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Causes du chômage et stratégies de reconversion




La compréhension des causes du chômage facilite le choix de votre stratégie de reconversion.





* Le marché du travail n’est pas homogène .


Il existe un marché du travail interne aux entreprises, sur lequel le déroulement de la carrière ne répond pas aux mêmes lois que celles du recrutement initial. Après une longue carrière dans la même entreprise, vous devez vous adapter à ce changement de règles. Votre première recherche d’emploi est peut-être lointaine. Il existe aussi un marché du débauchage des compétences stratégiques: le monde des chasseurs de têtes. Il ne s’adresse qu’à ceux qui sont en place. Il existe enfin un marché du travail temporaire. C’est une hypothèse que vous pouvez sérieusement envisager. Pourtant, cet article focalise sur le marché externe: celui du recrutement. Il est organisé par l’ANPE, l’APEC, les entreprises intermédiaires, les entreprises d’insertion et les cabinets de replacement. S’y ajoutent de nombreux organismes de formation. Ceux-ci produisent et fournissent des stages de reconversion ou de redynamisation.





* La montée du chômage


Depuis de nombreuses années, nous constatons un accroissement de la quantité (plus de 3 millions) et de la durée moyenne (plus de 18 mois) du chômage. Ces paramètres sont beaucoup trop lourds pour que nous puissions considérer le chômage comme un phénomène conjoncturel. Les explications de la théorie classique du chômage sont insuffisantes. Un problème de cette ampleur requiert une analyse approfondie voire renouvelée.


Les variations conjoncturelles sont indéniables. Mais elles n’expliquent que le chômage de friction. Elles se combinent à deux autres facteurs: la différence des entreprises et la crise de la technostructure. Il en découle trois catégories de chercheurs d’emplois. Doivent leur correspondre trois stratégies de replacement.




* Le chômage d’ajustement


Dans un monde imaginaire, ressemblant au modèle économique classique , le marché du travail connait des fluctuations comme les marchés des biens et des services. Il y a, alternativement, sous-emploi et sur-emploi, du fait d’un délai d’adaptation entre l’offre et la demande d’emploi. C’est le chômage de friction ou d’ajustement.


Pour faire face à la demande de leurs clients, les entreprises investissent en capital et embauchent en travail. Les compétences spécialisées n’étant pas toujours disponibles sur le marché, le jeu de l’offre et de la demande attire les compétences vers les entreprises les plus performantes. Elles offrent les salaires les plus élevés et les conditions de travail les plus attractives. Les entreprises moins performantes se contentent de moindres compétences. Sur le tas, elles contribuent à la formation du personnel embauché.


La concurrence est attisée par la moindre fluctuation sur un quelconque marché de biens, de services, de travail ou de capital. Cette concurrence régule les mécanismes par la fixation des prix. La hausse ou la baisse des prix rétablit, peu à peu, l’équilibre entre l’offre et la demande. La hausse des prix réduit la demande. La baisse des prix réduit l’offre. Sur le marché du travail, si une compétence nouvelle est fortement demandée, les spécialistes seront embauchés avec un haut salaire. Au vu de ce niveau de prix, les offreurs de travail cherchent à acquérir cette compétence. Les organismes de formation mettent sur pied les stages correspondants. La pénurie se résorbe. Toutes les entreprises trouvent les compétences recherchées. Le salaire d’embauche retrouve son niveau normal. De tels équilibrages, homéopathiques, ne se déroulent qu’à proximité du plein emploi.


Inversement, quand une entreprise rencontre des difficultés, elle licencie son personnel surnuméraire pour ajuster ses dépenses à ses recettes. La part de marché perdue est récupérée par d’autres. Les entreprises en croissance développent leur recrutement. Les compétences licenciées par l’entreprise en difficulté sont embauchées par les entreprises dynamiques. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se déplace.


Les fluctuations sont dues à un délai de réaction. Ce chômage est provisoire. Il croît et décroît comme monte et descend la température de la chaudière sous le contrôle du thermostat. Bien que simple, et fortement critiquable dans ses hypothèses, cette théorie classique de l’équilibre correspond à des mécanismes réels. Ce chômage d’adaptation existe. Mais la flexibilité est loin d’être celle du modèle classique. De plus, ce chômage n’est pas forcément celui dont vous souffrez. Keynes a montré que le plein emploi n’était pas aussi automatique que le croyaient les classiques. D’où l’importance du chômage involontaire.





