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Nouveautés du Glossaire (31)




Suite de Nouveautés du Glossaire (30)





Mots définis entre le 27 Juin 1999 et le 28 Juin 1999.





Baron des Adrets . texte. (a) La prise de Montbrison par le baron des Adrets (Isère) et les horreurs qui s’y déroulèrent, quoique très représentatives de toutes les Guerres de Religion en Europe, sont restées dans la mémoire collective des Montbrisonnais et des Foréziens. Claude Latta lui a consacré le numéro 44, d’Octobre 1990, de la revue “Village de Forez”, sous le titre: “La prise de Montbrison par le baron des Adrets et le capitaine de Poncenat (1562)”.

(b) Le baron des Adrets (la ville de l’Isère) était un prosélyte qui venait de se convertir au protestantisme. Il prit la tête des armées protestantes du Dauphiné. Il envahit la vallée du Rhône, entre Lyon et Valence (Drôme). Le Forez étant le grenier à blé de Lyon, il voulut assurer l’approvisionnement de la ville et mettre fin aux destructions de récoltes menées par des Foréziens aux alentours de Lyon. Montbrison fut précédée et suivie par d’autres villes dans la région. L’artillerie protestante réussit à ouvrir les murailles à la porte de Moingt et à celle de la Madeleine. La garnison offrit peu de résistance. La ville fut soumise au pillage et au massacre le 14 juillet 1562.

(c) Les <<saulteries de Montbrison>>. Le baron des Adrets fit sauter les responsables de la défense de la ville (le capitaine de Montcelar, des officiers et des notables) du haut du donjon du château sur les rochers de la butte volcanique. La tradition populaire affecte cet épisode à une tour restante des remparts, située à côté de l’église Saint-Pierre et du Tribunal, et que l’on nomme (à tort) pour cette raison, la tour des Adrets.

(d) Le baron des Adrets fut désavoué par le Prince de Condé pour cette barbarie qui ne servait pas la cause de l’Église Réformée. Dès le 16 Juillet, le baron rentra sur Lyon où les bourgeois le réclamaient pour leur protection. En septembre 1562, le culte catholique reprenait dans la ville de Montbrison et la légende commençait à fleurir. Comme le montrèrent ensuite les frères Anne d’Urfé et Honoré d’Urfé , Montbrison et le Forez restèrent très majoritairement catholiques. Selon Jean Papon (le modèle du druide Adamas de L’Astrée), le lieutenant-général du bailli de Forez Jacques d’Urfé , les horreurs gratuites du baron des Adrets y ont contribué.


Jacques d’Urfé . texte. (a) Jacques d’Urfé, fils de Claude d’Urfé , est le mari de Renée de Savoie. C’est ce qui vaudra à son fils Honoré d’Urfé des alliances avec le Duc de Nemours et un refuge dans cette principauté après l’échec de la Ligue.

(b) Les français occupant la Savoie et Jacques étant marié à une fille de la famille régnante, il est possible que Jacques d’Urfé ait été souvent absent du Forez dont il était pourtant le bailli en titre. C’est au cours d’une tournée d’inspection dans ses domaines méridionaux que Renée de Savoie a donné naissance à Honoré d’Urfé, à Marseille, en février 1567. Anne d’Urfé étant bailli de Forez en 1574, par la mort de son père, et Claude d’Urfé étant mort en 1558, le bailliage de Jacques a du courir de 1558 à 1574. Son nom n’est jamais cité lors de la dramatique prise de Montbrison par le baron des Adrets , le 14 Juillet 1562. Il semble d’ailleurs que Jean Papon (mort en 1590), lieutenant-général du bailliage, bourgeois propriétaire de Goutelas puis anobli, ait joué un grand rôle dès cette époque et encore auprès d’Anne d’Urfé.

(c) Jacques d’Urfé a néanmoins entretenu et embelli la Bastie d’Urfé dans laquelle Honoré a passé une partie de son enfance.


Bailli. (a) Un bailli est un agent du roi nommé à la tête d'un bailliage. Le nom vient de ce qu’une mission lui est baillée ou confiée, tout comme une terre est confiée par un bailleur à un locataire en échange d’un loyer.

