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Nouveautés du Glossaire (75)




Suite de Nouveautés du Glossaire (74)





Mots définis entre le 7 Octobre 1999 et le 7 Octobre 1999





Les Poizats . texte. Un des hameaux de Verrières . En pleine zone de prés et de champs, les Poizats dominent le vallon de la Curraize. L’habitat y est important et probablement très ancien. Il est fort possible que la voie romaine soit passée par là. En tout état de cause, les Poizats sont au carrefour de deux types de chemins. Tous ceux qui se suivent, sur les hauteurs de la rive gauche du vallon de la Curraize, jusqu’à Saint-Romain-le-Puy, sont des voies de communication des Monts du Forez et de la Plaine du Forez . Voie de colonisation, de romanisation, d’évangélisation, de fourniture de travail à domicile ou voie privilégiée de l’exode rural. Le chemin qui va, d’un côté au Bourg de Verrières-en-Forez et de l’autre à celui de Chazelles-sur-Lavieu, est le prototype de ceux qui reliaient les bourgs des monts du Forez, de Saint-Bonnet-le-Château à Chalmazel. C’est à cette altitude, entre 800 m et 900 m, que ces anciens chemins sont les plus nombreux. Ils marquent autant l’ancienne pénéplaine (l’humus nécessaire) que l’altitude des cultures (le climat propice). C’est le rendez-vous de la géologie, de la climatologie et de l’agronomie.

Texte Le Forez en définitions.


Les Rapeaux . texte. Un des hameaux de Verrières . Maintenant laissé de côté par la départementale qui rejoint Chazelles-sur-Lavieu, le hameau des Rapeaux est sur l’ancien chemin qui, par les Poizats et le château de la Pierre, assurait la même fonction: la jonction des villages de même altitude, entre les Hautes Chaumes et les vallons trop encaissés de la reprise d’érosion .

Texte Le Forez en définitions.


Les Rateys . texte. Un des hameaux de Verrières . Au bord de la départementale 496, le hameau des Rateys bordait déjà le chemin de Montbrison par Écotay et Quérézieux. Le mot <Ratey> peut avoir la même origine que <râteau>, l’instrument du faneur comme celui de l’horticulteur. En 1180, on dit <rastel>, à partir du latin <rastellum>, un diminutif de <rastrum>.En effet, râteler, c’est moins radical que raser. Par contre, quand on coupe les bois, qu’on les ratisse et que l’on plante ensuite, on ratiboise. Cette opération est typique des essarts.

Texte Le Forez en définitions.


Mongenest. texte. Un des hameaux de Verrières . Le hameau de Mongenest (Montgenet sur les cartes de l’Institut Géographique National) est sur le versant Sud du Mont Genet (991 m). On y accède par la route de Saint-Anthème. On y passe aussi par une belle promenade montant du Bourg à Conol, par le Pont de la Molle (là où les deux font la Payre ). Un autre chemin va du Soleillant au Pin en longeant quelques temps le ru du Crozet . Tout au long de ces promenades vous découvrirez des indices de ce que cette zone boisée ne l’a pas toujours été. Il fut un temps où elle fut couverte d’une lande à genêts dont les hommes firent des champs. Des murets sont la trace d’anciennes cultures. Vous y rencontrerez aussi des ruches de la Miellerie des Monts du Forez. Ce n’est pas l’hydromel qui vous coupera les jambes.

Texte Le Forez en définitions.


