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Réseau d'Activités à Distance

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Projet de recherche




Généalogie du Réseau d'Activités à Distance .


Ce document cherche à traduire mes motivations, à la fin de 1995, lorsque je décide de reprendre mes travaux de recherche et de créer le Réseau d'Activités à Distance. Je commence par un bilan de mes travaux universitaires et de mon expérience de l'économie concrète. Je continue avec un programme de recherche pour aujourd'hui. Il me reste à savoir quelle forme concrète donner à ces travaux pour qu'ils ressemblent à une recherche en action.


1. Bilan de mes travaux anciens.


Mes travaux de recherche en économie ont démarré par une critique des théories existantes. Chacune prétend conseiller l'action politique, sociale ou technologique. Mais chacune refuse d'approfondir les concepts qu'elle utilise. Pour expliquer les fluctuations, la croissance, le développement durable et la répartition, il faut une théorie de la valeur . J'ai accumulé des réflexions sur les écoles, mercantiliste, physiocratique, classique, néoclassique et keynésienne. Mes publications portent sur la [aehvaleuthéorie marxiste de la valeur]. Marx est le seul à poser la nécessité de la valeur et à l'étudier de manière exigeante. La plupart des auteurs sont héritiers, sans le savoir, d’une théorie de la valeur. D'autres réduisent la valeur, en la remplaçant par l’ utilité. En ne posant pas la question, ils ne risquent pas de la résoudre. Ma critique de la théorie marxiste s'adresse aussi à toutes les autres théories. Ce que Marx n’a pas réussi, aucune théorie actuelle ne peut le faire sur une base aussi étroite.


Les auteurs mercantilistes confondent la richesse avec la détention d’or ou avec un excédent du commerce extérieur.


Les physiocrates posent la question du produit net . Ils en attribuent la source à la terre, seule capable de produire des richesses. Mais ils ne débouchent pas sur une théorie de la richesse et de la répartition, puisqu’ils naturalisent les faits de leur époque.


Les classiques montrent le rôle du travail dans la production de la valeur. Mais ils confondent, souvent, le travail commandé avec le travail incorporé . Il leur manque une théorie conséquente de la valeur travail. Pour eux, la valeur ressemble à un prix moyen . La distinction entre la valeur et le prix se réduit à une distinction entre le prix moyen et le prix courant . Ce faisant ils édulcorent la distinction entre prix et valeur. Ils modélisent des fluctuations cycliques des prix courants autour des prix moyens. Cette explication, non signifiante, est purement tautologique. La dispersion par rapport à la moyenne est la conséquence du calcul de la moyenne. On remplace les prix réels fluctuants par des prix factices moyens. Puis on "constate" que les prix courants oscillent autour de leur valeur moyenne.


La théorie marxiste met en évidence les incohérences et les inconséquences de la théorie classique de la valeur. Elle pose radicalement la distinction entre la valeur et les prix. Elle recherche la source de la valeur et la source de la croissance de la valeur. D'où la théorie de la plus-value. Mais Marx est retombé dans le fétichisme qu’il avait dénoncé. Sa théorie de la plus-value est une vision fétichiste de la force de travail. Il attribue, à cette dernière, la “propriété spécifique de produire plus de valeur qu’elle n’en a reçu”. Piégé par les phantasmes machistes, il a vainement cherché à trouver une justification physique à ces croyances. Il n'a découvert son erreur qu'à la fin de sa vie. Engels lui a démontré que cela n’était pas compatible avec les lois de la thermodynamique.


Ma critique de la théorie marxiste dévoile les fantasmes sous-jacents à la théorie de la croissance. Elle annihile la mesure de la valeur. Elle réfute le principe de conservation de la valeur.


Un seul système ne suffit pas à mesurer toutes les quantités impliquées dans les chapitres de l'économie politique : prix, croissance, fluctuations, répartition, progrès technique, développement durable. L'impossible transformation des valeurs en prix manifeste l’échec d’une mesure fondée sur un continuum. La valeur n'est pas représentable par une fonction continue et dérivable. Cette fonction n’est pas dérivable. Ses variations incessantes sont imprévisibles. Elle n’est pas continue, ni dans la sphère de la production ni dans la sphère des échanges.


On ne peut pas s’appuyer sur un continuum du temps pour mesurer, par le temps de travail, un continuum de la valeur. Le temps n'est pas un continuum.


Cette critique s'adresse, a fortiori, aux auteurs néoclassiques. En utilisant le calcul différentiel, le calcul à la marge, les courbes, continues et dérivables, ils postulent la continuité de la valeur.


Il faut élaborer une théorie des quantités discrètes. Les objets économiques sont des objets fractals. Ils communiquent dans des réseaux aux formes changeantes. La résultante de leurs comportements est chaotique.