(b) Les baillis sont apparus vers la fin du XII ème siècle. Il s’agit de renforcer l’administration royale face au système de la suzeraineté et de la vassalité, vecteur d’une grande partie des contradictions féodales . Le bailli est donc un grand commis du roi et un des porteurs de l’idée d’un État centralisé. Comme les anciens “missi dominici” de Charlemagne, les baillis furent d’abord itinérants. Ils venaient entendre les plaintes des administrés contre les abus de pouvoir des prévôts, ceux qui s’autorisaient des privautés. Ils ne pouvaient pas profiter de leur fonctions pour acheter des terres ou des tenures. Mais ils pouvaient ne pas bien entendre d’une oreille tandis que la monnaie tintait dans l’autre.

(c) C’est au XIII ème siècle que les baillis deviennent sédentaires. Ils sont recrutés au sein de la petite noblesse instruite pour compenser la force de la grande noblesse féodale. Celle-ci est constituée par les alliances familiales entre les grandes seigneuries. Les baillis perdront peu à peu leurs pouvoirs avec l’institutionnalisation de la monarchie qu’ils ont préfiguré.

(d) Avec la trahison du connétable de Bourbon, qui s’allie à Charles-Quint contre François I er, le Comté de Forez échappe au duc de Bourbon, Comte de Forez . Il est confié à un bailli. Le premier bailli de Forez fut Claude d’Urfé .


Bailliage. (a) Le bailliage désigne soit la circonscription sous l'autorité d'un bailli soit le tribunal du bailli.

(b) Le bailli devant contrôler la noblesse, le bailliage royal s’oppose à la tenure féodale .

(c) Dans certaines régions, on parlait du sénéchal et de la sénéchaussée ou de châtelain et de châtellenie.

(d) En Bourgogne, à partir de 1588, les élections des députés aux états généraux se font par bailliage. Il en allait déjà ainsi dans le reste du royaume sauf dans les trois états provinciaux de Bretagne, du Dauphiné et de Provence.

(e) Lors des convocations des états généraux (généralement pour créer de nouveaux impôts), les baillis centralisent les cahiers de doléances des paroisses. Ils les traduisent, les modifient, les censurent ou les passent sous silence quand ils proposent de réduire le nombre des baillis.

(f) Au contraire, en 1789, il y avait 661 députés du tiers état, 330 pour la noblesse et 326 représentants du clergé. Cela faisait 991 députés dont les intérêts (mais pas toujours l’idéologie) étaient favorables à la propriété privée , l’abolition des tenures féodales voire la confiscation des biens du haut-clergé. D’autant que les curés de paroisses représentaient 220 députés sur 326, au détriment des chanoines, des abbés et des prélats.


Galathée. (a) “La Galathée” est un roman pastoral inachevé (“Primera Parte de la Galatea”, 1585) de Miguel de Cervantès Saavréda (1547-1616), l’auteur de Don Quichotte de la Manche (1605-1615). Deux sages, Tirsis et Damon, évoluent au milieu de bergers. Cette pastorale fut écrite à son retour de cinq ans d’ esclavage chez les Maures à Alger, quelques mois après son mariage avec Catalina de Salazar. Ce fait a pu inspirer à Daniel Defoe (1660-1731) un épisode de son Robinson Crusoé (1719).

(b) Honoré d’Urfé (1557-1625), qui avait en haute estime l’oeuvre de Cervantès comme la Diana de Jorge de Montemayor , introduit une nymphe Galathée, fille d’Amasis, seigneur de Marcilly, dans son roman de L’Astrée. C’est elle qui raconte à Céladon l’Histoire du Forez, dans son palais d’Isoure (le domaine de Combe) sur les bords du Lignon. Galathée pouvait être n’importe qu’elle fille du Forez puisque, à en croire Anne d’Urfé :

On trouvera aussi dans L’Astrée un cavalier Damon. Chevaleresque, il combat contre Polémas et Argantée (seigneur et marchand). Il défend la dépouille de son cheval contre un des deux lions de la fontaine de Vérité d’amour qui s’était jeté <<dessus pour s’en saouler>>.