Péragut. texte. Un des hameaux de Verrières . Montant du Bourg à Péragut par les Rapeaux , il est facile d’imaginer que la croupe qui culmine à 935 mètres a pu voir camper les légions romaines. C’est au-dessus de Péragut que les vestiges de la voie romaine sont les plus nets. Le revêtement de basalte est souvent visible. Une des carrières basaltiques de Verrières domine le Bois de la Cure, près du château d’eau. Les romains avaient mis la roche à nu avant de construire les divers étages de leur version antique du macadam. Les maisons du hameau montrent de très belles constructions. L’une d’elle avait une vocation et un usage religieux. De Péragut, le chemin continue sur Fortunières. De là, on peut rejoindre le Col de la Croix-de-l’Homme-Mort par un très beau chemin ombragé. C’est l’occasion d’aller voir, à La Catésonne, si le dolmen est un mégalithe ou un chaos rocheux . Au retour, les chemins des Grands Bois vous mènent à la Bruyère . Vous redescendez au Bourg par Vernay.

Texte Le Forez en définitions.


Phialet. texte. Un des hameaux de Verrières . Phialay pour la carte I.G.N., Fialet pour la “Grande Encyclopédie du Forez et des communes de la Loire” aux Éditions Horvath. Le plateau de Phialet est traversé par une ancienne voie romaine . Il pourrait être la plus ancienne colonisation de cette zone, spontanément forestière. Il est facile d’imaginet l’intérêt stratégique de ce lieu. Il protège les riches gallo-romains qui prennent les eaux d’ Aquae Segetae . Il est proche du Col d’où pouvaient surgir les irréductibles Vellaves. Ceux-ci payaient encore le tribut à Rome quand les Arvernes étaient intégrés dans l’empire par la romanisation. De ce point, la Curraize mène à Saint-Georges-Haute-Ville. Quelques siècles plus tard, comme la Bolène qui passe à Usson-en-Forez , cette voie fut celle de l’évangélisation. Le premier évêque de Saint-Paulien a pu l’emprunter.

Texte Le Forez en définitions.


Prassouroux. texte. Un des hameaux de Verrières . Prassouroux partage son nom avec un hameau voisin, sur la commune de Bard. Comme <le Montel> et surtout <la Molle>, ils sont situés sur une ligne imaginaire marquant la limite de la reprise d’érosion sur l’ancienne pénéplaine. En-dessous, les talus des routes, taillés à l’explosif, montrent la coupe des barres rocheuses. Au-dessus, on commence à voir l’humus: le sol arable qui autorise les cultures. Une voie romaine , qui montait à Verrières-en-Forez, passait au Sud de Prassouroux. On y a trouvé des tuiles à rebord. Les romains aimaient construire leurs voies à même la socle rocheux.

Texte Le Forez en définitions.


Quérézieux. texte. Un des hameaux de Verrières . Seules quelques maisons de ce hameau, qui abrite la propriété du Vicomte de Meaux successeur des barons d’Écotay, appartiennent à Verrières. Passant par Écotay, l’ancien chemin d’ Aquae Segetae puis de Montbrison à Verrières, poursuivait par le Montagut, Prassouroux, le Bouchet et la Feuillat . Témoins de cette Histoire, les Croix de Verrières y sont encore nombreuses.

Texte Le Forez en définitions.


Robert. texte. Un des hameaux de Verrières . À 1040 mètres, au-dessus de Conol, regardant la Plaine du Forez par dessus le Mont Genet (991 m), le hameau de Robert frise la limite de l’habitat permanent. Plus haut, du Col de Baracuchet au Col des Supeyres, les jasseries ne sont que des estives, des établissements d’été. Le découpage des communes ne suit pas le lit du ru du Crozet ni celui des crêtes qui le surplombent. Invention des XVIII ème et XIX ème siècles, la notion de frontière naturelle est un mythe. Elle n’a ni la cohérence théorique du concept, ni la pertinence pratique de la vie quotidienne. Les contradictions féodales de la domination guerrière et les alliances matrimoniales de la noblesse du Comté du Forez nous ont laissé un découpage communal concret beaucoup plus complexe que cette idée simpliste.

Texte Le Forez en définitions.


