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Nouveautés du Glossaire (32)




Suite de Nouveautés du Glossaire (31)





Mots définis entre le 29 Juin 1999 et le 30 Juin 1999.





Béal. texte. (a) Dans le langage du Forez, un béal ou un bief est un canal de dérivation. Il mène l’eau d’une rivière vers un moulin à eau, vers les douves d’un château fort ou vers des prairies que l’on veut irriguer.

(b) Le Béal Comtal est une création des Comtes de Forez au début du XIII ème siècle. Il alimente le Vizézy à partir d’une partie des eaux du ruisseau de Chorsin . Il semble qu’avant le château de Talaru il ait été un instrument stratégique pour la défense puis la reconquête des Monts du Forez . Quand les troupes du seigneur de Couzan étaient à Sail et que celles du comte de Forez campaient à la Traverse de Courreau, les habitants de Sauvain devaient avoir des doutes sur la ligne de partage des eaux entre le royaume des Francs et l’empire des Germains. Le béal comtal est un préliminaire puis un accompagnement des essarts opérés par les moines de La Bénisson-Dieu sur le territoire comtal de Roche-en-Forez.


Béal Comtal . texte. (a) En Forez, un béal est un canal de dérivation. Il redirige l’eau d’une rivière vers un moulin à eau, les douves d’un château, l’intérieur d’un jas ou les prairies d’une jasserie .

(b) Situé à la hauteur du hameau de Courreau, sur la commune de Saint-Bonnet-le-Courreau, le béal comtal alimente le Vizézy à partir du ruisseau de Chorsin . Il parcourt plus de quatre kilomètres du lieu-dit “les Planches” au lieu-dit “la Farge”. Son existence est avéré depuis l’année 1201. Il a pu être réalisé par des corvées ordonnées par le comte Guy II de Forez voire par son fils, Guy III d’Outre-Mer , si ce dernier a eu le temps de penser à autre chose qu’à son départ pour la Croisade. Toujours est-il que le béal comtal est plus ancien que le château de Chalmazel. Ce dernier fut construit par Arnaud de Marcilly avec l’accord de Guy IV de Forez , fils et petit-fils des deux précédents comtes.

(c) La guerre de l’eau pour les bergers, pour les soldats et pour les moulins aurait précédé ou accompagné la guerre des châteaux. En effet, de 1108 à 1226, les Comtes de Forez ont du composer avec la résistance et les infiltrations des seigneurs de Couzan. Ces derniers étaient des vassaux de l’empereur germanique par l’intermédiaire des seigneurs de Beaujeu. Installés à Sail, ils pouvaient prétendre remonter tout le cours du Lignon tout en bloquant l’accès à la Plaine du Forez . Au nom de la ligne de partage des eaux, ils pouvaient remonter jusqu’à la roche Gourgon (1420 m) et la Grande Pierre Bazanne (1394 m). Ils auraient rapidement surplombé Montbrison (42600), la capitale des Comtes de Forez.

(d) Nous entrons ainsi dans les détails concrets des contradictions féodales : le contrôle des chemins, des sources, des crêtes, des cols, des forêts, des landes et des constructions. Il pouvait s’agir s’agir aussi d’éviter de dramatiques sécheresses, comme celle de 1580 ou celle de 1976. Les Comtes de Forez semblaient manquer d’eau ou craindre d’en manquer pendant les sièges. Nous ne connaissons pas les dates initiales de l’établissement de leur résidence d’été sur le piton volcanique de Fraisse (actuelle chapelle en ruine à 1010 m). De même pour le moulin à eau du lieu-dit “les Massons”, jadis Maczon, sur le Vizézy (inscription de la date de 1575). Avec ou sans ces établissements de pouvoir et de prestige, la colonisation de la montagne de Roche-en-Forez exigeait de contrôler à la fois la Traverse de Courreau et son approvisionnement en eau. Ainsi s’expliquerait le détournement des eaux du ruisseau de Chorsin . En outre, il est possible que le moulin de Maczon ait servi de sortie ou d’entrée de secours ainsi que d’approvisionnement en eau et en bois pour le château de Fraisse. Les éboulements ne permettent plus de certifier que ces bâtiments, distants d’un peu plus de 1 km, aient jadis communiqué par un souterrain.