(c) L’Espagnol Luis Carillo y Sotomayor publie une “Fable d’Acis et Galatée” en 1611. Luis de Góngora y Argote (1561-1627, “Solitude de la campagne”, “Solitude des fleuves”, “Pyrame et Thsibé”) publie une “Fable de Polyphème et Galatée” (Fábula de Polifemo y Galatea) en 1613. Une “Galatée de Raphaël (1483-1520) est à la galerie de l’académie de saint Luc à Rome. Il a aussi réalisé un “Triomphe de Galatée”, à la Farnésine, la villa d’Agostino Chigi. La Néréide a inspiré encore bien d’autres peintres (Le Lorrain, François Perrier, Girodet-Trioson, Bronzino, etc.).


Anne d’Urfé . texte. (a) Fils de Jacques d’Urfé et de Renée de Savoie, filleul du connétable Anne de Montmorency, Anne d’Urfé (1555-1621) est le frère aîné d’ Honoré d’Urfé (1557-1625) et d’Antoine d’Urfé (1571-1594, évêque de Saint-Flour, abbé de La Chaise-Dieu ). Tous trois sont les petit-fils de Claude d’Urfé (1501-1558), le premier bailli du Forez pour François I er et le constructeur de la Bastie d’Urfé . Le quatrième frère a moins laissé de traces dans l’ Histoire.

(b) Anne d’Urfé est bailli du Forez en 1574. Comme Honoré, Anne fut un membre de la Ligue des catholiques en Forez. Mais il fit hommage à Henri IV, en 1593, dès que celui-ci eut embrassé la religion catholique. Le Duc de Nemours, Charles-Emmanuel de Savoie, chef de la Ligue à Lyon, déposséda Anne d’Urfé de sa capitainerie de Montbrison pour la confier à son frère Honoré le 30 septembre 1594. Mais, sous couvert de Ligue, la famille de Savoie poursuivait ses propres intérêts. Et, dans celle-ci, chacun poussait ses pions. Anne et Honoré d’Urfé se trouvèrent encerclés à Sury-le-Comtal par Henri de Savoie marquis de Saint-Sorlin, et durent laisser la place jusqu’en 1595. A la mort de Charles-Emmanuel, le 15 Août 1595 à Annecy, Honoré d’Urfé prend le titre de gouverneur du Forez. Mais, de son côté, à la mort de son frère, le marquis de Saint-Sorlin fera allégeance à Henri IV et chaque famille rentrera dans ses droits.

(c) Traumatisé par cette époque, Anne d’Urfé qui s’était vu imposer le métier des armes et le mariage (1574) avec Diane de Châteaumorand (château à Saint-Martin d’Estréaux, près de Roanne) abandonne ses titres à Honoré d’Urfé, fait annuler son mariage par le pape (18 Mai 1599) et rentre dans la vie religieuse. Il sera prêtre à Saint-Just-en-Chevalet, près de son château des Cornes d’Urfé puis membre du chapitre collégial de Notre-Dame de Montbrison. Il se consacrera à l’écriture de son “Portrait du Pays de Forez” et de poèmes à Marguerite de Lupé, l’amour de sa vie.

(d) Inversement, Honoré qui avait été chevalier de Malte puis réduit à l’état laïc (le 28 Juin 1599), épouse à son tour Diane de Châteaumorand, le 15 Février 1600. Depuis le 7 Mai 1599, il était Capitaine des Gardes d’Emmanuel de Savoie, un parent de sa mère.


Anne. Anne est un prénom androgyne (masculin et féminin).

(a) <<Soeur Anne ne vois-tu rien venir ?>> atteste de l’ancienneté de l’usage féminin de ce prénom.

(b) Pourtant Anne d’Urfé (1555-1621) le premier mari de Diane de Chateaumorand et le frère d’ Honoré d’Urfé , est un homme de guerre puis d’Église.

(c) Anne de Montmorency, le parrain du précédent, est connétable (comte de l’écurie, comes stabuli) de France. Il est l’ancêtre commun de Turenne et de Condé. Il est un ami de Diane de Poitiers. En sa compagnie, il complote contre le roi François I er et pour le Dauphin Henri, duc d’Orléans, en 1536. C’est pour lui que Pierre Ier Chambiges (mort en 1544) a reconstruit le château féodal de Chantilly, entre 1528 et 1531. Jean Goujon (actif entre 1540 et 1562) a sculpté sur sa commande au château d’Écouen. C’est encore pour lui que Le Rosso (1494-1540) a peint la “Pietà” qui est au Louvre, à Paris. Bernard Palissy (vers 1510-1590) y réalisa pour lui une grotte <<de nouvelle invention>> (1556).