Franco-provençal. texte. (a) Vous saviez que la France avait deux cultures, celle de la cuisine au beurre normand et celle de la cuisine à l’huile d’olive. Vous saviez aussi que la langue française avait deux ancêtres: la langue d’Oil au Nord et la langue d’Oc au Sud. La prétendue Croisade contre les Albigeois est aussi une guerre de ces deux langues et de ces deux cultures. Outre le Breton, le Basque, le Corse, etc, ajoutez encore une langue à notre patrimoine linguistique. Dans le Forez et alentours, on ne parlait ni d’Oil ni d’Oc, mais le franco-provençal. C’est probablement lui qui perdure dans les patois et dans l’accent régional.

(b) La vallée du Fossat est une auge glaciaire dont le fossé a donné, en franco-provençal, le nom du hameau de Fossat et celui du Col de la Croix du Fossat (1428 m).

Texte Le Forez en définitions.


Moraine glaciaire . texte. (a) Il peut sembler surprenant de parler de moraine glaciaire dans les Monts du Forez . Pourtant, les grandes glaciations du quaternaire, qui poussèrent les glaciers des Alpes jusqu’à Lyon (laissant le Gros Caillou de la Croix-Rousse), ont produit deux glaciers sur le versant Ouest de Pierre-sur-Haute (1634 m). Utilisant une des très nombreuses failles qui morcellent le horst fractal , le ruisseau de Vertolaye et le Batifol avaient creusé deux profondes vallées fluviales, de part et d’autre du Col de la Croix du Fossat (1428 m), lors des épisodes de la reprise d’érosion . Les glaces accumulées sur les sommets de la pénéplaine, autour de Pierre-sur-Haute, ont formé deux langues glaciaires “coulant” en sens inverse. Les glaces compactes (150 m d’épaisseur, 4 km de long) ont raboté ces vallées, leur donnant une forme d’auge. D’où le nom du Fossat, le <fossé> en franco-provençal . A chaque rupture de pente de la pénéplaine complexe , la glace a formé des cuvettes. Avec la fonte des glaces (entre 15 000 et 12 000 ans), des lacs se forment puis transforment en tourbières.

(b) Résultat de ces deux rabotages (sur les bords et par le fond), le glacier charrie des masses de rochers. Il les porte sur lui (Glacier Noir ou glacier rocheux de la Montagne des Agneaux au-dessus du Casset, près de Briançon). Il les pousse devant lui.

(c) La moraine frontale désigne les rochers, les sables et la farine glaciaire que le glacier broie et pousse devant lui. Quand le glacier se retire (la fonte des glaces est supérieure à la chute des neiges), la moraine forme un barrage rendu imperméable par la farine glaciaire. Un lac glaciaire se forme. Il peut donner une tourbière et/ou être peu à peu comblé par des alluvions des ruisseaux qui succèdent au glacier. C’est ce qui s’est passé au Pré Daval de la vallée du Fossat .

(d) Les moraines latérales sont constituées par les rochers emportés par le frottement sur les parois et par ceux qui s’effondrent après le travail de sape du glacier. D’où les merveilleux éboulis (Pierre de l’Enfer) en aval du Pré Daval. Sous le Bois de la Grange, résultat de la faille et du glacier, la dénivellation de plus de 1 000 mètres est un des plus hauts escarpements de faille d’Europe. Est-ce pour cette raison que la Fédération Française de Vol Libre à installé un atterrissage au Pré Daval ? A juste titre, elle prévient l’amateur de parapente que les turbulences au ras du sol ne sont pas rares. Pour le deltaplane, c’est un peu différent: <<Les ascendantes montent dans les cumulo-nimbus, mais les dégueulantes ne rentrent pas dans le sol !>>.

(e) A la confluence de deux glaciers, deux moraines latérales des confluents fusionnent. Elles se retrouvent au milieu du glacier composé résultant. On obtient une moraine médiane. Autant de confluences, autant de moraines internes. Les plus belles sont dans l’Himalaya, le Pamir (glacier Fedtchenko, 77 kilomètres de long) ou le Karakorum.