(e) C’est sous les jasseries de Garnier, au lieu-dit “les Planches” que sont captées les eaux du ruisseau de Chorsin. Sans cela, elles iraient rejoindre le ruisseau de Pierre-Brune dans le vallon de Chorsin qui descend en direction de Sauvain puis de Sail-sous-Couzan. Ce sont ces terres que convoitaient les seigneurs de Couzan. Pour amener cette eau vers le Vizézy, il fallait lui faire contourner la montagne de Courreau par le bois de Regardière. Captée vers 1259 mètres, l’eau est conduite par le béal comtal presque parallèlement aux lignes de niveau. Un chemin accompagne le béal. Il arrive vers le lieu-dit “le Rocher” sur un replat, à l’altitude de 1059 m. Le sommet de Pierre-Besse (1257 m), juste au-dessus, rappelle son altitude de départ. Le bois de Regardière est contourné en ne perdant que 200 mètres de dénivellation pour un parcours de 4 km environ. Le béal comtal irrigue ainsi une zone qui n’aurait pas de ruisseau permanent. Encore aujourd’hui, il s’agit d’un carrefour de plusieurs routes. D’un point de vue stratégique, vis-à-vis de l’Auvergne, ce passage valait presque autant que le Col du Béal, le Col de Baracuchet ou le Col de la Croix de l’Homme-Mort. Mais vis-à-vis des seigneurs de Couzan, il permettait de tenir le passage et d’empêcher de nouvelles infiltrations.

(f) Le replat de “la Traverse” étant alimenté et irrigué, l’eau peut prendre de la vitesse en dévalant vers le lit du Vizézy.

(g) Une des raisons pour lesquelles le béal comtal a perdu de son intérêt et de son débit, pour les moulins du Vizézy , vient de ce qu’il semble avoir été, à son tour, capté pour desservir la scierie de Paley, dans les bois de Chorsin . Mais nous sommes passé des préoccupations des Comtes de Forez aux XII ème et XIII ème siècles à celles des paysans du XIX ème. Il se pourrait bien que les stratégies ne soient pas les mêmes.


Renaud Comte de Forez . texte. (a) En 1259, à la mort sans postérité de Guy V de Forez , son frère Renaud, fils de Guy IV de Forez et d’Ermangarde de Sully, lui succède comme comte de Forez. Renaud étant le mari d’Isabeau de Beaujeu, il est de première importance pour le roi de France que le Comté de Forez ne passe pas, via la seigneurie de Beaujeu, dans l’empire germanique. Inversement, au hasard des postérités et des mortalités, la seigneurie de Beaujeu pouvait tomber dans le domaine royal.

(b) C’est ainsi que Renaud s’est trouvé en mesure de marchander son hommage lige au roi de France contre un apanage. D’où une charte du roi de France, datée de 1265. Ainsi, avant de repartir pour le huitième Croisade, Saint Louis (1214-1270) fait du Beaujolais un apanage pour Renaud de Forez. Il renforçait le prestige des Comtes de Forez . Aucun seigneur ne pouvait imposer par la force sa suzeraineté sur ses domaines sans que le roi de France ne s’en mêle. Beaucoup de familles seigneuriales auraient aimé bénéficier d’un tel patronage.

(c) En 1253, Renaud et Isabeau avaient eu un fils prénommé Guy. En 1270, à la mort de Renaud, Guy VI de Forez deviendra sans aucune difficulté, le nouveau Comte de Forez.

(d) C’est finalement par l’intermédiaire des Comtes de Forez et des Ducs de Bourbon que le Beaujolais passera dans le royaume de France. Anne de France, la fille de Louis XI, dite “la dame de Beaujeu” (1462-1522) épousera Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu. Ensemble, ils assureront la Régence entre Louis XI et Charles VIII.


Village de Forez . texte. (a) “Village de Forez” est le titre d’un Bulletin d’Histoire Locale dirigé par Claude Latta et Joseph Barou.

