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Sémantique et Mémoire
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Introduction
1. La méthode mnésique
Conclusion
Sémantique et syntaxe, texte. "Il n'existe, d'un point de vue psychologique, rien qui constitue de façon autonome un niveau syntaxique profond, du type de celui supposé par Chomsky. Dire cela n'implique pourtant pas que nous rejetions l'existence de structures psychologiques qui, par exemple sous forme de schémas mnésiques ou de procédures, répondent aux nécessités d'un traitement syntaxique des phrases. Mais trop souvent encore, dans le domaine de la psycholinguistique, on étiquette comme syntaxiques des activités qu'il serait plus fécond, à notre avis de regarder comme fondamentalement sémantiques. (p. 20)". Voir Oubli des contenus syntaxiques. Mémoire des contenus sémantiques. Sémantique et mémoire. Information sémantique.
Sémantique et mémoire, texte. "L'évolution dans le temps du souvenir des aspects sémantiques du discours permet de les dissocier psychologiquement de ces autres aspects que l'on peut caractériser comme phonémiques et syntaxiques. (p. 25)" C'est ce que montrent les expériences de Bransford et Franks (1971) sur les idées linguistiques ou la mémoire des contenus sémantiques. Voir Oubli des contenus syntaxiques. Information sémantique. Temps de traitement sémantique.
Mémoire des contenus sémantiques, texte. Dans des expériences sur sémantique et mémoire, "on présente aux sujets quatre phrases élémentaires telles que:
Ensuite on propose aux sujets une tâche de reconnaissance au cours de laquelle sont présentées non seulement les phrases originales, mais encore d'autres phrases, jamais vues antérieurement, et qui font la synthèse de deux, trois ou quatre idées exprimées par les phrases originales; la phrase, à quatre idées correspondant à l'exemple donné ci-dessus était:
L'observation principale est que les sujets croient reconnaître comme déjà vues de telles phrases, qui ne leur ont pas été réellement présentées; et même ils les reconnaissent plus souvent comme telles que des phrases qui leur ont été présentées en fait (par exemple (4)). (p. 26)". Voir Oubli des contenus syntaxiques. Intégration sémantique. Information sémantique. Temps de traitement sémantique.
Intégration sémantique, texte. Des expériences sur la mémoire des contenus sémantiques montrent que le sujet croit reconnaître comme déja vues des phrases nouvelles faisant la synthèse des idées contenues dans les phrases originales proposées à sa mémorisation. "En outre ces jugements sont d'autant plus nombreux et plus certains que la phrase nouvelle intègre un plus grand nombre de phrases antérieurement présentées. Dans une expérience ultérieure, Franks et Bransford (1972) ont montré que ce résultat était reproductible lorsque les phrases avaient un contenu plus abstrait que les précédentes. (p. 27)". Voir Mémoire abstraite ou imagerie concrète. Information sémantique. Temps de traitement sémantique.
Mémoire abstraite ou imagerie concrète, texte. Le phénomène d'intégration sémantique manifesté par les expériences sur la mémoire des contenus sémantiques, reste valable pour les contenus abstraits. "Un tel résultat témoigne que le phénomène ne dépend pas seulement, comme aurait pu le supposer une théorie de l'imagerie, de la formation d'une image globale, qui serait elle-même liée au caractère plus ou moins concret de la phrase. En fait l'intégration se produit aussi pour des phrases abstraites. (p. 27)". Voir Oubli des contenus syntaxiques. Temps de traitement sémantique. Reconnaître comme déjà vues.
Oubli des contenus syntaxiques, texte. Les expériences sur la mémoire des contenus sémantiques montrent aussi un oubli sélectif des formes syntaxiques originales. "Parmi les marques syntaxiques qui sont rapidement oubliées figurent également, en plus de celles qui sont le plus souvent citées, celles qui correspondent à la division du sujet en phrases, ou en propositions grammaticales: signes de ponctuation, silences, simple séparation spatiale ou temporelle. S'il est vrai, comme l'ont montré une série de travaux de Fodor, Bever, Garett, que ce découpage joue un rôle très important dans la perception et le traitement de l'information contenue dans le discours, il apparaît qu'il est assez rapidement oublié, pour ne laisser qu'un contenu sémantique intégré. (p. 27)". Voir Sémantique et syntaxe. Sémantique et mémoire. Information sémantique. Reconnaître comme déjà vues.
