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De Marx à... Bill Gates ? Présentation de l'ouvrage.
Enjeux, horreurs et archaïsmes économiques à l'ère de l'information
Cet essai traite du Travail, de l'Information, de la Liberté et du Temps, et, avant tout de l'homme et de son avenir, porteur d'inquiétudes, certes, mais plus encore d'espérances. Dans ce livre, je m'efforce en effet de montrer qu'en dépit du chômage actuel et de la misère de plus en plus apparente de nombreux exclus, qui souffrent dans leur dignité d'êtres humains, il existe quelques pistes permettant de ne pas sombrer dans le pessimisme, voire le désespoir, ambiants. L'imagination humaine peut permettre d'utiliser les nombreuses potentialités technologiques actuelles pour construire un monde plus beau, davantage porteur de sens, un avenir plus souriant. C'est tout le concept des organisations virtuelles, et de nouvelles formes d'activités, de proximité ou à distance. C'est à chacun, avec ses propres talents, ses compétences, dans ses propres actions et dans ses interactions avec les autres êtres humains, de participer à la co-création de notre futur. C'est la liberté de l'homme, c'est aussi sa grandeur. L'horreur serait de désespérer de l'espèce humaine et de ne plus croire en son avenir. C'est, peut être, dans un certain sens restreint, la fin du travail, ce n'est pas la fin des activités humaines.
Sortir des ornières de la tradition et de la pensée unique est difficile. Nous nous en tenons trop à une vision statique, attentiste, fataliste des choses et des événements, à la routine, de gauche comme de droite. Dans ce livre, au contraire, j'ai tenté de mettre la dynamique de l'imagination et du provisoire au coeur d'une approche plus volontariste de la société. Nous essaierons à la fois d'interpeller de grands anciens, comme Karl Marx, et de grands contemporains, comme l'incontournable Bill Gates. Ces deux personnages ne jouent pas sur le même terrain ni dans la même catégorie? C'est possible, en dehors de leur influence sur la pensée et l'action économique de notre temps, ils ont au moins un autre point commun. Ils ont tous deux mis l'action et le refus de l'équilibre des marchés et des situations acquises au coeur de leur vie. Karl Marx et Bill Gates ont tous deux respecté les faits, en étant tous deux tenants d'un monde dynamique et évolutif, chacun avec ses propres arguments et sa propre idéologie ou vision, lutte des classes et dictature du prolétariat pour l'un, libéralisme, innovation et concurrence/coopération pour l'autre. Ce respect des faits et de la possibilité créatrice des hommes, ni les tenants du dirigisme planificateur, ni les théoriciens de la perfection des marchés ne l'ont eu.
Le monde est vivant, instable, dynamique. C'est ce dynamisme, cette interaction perpétuelle entre les divers acteurs sociaux, qui le rendent vivant et qui lui ont permis d'évoluer. Entre le monde de Lucy, notre distinguée ancêtre, et le monde de Sophie, les véritables enjeux économiques sont là. Les planificateurs soviétiques ou les économistes qui s'abritent derrière la main invisible (et supposée parfaite) des marchés rêvent d'un même monde. Dans un tel monde, tout serait planifié, réglementé et déterminé. Ce serait un monde de machines en somme vers lequel l'organisation scientifique du travail, à la suite de Taylor, semblait nous conduire inéluctablement. Nous n'en sommes heureusement pas là, ou plus là, comme de nombreux exemples d'entreprises innovantes, du transporteur Federal Express à Benetton, du géant suédo-suisse A.B.B. à Microsoft, de la librairie virtuelle Amazon à 3M, de Sony à Nike, le prouvent tous les jours. C'est à chacun de nous d'apporter sa propre pierre, tant théorique que concrète, dans cette nouvelle approche du monde économique, bien loin du monde équilibré décrit encore dans trop de manuels ou essais économiques.
Par ailleurs, dans l'indispensable dialogue, qui devrait être permanent et ouvert, entre l'Etat, en tant que représentant de la société et de ses liens collectifs, et l'entreprise, en tant que représentant de l'efficacité et des talents économiques des individus, une seule vision nous semble réaliste et efficace. Mieux d'Etat, mais aussi mieux d'Entreprises. Il y a du pain (fait davantage d'inspiration que de transpiration) sur la planche, et ce pain de vie, ce bel ouvrage, ne sera sans doute jamais terminé. Dans cet inachèvement, et ce perpétuel commencement, j'y vois un signe d'espoir...