(b) Le siège social, auprès duquel peuvent être souscrits des abonnements, est le Centre Social de Montbrison, rue Puy-du-Rozeil, 42600, Montbrison.

(c) Des numéros peuvent être achetés à l’unité, par exemple au syndicat d’initiative de Chalmazel.

(d) A titre d’exemples. En Octobre 1990, Claude Latta a consacré le numéro 44 à: “La prise de Montbrison par le baron des Adrets et le capitaine de Poncenat (1562)”. Le numéro spécial 73-74 de 1998, élaboré par Michelle Bouteille et ses élèves, s’intitule: “De la Pierre Bazanne à Savigneux. Les Moulins du Vizézy ”.


Connétable. (a) Le connétable est commandant de l'armée française, c’est-à-dire pour le compte du roi de France, au Moyen-Age. Plus tard, le connétable est le doyen des maréchaux de France, quand il y en a plusieurs.

(b) Le terme <connétable> signifie <comte de l’écurie> (comes stabuli ). C’est un officier domestique, du Palais de Mérovingiens, de la Cour royale (la curia regis) des Carolingiens, de l’Hôtel du roi des Capétiens. Comme son nom l’indique, il est responsable de l’écurie, des chevaux domestiques et du service des cavaliers qui entourent le roi. Puis il s’occupera des chevaliers , ceux qui feront la réputation des Francs dans l’Europe ou l’Orient. Pendant les Croisades, les Arabes parleront des Franjes (les Francs du roi) autant que des Roums (les Romains du pape). Le maréchal, quant à lui, aide du connétable, s’occupait de la ferraille, la quincaillerie, le hardware. Y a pas d’avenir là-dedans !

(b) Jadis sous les ordres d’un sénéchal (dopifer, maître d’hôtel ou maire du palais), généralement plus vieux, le connétable devient rapidement plus prestigieux que lui. La fonction de sénéchal disparaît en 119. Dans certaines régions, le nom est synonyme de bailli. La fonction de connétable n’est pas une tenure. Mais cette fonction de ministérial a été tenue et valorisée par quelques hommes restés dans l’ Histoire. Gaucher de Châtillon est connétable sous Philippe IV le Bel (1268-1314, roi de France de 1285 à 1314). Bertrand du Guesclin (vers 1320-1380) s’illustre sous Charles V le Sage (1337-1380) roi de France (1364-1380). C’est Olivier de Clisson qui occupe la fonction sous Charles VI le Fol (1368-1422) roi de France (1380-1422).

(c) Titre prestigieux, connétable n’implique aucune autorité hiérarchique. Dans le système de la féodalité le vassal doit le service d’ost à son suzerain par son hommage totalement personnel. Les vassaux du roi de France ne peuvent avoir que de l’admiration et de l’estime pour le connétable. Ils n’ont de devoirs qu’à l’égard de la personne du roi. C’est donc l’estime des chevaliers qui fait du connétable un conseiller très écouté par le roi. Il est ainsi le stratège des charges de la cavalerie lourde des Francs. Être un connétable efficace suppose d’avoir le respect du dauphin et des parents apanagés du roi. Car ces derniers font valoir leurs droits au commandement et veulent faire entendre leur voix au chapitre. La hiérarchie auto-reproductible est un principe quasi-sacré.

(d) Le prestige du connétable et l’accord du dauphin se retournent parfois contre le roi. Il n’y a pas qu’en Angleterre et dans Farinelli, Il Castrato , que le fils du roi mène la fronde ou le théâtre de la noblesse contre son père. La relation de père à fils est fondamentale dans les sociétés de tradition, mais souvent problématique. Ainsi, de nombreux connétables ont joué un jeu dangereux. Au XV ème siècle, on trouve Bernard VII d’Armagnac (ennemi de Jean sans Peur, duc de Bourgogne) qui s’impose au roi Charles VI et s’oppose aux anglais (1415-1418) avec ses bandes de soudards. On trouve aussi Arthur III, duc de Bretagne, connétable de Richemont, mort le 26 décembre 1458. Certains payeront de leur vie leur révolte. Exécution sommaire de Raoul V de Brienne, commandée par Jean le Bon en 1350. Louis de Saint-Pol est mort en 1475 en place de Grève sur ordre de Louis XI, pour sa participation à la Ligue du Bien Public avec Charles le Téméraire. Raoul V de Brienne et Louis de Saint-Pol furent condamnés pour trahison et décapités. Plus tard, le connétable Anne de Montmorency (le parrain de Anne d’Urfé ) joua un rôle considérable au XVI ème siècle. Tant et si bien que, au vu du rôle joué par Charles de Luynes auprès de Louis XIII, le cardinal de Richelieu ne désigna pas de successeur à François de Lesdiguières (mort en 1626). Ainsi disparaît votre chance d’être connu comme connétable ou d’être commis comme comes stabili.