Contenu sémantique intégré, texte, ce que nous appelons connaissances, par opposition aux informations. A propos de la mémoire des contenus sémantiques et de l'oubli des contenus syntaxiques. "L'interprétation que l'on peut donner pour l'instant de l'ensemble des faits qui précèdent est donc la suivante: la conservation en mémoire maintient de façon inégale d'une part le contenu sémantique, d'autre part l'information phonémique et syntaxique du discours. Au simple niveau descriptif on peut parler d'une conservation différenciée - ou de façon équivalente d'un oubli différencié - de ces composants. La mémoire (ou l'oubli) à long terme constitue un filtre cognitif, qui se manifeste dans un processus électif. (p. 28)". Voir Sémantique et syntaxe. Sémantique et mémoire. Information sémantique. Temps de traitement sémantique. Reconnaître comme déjà vues.
Apprendre par coeur, (/apprentissage intelligent), texte. "Il est bien établi que les phénomènes mnésiques se manifestent de façon différente dans le long terme et dans le court terme. A la distinction ainsi établie au plan des observations, certains auteurs ont cherché à donner une réalité de mécanismes ou de structures. C'est en ce sens que l'on emploie parfois les expressions de mémoire à court terme et de mémoire à long terme, de magasin à court terme et magasin à long terme, ou encore de mémoire primaire et mémoire secondaire... Une distinction plus appropriée à notre propos nous semble être celle que le sens commun établit entre apprendre par coeur et... autre chose. L'opposition ainsi établie recouvre parfois un certain nombre de confusions souvent liées à des jugements de valeur peu élaborés. La meilleure forme de la distinction visée par le langage commun paraît être la suivante: dans certains cas des sujets peuvent apprendre un donné verbal de manière telle qu'ils sont capables de le reproduire à l'identique dans toutes ses caractéristiques phonémiques; mais il se peut qu'ils soient alors incapables de rien dire de son contenu. Des exemples extrêmes sont ici ceux de la mémorisation de phrases d'une langue que les sujets ignorent, ou de formules cabalistiques, qui n'ont pas de sens à la manière dont le langage en a: on a bien affaire alors à de l'apprentissage par coeur sous sa forme pure. (p. 29)". Voir Contenu sémantique intégré. Information sémantique.
Apprentissage intelligent, texte. A l'opposé d'apprendre par coeur, "se trouve ce que, dans un contexte pédagogique, on nomme parfois un apprentissage intelligent; celui-ci a pour critères la capacité du sujet de restituer le contenu appris de façon non identique formellement au donné initial - par exemple en le paraphrasant - et aussi d'en donner un commentaire, de répondre de façon pertinente à des questions à son propos, de l'utiliser dans diverses tâches cognitives. Or une difficulté vient de ce que, pour garder avec précision un contenu bien défini, il est parfois absolument indispensable d'en retenir la formulation exacte. Paradoxalement, plus la langue - naturelle ou formelle - est rigoureusement construite, et l'énoncé strictement déterminé, plus aussi l'apprentissage intelligent semble se rapprocher d'un apprentissage par coeur. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne la reproduction: dans les conditions d'une langue idéale et d'un énoncé parfait, il n'est possible de redire ce qui a été dit que sous la forme où cela a été dit: c'est le cas des formules (mathématiques, physiques, chimiques, etc.). C'est de là que naissent quelques malentendus pédagogiques. (p. 30)". Voir Apprentissage sémantique. Information sémantique.
Reconnaître comme déjà vues, texte. Nous connaissons tous cette sensation de reconnaître une personne, une situation, comme déjà vues ou déja vécues. Nous avons tendance à chercher des détails concrets susceptibles de corroborer ou de réfuter cette sensation. Ce n'est probablement pas la bonne démarche. Les expériences sur la mémoire des contenus sémantiques montrent que des abstractions se constituent par un oubli de détails concrets. En particulier, pour les informations verbales ou textuelles, s'effectue un oubli des contenus syntaxiques. Ce mécanisme de l'intégration sémantique se traduit par la formation d'un contenu sémantique intégré. Il porte plus sur la synthèse des significations abstraites que sur la sommation des détails concrets. Mais, n'oublions pas que d'autres formes de notre mémoire nous permettent d'apprendre par coeur. Voir Mémoire abstraite ou imagerie concrète. Apprentissage sémantique. Information sémantique.
Apprentissage sémantique, texte ou acquisition de connaissances. Dans un transfert d'informations ou dans un discours, "le sémantique et le non-sémantique ne sont empiriquement dissociables qu'en l'absence d'une correspondance biunivoque entre eux; or cette plurivocité, qui est une caractéristique des langues naturelles, est autant que possible exclue des langues formelles; de là vient aussi que les problèmes de sémantique se posent un peu différemment pour celles-ci. Nous retiendrons en tout cas de ce qui précède que ce qui s'oppose à un apprentissage par coeur s'identifie exactement à ce que nous pouvons appeler un apprentissage sémantique. Caractériser ce dernier sera un des moyens d'accès privilégié à la nature des réalités sémantiques. (p. 30)". Voir Contenu sémantique intégré. Sémantique et syntaxe. Sémantique et mémoire. Apprentissage intelligent. Apprendre par coeur. Information sémantique.
