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Illusion Linguistique
Ce document est la suite de Sémantique Psychologique
Introduction
1.
Conclusion
Illusion linguistique, texte. Illusion sur la capacité des mots (lexèmes) de la langue naturelle à représenter naturellement ou à produire une représentation de la réalité. C'est l'illusion spontanée de Cratyle sur la possibilité d'un invariant linguistique. Mais c'est aussi le refus de la sémantique par ceux qui appartiennent au monde du verbe. L'acceptation de la sémantique implique de constater que les grains de connaissance (mèmes, sèmes) ne sont pas identiques aux grains d'information (lexèmes). Accepter la sémantique, c'est poursuivre l'évolution sémantique par le développement de sa troisième composante: développer la compréhension et la dextérité individuelles vis-à-vis du langage et de la signification. L'illusion linguistique est une manière de perpétuation de l'illusion ethnique. Au contraire, l'évolution sémantique suppose la connaissance de soi. Voir Invariant et référent.
Invariant sémantique, texte. Si l'invariant sémantique fondamental est ce "qui subsiste lorsque le contenu particulier de chaque idée est négligé (Le Ny, p. 41), on voit que les opérations mnésiques d'intégration, qui dégagent l'information sémantique de sa gangue concrète, amorcent le mouvement d'abstraction de la pensée scientifique et de toute pensée du même. La recherche d'invariant pour la mémorisation des informations sous la forme de connaissances prend le relais de l'acquisition de schèmes de plus en plus généraux au niveau sensori-moteur du développement de l'enfant. Voir Sémantique et mémoire. Apprentissage sémantique. Contenu sémantique intégré. Invariant et référent. Poser un signifié. Abstraction et diversité. Invariant et référent.
Abstraction et diversité, texte. S'il est juste de critiquer l'abstraction pour certaines de ses conséquences (abstraction comme exclusion), il ne faut pas oublier qu'elle est un premier mouvement, nécessaire, de la pensée. La diversité était partout présente, dans la nature, avant que n'apparaisse la pensée organisatrice de l'homme. La diversité est toujours présente dans notre environnement. La perception, la représentation et la mémorisation contribuent à la constitution de modèles mentaux individuels. Comme des cartes, ceux-ci nous aident à nous repérer dans ce vaste monde. Pour être utiles et pratiques, les modèles doivent être plus simples et plus maniables que les territoires dont les cartes se veulent les représentations. D'où ce mouvement d'abstraction qui s'appliquerait même à Robinson Crusoé. Or, la diversité des individus dans les populations augmente encore ce processus d'abstraction dans les mémoires. Une réduction s'effectue en chaque individu parce que les signifiés mémorisés sont le résultat d'une sélection dans les informations perçues. Deux individus qui observent ou vivent la même situation ne mémorisent pas les mêmes éléments de connaissance. Ils ne produisent pas les mêmes modèles de la réalité. Chacun a sa réalité apparente. Une réduction s'effectue dans la langue que les individus partagent. Car, pour faire communiquer les connaissances individuelles, chacun ne peut utiliser qu'un nombre limité de mots (lexèmes). Si chacun attribue à un mot une signification particulière, le sens commun sera plus restreint que les significations personnelles. D'où une nouvelle abstraction des significations. Le sens commun des lexèmes se réduit à ce qui apparaîtra comme les dénotations. Le sens commun exclura ce qui sera alors considéré comme des connotations personnelles. D'où l'invariant sémantique qui, au lieu d'être commun, est propre à chacun. La communication interindividuelle contribue à diversifier nos représentations personnelles. Seule une pensée scientifique et des informations codifiées dans des ordinateurs permettront à chacun de nous de dialoguer avec des systèmes artificiels d'informations pour y confronter la formulation de ses propres connaissances. Notre confrontation avec une réalité lointaine sera toujours médiatisée par des représentations humaines (réalité apparente) ou artificielles (systèmes à base de connaissances). Voir Pensée de la diversité. Grains de connaissance. Invariant et référent. Réel voilé.
