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Théories Économiques

Projet d’écriture et de publication

Vous trouverez ici un ensemble de textes relatifs à la théorie économique. Nous éviterons la formalisation chiffrée qui donne une apparence scientifique à une vision fataliste de la réalité sociale. L’économisme n’est pas une science, mais une illusion doublée d’un dogme. Elle repose sur une simplification abusive. La mathématisation des raisonnements doit être un moyen. Elle n’est pas une fin en soi. Elle ne peut masquer l’insuffisance voire l’absence des concepts.

On ne peut modéliser qu’à partir de concepts rigoureux. Notre objectif est de remplacer les courbes et les fonctions mathématiques. Nous adopterons un discours proche des préoccupations des chercheurs d’emploi et des créateurs d’activités. Il s’agit de comprendre la crise de la grande entreprise et du travail salarié. Cette étape est un préalable. Il faut expliquer comment l’économie monétaire s’emboîte dans une économie non marchande, plus vaste. Tantôt la croissance de l’économie de marché entraîne toute l’économie sociale. Tantôt sa récession met en péril la vie sociale. Nous étudierons la géométrie variable de ses emboîtements.

De nombreux auteurs admettent que l’économie de marché et l’économie publique sont en crise. Ils évoquent la nécessité d’un troisième secteur. Mais leurs raisonnements s’appuient sur des théories qui servaient, il y a peu, à démontrer l’impossibilité des crises. Le fait n’est pas nouveau. Pendant la crise de 1929, les économistes annonçaient la reprise et “la prospérité au coin de la rue”. La théorie de Keynes n’a été admise qu’au vu d’un chômage massif et durable. Puis le retour à la croissance a ramené le retour aux théories niant les crises. Car la société aime se donner des représentations positives d’elle-même.

Aujourd’hui, la crise est plus grave car elle touche à la fois l’économie de marché et l’économie publique. Le remède de 1929 est lui aussi en crise. Il nous faut des bases solides pour explorer les nouvelles opportunités. La crise actuelle, manifestée par un chômage massif, n’est pas une crise du travail mais une crise de l’emploi salarié. A partir de ce constat, il importe de voir dans quels domaines et sous quelles formes créer des activités donnant des raisons, des moyens et des joies de vivre.

Les causes de la crise sont à chercher dans les fondements mêmes de la socialité primaire. Elle est ébranlée par la dialectique de la domination et de la séduction. Les causes de la crise sont aussi dans la fragilité de la socialité moderne: l’indifférence des relations de marché.

Articles anciens

(a) Communication au Colloque de Lille (Juin 1974)