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La Confiance et la Méfiance
Document sur le Parcours de
Recrutement du Chapitre - Renaissance du
R.A.D.
*** Document en cours de Rédaction ****
Plan
Introduction
Conclusion
Introduction
Confiance
relative
La confiance n'est pas absolue, ni tous
azimuts. Une confiance absolue et dans tous les domaines est une
naïveté ou un aveuglement. Car la confiance mise en quelqu'un
suppose de sa part honnêteté et compétence. On peut
être foncièrement honnête. Cela ne vous rend pas
compétent dans tous les domaines. Une femme peut avoir confiance en son
mari tout en faisant appel au plombier pour résoudre ses
problèmes de robinet. La confiance est donc relative à un
domaine d'activités ou de préoccupations. Elle doit tenir compte
de la nécessaire division du travail, de la spécialisation des
compétences et de l'apprentissage nécessaire à leur
développement. En supposant ce point acquis, nous nous limiterons
à la confiance dans la relation amoureuse. Aimer quelqu'un, c'est la
perspective de faire un bout de chemin ensemble. Même dans le domaine
amoureux, la confiance est relative à la direction et au tracé
du chemin envisagé. Ce n'est pas la même confiance qui est
requise pour le flirt adolescent (apprentissage, reconnaissance), pour le
mariage orienté vers l'éducation d'enfants communs, pour le
remariage, pour la liaison entre deux adultes dont les enfants sont autonomes,
pour l'affection de deux personnes qui désirent
vieillir
ensemble.
Confiance perdue . (a) Nous
pouvons distinguer deux types de confiance en fonction du sujet sur lequel
elle se porte: la confiance en soi et la confiance en l'autre. Dans leur
version faible ou initiale, ces deux confiances semblent n'en faire qu'une.
Certaines personnes gardent toute leur vie cette confiance
globale . Il semble que cela soit du à la qualité de
l'amour reçu dans leur petite enfance. D'autres personnes sont
incapables de faire confiance à qui que se soit, à commencer par
eux-mêmes. Ces personnes ont manqué d'amour ou très vite
douté de l'amour reçu (reconnaissance
monosémiotique ). L'amour des parents est favorable à
la confiance des enfants. Pour le plus grand nombre, la confiance initiale et
la témérité qui l'accompagne se perdent au cours de
l'éducation. "Fais attention, c'est dangereux !". "Ne parle pas
à n'importe qui !". "C'est trop difficile pour toi !". Le comportement
de méfiance est acquis par
mimétisme. Il est reproduit par
conformisme. La confiance initiale des enfants est
détruite par la méfiance des parents. Si la confiance est
innée, la méfiance est acquise. La confiance en soi comme la
capacité à faire confiance à l'autre doivent être
récupérées. Il s'agit donc de la confiance
risquée, celle que l'on accepte de miser. Il ne s'agit pas de la
confiance méritée, celle qui s'obtient par la
compétence, la générosité, la
loyauté et l'honnêteté.
(b) Mais regardons de plus
près le mécanisme par lequel se perd la confiance initiale:
Confiance en
l'autre . (a) La possession n'est pas favorable à la
confiance. La comparaison encore moins. La comparaison des objets du
désir entre eux renvoie aux deux rivalités
homosexuelles. D'où la jalousie et le projet illusoire
de la transformation de l'autre. La possession est une relation entre un
sujet et un objet. Cette relation
déséquilibrée est susceptible de retournements
(instabilité) ou de symbiose (stabilité).
Au cas
où il ne serait pas déjà présent, la
confiance et l' amour susciteront le
désir sexuel . Dans la relation
amoureuse , la sexualité sera le mode d'expression de l'amour.
D'une certaine manière, Jean-Paul II a raison: la sexualité est
toujours une procréation. Mais la procréation
ne se limite pas à la reproduction individuelle. Dans tous les cas,
elle crée un corps virtuel commun . Reste à
savoir si celui-ci est développé par les partenaires ou s'il
disparaît avec la rencontre.
Amour = désir +
tendresse + approbation + confiance
Confiance = sincérité
+ précision des mobiles
Le sujet égocentrique ou
égoïste d'une relation de sujet à objet n'est pas le sujet
égotiste ou altruiste d'une relation de sujet à sujet.
Confiance, texte. (A) La confiance est la condition de l’
efficacité dans le monde du travail .
Pourtant la confiance trouve sa source dans le monde de
l’amour .