Invariant et référent, texte. La réalité est unique. Elle est un référent. Mais ce référent est trop lointain pour être commun. Nous vivons dans une même et unique réalité. Mais nous ne vivons pas dans la même région de cette réalité. D'où des perceptions (sélections) et des pondérations (fréquences) différentes. Chacun de nous opère une abstraction et une réduction, à partir de ses propres perceptions et représentations. Chacun pense donc (et fait exister cognitivement dans sa tête) une réalité apparente. Notre réalité apparente est le filtre à travers lequel nous percevons une réalité unique mais lointaine. Nous aboutissons ainsi à des représentations différentes. Nous n'avons donc pas plus de référent commun dans la réalité (externe) que d'invariant sémantique commun dans nos connaissances (internes). C'est pourquoi la communication entre les humains n'est pas si simple. A dire vrai, nous n'avons ni référent concret commun ni invariant réaliste commun. L'illusion linguistique contribue à maintenir une confusion entre invariant et référent. Or chaque individu qui cherche à s'approprier un lexème doit concilier un référent apparent produit par la signification distributive et un invariant personnel dont il se sert dans sa démarche de signification agrégative (composition de mèmes et de sèmes). Rapprocher un référent construit par la science d'un invariant artificiel implémanté dans des systèmes informatiques, suppose d'admettre que référent et invariant, au lieu d'être donnés a priori, sont à construire dans un projet d'intelligibilité. Voir Réalité lointaine. Invariant et classe. Référent lointain. Réel voilé.
Invariant et classe, texte. A partir de notre perception chaotique et personnelle d'une réalité unique mais lointaine, nous nous efforçons de nous construire une réalité apparente par la recherche d'invariants sémantiques. Mais ces invariants ne sont pas, d'emblée, des invariants communs. Ils sont, d'abord des invariants personnels et inconscients. A l'aide de lexèmes (mots), nous mobilisons nos propres signifiés pour dialoguer dans notre langue. Mixant dénotations communes et connotations personnelles, les lexèmes communs de la langue naturelle ne nous mettent pas à l'abri des malentendus. Nous apprenons peu-à-peu à nous méfier des mots. Des reformulations et des ajustements nous habituent à discerner quelles significations notre interlocuteur attribue aux mots que nous employons en commun. D'une certaine manière, nous opérons une analyse sémique de l'usage apparent des mots par notre interlocuteur. Nous essayons donc de découvrir son propre invariant sémantique. En fait, nous essayons de savoir à quelle classe d'objets, définie par quelle liste de propriétés, renvoie l'usage d'un mot par notre interlocuteur. Après avoir utilisé les mots comme des étiquettes pour désigner des populations, nous apprenons à utiliser les lexèmes comme des étiquettes pour désigner des listes de propriétés découpant des classes. Après avoir été un ensemble d'individus, la signification d'un lexème tend à devenir un ensemble de sèmes. Le référent apparent se fait de plus en plus lointain. Une analyse en intension prend le relais d'une analyse en extension. Voir Référent lointain. Réel voilé.
Référent apparent, texte. Même lorsque notre discours semble se référer à une situation immédiate, dans le temps et dans l'espace, la référence à la réalité n'est qu'une apparence. Qui plus est, chacun fait référence à sa propre réalité apparente, à travers l'ensemble de ses systèmes sémantiques et sémiotiques. De même qu'une réalité lointaine et qu'il faut découvrir ne se laisse pas connaître sans médiations (modèles hypothético-déductifs), elle n'offre qu'un référent lointain et qu'il faut construire. Voir Invariant et référent. Réel voilé.
Référent lointain, texte. Le discours est une abstraction construite par l'homme qui semble faire référence à une réalité immédiatement partageable. C'est la difficile question du référent. Chacun de nous ne voyant qu'une réalité apparente, nous avons certes une réalité unique, mais pas forcément commune (dans sa perception). Elle n'offre donc qu'un référent apparent. Celui-ci peut être suffisant dans beaucoup de situations simples ou supportant une forte dose d'ambiguïté. Mais le référent auquel nous faisons appel dans les situations où nous voudrions pouvoir compter sur lui, comme juge et arbitre, est un référent lointain qu'il faut construire. La science et son projet d'intelligibilité du monde participe à la construction de ce référent. Il sera de plus en plus médiatisé par des théories et instrumentalisé par des ordinateurs, dans la société de la connaissance. Voir Réalité lointaine. Réel voilé.