(f) La moraine glaciaire, la tourbière, les moulins à eau et les éboulis rocheux du Fossat sont facilement accessibles, à pied, à cheval ou en voiture, à partir du refuge du Col du Béal .

Texte Le Forez en définitions.


Béal du Col du Béal . texte. (a) Sachant ce qu’est un béal et son rôle essentiel dans la vie d’une jasserie (alimentation en eau, régulation thermique et hydrique de la cave à fourme, nettoyage du jas et fumade des prés), il est naturel de chercher au moins un béal au Col du Béal . En longeant les jasseries par la route militaire de Pierre-sur-Haute, vous en verrez de nombreux, entre chaque jas et le ruisseau ou le ru le plus proche.

(b) Le Lignon est une rivière où se jettent les bergers (Céladon) éconduits par les belles bergères (l’Astrée). En amont de Chalmazel, avant le Pont de Chevelière et la Placette, deux ruisseaux, au-moins, se nomment <Lignon>. Un pour les Comtes de Forez . Un pour les Sires de Couzan. Tous le revendiquèrent durant la Magna guerra . L’un pour le roi de France. L’autre pour l’empereur germanique. Chaque Lignon a plusieurs sources. Deux pour celui qui descend du Col de la Chamboite (1480 m). Quatorze pour celui qui s’alimente dans le cirque compris entre le Col du Béal (1390 m), le Col de la Loge (1253 m), le Col des Placiaux (1153 m) et le Col de Courbaret (1055 m). S’y ajoutent celles du ruisseau de la Pigne et du ruisseau de la Font Noire qui donnent le ruisseau Lachet sous le Puy de Grossat (1074 m). Pour faire bon poids ou bon débit: le ruisseau Payonnet et le ruisseau de Gouérie. Plus au Sud, avec les jasseries de Colleigne, de Molinvé, de l’Oule et de Garnier, il faut compter les sources des ruisseaux de la Morte, de la Planchette, de Pierre Brune, de Cravassa. Ajoutons-y le ruisseau qui forme la cascade de Chorsin et le ruisseau de Chorsin qui alimente le Béal Comtal .

(c) Dans toute cette zone, sur la carte I.G.N., un béal, suffisamment long pour être mentionné, se reconnaît à un trait bleu quasi-parallèle à une courbe de niveau et passant par une jasserie. Si bien qu’il n’y a que l’embarras du choix pour le béal du col éponyme.

(d) Parmi les béals les plus proches du col, deux détournent l’eau du ruisseau de la Pigne. L’un va des Genettes (ruines à 1100 m) vers les Pinasses (vers 1060 m). L’autre capte les eaux du même ruisseau, sous une barre rocheuse, vers 1302 m. C’est le plus grand et le plus proche du col. Traversant un ravin au-dessus de Manjasson, il dessert la loge de Couttioux et passe sous le Fossat vers 1286 m. Ce n’est pas la vallée du Fossat , mais un autre fossé, en franco-provençal. Ce fossé pourrait être d’origine humaine. La carte I.G.N. indique un déblai, visible sur le terrain. Puis le béal devient ruisseau. Il irrigue Laparant, Chanoland et Laurodant avant de se jeter dans le Lignon (version Couzan) en aval (940 m) du Grand Moulin de Jeansagnières (959 m au confluent de la Goutte). Ainsi ce béal détournait-il une eau qui, au lieu d’alimenter Chalmazel par en haut, nargue le bourg en passant plus bas. Si son ancienneté était prouvée, ce béal pourrait être celui dont le col a gardé le nom. Il serait la réponse des Damas de Couzan au Béal Comtal de Guy II de Forez . Dans ce cas, il était temps d’équiper la traverse de Courreau puis de construire le château de Talaru .

Texte Le Forez en définitions.






Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 20 Novembre 1998





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Mise à jour: 16/07/2003