés dans le cadre de l’État national.
Des marchés et des
métiers suffisent-ils à constituer une société ?
L’entreprise, organisation somme toute très récente dans l’histoire des
hommes, peut-elle se passer de l’appareil d’État ? De
manière polémique et provocatrice mais sans
responsabilité aucune, l’
ultra-libéralisme le prétend volontiers. Mais
son discours n’est pas en accord avec les actes de ses champions,
Margaret Thatcher et Ronald Reagan . Peut-on supprimer
l’État sans comprendre sa nature ? Sans qu’une autre forme
de socialité ne se mette en place ? Il s’agit pas seulement dans
la population active (les métiers) dans
l’entreprise. Il s’agit de la solidarité
et du relais entre les générations humaines .
Or, l’entreprise n’a pas pris en compte le travail
domestique non payé . Après tout, l’entreprise
n’est pas l’institution de la socialité primaire. Elle s’appuie sur des
institutions qui la précèdent historiquement et la supportent
structurellement. Est-il si prudent de scier la branche sur laquelle on se
tient ? La confiance totale dans les marchés est la cause de la défiance ultérieure.
Le cycle “Des marchés et des métiers”
cherche à situer le contexte historique dans lequel se sont
développés le capitalisme, en général, et la
société industrielle , en particulier. Cette
période, qui fait suite à des sociétés unitaires,
est marquée par un fort dualisme. Elle
introduit la dialectique. Autrement dit,
l’entreprise s’est développée dans un système
qu’elle ne régissait pas. Elle profité de ce cadre, tout
en le dissolvant partiellement.
Le commerce
(negotium) puis l’entreprise ont dissous la
société féodale et créé
l’ économie de marché tout en
accompagnant une centralisation de l’État national. Face au
monisme étatique (intégration, centralisation, fusion,
domination), ils ont contribué à une dialectique nationale entre
la culture et la production, entre l’ identité
et l’ instrumentalité.
Aujourd’hui, le succès mondial de
l’entreprise provoque une crise du modèle étatique.
Certains ultra-libéraux, au nom de l’ intégrisme
des marchés , proposent de confier toute la vie sociale
à l’entreprise. Certains intégristes de l’
ecclesia proposent de revenir au monisme totalitaire des
communautés de pensée et d’action. L’opinion
publique tourne en rond dans la dialectique de l’alternance: un peu plus
d’État, un peu plus d’entreprise. En France,
nationalisation et privatisation doivent-elles former un nouveau cycle de
l’éternel retour ? Mais le cadre national n’est-il pas
déjà trop étroit ? Les trois grandes régions
mondiales (Europe, ASEAN, ALENA) ne sont-elles pas déjà
pluri-nationales et pluri-culturelles ? Que devient, alors,
l’État-nation ? N’est-ce pas plutôt le temps de la
virtualité et de la trialectique. Pour trouver des éléments
de réponse, il faut relire notre passé avec des yeux neufs.
C’est ce que proposent les documents suivants.
Tout au
long de ce cycle nous observerons les relations entre l’
appropriation, la production et la
reproduction.
o Liste
des documents
(1)
(2)
(3)
De la Rente au Profit, le Système des Prix
(4)
Auteur
Créé le 8 Février 1998
Modifié 12 Juin 1999
Précédent
La Réalité et ses représentations
Cycle Suivant
Compléments
Une lecture familiale d’Oedipe
Comment le verbe se fait chair
Références
Les faits et
dates sont tirés de la Chronologie Universelle de
l’Encyclopédie Hachette.
Lectures
Histoires des paysans de
France
Claude Michelet
Robert Laffont
Paris,
1996
302 pages
Chapitre 8: A seigneur pauvre, maigres
manants
Revue de Web
Haïti,
Encomienda de Puerto Real
http://www.inhaiti.com/forms/eh-22000.html
Esclavage
à travers les siècles
http://www.ac-strasbourg.fr/etablissements/mundo/Esclavage.htm
Esclavage 1454-1678
http://www.easynet.fr/antilles/hist/chronos/esclav1.htm
Le
commerce triangulaire
http://www.equipement.gouv.fr/france.ocean/europe/COMME.HTM
La Controverse de Valladolid
http://www.lasept-arte.fr/cass/fiches/vidf0336.html
Abolition de l'esclavage, Constitution de l'an I. Décret du 21 septembre 1792.
http://perso.magic.fr/tremong/pascal/lois/anI.html
Explorations
européennes en Amérique. 1497-1498. J. Cabot.
http://www.mnf.muse.digital.ca/reper/chrono/1497-fr.htm
Définitions
Les termes en
gras sont définis dans le glossaire alphabétique du
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