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Glossaire
Détaillé, Lettre Y, numéro 01
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Lettre
X
Glossaire
Détaillé, Lettre X, numéro 01
Yang Sun . Yang Sun est un
personnage de “La Bonne Âme de Sé Chouan” (1939) de
Bertolt Brecht (1898-1956). Cet aviateur au chômage est un
aliéné au sens des “Manuscrits de 1844” de
Karl Marx . Il fait partie de ces pauvres qui servent de
relais dans la domination et la servitude
volontaire . Il incarne la hiérarchie
auto-reproductible .
Voir En attendant Godot
. Domination comme principe . Réalité
subie .
Yankee. Pour le Sudiste ou
pour le latino-américain, le Yankee est le Nordiste ou
l’américain du Nord.
(a) Mais qui est ce Yankee ? Est-ce
Benjamin Franklin (1706-1790) ? Le “bonhomme Richard”
représente le provincialisme yankee. Mais il ne résume pas les
aspirations du Nouveau Continent. Les “Lettres d’un fermier
américain” (Letters from an Americain Farmer, 1782) de
Crèvecœur (1735-1813) posent clairement la question:
“Qu’est-ce qu’un Américain?” Il s’agit
alors d’une revendication politique d’indépendance par
rapport aux aristocrates de la Vielle Europe.
(b) La langue
américaine. Webster (1753-1848), yankee patriote et
anti-élitiste, a fixé un usage national en matière de
sémantique et d’orthographe. Les colons originaires du nord et de
l’ouest de l’Angleterre, ainsi que ceux qui viennent
d’Écosse et d’Irlande, mettent leur point d’honneur
à ne pas parler la langue du Roi d’Angleterre.
(c) Le sol
américain et ses cultures. Avec James Fenimore Cooper (1789-1851),
l’américain idéal est “Bas-de-Cuir”, un Blanc
qui vit comme et avec les Indiens. Il est devenu “Longue Carabine”
avec Daniel Day-Lewis dans le film “Le Dernier des Mohicans”.
Harriet Beecher Stowe (1811-1896), une Nordiste, critique l’esclavage
dans la “Case de l’oncle Tom” (Uncle Tom’s Cabin,
1851-1852). Le méchant Yankee est alors l’esclavagiste, donc le
Sudiste. Robert Lee Frost (1874-1963) a décrit l’attachement du
Yankee à son lopin de terre, avec “Vallée dans la
montagne” 1916 et “Le ruisseau de l’Ouest” 1928. John
Steinbeck (1902-1968) poursuit avec les “raisins de la
colère” (The Grapes of Wrath, 1939).
(d) Le continent
américain. L’impérialisme yankee est fort et fortement
dénoncé dans toute l’Amérique du Sud. Ernesto Che
Guevara (1928-1967) est la figure de l’opposant véritable
à l’Oncle Sam. Ce qui donne deux images Epinal aussi simplistes
l’une que l’autre.
(e) Le gendarme du monde. Plus
près de nous, Norman Mailer (né en 1923) pose une vraie question
dans “Pourquoi sommes-nous au Vietnam?” (Why Are We in
Vietnam?, 1967).
(f) Le dollar. Le dollar est l’unité
monétaire des États-Unis. Il est celle d’autres
États (Australie, Nouvelle-Zélande, Canada). Il est aussi la
devise du commerce international. Les Petro-dollars et les Eurodollars ont
permis aux non-Yankees d’utiliser la monnaie des Yankees peut-être
pour mieux les critiquer. Maintenant, il existe le Deutsch Mark, le Yen et
surtout l’Euro.
(g) Après tout, le Yankee n’existe
peut-être pas plus que Monsieur Toulemonde ni que le
Français Moyen . Peut-être son mythe nous
sert-il à nous poser en nous y opposant ? Sommes-nous condamnés
à une pensée de la diversité ?
Voir Servitude volontaire
.
Yeats, Jack B . Peintre irlandais. Né
à Londres en 1871 et mort à Dublin, en Irlande, en 1957.
(a) Frère du poète Yeats
(William Butler ) et fils de peintre, Jack est
considéré par beaucoup comme le plus important des peintres
irlandais du XX ème siècle. Samuel Beckett voyait en lui un
<<maître suprême>>. Sa peinture, mouvementée et
haute en couleurs, est de style expressionniste. Yeats peint volontiers des
gitans, des vagabonds, des voyageurs et des hommes de la rue.