Information sémantique, texte. sélectionnée par la mémoire individuelle, à long terme. C'est ce que nous nommons connaissances. "Il existe, dans un message, deux grandes catégories d'informations, que l'oubli sépare à la manière d'un crible; contentons-nous de les appeler information sémantique et information non sémantique... Mais qu'est donc cette information, ou ce contenu sémantique dont nous avons parlé? Nous pourrions considérer ce qu'on peut maintenant nommer la méthode mnésique comme une voie d'accès privilégiée pour le savoir. (p. 30)". Voir Sémantique et mémoire. Apprentissage sémantique. Contenu sémantique intégré.
Méthode mnésique, d'étude de la sémantique psychologique texte. "Le principe en est le suivant: nous considérons initialement le sujet humain comme une boîte noire, dont nous désirons ultérieurement connaître l'intérieur, c'est-à-dire les structures et le fonctionnement. Pour cela nous faisons entrer un texte doté de sens dans la boîte noire; un peu plus tard nous demandons à notre sujet de rappeler ce texte; en d'autres termes nous faisons sortir un second texte de la boîte noire. Nous comparons alors le texte de sortie et le texte d'entrée et tentons d'en tirer toutes les conclusions valides possibles. (p. 30)". "Une difficulté fondamentale se présente pourtant au moment où nous devons passer au moment essentiel de la méthode: celui de la comparaison. Nous devons absolument, en effet, disposer d'une procédure d'analyse sémantique, qui, seule, peut rendre viable cette comparaison... Les diverses procédures d'analyse du contenu ou d'analyse du discours constituent des tentatives pour résoudre ce problème; mais aucune d'elles ne semble vraiment satisfaisante. (p. 31)". Voir Méthode stimulus-réponse. Sémantique et mémoire. Apprentissage sémantique. Contenu sémantique intégré. Sémantique psychologique. Modifications en mémoire. Activité mnésique. Temps de traitement sémantique.
Méthode stimulus-réponse, texte. "Il est bien évident que cette méthode mnésique d'étude de la sémantique psychologique, telle que nous venons de la caractériser brièvement, n'est qu'un avatar de la méthode unique de la psychologie scientifique: celle qui consiste à comparer des situations et des conduites, ou, si l'on veut des stimulus et des réponses. Pour être parfaitement explicite, c'est une méthode stimulus-réponse, mais ce n'est pas une théorie stimulus-réponse, puisque, à travers elle, est visée la connaissance d'entités inobservables, les structures et les fonctionnements sémantiques. (p. 31)". Voir Sémantique et mémoire. Apprentissage sémantique. Contenu sémantique intégré. Objet et démarche de la psychologie. Signification et comportements. Temps de traitement sémantique.
Sémantique psychologique, texte. "Les nombreuses et considérables difficultés que nous venons d'évoquer permettent de comprendre pourquoi on a pu, et parfois on peut encore, renoncer à élaborer une sémantique psychologique. Si nous décidons de ne pas renoncer, notre seul moyen de sortir du cercle est assurément de procéder par approximations successives, en étant conscient du fait que ces dernières ne seront jamais uni- mais toujours multi-dimensionnelles. Nous devons ainsi nous donner une certaine représentation théorique hypothétique des réalités sémantiques - que nous éviterons d'appeler modèle pour ne pas contribuer à l'inflation en ce domaine - et entreprendre de la confronter avec les faits existants et à venir. (pp. 34-35)". Voir Modifications en mémoire. Méthode stimulus-réponse. Navette entre théorie et expérimentation.
Modifications en mémoire, texte. "Lorsqu'un contenu sémantique est fixé dans la mémoire à long terme, il peut certes évoluer; mais les modifications qu'il subit alors ne sont qu'une part de celles qu'il peut subir au total; peut-être même sont-elles plus faibles que les variations des interprétations qui sont élaborées durant les premières secondes de la réception du texte. (p. 32)". Voir Sémantique psychologique. Méthode stimulus-réponse. Activité mnésique.