L’espace et le temps ne sont pas le reflet, dans notre esprit, d’une réalité matérielle. Les concepts de matière et de temps doivent être construits théoriquement. L’espace et le temps sont des systèmes de représentation adaptés aux phénomènes que l’on veut théoriser et mesurer. Cette représentation doit être construite et reconstruite au fur et à mesure des besoins et des nécessités explicatives. Pour faire une sommation des valeurs, il faut élaborer des valeurs sommables. On ne peut pas utiliser le même système de mesure pour des quantités aussi différentes que la production, la consommation, la technique, la répartition, la croissance et le développement.


Dans leur vie économique, sociale, politique et technique, les hommes ont élaboré plusieurs systèmes de représentation. Ces systèmes ne sont pas toujours cohérents entre eux. Il n'existe pas toujours de passerelle. Par exemple: sous l’hypothèse de reproduction, l'économiste peut effectuer un certain nombre de déductions. Mais rien ne force le système productif à se reproduire, ni à l’identique, ni sous quelque forme de croissance équilibrée. Pour déduire mathématiquement des tendances comme la baisse du taux de profit (Marx) ou la possibilité d’une croissance harmonieuse (Solow), il faudrait confirmer les principes de la conservation de la valeur. Or rien ne prouve que cela soit possible. Il n’existe pas de système au sein duquel on puisse postuler cette conservation. Le mouvement des sociétés n’est pas soumis à la belle mécanique newtonienne qui semblait régler le mouvement éternel des planètes. Le mouvement des planètes et des galaxies n’échappe pas aux phénomènes chaotiques que la détermination engendre (Poincaré).


Après mes travaux conceptuels, qui ont culminé lors de ma communication au Colloque de Lille (1974), je me suis lancé dans des travaux mathématiques de simulation. J’ai élaboré une théorie purement systémique de la valeur. Un système de prix abstraits est engendré par le paiement du travail (salariat). Mais ce principe peut se généraliser. Le travail n’est payé que dans le cadre d’un certain rapport de force et de coopération, sans lequel on se trouverait encore dans l’ esclavage. On peut abandonner la valeur-travail. On peut la généraliser par une valeur-coût. Tout facteur, à partir du moment où il se rend nécessaire dans un rapport de force politique ou dans une organisation technologique, peut exiger d’être payé. Ce paiement se traduit par un coût qui se propage, comme valeur de coût, dans le système de la production des marchandises. Le coût n'est qu'une composante de la valeur.



2. Mon expérience de l’économie concrète



Depuis que j’ai quitté la recherche et l’Université, en Mai 1982, j’ai travaillé dans trois entreprises : Intralude, Copechim, Télémécanique, et dans trois secteurs : formation continue, négoce international de pétrole, industrie électromécanique.


A Intralude j'ai constaté que l’avenir n’est pas toujours perceptible pour les dirigeants des entreprises. Nous avions décroché un contrat portant sur la quasi-totalité des stages Apple Education. IBM nous proposait de faire de même sur le PC qui allait être commercialisé en France. Les gérants de la société n'ont pas cru au développement du “phénomène micro”, les dirigeants d'IBM France non plus. Si la convergence des anticipations est importante, c’est parce que les anticipations ne sont pas toujours convergentes. Quand elles le sont, elles ne sont pas toujours compatibles avec les besoins.


Responsable des études économiques et de l’informatique, à Copechim, j'ai été en contact avec le marché du pétrole et les économies de l’Est. L’observation des prix des produits pétroliers m’a fait découvrir la fractalité des courbes représentant leurs fluctuations. En comparant ces courbes avec les fondamentaux je suis devenu sensible aux phénomènes d’opinion. Courtiers et chartistes jouent un rôle dans la formation et la diffusion de ces opinions. Il est dangereux de prendre des positions spéculatives, contre l'opinion courante. Il est risqué de ne s'appuyer que sur les fondamentaux des modèles macro-économiques.On a largement le temps de faire faillite avant que le retournement inéluctable et annoncé ne se réalise.


Télémécanique m’a donné la chance de découvrir le monde de la CAO. J'ai participé à l’invention et à la mise en place de la conception simultanée . Cogniticien auprès des concepteurs de dispositifs électro-pneumatiques, j'ai constaté l’existence de systèmes sémiotiques différents. Il est impossible de passer rapidement, ni automatiquement, de l’un à l’autre. Le langage des fonctions d’usage est parlé par les spécialistes de la commercialisation. Il ne se confond pas avec le dessin industriel des projeteurs. Il est différent des formes géométriques, modélisables en 3D, qu'utilisent les concepteurs. Il ne se réduit pas, non plus, avec les formes fonctionnelles. Ces dernières sont prévues par les spécialistes du bureau des méthodes, en fonction des outils de la production. Après avoir constaté l’impossibilité de réduire les systèmes sémiotiques à un seul. D'où mon retour à mes anciennes amours pour la linguistique, ma découverte de la sémantique structurale et de la sémiotique.