* Le chômage de reconversion


L’économie contemporaine est marquée par l’ouverture des marchés et la mondialisation de la production. Cette nouvelle dimension résulte des entreprises internationales. Or les grandes entreprises n’ont pas fait disparaître les petites. Depuis de nombreuses années, la concurrence se joue à deux niveaux:



Cette différenciation des entreprises s’accompagne d’une transformation des métiers. La division technique du travail est beaucoup plus poussée dans les grandes entreprises internationales que dans les PME. Les comportements attendus, la culture d’entreprise , ne favorisent pas le passage d’une entreprise à l’autre. La spécialisation des PMEs dans les activités abandonnées par les GEs augmente cette différence. Le donneur d’ordres reporte sur le sous-traitant les risques de fluctuation. La production en juste-à-temps confie les stocks et leur financement au fournisseur. A son tour la GE est en difficulté. Après avoir reporté les risques sur les sous-traitants, elle connait de graves difficultés et licencie à son tour.


Les gouvernements comptent sur les petites entreprises pour créer l’emploi. Or le déplacement des compétences des grandes entreprises vers les autres ne se fait pas sans une profonde reconversion. Il faut apprendre de nouvelles techniques et développer d’autres pratiques organisationnelles. Cela implique de changer de point de vue, de perdre des habitudes, d’en acquérir de nouvelles. Travail polyvalent, la recherche d'emploi contribue à cette évolution. Les stages de préparation à la PME-PMI et l’emploi à temps partagé favorisent ce processus.


Cette hiérarchie d’entreprises a modifié les marchés du travail et les échanges commerciaux. La diversité des métiers, des usages et des cultures requiert un délai de conversion accru. Les valeurs sont parfois antinomiques. Le changement de mentalité prolonge le transfert. On comprend mieux que la durée moyenne du chômage soit si longue. Mais cette seconde explication est encore loin d’être suffisante. Toutes les compétences ne sont pas tranférables des grandes vers les petites entreprises. Le déficit d’embauche reste considérable. Ce sont de nouveaux emplois qu’il faut créer, mais lesquels et dans quels secteurs?





* Le chômage de crise


Notre société industrielle est en crise. La période de forte croissance de la production matérielle est derrière nous. Elle n’est pas compatible avec un développement durable de la planète. Des limites internes se manifestent les unes après les autres. Sans disparaître, la société industrielle voit émerger, en son sein, une société de connaissances . La réunion des deux peut être qualifiée de société d’information . Information Society


La production industrielle se déroule dans un système mondial. La recherche de productivité dans la transformation matérielle a poussé l’automatisation des process à un très haut niveau. Les flux se sont tendus au point d’arriver au “juste-à-temps” que la moindre grève fragilise. Cette régulation des flux physiques (production et transport de marchandises) est permise par le développement de flux informationnels de commande et de contrôle. Ces flux résident dans des réseaux d’ordinateurs. Notre système mondial de production est un moteur performant. Il entraîne l’économie mondiale dans une course rapide. Le mécanisme multiplicateur des investissements et des emplois, à la hausse comme à la baisse, est d’autant plus important.


Toute fluctuations de la demande des ménages provoque des fluctuations de la demande de biens d’équipement. L’entreprise a besoin de flexibilité dans son recrutement quand le salarié voudrait savourer la satisfaction du travail bien fait. Plus le moteur économique est rapide, plus le véhicule nécessite une visibilité large et lointaine. Nous avons un moteur puissant et des phares de très mauvaise qualité. Les entreprises doivent comprendre, prévoir et anticiper les évolutions. Loin de remplir ce rôle, les marchés financiers réagissent aux craintes et aux espoirs pour demain matin.


Les entreprises sont prises en tenaille entre le chaos des marchés financiers et la transformation des goûts et des modes de vie des consommateurs. Pour réduire le temps de réaction à la clientèle, pour agir avant le concurrent, on instaure la conception simultanée du produit et du process. La conception assistée par ordinateur montre, sur les écrans, des produits virtuels en trois dimensions. Avant de fabriquer, on simule la production. Avant de vendre, on simule le comportement de la clientèle. Ces outils coûteux font appel à un vaste champ de connaissances. Une once d’intelligence supplémentaire dans un programme informatique requiert des tonnes de connaissances nouvelles. Et ces connaissances coûtent très cher. Le système corporatif de sélection, de publication et de transmission a guère changé depuis le Moyen-Age.