(a) La confiance dans l’économie
est le facteur majeur de l’explication keynésienne. Keynes voit
l’État comme un catalyseur des anticipations
individuelles. Les obstacles à l’ investissement
et à l’ emploi sont les divers taux
d’intérêt . La meilleure manière de faire
baisser les taux d’intérêt est de rétablir la
confiance dans l’avenir. Pour cela il faut réduire l’usage
spéculatif de la monnaie, les mécanismes de
l’ appropriation symbolique et l’orienter vers un usage productif.
(b)
Paradoxe. Plus l’État est chargé
d’un rôle actif (décideur au lieu de
catalyseur, État-Providence), plus il paralyse les initiatives
individuelles. Moins il permet la percolation des
émotions dans la société, plus il renforce la
méfiance, plus il instaure la
défiance . Il est alors amené à assurer
la planification intégrale des productions. Il procède au
recyclage des revenus par des voies de plus en plus autoritaires. Elles
aboutissent au totalitarisme (le travail forcé), au
terrorisme politique (l’élimination des Koulaks) et à
l’ horreur des camps (“L’Archipel du
Goulag”)
(c) La confiance comme facteur de développement
des marchés est encore plus importante pour la constitution des
réseaux et de leurs organisations
virtuelles . La constitution des réseaux techniques exige une
confiance dans la technologie des partenaires (benchmark). Elle réclame
la qualité des objets par la conformité aux
spécifications (Norme ISO 900x). C’est le domaine
privilégié du modèle de l'artefact et de
la pensée du même . C’est la
nécessité de cette confiance qui fait que la
concurrence économique ne peut se résumer
à la compétition (struggle for life). Un
industriel est toujours, un jour ou l’autre, le client indirect de son
concurrent. Sur les réseaux, ils sont toujours techniquement
partenaires.
(d) La concurrence réelle est
l’unité contradictoire de la coopération
et de la compétition. La confiance et la recherche de la
compétitivité peuvent aboutir au
partenariat. La compétition ne le pourrait pas. Elle
donnerait, dans le meilleur des cas, une émulation dynamisante.
(B) Seule la relation amoureuse est en mesure de
construire la confiance car l’ ouverture de la relation
amoureuse remonte aux sources du besoin de
reconnaissance . Ce besoin, avant de devenir volonté de
puissance par sa frustration, est la motivation de la plupart
des activités humaines non-serviles.
Voir
Confiance en soi . Confiance psychologique .
Confiance dans la réalité . Choc du
sevrage . Choix d’objet anaclitique .
Choix d’objet narcissique . Jeu à somme
positive . Perte de confiance .
Réseaux entre les machines, les ordinateurs et les
hommes .
Texte Capacités
d’initiative et d’innovation. Inclusion
et Exclusion.
Confiance en soi , texte. Pour celui qui ressent la perte de
confiance après avoir connu l’
exclusion et la descente aux enfers , il est
d’autant plus important de distinguer entre diverses sortes de
confiance. Elles n’ont pas les mêmes sources. Elles ne
s’appliquent pas aux mêmes objets. Elles ne poussent pas dans les
mêmes terreaux.
(a) Il existe une confiance en soi
naturelle ou spontanée . Elle s’use si l’on
s’en sert. Elle disparaît de la conscience si on ne s’en
sert pas. Mais on peut la réactiver.
(b) Il existe une
confiance en soi artificielle ou forcée . Elle est une
forme de perfusion. Comme le dopage du sportif, vous y avez droit en
période de performance. Vous la perdez avec
l’emploi. Ne comptez pas sur elle pendant que vous en cherchez un autre.
Il faut donc passer par une cure de désintoxication pour trouver
ailleurs l’ énergie disponible pour
l’action .
(c) Confiance en soi
restaurée .
Voir Crise du travail .
Crise des relations . Épreuve
qualifiante . Épreuve décisive .
Épreuve glorifiante . Indicible.
Dicible. Inaudible. Traduction
intersémiotique . Percolation des
émotions . Reconnaissance
mono-sémiotique .
Confiance en soi
naturelle ou spontanée . (a) Il existe une confiance
en soi qui est naturelle. Un peu comme le réflexe de la nage
chez les nourrissons, elle est spontanée. Mais, comme lui, elle
disparaît si elle n’est pas utilisée. En outre,
l’accumulation de hasards négatifs ou l’éducation
parentale peuvent la masquer complètement.