(d) Anne Robert Jacques Turgot, baron de l’Aulne (1727-1781) était un ministre de Louis XVI (secrétaire d’État à la Marine, contrôleur général des Finances) et un éminent Physiocrate. L’auteur des “Réflexions sur la Formation et la Distribution des Richesses”, en 1766, est un proche de Condorcet et de François Quesnay.

(e) Détail significatif. En 1766, tandis que Turgot publie ses “Réflexions” et prépare son “Édit du roi pour la suppression des corvées et pour la confection des grandes routes à prix d’argent” (1776), près de Roche-en-Forez, sur la rive gauche du Vizézy, sur le hameau des Mures en la commune de Saint-Bonnet-le-Courreau, Mathieu Chazal passe aux actes. Il construit son premier moulin privé. Quelques mètres plus bas, mais quelques années plus tard, en 1806, après la nuit du 4 Août, il construira un second moulin. Ces moulins en ruine et leurs dates de construction sont encore visibles dans le paysage historique des Monts du Forez .


Permutatio de 1173 . texte. (a) La Permutation ou l’échange de 1173 met fin à un long conflit, depuis 1157, entre le Comte Guy II de Forez et l’archevêque de Lyon Guichard. En écrivant l’ Histoire au futur antérieur , on peut dater de 1173 l’existence du Comté de Forez. Pourtant, après comme avant, l’histoire concrète est toujours aussi chaotique. Et l’histoire du département de la Loire (42) n’est peut-être pas le seul point de vue possible.

(b) Depuis Guillaume le Pieux (mort en 918), Comte de Lyon, le Lyonnais et le Forez faisaient partie du même Comté. Mais, depuis Guillaume Tête d’Étoupe , en 942, le Forez avait été un Comté dépendant du roi de France tandis que le Lyonnais dépendait de l’empereur Germanique.

(c) Le roi de France et l’empereur Germanique se disputent la région par roi de Bourgogne et roi de Provence interposés. Localement, la région du Forez est tenue, familialement et militairement, par les Comtes de Gévaudan, à partir d’Étienne de Gévaudan en 954. En 1032, Rodolphe III, le dernier roi de Bourgogne et de Provence meurt. Ces régions dépendent alors directement de l’empereur, Conrad II de Germanie. Mais les Ducs, les Comtes, les Archevêques, les grands monastères, Cluny en tête et les villes même, défendent jalousement leur indépendance. Le Comte Géraud , qui meurt en 1050, avait le titre de Comte de Lyon et de Forez. Son fils Artaud II lui succède jusque vers 1078 ou 1079.

(d) Ce ne sont pas seulement les suzerains des guerriers qui s’opposent. Certains prêtres veulent aussi un pouvoir temporel. En 1076, Humbert, archevêque de Lyon fait prononcer par le pape, Grégoire VII, l’excommunication du Comte de Forez Artaud II. Un accord signé à Tassin (la demi-lune) reconnaît des droits séculiers à Humbert de Lyon. C’est alors qu’Artaud II s’installe à Montbrison où il fait construire un château-fort sur la butte basaltique qui donne son nom à la ville (mont brisé, de roche délitée tout comme la Pierre Basanne ) à moins que ce ne soit le nom du premier exploitant.

(e) La querelle reprend avec le Comte Guy II de Forez , de 1157 à 1173. Finalement, chacun sera maître chez soi, l’un à Lyon, l’autre dans le Forez. Cela ne supprime pas les contradictions féodales comme le montre l’exemple des trois institutions juchées sur le pic de Saint-Romain-le-Puy. Comme l’avait fait le Comte Artaud II , le Comte Guy II s’installe à Montbrison.