3. La reprise actuelle de mes travaux



Ma vision actuelle, de la pratique et de la théorie économique, me renforce dans ma critique des représentations unidimensionnelles de la valeur. La valeur est multiple. Elle ne peut se réduire au prix courant ni se dissoudre dans l’utilité. La valeur a plusieurs dimensions qui sont autant de systèmes sémiotiques non synthétisables.


Il n’y a pas agrégation des composantes de la valeur dans le prix. Il se déroule un jeu entre les composantes de la valeur, pour déterminer, sur le marché, la valeur réelle, le prix courant de chaque marchandise ou de chaque facteur.


L’espace de la valeur n’est pas un espace continu. On pourrait parler d’un “espace à feuillets (J-P. Petit)”. Il y aurait le feuillet dans lequel les coûts d’un secteur “en amont relatif” se propagent dans les coûts des secteurs “en aval relatif”. Le feuillet de la valeur d’échange transmet l’information sur la valeur à laquelle s’est vendue la marchandise (au-dessus ou au-dessous de sa valeur de coût). Le feuillet de la valeur d’usage, moins visible que les deux autres, est une anticipation de la valeur d’échange. La valeur d'usage permet la convergence des anticipations des entrepreneurs. L’entreprise majeure doit prouver sa capacité à produire du sens. Elle doit participer à la normalisation nationale ou internationale.


La valeur d’échange d’une marchandise est à la fois un prix d’achat pour l’acheteur et un prix de vente pour le vendeur. Elle forme un triplet avec la valeur d’usage , imaginée par l’acheteur grâce aux informations du vendeur et la valeur de coût , comptabilisée par le vendeur. Du fait de ce triplet, les marchandises, qui supportent les trois composantes, sont valorisées dans un système qui n’est pas strictement déterminé. Pour autant, le système n’est pas aléatoire. Il est soumis à une grande inertie par le coût (valeur héritée du passé). Il comporte beaucoup de contraintes actuelles (limitation instantanée du pouvoir d’achat). Il exprime une multitude d’attentes fonctionnelles des acheteurs potentiels (valeur d’usage anticipée pour le futur). Cette multitude de déterminations aboutissent rarement à une solution unique et stable.


L’impossibilité d’une mesure unique, objective et universelle de la valeur économique entraîne une conséquence importante. La science économique ne peut exister isolément des autres sciences. Elle est une partie de la science sociale. Elle ne correspond qu'à un besoin de spécialisation. Cette spécialisation ne témoigne pas d’une autonomie de l'objet. Elle découle des limites cognitives des chercheurs et des enseignants.


Je peux m’appuyer aujourd’hui sur deux publications: ma participation au Colloque de Lille et mes premiers travaux de modélisation publiés dans le numéro 10 de la revue “Analyse, Epistémologie, Histoire”. Mes travaux de modélisation mathématique ultérieurs n’ont pas été publiés, mais ils ne sont pas nécessaires. Les idées acquises par ce biais ont, depuis, été illustrées par diverses théories : fractales, chaos, réseaux de neurones, etc. Il m’est possible de m’appuyer sur cette mouvance. Je ne suis pas obligé de refaire le travail dans tous ses détails. Je reprends mes travaux après avoir découvert, dans l’entreprise, dans sa partie centrale, des systèmes sémiotiques qui ne peuvent être réduits les uns aux autres.


Je peux reprendre mes travaux à partir du composant coût de la valeur que j’avais expliqué dans le numéro 10 des “Cahiers A.E.H.”. Grâce à mon expérience de l’industrie, je peux montrer la composante utilité, à travers les catalogues de composants et la stratégie de développement de l’entreprise.


La multiplicité des systèmes sémiotiques est une nouvelle manière de poser le problème de la valeur. Cette approche va bien au-delà de l’enrichissement symbolique des concepts économiques. La multiplicité et la non-réductibilité des systèmes sémiotiques sont une critique de la réduction opérée par l’équivalent général monétaire. La pluralité des composantes de la valeur engendre une pluralité des langages techniques au sein même de l’entreprise. Les gens des métiers doivent apprendre à communiquer autrement qu’en termes monétaires. L’enjeu actuel de la conception simultanée, pour réduire le “time to market”, illustre parfaitement ce défi organisationnel.


Une entreprise dynamique se caractérise par sa capacité à gérer un système de contraintes de plus en plus large. Plus son champ d’action sera large pour elle plus plus il sera contraignant pour son entourage.