(b) Il est dans la
nature de cette confiance spontanée qu’elle
s’atténue avec l’âge. Elle n’est pas la
compilation mentale d’une expérience. Encore
moins sa formalisation. La confiance initiale est une pure
potentialité. Au fur et à mesure du vécu
de l’individu, la part de confiance pure se réduit. Elle fait une
plus grande place à la méfiance. En effet, la
confiance naturelle est la traduction d’une pulsion
à agir. Elle est sans but ni moyen. Elle se combine avec une
méconnaissance totale des sources du danger. Elle est un aspect de
l’ adualisme initial et de la causalité
magico-phénoméniste . Cette
témérité, peu à peu informée des
difficultés, des moyens, des contraintes et de la
durée, fera place au courage et à la prudence.
(c) Cette
confiance spontanée se transforme donc. Mais elle ne disparaît
pas. On peut considérer qu’elle est refoulée dans l’
inconscient. Elle y reste pourtant comme une ressource
utilisable et réactivable. Elle est comme le jeu
symbolique chez l’enfant. Elle s’accroît de toutes
les réalisations ludiques, sociales ou concrètes.
D’où l’intérêt de maintenir une
activité de créativité. Peu importe le domaine. Il ne
s’agit pas d’en faire obligatoirement un métier. Il
s’agit de développer notre motivation,
d’accroître notre énergie disponible pour
l’action . Même si cette activité n’est pas
socialement reconnue, elle est fondamentale pour la confiance en soi. Elle est
vitale pour soi.
(d) Cette confiance ne doit pas être confondue
avec une confiance en soi artificielle ou forcée .
Celle-ci est socialement reconnue, mais fictive. La confiance en soi
spontanée ne se nourrit pas de phrases, de slogans ni de bonnes
paroles. Elle ne pousse pas devant les miroirs des toilettes où Michel
Berthier se conditionne << T’es le meilleur, Berthier. T’es
le meilleur, Berthier. T’es le meilleur. T’es un tueur... killer,
a killer”>> dans le film “Une époque
formidable”.
(e) Cette confiance primitive est fondamentale
quand, par la perte de l’ appartenance, il faut aller
chercher l’ espérance au fond de la
boîte de Pandore . Elle seule peut lutter contre la
mort du verbe puisque la société qui travaille
ne veut pas entendre la formulation du vécu de
l’exclu. Restaurer la confiance la plus primitive évite
l’enchaînement qui conduit vers le silence des
mots puis le silence des sentiments .
(f) La
confiance spontanée est une intuition de la
solidarité de la nature interne et de
la nature externe . Tout notre apprentissage l’a
refoulée. La confiance initiale est celle qui disparaît quand on
a beaucoup appris. Elle est aussi ce qu’il reste quand on a tout
oublié. Elle est la vraie culture. Non pas la culture
ethnique . Mais cette culture intime qui est la connaissance de sa
propre nature.
Voir Confiance en soi restaurée
.
Texte Bilan personnel et professionnel
à distance.
Confiance en soi artificielle ou
forcée . (a) La confiance artificielle est la
cuirasse du corps plein en mission dans la
société. Elle est dépendante d’un spectacle dont le
but est d’affirmer la confiance. Il ne reste plus qu’à se
dire: “J’ai confiance en moi puisque j’ai montré
à tout le monde que j’avais confiance en
moi”. En plagiant Blaise Pasca l, on pourrait dire:
“Faites comme si vous aviez confiance en vous ! Et bientôt vous
aurez confiance en vous”. Sauf si... tout le monde pensait que
Monsieur Toulemonde essaye de faire comme tout le monde.
(b) La confiance sur commande est la perfusion de
l’appartenance . Cette perfusion est une forme de dopage qui
provoque l’accoutumance et la dépendance. Elle n’est pas
source de motivation. Elle ne produit pas l’
énergie nécessaire pour l’action . Elle
est plutôt une forme de potlatch ou de
compétition. La confiance sur commande est une forme de
cannibalisme. Elle se nourrit des mérites et des
vertus des compétiteurs vaincus. Elle suppose une
relation anaclitique dans laquelle le confiant se nourrit de
la confiance qui émane des objets dont aiment s’entourer les gens
confiants. Sauf si...
(b) Celui qui a connu l’
exclusion est devenu très sensible au
spectacle social et en particulier au spectacle
décisionnel . Il lui sera d’autant plus difficile de
s’adonner à ce spectacle qu’il est conscient de sa
vanité et qu’il n’appartient plus au
groupe qui l’impose autant qu’il la perfuse.