GéGé. texte. (a) GéGé est la prononciation des initiales G.G. pour Germain Giroud, le fondateur des établissements éponymes. Entre les années 1950 et 1976, les usines GéGé de Moingt , les ateliers de Saint-Clément et autres lieux produisaient des fusils à fléchettes, des voitures électriques à commande et de merveilleuses poupées. Celles-ci furent dessinées par Monsieur Sceu. Elles étaient habillées par Madame Giroud.

(b) Les établissement GéGé ont joué en grand rôle dans la régulation de l’exode rural des Monts-du-Forez. De nombreuses filles qui auraient été “placées” dans une ferme ou dans une maison bourgeoise, comme au début du siècle, sont devenues ouvrières “chez Gégé à Moingt“ ou secrétaires “à Pagnon”. Par la suite, peu d’entre elles ont épousé des agriculteurs. De nombreux paysans-travailleurs ont maintenu une exploitation agricole en étant gardiens de nuit ou chauffeurs entre les usines de Moingt et les entrepôts du Moulin Pagnon à Montbrison. Certains allaient “faire l’ouvrier” et jeter leur gourme à la ville avant de reprendre l’exploitation des mains d’un père jugé parfois autoritaire. D’autres travaillaient le bois, dans les scieries de Roche-en-Forez ou de Sauvain. Ils alimentaient les crosses des fusils et les flèches à ventouses. Ils fournissaient aussi des ébauches, pour les pièces de menuiserie industrielle, à GéGé-Sièges. Cette fabrication de sièges et de petits meubles était située près du couvent des Clarisses. Une noria de camions, à lettres GéGé d’or sur fond bleu, faisait le tour des boulevards, sous les remparts ou entre les platanes de La Madeleine. A la Gare SNCF de Montbrison, au bout de l’Avenue Alsace-Lorraine, la manutention des cartons de jouets, en partance pour les petits détaillants de toute la France, animait une zone de la gare maintenant occupée par des entreprises de création et de services. Les plus belles poupées se trouvaient dans la vitrine du magasin de jouets de Monsieur le Maire de Montbrison.

(c) Les poupées GéGé survivent, pour votre admiration, au Musée d’Allard à Montbrison (42600).


Aquae Segetae . texte. (a) Aquae Segetae, les eaux de Segeta, est l’ancien nom romain du lieu celtique de Moingt ou Moind. Cette ville qui pouvait réunir 8 000 personnes dans son théâtre, est beaucoup plus ancienne que Montbrison. Comme à Glanum, Segeta, déesse des sources et de leurs eaux bienfaisantes, est une Grande Mère qu’un dieu masculin (Jupiter) a détrônée. Une inscription, découverte dans la Plaine du Forez au XIX ème siècle, montre l’existence d’un <<préfet de le déesse Segeta de Feurs>>. Moingt est maintenant un quartier de Montbrison (42600).