Comtes Guy de Forez . texte. Plusieurs Comtes de Forez ont porté le prénom de Guy. Nous avons décrit certaines de leurs décisions ou fondations sous les titres: Guy II de Forez , Guy III d’Outre-Mer et Guy IV de Forez .


Marcilly-le-Châtel. texte. (a) Un important épisode de L’Astrée (1607-1629) d’ Honoré d’Urfé (1557-1625) de déroule au château de Marcilly. Le guerrier Polémas, parti de Surieu (Sury-le-Comtal) vient mettre le siège devant le château avec dix-huit mille hommes de pied <<tant piquiers qu’arbalétriers, gens de traits et tireurs de fronde>> et autant de cavaliers. L’essentiel des aventures de Céladon, d’Astrée, du druide Adamas et des nombreux bergers se situe dans un triangle équilatéral dessiné par les sommets de Marcilly, d’Uzore et de Montverdun qui émergent de l’effondrement de la Plaine du Forez . C’est au cours des combats que Sémire, le berger responsable de la brouille d’Astrée et de Céladon a l’occasion de sauver les deux amants et de racheter sa conduite perfide par une mort valeureuse.

(b) Le château Sainte-Anne de Marcilly défend tant la plaine que les Monts du Forez d’une faille desquels émerge son piton volcanique. Il fut construit au XIII ème siècle au cours du mouvement de colonisation (essarts) ou de développement de la montagne, pour résister aux incursions des seigneurs de Couzan, vassaux de l’empereur. En 1412, Anne Dauphine, comtesse de Forez par son père et duchesse de Bourbonnais par son défunt mari, organise la résistance aux seigneurs du beaujolais, feudataires du Duc de Bourgogne.

(c) Comme beaucoup de châteaux-forts des Comtes de Forez , le châtel de Marcilly fut démantelé sur ordre de Richelieu. En 1870, Hippolyte Sauzéa a relevé une partie des murs, donnant aux ruines une fière allure. Elles sont le cadre de la “Volerie du Forez”, un spectacle d’une quarantaine de rapaces.

Voir Château de Talaru .


Moingt. texte. (a) Moingt ou Moind est un nom celtique. Après avoir été l’ Aquae Segetae pour les riches Romains et leurs alliés Gallo-romains, elle est devenue une ville de vignerons (saint Vincent) pour les alentours, quand le tonneau celtique a repris sa place loin des amphores romaines. Au XX ème siècle, Moingt a été le lieu de la principale production (matières plastiques) des poupées et des jouets GéGé. Depuis 1973, Moingt est un quartier de Montbrison (42600).

(b) Le terme “Mur des Sarrasins”, qui désigne une ruine du théâtre antique, témoigne d’une perte de mémoire. Il est aussi la projection des craintes d’une époque sur les vestiges d’un passé méconnu.

(c) Du Moyen-âge, Moingt a gardé une tour du château, défendant une des portes des fortifications féodales. Moingt garde une belle et sobre église romane. Elle fut d’abord dépendante des archevêques de Lyon, les rivaux des Comtes de Forez . Dès avant le partage de 1173, l’église Saint-Julien fût donnée par Hugues de Bourgogne à l’abbaye de La Chaise-Dieu , en 1096. Mais elle ne dépendait de la maison mère qu’à travers le prieuré de Savigneux. A la fin du XIII ème, les moines casadéens créent un prieuré à Moingt. Ce prieuré occupait ce qui avait été la Maison du Palais romain ou le Domus de Palatio. Il en reste aujourd’hui les ruines de la chapelle Sainte-Eugénie (XIII ème), localisation des anciens thermes.

(d) Le Comte Guy II de Forez fait construire une léproserie (maladrerie) entre Moingt et Montbrison. Celle-ci, assez vite disparue, n’a pas laissé de trace importante dans le paysage moingtais. Mais le travail agricole des donats (les frères donnés) a contribué au développement agricole de ce qui devenait une dépendance de Montbrison.

(e) Après la permutatio de 1173 , la seigneurie de Moingt a été confiée au chapitre de Notre-Dame d’Espérance de Montbrison par le Comte Guy IV de Forez .

Voir Plaine du Forez . Montbrison. Forez.





* Auteur


Hubert Houdoy

Créé le 14 Octobre 1998





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Mise à jour: 16/07/2003