(c) Il est
donc préférable de tenir une parole de
vérité . Mais, pour avoir connu la mort du
verbe , il sait que toute vérité n’est pas bonne
à dire. D’où l’intérêt de prendre le
temps d’exprimer clairement sa parole. Il faut choisir le lieu où
elle sera utile. Il faut lui donner une forme qui la rendra plus
audible.
Voir Vanitas vanitatis .
Confiance en soi restaurée .
Confiance en soi restaurée . (a) Il sera
peut-être de plus en plus nécessaire de connaître les
mécanismes de restauration de la confiance en soi . Il
s’agit de la renaissance.
(b) Pour celui qui a
connu l’ exclusion, la mort du verbe
imposée par la confiance sur commande, la
question du suicide ou la tentation de la mort de la
chair , il faut savoir que le chemin de renaissance
doit absolument précéder le parcours de
recrutement .
(c) Le seul moyen de faire taire les
bruits du corps est de réussir à tenir une
parole de vérité . Pour cela, il faut retrouver
une partie de la confiance en soi naturelle ou
spontanée que nous avons appris à refouler. La
méthode consiste à retrouver le plaisir de l’action
gratuite par une créativité.
(d) Il s’agit
d’abord d’une créativité pour soi-même,
puisque c’est la confiance en soi qu’il faut rétablir. Pour
celui qui a compris que le conformisme ne lui avait
apporté que la cuirasse, bien encombrante, de la
confiance forcée, il est clair que la voie de la
totalité est sans issue. Reste celle de l’
ouverture à la globalité . Alors, dans un
réseau de solidarité choisi et
construit, il est possible de tenir des paroles de vérité. Puis
il est temps de les traduire en d’autres termes, pour les rendre
audibles par un ensemble de plus en plus large
d’inconnus.
Confiance psychologique . (a)
La confiance psychologique est une combinaison de la confiance en soi et de la
confiance dans la réalité. Elle est dénuée ou
indépendante de tout jugement de valeur.
(b) Confiance
dans la réalité . Je n’ai pas confiance en la
réalité en ce que je la trouverais belle et bonne en toutes
circonstances. J’ai confiance en la capacité de la
réalité à être elle-même,
quels que soient mes jugements de valeur à son sujet. Je n’ai pas
foi en la bonté de la réalité, mais en son existence et
en son auto-similitude. Cette confiance en la
réalité est une merveilleuse condition de la confiance en soi.
(c) Confiance en soi . Je n’ai pas confiance en
moi parce que je me trouverais bel et bon en toutes circonstances. J’ai
confiance en ma capacité à être moi-même,
malgré mon manque de connaissances sur ce que je suis.
Cette confiance en soi, dans un monde chaotique,
s’oppose à l’ identité statique
octroyée par l’ appartenance.
Voir
Perfusion de l’appartenance .
Confiance globale . (a) La confiance globale
est probablement l’état de confiance le plus
adapté à la réalité. Cette
confiance intègre les composantes catégorielles (en
opposition paradigmatique ) de la confiance et de la
méfiance. La méfiance, n’étant ici que cette
prudence que donne le vécu et l’
expérience. Cela peut éviter de sombrer dans la
défiance.
(b) La confiance globale se méfie de
l’illusion. La confiance globale se méfie de la confiance
totale autant que du ressentiment, qui sont bonnet Blanc (un Monsieur
propre) et blanc Bonnet (un préfet de Corse).
(c) La confiance
globale se fie à la réalité. La confiance globale fait
confiance au <<cercle épistémologique fondamental (Jean
Piaget)>> du sujet et de l’
objet dans la connaissance . Car la
confiance globale est construite et reconstruite
(constructivisme) selon des voies et des moyens qui ne
peuvent être définies une fois pour toutes (les trois
états d’Auguste Conte).
(d) La confiance
globale ne se défie pas. La défiance est le desinvestissement
d’une confiance totale préalable. La confiance globale est une
ouverture à la globalité du
réel . Elle fait confiance à la
réalité, non pas pour être comme ceci
(matérialisme) ou comme cela
(idéalisme) mais pour être. La confiance globale
tire satisfaction de la seule réalité qui soit exprimable en
trois mots. Elle s’appuie sur le fait
d’être .
Confiance et
civilisation . (a) La civilisation exige deux types différents
de confiances.