Les cinq chapitres déclinerons quatre grands thèmes:
T comme Travail, son évolution, son rôle,
I comme Information, ses formes multiples, son impact,
L comme Liberté(s), et Libéralisme,
T comme Temps, son accélération, sa pertinence, sa maîtrise.
Ces thèmes, si certains sont vieux comme le monde, prennent place dans un contexte nouveau, celui d'une société post-industrielle, en déséquilibre permanent, dans lequel les véritables distances n'appartiennent plus à l'espace. Elles ne mesurent plus des longueurs, mais des différences culturelles, politiques, sociologiques. Nous pouvons nous sentir plus proches, ou plus éloignés d'un australien que d'un banlieusard, d'un chef d'entreprise sud-africain que d'un employé de la S.N.C.F. C'est en particulier pour cela que les communautés d'intérêt, de sens, de culture plus que d'ethnie ou de nationalité, vont prendre de plus en plus d'importance, au delà des frontières historiques, réelles ou imaginaires. Quelle que soit l'importance historique, sociologique, culturelle et politique du concept fondateur, et sans doute fondamental pour nos concitoyens, de l'Etat-nation, ce concept devra lui aussi être profondément repensé pour tenir compte de ces phénomènes émergents, et incontournables.
D'où les questions fondamentales et lancinantes, que nous ne ferons qu'aborder dans cette version électronique du livre, portant: sur le rôle de l'Etat, des marchés, du management des entreprises, de la prise en considération des compétences individuelles et collectives, de l'évolution de la société, de la monnaie-information, de la pertinence d'un néocapitalisme sans capitaux et d'un néo-marxisme sans ouvriers.
En postface, en guise de synthèse dynamique, je proposerai au lecteur de réfléchir sur ce que l'on pourrait qualifier de charte d'un libéralisme social permettant de redonner dignité et sens aux activités humaines, dans la diversité et le respect des talents et compétences des individus.
chapitre 1. Travail, activités et dignité humaines: horreurs et erreurs économiques...
chapitre 2. La carte n'est pas le territoire, ou la fin des certitudes cartésiennes...
chapitre 3. De Marx à Bill Gates, ou la richesse d'un dialogue imaginaire.
chapitre 4. Economie et société: quels degrés de liberté?
chapitre 5. Etat, Information et Liberté(s) face à Internet.
Postface. Quelques pistes et principes pour un libéralisme social.
L'horreur économique: de quoi parle t-on?
L'imagination face à la tradition et aux pesanteurs des avantages acquis.
Le travail, créateur de richesses, facteur d'inégalités sociales?
A nouveau contexte, nouvelle citoyenneté?
Du travail et un salaire pour chacun?
Travailler autrement: pour quoi, pour qui?
Quelle(s) finalité(s) pour le travail?
Du travail ou des activités pour tous?
Quelle dignité pour les sans-travail?
Quel rôle pour les entreprises, citoyennes ou non?
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Travail, activités et dignité humaines
Le contexte historique.
La fin des certitudes.
Petites causes, grands effets.
Offre et Demande: les moments de vérité.
La liberté contrainte reste liberté.
Émergence du client infidèle.
Le temps et sa maîtrise sont stratégiques.
D'une logique de stocks à une logique de flux.
Les composantes de la valeur ajoutée.
Hasard ou nécessité: les limites du cartésianisme.
Une illustration: le libraire virtuel Amazon.
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La carte n'est pas le territoire, ou la fin des certitudes cartésiennes
La lutte des classes, moteur universel de l'histoire?
De l'homme aux écus à la parabole des talents.
Deux dynamiques: l'accumulation primitive et la destruction créatrice.
Des machines outils à Internet: le temps reprend son vol.
De la sueur à l'intelligence (de la transpiration à l'inspiration)
Du capital mort au capital intellectuel.
Quel monde pour les net-surfeurs et leurs enfants?
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De Marx à Bill Gates, ou la richesse d'un dialogue imaginaire
L'économie contre la société ? Quelle société, quelle économie ?