Invariant et exprimé, texte. Notre premier usage du langage reste marqué par la présentation, les conditions de notre apprentissage de la langue naturelle et notre découverte progressive du lexique (lexèmes). L'illusion de la toute-puissance parentale provoque l'illusion de l'invariant linguistique, naturel, déjà-là, dans le lexème. Les mots désigneraient directement, définitivement, immédiatement, naturellement (pensée magique) les choses, par application biunivoque des deux ensembles. Car l'enfant apprend le langage par une imitation, d'abord ludique, puis, de plus en plus pertinente. Il parle du monde extérieur sous la stimulation de ses parents: "Qu'est qu'il fait le chien? Et le lion? " etc. Ce n'est que plus tard qu'il apprend à exprimer son ressenti. (De: "Tais-toi, quand je parle!" à "T'es toi quand tu parles"). Cette expérience de l'intériorité des signifiés personnels, opposée à l'extériorité des signifiants déjà-là, est nécessaire pour sortir de cette illusion linguistique. L'expression linguistique de la connaissance est une des conditions de l'évolution sémantique. Voir Des mots et des choses. Des mèmes aux sèmes.
Invariant linguistique, texte. L'illusion de l'invariant linguistique est formulée dans un des dialogues socratiques relatés par Platon. "Cratyle, que voici, prétend qu'il y a pour chaque chose un nom qui lui est naturellement approprié et que ce n'est pas un nom que certains hommes lui ont attribué par convention, en lui appliquant tel ou tel son de leur voix. (Cratyle, Platon, cité dans Maudits mots, p. 37)". Au niveau des lexèmes, la structure sémantique est un réseau relationnel. A la base du réseau, une relation élémentaire. Par exemple, <haut> s'oppose à <bas> comme <droite> s'oppose à <gauche> et <devant> à <derrière>. Le plus souvent, c'est une relation d'opposition, comme les trois ci-dessus. Elle est souvent formelle. Mais chaque structure élémentaire exige une interprétation. Elle entre alors en relation avec d'autres oppositions. Toutes ces oppositions sont implicites dans les discours qui les véhiculent. Les enfants les assimilent. Avec quelques modifications, elles sont transmises, de génération en génération. Basées sur des structures profondes inconscientes, elles paraissent naturelles ou nécessaires à chacun d'entre nous. Elles semblent même décrire le réel, comme le croyait Cratyle. Voir Signifiant. Arbitraire du signe. Évolution sémantique. Invariant et lexème. Invariant et référent.
Invariant et lexème, texte. La perpétuation sociale de l'illusion de l'invariant linguistique est due au refus de la sémantique. Pour comprendre et approfondir (à défaut de maîtriser) les problèmes de la signification, il faut descendre à un niveau plus fin que celui des mots (lexèmes). Il faut accepter de prendre en considération les mèmes et les sèmes. Ce faisant, on quitte la linguistique (mots échangés) pour la sémantique (mémoire des significations) et la psychologie (émotions, perceptions, sensations et représentations personnelles). D'où la sémantique psychologique. L'enfant attribue d'abord une relation de signification directe, immédiate, entre le mot et la chose correspondante. Puis, la relation de signification semble impliquer, de proche en proche, l'ensemble des mots et l'ensemble des choses. Cette perte de l'illusion ne produit pas pour autant l'accès à une nouvelle vérité. Le lexique, l'ensemble des lexèmes, est une collection de signifiants. Pour chaque génération humaine, ils sont déjà-là, dans la langue naturelle. Ils sont disponibles pour les parleurs de la langue. Chacun leur affectera (application logique et charge affective) ses propres signifiés. Ceux-ci ne sont pas attachés aux signifiants comme le recto au verso de la feuille ou le pile à la face de la pièce de monnaie. Nos signifiés sont personnels. Consciemment ou inconsciemment, ils résultent de notre ressenti personnel. Les lexèmes ne résolvent pas, pour autant, le problème de la signification, ni le problème inverse de la représentation. L'invariance de la signification (lien entre signifiant et signifié) est une illusion. Il faut distinguer une signification agrégative à base de sèmes exprimés dans les lexèmes choisis et une signification distributive à base de mots contenus dans le lexique de la langue. Voir Lexèmes et classes. Lexème et populations. Invariant et référent.