En 1976, tandis que j’étudiais l’émergence du capitalisme, je définissais une entreprise comme une organisation capable de creuser une marge bénéficiaire dans le système des prix. Le capitaliste qui réussissait était capable de creuser, à son avantage, une marge dans le système des prix hérité de la rente féodale. Quelques années plus tard, je caractérisais les formes de la concentration (horizontale, verticale ou diagonale) en fonction de leur capacité à accéder à la connaissance de la valeur d’usage. Celle-ci détermine la demande des utilisateurs. Les diverses formes de la concentration ne donnent pas la même capacité à combiner des produits dans une gamme où ils se renforcent mutuellement dans la satisfaction de la clientèle.


Aujourd’hui, la mondialisation de la production a largement progressé. Une grande entreprise, sujet du discours économique, social et politique, doit être capable de produire du sens technologique, organisationnel et consumériste. Elle doit être la meilleure dans une gamme de produits. Elle doit définir la technologie à partir de laquelle les autres entreprises pourront se développer, soit en partenariat soit sous son parapluie. Pour produire ce sens, il faut participer à beaucoup de communications et donc employer un nombre important de spécialistes, qui peuvent prendre la parole, s’informer, informer les autres. Pour entretenir des spécialistes, il faut réaliser des économies d’échelle dans la production et la distribution de masse. L'entretien des spécialistes est une barrière à l'entrée dans la branche. Cette barrière empêche de nouveaux producteurs de venir concurrencer les offreurs et de peser, à la baisse, sur les prix du marché. On évite ainsi de voir rogner les marges nécessaires à l’entretien des spécialistes. Le problème des économies d’échelle n’a donc pas changé tout au long du développement des entreprises en situation de concurrence, depuis les débuts du capitalisme.


Les multiples champs sémiotiques empêchent la mathématisation unique de la valeur. Les mathématisations, quand elle ne sont pas trop caricaturales, ne sont pas convergentes. Il faut renoncer à un modèle mathématique unique. Des modèles mathématiques spécifiques seront basés sur des règles différentes. Avec ces modèles nous illustrons, une à une, les composantes du réel. Il sont des types idéaux (Max Weber ). Mais il est impossible de connaître le réel totalement et par avance. Les valeurs mathématiques des champs sémiotiques divergent.


Cette non-coïncidence provoque des arbitrages et des conflits. Nous sommes condamnés au choix, libres malgré nous. Les valeurs attendues (valeur de coût et valeur d’usage) deviennent une valeur réalisée pour l’offreur, une valeur de coût pour l’acheteur. Le montant unique réalisé sur le marché est différent des valeurs attendues. Cela provoque une “ bifurcation” dans le réseau des échanges économiques. De là découle l'imprévisibilité. Les acteurs, en créant de nouvelles organisations (alliances, partenariats) modifient les règles du jeu. En créant de nouveaux produits, ils déplacent les contraintes d'usage.


Notre explication diffère du modèle Walrassien de l’équilibre des marchés. Elle s’en écarte par l’absence de clôture, la sous-détermination ou la surdétermination du système. Cette différence est considérable. On remplace la mathématique de l’équilibre par la mathématique du chaos. Il n’y a pas de solution unique, déterminée par des fonctions de production continues et dérivables. Il y a une pluralité de solutions. Elles ne sont jamais des optima (puisque les fonctions ne sont ni dérivables ni continues), mais des solutions plus ou moins nombreuses.


Donnons un exemple. Pour choisir un logiciel de CAO, on ne peut confier à un modèle mathématique le soin de déterminer la solution. Si le problème n'était que mathématique, il n’y aurait aucune implication humaine. Peut-être 2 ou 3 décideurs s’identifieraient-ils à leur logiciel préféré ? Mais les systèmes sémiotiques sont pleinement vécus par les individus. Un logiciel de CAO est un système de représentation, en 2D ou en 3D. Choisir un logiciel, c'est choisir une ergonomie. Un projeteur va se trouver à l'aise si l'ergonomie correspond à son système de représentation. Mais il peut se retrouver très maladroit et perdre l'avantage de son expertise. Il devra modifier son système de pensée et de communication, s'il veut maîtriser l'usage du logiciel.


Par contre, nous pouvons modéliser, dans une mathématique rudimentaire, un problème de prix de revient ou de rentabilité. L’économie mathématique masque l'aspect sémiotique.


Il faut compter avec le sens, même là où il n'y a pas de mots . Le sens n’est pas unique. Il faut réintroduire la multiplicité du sens. D'où les enjeux de chaque bifurcation.



Hubert Houdoy

h-houdoy@calva-net




Rédigé d'un seul jet, le 23 Novembre 95, quelques semaines avant mon association à l'équipe de recherche de Jacques Perrin (GATE, ex ECT, Lyon 2 et Ecole Centrale de Lyon) sur la "Modèlisation de l'Activité de Conception" et quelques mois avant la création du "Réseau d'Activités à Distance".




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Mise à jour: 16/07/2003