La tentation égalitaire
Des libertés sans limites, ou les limites de la liberté.
Ni responsables, ni coupables: tous assistés?
Un état pédagogue et transparent?
Pollueurs et payeurs: quel prix pour la liberté?
Écoute ou assistance, conviction ou dirigisme...
Travail multiple, pensée unique:
De l'obligation de moyens à l'orientation résultats.
Valeur économique et rémunération du travail.
La justice est une démarche.
Produire et rémunérer juste.
Marx et Taylor, même combat?
Surplus et société.
Projet(s) de société contre schizophrénie.
Un nouveau rôle pour l'état.
Exception française et benchmarking.
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Economie et société: quels degrés de liberté?
Internet et l'Etat: dirigisme ou autorégulation...
Service public et Internet.
Internet et la fiscalité.
Le privilège de battre monnaie doit-il s'appliquer à l'information?
Internet et la censure: les leçons du premier amendement américain.
La démocratie à l'heure d'Internet.
L'information (comme l'amour) n'est richesse que partagée.
Retour sur le Service public et Internet: si l'Etat montrait l'exemple?
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Etat, Information et Liberté(s) face à Internet
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Quelques pistes et principes pour un libéralisme social
Bruno Lemaire
Professeur à HEC, consultant en stratégie et organisation, (new organisations et impact organisationnel, culturel et sociétal des NTIC) auteur de Entrepreneurs et entreprises du quatrième type (1996).
De Marx à... Bill Gates ?
Bruno Lemaire
Bruno Lemaire,
Service publication,
NTR Conseil,
ZA du Pas du Lac,
10 avenue Ampère,
78, Montigny le Bretonneux.
(80 F par ouvrage, pour les envois en nombre, >5, le consulter par e-mail avant)
blemaire@mail.club-internet.fr
Repenser les Organisations
L. Bolman, T. Deal
Edition. Maxima
1996
Renversons la pyramide
Jan Carlzon
InterÉditions
1986
L'entreprise à l'écoute
Michel Crozier
InterÉditions
1989
Au-delà du Capitalisme, la métamorphose de cette fin de siècle
Peter Drucker
Dunod
1993
La Route du Futur
Bill Gates
Robert Laffont
1995
La conquête du futur
G. Hamel, C.K. Prahalad
InterÉditions
1995
Le Reengineering
M. Hammer, J. Champy
Dunod
1993
Beyond Reengineering
M. Hammer
Harper Business
1996
Beyond Certainty: the changing worlds of organizations
C. Handy
Harvard Business School Press
1996
Entrepreneurs et entreprises du quatrième type
B. Lemaire
Éditions d'Organisation
1996
Gagner dans l'incertain
B. Lemaire, C. Nivoix
Éditions d'Organisation
1995
The Connective Edge
J. Lipman-Blumen
Jossey-Bass Publishers
1996
Coévolution, dynamique créatrice
M. Mack
Village Mondial
1997
Cybercorp, the new business revolution
J. Martin
American Management Association
1996
Le Capital
Karl Marx, 1867
Garnier-Flammarion, 1969.
The Death of Competition
J. Moore
Harper Business
1996
The Evolving Corporation
L. Morris
Van Nostrand Reinhold
1995
Je voudrais vous dire
Nicole Notat
Seuil/Calmann-Lévy
1997
La fin des certitudes
Ilya Prigogine
Éditions Odile Jacob
1996
Bionomics, Economy as Ecosystem
Michael Rotschild
Henry Holt and Company
1992
Corporation on a Tightrope
J. Sifonis, B. Goldberg
Oxford University Press
1996
The Digital Economy
Don Tapscott
Mc Graw Hill
1995
Complexity, the Emerging Science at the Edge of Order and Chaos
M. Waldrop
Simon & Schuster
1992
A propos du Revenu Minimum de Dignité
Le Réseau d'Activité à Distance publiera des extraits des contributions au projet de Revenu Minimum de Dignité de Bruno Lemaire. Quelles nouvelles responsabilités faut-il confier à l'Etat, à l'Entreprise et au Voisinage pour rendre opératoire un tel projet?
Les termes en gras sont définis dans le glossaire alphabétique du Réseau d'Activités à Distance.
Quoi de neuf sur le Réseau d'Activités à Distance?