Refus de la sémantique, texte. Il est généralement exprimé par les hiérarchiques, les hommes politiques et les présentateurs des médias par la formule: "Nous n'allons pas faire de sémantique". Ce refus de la sémantique est la volonté affirmée d'en rester au niveau des lexèmes. Comme si les mots du lexique exprimaient naturellement (Cratyle) une vérité sur la réalité. Vérité sur la réalité dont les prêtres du monde du verbe seraient les détenteurs et les gardiens. Cette illusion de l'invariant linguistique est aussi l'illusion d'une référence naturelle entre des mots et des choses. Elle perpétue l'illusion de la toute-puissance parentale reproduite par l'enfant dans la toute-puissance de ses premiers gestes (niveau sensori-moteur) puis, par une délégation qui exige l'apprentissage du lexique par l'apprenti sorcier, la toute-puissance de ses premières paroles (pensée magique). Voir Invariant et lexème. Mème. Sème. Invariant et référent.
Lexème et populations, texte. Chaque mot (lexème) s'efforce de représenter une partie de la réalité. Mais il n'y a pas un nombre suffisant de mots pour désigner, de manière unique (nom propre), chaque élément de la réalité. Un mot désigne rarement un individu particulier. Un mot désigne le plus souvent une population (d'humains, d'objets, d'idées, de propriétés). Plus le lexique comporte de lexèmes, plus la réalité est découpée en populations limitées. Si la signification est, en première approximation, une relation entre les mots et les choses, la multiplication (non factice, non redondante) des mots accroît la précision de la signification (dénotation, désignation, identification). Le nombre de mots permet aussi une relation plus nuancée avec le monde. Ne disposer que de deux mots (moi, autres) traduit une vision agressive de soi et paranoïaque du monde. Employer un mot précis permet de se référer à une population bien particulière. C'est le référent apparent. Il est possible de découper une population trop vaste et trop hétérogène en un ensemble de populations plus réduites et dont les caractéristiques (propriété) sont plus homogènes. L'extension d'un lexème mesure la taille de la population qu'il désigne ou qui lui sert de référent. Chaque population peut se découper ou se distribuer en sous-groupes. On affectera un nouveau lexème à chacun d'eux. C'est le principe de la taxinomie. Chaque population regroupe des individus qui sont supposés se ressembler. C'est la pensée du même. Au fur et à mesure du développement et de la précision du lexique, nous voyons se développer une signification distributive. Voir Lexème et classes. Signification agrégative. Invariant et référent.
Signification distributive, (/signification agrégative), texte. Un des mécanismes de base de la signification. La signification distributive est le résultat d'un processus collectif de l'ethnie, de la nation ou de l'humanité. Grossièrement, en considérant le monde comme un continuum, plus une ethnie invente de mots pour décrire la réalité, plus sera fin le découpage opéré par sa langue et plus sera précise la signification particulière de chaque mot du lexique ou lexème. A chaque lexème correspond, plus ou moins, une population (hommes, objets, idées, etc). Pour chaque génération humaine, la signification distributive se manifeste par le nombre des signifiants disponibles, appris, assimilés et acquis. Ils les trouvent déjà-là, dans leur langue. C'est pourquoi elle est considérée comme une langue naturelle bien que chaque mot du lexique ait fait l'objet, dans le passé, d'une création artificielle. Chaque langue a sa manière de distribuer la réalité du monde à travers la taille et la structure de son lexique. Ce que certains appellent le génie d'un peuple ou de sa langue est cette manière de distribuer un référent lointain en une collection de référents apparents. D'une certaine manière, nous héritons de cette signification distributive, même si nous devons nous l'approprier dans les deux sens du terme (la rendre disponible, la rendre propre à nous). L'appropriation des lexèmes implique un autre mécanisme de base de la signification: la signification agrégative. Voir Lexème et populations. Lexème et classes. Invariant et référent.