(b) D’un point de vue technique,
la civilisation exige la confiance dans la règle, la loi et la
norme. C’est la pensée du
même qui aboutit à l’
instrumentalité des artefacts . Cette
confiance doit être une confiance totale faite de
maintenance et de contrôles de qualité qui impliquent la
méfiance méthodologique.
(c) Cette confiance totale est basée sur
l’abstraction, la réduction et l’
exclusion de tout ce qui ne correspond pas à la
totalité du modèle.
L’imagination productrice d’artefacts aboutit à une vision
hiérarchique des connaissances. Mais elles meurent aussitôt
à l’état de savoirs. C’est la
hiérarchie des disciplines élaborée par
Auguste Conte quand il fait de la science une philosophie et
de celle-ci une religion. La civilisation technicienne de la
société industrielle est alors bien près
de mourir dans le totalitarisme et l’humanité
dans l’ horreur des camps .
(d) D’un point
de vue humain, la civilisation durable exige la confiance dans l’autre.
C’est la pensée de la diversité qui
favorise l’ identité dynamique des
acteurs résolus . Elle passe par une confiance
globale qui est l’ acceptation de la
réalité.
(e) Du point de vue de la
connaissance . La physique n’est plus le juge de paix
et le lit de Procuste de toutes les sciences. Chaque
discipline interroge les autres, apporte son point de vue, ses intuitions et
ses méthodes. Chacune participe aux conjectures comme
aux réfutations. La science ne brille pas par sa
capacité à produire de l’or (alchimie) ou la
vérité (dogme). Son projet
d’intelligibilité lui permet d’envisager et de
participer à un projet de développement durable
de l’ humanité dans la
globalité de l’ Univers.
Voir Doute. Douteur. Doute
méthodologique . Doute organisé par
l’inconscient . Otium.
Negotium. Dieu à
l’intérieur . Dieu à
l’extérieur .
Méfiance. (a) La méfiance
n’est pas le contraire de la confiance. Elle est la
suite logique d’une confiance en soi naturelle ou
spontanée qui ne peut manquer d’être
trompée. La confiance naturelle est une méconnaissance de la
réalité.Un jour ou l’autre, la
témérité sera soumise à l’épreuve de
la réalité, par la nature externe ou par les
hommes. La méfiance est donc cette légitime prudence que donnent
le vécu et l’
expérience.
(b) La confiance et la
méfiance sont complémentaires dans les
activités constructives et durables. La confiance
aveugle dans la nature ne se trouve pas chez ceux qui la pratiquent tous les
jours (paysans, mineurs, trappeurs, alpinistes, explorateurs, marins). Le
bûcheron peut aimer autant le bois que l’amateur de beaux objets.
Mais il sait aussi que “le bois aime le sang”. Et il peut
s’autoriser d’une pratique quotidienne.
(c) Confiance en
l’autre ou confiance en soi , la confiance permet
d’entrer en relation et/ou de se jeter dans l’
action. La méfiance qui l’accompagne est la
corde de rappel qui permet de revenir si le passage rocheux
s’avère provisoirement infranchissable. Elle est le piolet qui
permet de tester préalablement l’épaisseur du pont de
neige au-dessus de la crevasse horizontale ou entre les lèvres
déversées de la rimaye. <<Le meilleur alpiniste est un
alpiniste vivant. (Gaston Rébuffat ,
1921-1985)>>. L’alpiniste qui fait une confiance
totale à la météo, au rocher ou à la
glace est un alpiniste mort. Mais celui qui viendrait à
développer de la défiance à
l’égard de ces trois éléments du paysage
montagneux que sont “Glace, neige et roc” (Gaston
Rébuffat, 1970) ne serait plus un alpiniste. Il n’aurait plus
aucune raison de rechercher “Les Horizons gagnés” (Gaston
Rébuffat, 1975).
Confiance totale . La
confiance totale est une confiance qui n’est pas
basée sur la réalité . Au lieu de
s’appliquer au réel , la confiance totale
s’investit dans un double du réel. La confiance totale est une
confiance totale dans l’imaginaire. Elle est donc une
défiance vis-à-vis de la réalité.
La définition de la confiance totale se trouve donc dans le document
intitulé La Défiance et le
Refoulement.
Conclusion
Auteur
Créé le 27 Mai 1999
Modifié le
Compléments
L'intelligence du coeur
Isabelle
Filliozat
Jean-Claude Lattès
Paris, 1997
Définitions
Trouver les
définitions des termes en gras dans le texte.
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