La vitesse du moteur industriel provoque un besoin exponentiel de savoir-comment et de savoir-faire pour le piloter. Le traitement des connaissances est d’autant plus coûteux que manquent les outils informatiques de très haut niveau. Les spécialistes de la psychologie et de la connaissance sont loin (distance, esprit, culture) du monde industriel. Quelques ergonomes sont apparus pendant le Plan Marshall. Linguistes, terminologues, sémanticiens sont connus des seuls services de traduction. Cette non productivité du traitement de la connaissance est une cause de blocage de la grande entreprise industrielle. C’est un goulot d’étranglement qu’il faut résorber. C’est d’ailleurs un projet européen. Work Opportunities in the Information Society





* Productivité du travail et chômage


En insistant sur la seule productivité du traitement de la matière on rend incompréhensible le chômage actuel . Un réel progrès technique généralisé à tous les secteurs de l’activité ne produirait qu’un chômage d’ajustement. Il serait résorbé dans les entreprises multinationales qui modèlent le marché mondial. En réalité, la grande entreprise n’a pas assez de productivité globale . A fortiori, la productivité globale de la nation est insuffisante. Et celle du système des nations encore plus déplorable. Le système éducatif n’a pas le temps de produire les compétences rares qui freinent notre croissance. Pendant ce temps, les nouveaux dragons fabriquent des produits traditionnels dans les usines que nous leur avons vendu. Nous ne devrions plus leurs vendre les produits dont nous avons vendu les usines. Nous devrions vendre les outils logiciels pour gérer ces usines. Mais la grande entreprise n’arrive pas à suivre le processus de transfert technologique qu’elle a amorcé. Ses indéniables gains de productivité dans la transformation matérielle ne suffisent pas à financer la recherche dans le traitement des connaissances. La croissance économique est une course à pied sur un escalier sans fin. La série des marches déjà gravie ne peut dispenser de franchir les suivantes. La grande entreprise n’arrive plus à financer par ses économies d’échelle les investissements requis par les nécessaires gains de productivité. Elle est comme un athlète fatigué qui n’arrive pas à franchir un mur.


Ne pouvant investir dans tous les domaines, elle se recentre sur un noyau restreint, son coeur d’activité: la production industrielle. Par le rachat de concurrents et la rationalisation des catalogues, elle ralentit le développement de produits réellement nouveaux. Perdant son rôle de moteur, elle redevient concurrente des petites. Or celles-ci ont l’avantage de la souplesse. Après des années de technostructure, elle découvre les vertus de la réactivité. Pour s’alléger, elle externalise les activités non industrielles. Le héros jette ses armes pour franchir l’obstacle.


L’opinion publique voit bien que les grandes entreprises licencient. Les réactions à l’annonce de la fermeture de l’usine Renault de Vilvoorde sont révélatrices. Ce que l’opinion semble moins connaître, du fait des vantardises passées des états-majors, c’est la mauvaise productivité globale de l’entreprise. Ce que les hommes politiques eux-mêmes semblent ignorer, c’est la faible productivité globale de la nation. Pourtant, nous savons qu’à 35 élèves par classe nous ne pouvons pas élever le niveau des connaissances à la vitesse que requièrent les nouveaux enjeux. A l’échelle de la planète le constat est plus grave. Les contraintes écologiques se manifestent les unes après les autres. Les choses iraient beaucoup mieux si nous disposions déjà de l’énergie de la fusion de l’hydrogène plutôt que de brûler la matière première de l’industrie chimique dans les moteurs de nos voitures et de nos camions. Notre société industrielle ressemble à ce qu’aurait été le 19° siècle si nous avions été incapables d’extraire le charbon quand les fours à bois ne suffisaient plus à produire un métal de qualité . Nous ne pouvons maintenir notre standard de vie sans un gain de productivité égale à celui qui le permettait hier. Il faut donner aux nouvelles activités motrices la productivité de celles d’hier. Or, si un tracteur qui brûle un pétrole non renouvelé remplace beaucoup de bras agricoles, un cerveau même plein d’idées ne produit pas aussi vite les énergies bon marché sur lesquelles nous avons pris l’habitude d’asseoir nos gains de productivité. Nous avons fait le pari d’une croissance industrielle et d’un mode de vie énergivore. Nous devons produire les technologies qui perpétueront notre développement. Mais sous une forme adaptée aux contraintes du réel.


Le chômage actuel est la conjonction d’une forte productivité des activités secondaires et d’une faible productivité des activités tertiaires. La forte productivité de l’outil industriel, qui provoque les licenciements, ne suffit pas à financer le développement exponentiel des activités de conception et de services. Autrement dit, l’argent économisé par le licenciement des uns ne suffit pas à embaucher les spécialistes trop rares et trop coûteux dont l’entreprise a besoin. Et nous entrons dans un cercle vicieux d’appauvrissement. Surtout, le mode de vie dont nous avons rêvé depuis la fin des années 60, la civilisation des loisirs, ne correspond nullement à ce besoin de reconversion permanente pendant les heures de travail. Notre mode de vie est basé sur une conception ancienne de la production et de la productivité. Seule l’entrée volontaire et déterminée dans la société de connaissances nous permettra de sortir de la crise de la société industrielle . Mais il ne s’agit pas d’une société de la connaissance pure (méditation), qui se développerait à coté ou après la société industrielle. Nous n’entrons pas dans une société post-industrielle. Il s’agit de connaissances pratiques, concrètes, nécessaires au développement durable de l’industrie mondiale. Tout comme la production des charrues pour l’agriculture avait provoqué le développement de l’industrie.