Navette entre théorie et expérimentation, texte. caractéristique non seulement de la méthode mnésique en sémantique psychologique, mais de la méthode stimulus-réponse et de toute méthode scientifique. Plus généralement, notre culture n'est pas un nouveau milieu qui se substituerait à une nature préalable et révolue. Notre culture et notre organisation sociale participent à cette navette entre la théorie et l'expérimentation de chaque génération humaine, dans et face à la nature. "Cette navette entre la théorie et l'expérimentation sera longue, pleine de contradictions et de controverses, procédera souvent par vérifications ponctuelles et par touches minuscules plutôt que par ces grandes expériences cruciales dont rêvent les néophytes; et nous devons savoir d'avance qu'elle comportera des bouleversements théoriques inattendus, tout autant que des absences de bouleversements attendus, bref, que ce sera un développement scientifique normal. (p. 35)". Voir Conjecture. Réfutabilité. Culture sans nature. Culture ethnique.
Logique et psychologie, texte. "Les hommes peuvent, si un certain nombre de conditions sont réunies, raisonner d'une façon qu'on est convenu d'appeler valide, ou plus communément logique, cohérente, rationnelle... mais on peut très bien ne pas désirer être cohérent.
Ce que nous montre l'étude psychologique des raisonnements c'est ainsi l'existence de quatre faits fondamentaux:
... Mais le fait cité en (10), joint au développement historiquement précoce, avec un minimum d'entraves, de l'exigence de cohérence dans ceux des domaines de la connaissance qui sont les plus éloignés des intérêts individuels et de classe, comme les mathématiques, puis les sciences physiques et chimiques, a donné naissance à l'élaboration de règles logiques, considérées comme universelles et nécessaires, en vue du bon usage des activités inférentielles. Toute la métaphysique dont on a enrobé ces règles est en vérité sans intérêt pour nous, dès lors que nous voyons que la rationalité qui pénètre, et pénétrera de plus en plus, la connaissance humaine est le produit conjoint d'une possibilité psychologique et d'une exigence d'origine sociale. (pp. 39-40)". Voir Projet d'intelligibilité. Méthode inférentielle d'analyse. Sémantique psychologique. Évolution sémantique.
Méthode inférentielle d'analyse, texte. "La logique a mis en oeuvre une méthode inférentielle d'analyse. Celle-ci avait pour fonction de dégager, à partir de la comparaison entre une idée et une autre idée, ce que toutes les idées ont en commun, ce qu'on pourrait appeler l'invariant sémantique fondamental qui subsiste lorsque le contenu particulier de chaque idée est négligé. Or cet invariant est précisément celui qui peut servir de point de départ à l'analyse psychologique des énoncés et, sans doute au-delà, des perceptions. (p. 41)". Voir Logique et psychologie. Sémantique psychologique. Poser un signifié.
Mémoire à long terme, texte. "La culture? C'est ce qu'il reste quand on a tout oublié.". Cette formule marque la différence entre la mémorisation des connaissances individuelles et le transfert intersubjectif ou pédagogique des informations. Mais ce transfert d'informations peut prendre la forme de documents sur papier ou de fichiers informatiques. D'un point de vue psychologique et linguistique, les connaissances sont le contenu sémantique intégré mémorisé durablement par les individus. Par contre la syntaxe, qui joue un rôle majeur dans la perception et la vérification des informations transmises, fait l'objet d'un oubli électif. C'est ce que montrent les expériences sur la mémoire des contenus sémantiques. Cette mémorisation du contenu sémantique des représentations se complète par une tendance à la somatisation des affects ou contenus affectifs (symptômes, stigmates). Voir Sémantique et syntaxe. Sémantique et mémoire. Refoulement. Apprendre par coeur. Apprentissage intelligent. Information sémantique. Méthode mnésique.
Syntaxe, texte. (1) Partie de la grammaire qui étudie les règles régissant les relations entre les mots ou les syntagmes à l'intérieur d'une phrase. (2) Étude descriptive des relations qui existent entre les mots, les syntagmes, et de leurs fonctions dans la phrase. (3) Ouvrage qui traite des relations des mots dans le discours.
Syntaxique, texte. Adjectif. Qui a rapport à la syntaxe, à la construction des phrases dans la langue naturelle ou des instructions dans les langages informatiques.
Syntagmatique, (/paradigmatique). Nom: Étude des syntagmes. Adjectif: Relatif au syntagme, à la succession des mots dans le discours. Axe syntagmatique: fil du discours.
Activité attentive, (/activité mnésique), texte. Tandis que l'activité mnésique est centrée sur le fait de rappeler des informations anciennes, installées dans le discours par l'opération de poser, l'activité attentive consiste à maintenir l'attention de l'auditeur sur le thème choisi, par une focalisation sur le fait d'ajouter une information nouvelle. Voir Prédiquer. Sémantique et mémoire. Sémantique et logique.
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Sémantique Psychologique
Jean François Le Ny
Le Psychologue
PUF
Paris, 1979
257 pages
Le libre jeu des émotions permet les réminiscences
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