(b)
Quelques oeuvres:
“La marche des gredins”, de 1950, est une
huile sur toile de 61 x 91.5 cm, détenue par un collectionneur
privé.
“Les deux voyageurs” de 1942 est à la
Tate Gallery à Londres.
“Une tempête”, de
1936, est visible à la Waddington Gallery à Londres.
Yeats, William Butler . Poète et auteur
dramatique irlandais.
(a) William Butler Yeats (né à
Sandymount, dans la banlieue de Dublin en 1865; mort à en 1939) est un
poète qui utilise toute la puissance de l’imagination au profit
de la création.
(b) Son père, John
Butler Yeats, était peintre (préraphaélite), comme le
sera son frère Jack.
(c) William Butler Yeats reçut le
prix Nobel en 1923.
(d) Quelques oeuvres:
“La Comtesse Cathleen”
1892.
“Le Vent parmi les roseaux” 1899.
“Catherine à Houlihan” 1902.
“Les
Cygnes sauvages à Coole” 1919.
“La Bonté de
la Suède” 1925.
“Aliénation” 1926.
“Le cycle de Cuhalain” 1903-1953.
“Enfance et
jeunesse resongées” (Autobiographies I ).
(e)
Par une rencontre avec William Butler Yeats, la veuve Augusta Gregory
(1852-1932) est devenue une dramaturge irlandaise (Seven Short Plays, 1911,
Irish Folk -History Plays, 1912) et la très efficace
administratrice de l’Abbey Theatre de Dublin.
(f) Son dernier
poème “La Désertion des animaux du cirque” a
inspiré à la pianiste Liz Story un merveilleux “Escape of
the circus ponies” (Solo piano, 1990).
Voir
Inspiration. Les Muses ont des ailes .
Mémoire énergétique et signifiante .
Yoga. (a) Le Yoga (action d’atteler, de
maîtriser, de dompter) est une tradition indienne, hindoue ou
bouddhique. Le Yogi veut libérer son âme de sa
condition charnelle. Mais tandis que l’Occidental oppose le
Verbe à la chair et fuit la chair par
l’ élévation, l’âme indienne,
condamnée à se réincarner indéfiniment, peut
illuminer la pensée. Les exercices corporels contribuent à
développer la pensée.
(b) C’est par une
thèse sur le Yoga (“Yoga. Essai sur les origines de la mystique
indienne”, 1936) que Mircéa Éliade (1907-1986) a
commencé son considérable travail pour le “Traité
d’histoire des religions” et “Le Mythe de
l’éternel retour” (1949).
(c) Des sous-produits
médicaux du yoga sont la relaxation ou détente psychosomatique
contrôlée et la sophrologie, forme modifiée de
l’hypnose, détachée de toute référence
à un quelconque magnétisme.
(d) La spiritualité
propre à l’Église orthodoxe a développé,
dans son propre champ de référence, une méthode
ascétique et mystique, nommée l’hésychasme
(hésychia, le silence et la paix de l’union à Dieu).
(e) On ne compte plus, de par le monde, les formes d’exercices
spirituels, d’ ascèse ou de dépassements
qui, inspirées ou non du Yoga oriental, recherchent le salut de
l’âme.
Voir Yoga Sutra .
Cathare. Docétisme. Libre
Esprit . Méditation.
Tantrisme.
Yoga Sutra .
“Yoga-Sutra” ou “Les règles du Yoga,
c’est-à-dire du ferme contrôle des sens et de la
pensée” de Patañjali (V ème siècle
après ou 150 avant Jésus-Christ ?).
(a)
Le yoga est un ensemble d’exercices corporels à
but spirituel que le novice apprend auprès d’un guru. Les cent
quatre-vingt-quinze règles, rédigées par
Patañjali, partent des techniques de maîtrise du souffle, de
fixation de l’attention et de posture pour préparer celles de la
méditation et de l’extase
(samadhi).
(b) Contrairement à la gymnastique
corporelle du corps pour le corps, les exercices décrits dans le Yoga
Sutra développent le corps subtil à travers le corps grossier.