Une trop grande partie du secteur tertiaire est consacrée à des activités purement spéculatives. Dès 1936, Keynes avait une vision réaliste des marchés financiers. Loin de produire une vision réaliste du champ des possibles, les bulles financières provoquent une hausse néfaste du taux de l’intérêt. Et les politiques prétendument keynésienne accentuent le phénomène.


Jamais la ville industrielle ne se serait développée si le temps passé à produire les charrues avait été supérieur au temps qu’elles faisaient gagner aux laboureurs d’hier. Symétriquement, les producteurs de charrue n’auraient pu prospérer si leurs marchandises n’avaient permis aux laboureurs de produire suffisamment de blé pour les nourrir. Aucune activité ne peut se considérer comme une fin en soi. Aucun emploi n’est un passe-temps. Encore moins une sinécure. Le travail de bureau est plus confortable que le travail à l’usine. Mais il ne peut se développer s’il coûte plus qu’il ne rapporte aux secteurs qui le font vivre. Comment l’industrie pourrait-elle financer le développement des services s’ils ne parviennent pas à fournir les connaissances nouvelles dont elle a besoin?


Dire qu’un chômage local est du à une hausse de la productivité locale est presque une tautologie. C’est une forme de pléonasme. C’est comme dire: “Je monte en haut”. Car accroître la productivité locale, c’est produire aujourd’hui en moins de temps qu’il n’en fallait hier. Et, pour avoir plus de richesses aujourd’hui qu’hier, il est difficile de faire autrement.


Par contre, en pure logique, l’expression “chômage par trop forte productivité globale“ est une contradiction dans les termes. Une société qui, globalement, fait des gains de productivité est justement celle qui produit plus de biens fondamentaux, permettant à plus de personnes d’échapper aux productions traditionnelles pour se consacrer à la production des nouvelles richesses. Mais il est impossible d’échapper aux métiers anciens sans participer à leur amélioration. Si les producteurs de charrue avaient préféré produire des biens qui ne soient pas utiles aux laboureurs, ils n’auraient pas survécu longtemps à la stagnation de la production agricole. Il faut contribuer à la productivité de ceux qui vous nourrissent et de ceux qui vous équipent . Ou il faut se préparer à disparaître avec ceux qui vous nourrissent.


Le secteur qui a le plus besoin d’accroître sa productivité est le secteur tertiaire relationnel . Celui dans lequel le dialogue occupe une place très importante. Trop d’experts se résignent à sa non productivité. C’est la cause majeure du chômage actuel. Or, il se trouve que les nouvelles technologies de la communication et de l’information permettent d’améliorer considérablement l’efficacité de ce travail relationnel. Et celui qui est le plus directement concerné par le chômage est justement celui qui s’adresse aux chômeurs. Nous pensons avoir montré que le bilan personnel et professionnel à distance des chercheurs d’emploi est un exemple de productivité. Nous pouvons même dire, un an plus tard, qu’il est une intensification de la solidarité. Qui “nous”? Les stagiaires du RAD qui ont pratiqué la solidarité à distance.





* Stratégies de replacement


A ces trois sources de chômage (ajustement, reconversion, crise) correspondent trois catégories de chercheurs d’emploi et trois stratégies de replacement.





Le Réseau d’Activités à Distance vous aide à faire ce bilan de vos motivations et de vos compétences. Après un an d’existence, sa méthodologie est rodée et ses documents de travail sont gracieusement à votre disposition.





* Auteur


Hubert Houdoy

Le 24 Mai 1996.

Modifié le 20 Mars 1999





* Compléments



Concevoir le Produit et l’Usage

Graphe d’Exploration des Possibles



Bilan Personnel et Professionnel à Distance

Les Stages du RAD-Emploi

Télétravail et Recherche d'Emploi



2. Le chômage classique

5. Le chômage involontaire

Pensée économique sur le chômage

Théorie classique du chômage

Théorie keynésienne du chômage



Bref résumé de la théorie de l’emploi

Faut-il attendre l’emploi?

La théorie générale de l’emploi

Le noyau restreint de l’emploi



Institut du Temps Géré



Indépendance salariée



Productivité



R.E.E



Bibliographie et Adresses sur le Télétravail

Exemple de Télétravail



Bibliographie sur Internet

Bibliographie sur le Travail et la Société d’Information

Une Économie de don ?





* Définitions


Les termes en gras sont définis dans le glossaire alphabétique du RAD.










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Mise à jour: 16/07/2003