(b) Caldarium, frigidarium et tepidarium sont la version romaine du sauna. La tradition des piscines s’est gardée dans les boutasses des clos des alentours. Cette ville d’eau témoigne de l’importance des sources thermales quand les eaux de la plaine marécageuse sont impures et celles de la montagne trop pures. L’eau a rapidement été complétée par le vin grâce aux techniques (tonneau) de nos ancêtres les Gaulois. Aquae Segetae montre le souci de romanisation (théâtre, temple, thermes) des peuples soumis. Sans vouloir couper les cheveux en quatre, des moingtais se nomment encore Romani. Cette ville d’eau témoigne aussi de la stratégie romaine d’alliance avec un peuple, les Ségusiaves, tributaires des puissants Éduens de Bibracte (le mont Beuvray, vers Autun). Ce peuple avait conclu un traité d’alliance avec Rome au II ème siècle avant Jésus-Christ, bien avant la conquête par Jules César . Ainsi Rome se donnait-elle une voie de pénétration par Lyon (Lugdunum), Feurs (Forum Ségusiavorum), Moingt puis Rodez. La voie Bollène allait rejoindre la Gaule Aquitaine en traversant le pays des Arvernes.

(c) La ville d’eau semble avoir été construite sous Auguste, après Caesar. En face du stand de tir, au débouché d’une route menant à Écotay (le château du baron), la source d’eau minérale ferrugineuse, dite “La Romaine”, témoigne des anciens thermes. Pour distraire les curistes, le théâtre-amphithéâtre (la culture et les jeux du cirque) était taillé et construit dans la colline menant à Lézigneux et à Verrières-en-Forez.

(d) L’implantation romaine a disparu avec les invasions des Francs et des Alamans. Des cendres dans les fouilles attestent de la destruction tandis que des trésors cachés témoignent de la peur, de la fuite probable puis de la mort des propriétaires. Les potiers et leurs amphores ont disparu. Le village a pourtant survécu, par un retour aux traditions celtiques de la vigne et du tonneau. Si l’église est consacrée à Saint-Julien par des archevêques Lyonnais, le vrai patron de Moingt est Saint-Vincent, la version chrétienne de Dionysos, le patron des vignerons. Leurs maisons de pisé remplissaient les remparts.

(e) C’est l’ancienne voie romaine passant par Verrières, la route de Saint-Anthème et d’Ambert, qui marque le nouvel axe de développement de Moingt, dans la mouvance de Montbrison depuis qu’elle est devenu résidence des Comtes de Forez .

Voir Forez.


Boutasse. texte. Le mot n’appartient pas au dictionnaire français courant. Dans le Forez, il désigne une piscine privée ou une mare close de murs, dans un jardin privé ou un clos. Le mot pourrait venir du verbe bouter ou mettre dehors, par opposition aux piscines intérieures des thermes d’ Aquae Segetae .


Traverse de Courreau . texte. (a) La traverse de Courreau est à 1058 mètres d’altitude, dans les Monts du Forez . C’est un carrefour de routes qui semble très anodin. De ce point, l’automobiliste peut aller à Sauvain au Nord, à Saint-Bonnet-le-Courreau au Nord-Est, à Fraisse et Châtelneuf au Sud-Est ou à Roche-en-Forez en prenant plein Sud. Mais il peut encore monter aux jasseries et à l’auberge rurale de Garnier par la seule route qui monte, à l’Ouest. Le piéton, quant à lui, peut toujours remonter le béal comtal jusqu’à la prise des eaux du ruisseau de Chorsin . S’il est bien chaussé et si la saison est propice, il peut aussi le descendre pour rendre visite à quelques moulins du Vizézy . Il peut encore monter à Glizieux (1181 m) puis au Pic de Glizieux (1256 m) à travers les hêtraies, les pinèdes et les sapinières.

(b) Cette traverse, ce col secondaire, ce point de passage entre les vallons du Lignon et ceux du Vizézy, a été jugé suffisamment important par les Comtes de Forez pour qu’ils fassent creuser sur plus de quatre kilomètres le béal comtal à seul fin d’apporter l’eau en ce lieu et la déverser ensuite dans les eaux du Vizézy. Il est possible que le comte Guy II de Forez ait considéré cette traverse comme une étape dans la reconquête des Monts du Forez et pour les essarts de Roche-en-Forez qu’il confia aux moines cisterciens de La Bénisson-Dieu . Peut-être envisagea-t-il la construction d’un château, avant qu’Arnaud de Marcilly ne réalise celle du château de Talaru , à Chalmazel, avec l’accord du comte Guy IV de Forez .





* Auteur


Hubert Houdoy

Créé le 14 Octobre 1998





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Mise à jour: 16/07/2003