Seul ce dernier est accessible aux sens et disponible pour la pratique. Il
suppose l’existence d’une divinité omniprésente et
omnisciente, l’Isvara ou Seigneur.
Voir
Élévation. Extase de sainte
Thérèse .
Yogini. (a)
Terme de l’Art et de la religion en Inde. Les yogini sont des
sorcières. Elles sont aussi appelées
mères.
(b) Comme l’
imago maternelle du nourrisson au sein ou comme la
Sphynge vaincue par un Oedipe qui prend la
parole pour ne plus être infans , les
yogini sont à la fois ogresses et protectrices des enfants.
Voir
Khajuraho. Mélanie Klein .
Objet partiel . Cannibalisme. Stade
oral . Désir féminin .
Éternel féminin . Trois personnages
féminins .
York. texte. York est une ville, un comté et une
famille d’Angleterre.
(a) De la conquête romaine,
l’Angleterre a gardé un système de routes partant de
Londres et allant, vers York au nord, vers Chester et Carlisle plus au
nord-ouest, et vers Gloucester et le pays de Galles à l’ouest. En
1068, Guillaume le Conquérant entre à York et soumet les
comtés du Nord. La cathédrale d’York vante la gloire de la
famille et de ses alliances. Le vitrail héraldique représente
Édouard I er avec la demi-soeur de Philippe le Bel, la reine
Marguerite, mais aussi Édouard II avec sa femme Isabelle de
France.
(b) Au sortir de la Guerre de Cent Ans, en France, la guerre
des Roses a opposé, de 1455 à 1485 et sur le sol anglais, la
rose rouge des Lancastre à la rose blanche des York. La maison de
Lancastre détient le trône depuis 1399. Henri VI va se trouver
discrédité par la perte des possessions françaises. A
partir de 1460, la revendication dynastique de la famille d’York devient
essentielle. Quand les deux familles s’épuisent, d’autres
familles viennent jouer leur rôle et vendre leurs services, ce sera le
cas de Richard Neville comte de Warwick (1428-1471).
(c) Entre 1461 et
1485, la famille a donné trois souverains à l’Angleterre.
Étouffé à la Tour de Londres, Édouard V n’a
pas véritablement régné. Cinquième fils
d’Édouard III (Honni soit qui mal y pense
), Edmund de Langley est nommé duc d’York par Richard II en 1385.
Son petit-fils, Richard marque l’apogée de la famille. A sa mort,
son fils Édouard reprend le flambeau. En 1461, il est roi
d’Angleterre sous le nom d’Édouard IV, mais de
manière intermittente. Son frère Richard, le duc de Gloucester,
assume la régence et fait assassiner ses neveux dont
Édouard V âgé de treize ans. Il règne deux ans
(“Beaucoup de bruit pour rien”) sous le nom de Richard III.
Il est tué à la bataille de Bosworth le 22 août 1485.
Sa nièce Élisabeth, soeur des princes assassinés,
épouse Henri Tudor, comte de Richmond. Celui-ci appartenait à la
maison de Lancastre par sa mère. D’une certaine manière,
avec Henri VII et les Tudor, la dynastie des York se perpétue. Les Deux
Roses sont réunies.
(d) Le principal succès de cette
période sera le théâtre de William Shakespeare
(1564-1616). “Richard III, le fléau de Dieu”. Hippolyte,
dit Paul Delaroche (Paris, 17 Juillet 1797; 4 Novembre 1856) est un peintre
d’Histoire. Outre “La mort de la reine Élisabeth”
(1827, musée du Louvre), “Scène de la
Saint-Barthélemy” (1826, musée de Königsberg),
Marie-Antoinette sortant de son procès (1851, ancienne collection
Hunolstein), Napoléon à Fontainebleau (1845, hôtel
des Invalides), il a peint “Édouard V, roi mineur
d’Angleterre, Richard, duc d’York son frère”, dit
“Les enfants d’Édouard” (1831, musée du
Louvre).
Voir Tenure féodale .
Contradictions féodales . Vassal
faidit . Jean le Maître . Jean de
Gand . Pierre I er de Portugal .
Auteur
Créé le 8 Juin 1998
Modifié le 26 Juillet 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre Y, numéro
02
Lettre Z
Glossaire Détaillé, Lettre
Z, numéro 01