Lexème et classes, texte. Les mots sont plus souvent utilisés que forgés. Dans le cas le plus courant, un lexème existe déjà quand un individu le découvre. Il se présente comme un signifiant. Lui correspond, plus ou moins, une population qui définit son extension. On peut parler aussi de référent apparent. La découverte d'un lexème se traduit donc par l'assimilation d'un certain nombre d'informations phonétiques (stimulus), linguistiques (signifiant, définition) ou non-linguistiques (objet témoin, schéma, geste) associées dans la présentation. C'est la perception extérieure, sociale, du lexème. Elle résulte de la signification distributive. L'appropriation personnelle du lexème (capacité à le réutiliser de manière pertinente dans un contexte) implique la production d'un signifié en mémoire. L'intégration sémantique du nouveau signifié suppose l'accommodation des signifiés déjà présents dans la mémoire. Il ne s'agit plus d'informations mais de connaissances. C'est la conception intérieure, personnelle, psychologique, du lexème. Elle constitue la signification agrégative. Cette signification intérieure du lexème regroupe les grains de connaissance que sont les mèmes (personnels) et les sèmes (partagés). Le nouveau signifié est construit par l'agrégation d'un certain nombre de composants ou grains de connaissance. Chacun définit une propriété et donc une classe de détenteurs de cette propriété. La signification agrégative, est à base de sèmes exprimés. L'intension d'un lexème est à l'intersection de plusieurs classes. Il y a donc réunion des propriétés des classes dans les nouveaux signifiés. Le référent n'est pas donné, comme pour les populations, mais un référent construit. D'où un jeu du lexème, pris entre classes imaginaires et populations concrètes, écartelé entre son intension et son extension. En découlent les jeux de mots et les mots d'esprits. L'unicité de propriété dans la classe est le véritable invariant sémantique. Il n'existe que dans l'intériorité de l'imaginaire. La multitude et la diversité des classes permet une variabilité et une pensée de la diversité. Voir Lexème et populations. Invariant et référent. Invariant et classe. Significations du lexème.
Significations du lexème, texte. Chaque lexème ou mot du lexique d'une langue naturelle est au carrefour de deux mécanismes de base de la signification:
Division par le travail, texte. Le travail est une forme de l'activité humaine qui se tourne plus particulièrement vers l'extériorité de la réalité. La confrontation à la nature extérieure a permis de comprendre le monde par une décomposition abstraite ou méthodique et un séparation concrète ou musculaire de ses éléments. Dans chaque langue naturelle, cette division par le travail des anciens se manifeste par la diversité des mots du lexique. Voir Signification distributive. Signification agrégative. Réunion par l'amour. Lexème et populations.
Réunion dans l'amour, texte. L'amour est une forme de l'activité humaine qui se tourne plus particulièrement vers l'intériorité de l'imaginaire. Il est une force de liaison (éros) et de réunion. L'amour contribue autant à rencontrer l'autre qu'à se connaître soi-même. Pour chaque individu, cette réunion par l'amour se traduit par la richesse des relations entre les signifiés. C'est pourquoi, depuis Freud, la psychanalyse suit la trace du désir et cherche à remédier aux maux du mésamour par les associations d'idées. Voir Signification distributive. Signification agrégative. Division par le travail.
Imagination, texte. Capacité d'un individu à produire des virtualités dans son imaginaire. L'imagination est à la base des représentations mentales i.e. la reconstitution de la réalité à l'intérieur de la pensée individuelle. Voir Intériorité de l'imaginaire. Extériorité de la réalité.
Signification agrégative, (/signification distributive), texte. Un des mécanismes de base de la signification. Il est mis en oeuvre par l'individu quand il cherche à s'approprier l'héritage de sa langue naturelle: le cadre lexical ou la collection des lexèmes du lexique de la langue. Cette collection résulte du mécanisme opposé, collectif et complémentaire: la signification distributive. Voir Invariant et référent.
Référent construit, texte. Voir Invariant et référent.
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Sémantique Psychologique
Jean François Le Ny
Le Psychologue
PUF
Paris, 1979
257 pages
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