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Nouveautés du Glossaire (43)
Suite de Nouveautés du Glossaire (42)
Mots définis entre le1
er Août 1999 et le 2 Août 1999
Pommiers-en-Forez. texte. (a) Pommiers-en-Forez est un village de la
Plaine du Forez , à 7 km de Saint-Germain-Laval
(42260). Son église date des XI ème et XII ème
siècles.
(b) Le bâtiment de son
prieuré fortifié, que l’on visite
aujourd’hui (téléphone 04 77 65 47 02), date du XIII
ème siècle. Mais son histoire serait plus ancienne. Un
prieuré aurait été fondé au IX
ème siècle par le Comte de Forez Gérard
II. C’est en 960 qu’il serait passé dans l’ordre de
Cluny.
(c) Pommiers est plus ancien que Montbrison
(les vignes de la Croix et de Curcieux sont mentionnées au IX
ème siècle), mais moins antique que Feurs ou
que Moingt. La présence romaine n’est
attestée à Pommiers qu’au II ème siècle,
sous l’empereur Trajan. On y a retrouvé des bornes milliaires.
Une voie romaine y passait au IV ème siècle.
(d) La célébrité locale de Pommier est sainte
Prêve, une vierge irréductible, tuée par ses
frères.
(e) L’histoire de Pommiers-en-Forez est
racontée dans une “Histoire des Ducs de Bourbon et des Comtes de
Forez” par le chanoine Jean-Marie de la Mure (XVII ème
siècle). Ce texte ne fut publié qu’au XIX ème
siècle par Régis Chantelauze. Une réédition
Horvath est disponible depuis 1982.
Chaos
rocheux . texte. (a) Quel merveilleuse
formule pour ceux qui sont fâchés avec les règles de
l’accord selon le nombre. On écrit <<un chaos
rocheux>>. Et l’on écrit encore <<des chaos
rocheux>>. Bien sûr, ce chaos ne plaît pas
aux amateurs d’ ordre.
(b) Mais les chaos
rocheux (le grès à Fontainebleau, le granite en
Bretagne) plaisent aux amateurs de nature, d’escalade et à tous
ceux qui aiment voir des animaux dans les nuages et des visages dans les
rochers. Dans les Monts du Forez , les druides, responsables
religieux de nos ancêtres les Gaulois, semblaient avoir une
prédilection pour les pierres branlantes. On en trouve à
profusion autour de Noirétable et à
Notre-Dame-de-l’Hermitage. Il n’est pas toujours
facile de faire le partage entre un chaos purement naturel et un dolmen
(table) ou un menhir (pierre dressée) façonnés par
l’homme. Une lourde pierre peut, tout naturellement se retrouver comme
posée sur d’autres qui lui servent de piliers apparents.
(c) Un chaos rocheux est le résultat d’une
érosion chimique différentielle des composants
principaux du granite (micas, quartz, feldspaths). Cette
érosion initiale doit encore être
dégagée par une érosion hydraulique qui
emporte les graviers et l’argile. Cela se passe souvent à des
époques géologiques très reculées. Quand arrive la
couverture végétale de la forêt de sapins,
l’érosion mécanique s’atténue très
considérablement par les effets protecteurs conjugués (i) de la
canopée des arbres et (ii) de la mousse ou des myrtilles du sol.
C’est donc en forêt permanente (pendant des millénaires) et
d’altitude (vers 1000 m) que l’on trouvera les chaos rocheux dans
leur état le plus naturel. Plus bas, dans les champs et les prairies,
ils sont soumis à de nombreuses transformations humaines.
(d) On
trouve de très beaux rochers dans une forêt de hêtres au
lieu-dit les Massons , sur les bords du
Vizézy. La barre rocheuse à
laquelle ils appartiennent semble avoir inspiré les moines de
La Bénisson-Dieu à qui le Comte Guy II
de Forez confia les essarts de
Roche-en-Forez. On trouvera à leur pied deux
moulins monastiques parfaitement intégrés dans
le paysage. Leur rôle est autant symbolique (fondation)
qu’économique (transformation et mise en valeur des
récoltes). Peut-être fallait-il lutter contre des influences
païennes et faire de ce chaos, de pierres et
d’eaux, une véritable terre chrétienne.
(e)
“Les Grands Bois” s’étendent au Nord du Col
de la Croix de l’Homme-Mort , à l’Est du chemin
qui relie l’’auberge du Roy à celle de Conol, au Sud de
celui qui de la Bruyère rejoint les crêtes et à
l’Ouest de la D.496 venant de
Verrières-en-Forez. Tout en cherchant des vestiges de
la voie romaine , vous trouverez de nombreux chaos rocheux.
Ils parlent à l’imagination. Ils manifestent que, localement,
autour du plus gros bloc, l’érosion se poursuit à 360
degrés. Ainsi une pente locale empêche-t-elle de
faire de la pente globale une pente totale .
L’un de ces chaos rocheux donne une bonne illustration de la
fractalité de la roche et de l’érosion. Il a des allures
de raccourci des Aiguilles de Chamonix. Des nains pourraient s’y adonner
à l’escalade, avec montée en ramonage de failles et
descente en rappel. Les fissures donnent une bonne idée de la
manière dont se forment des blocs de toutes tailles.
(f) Les
Guides Chamina cités en lectures
complémentaires et accessibles par internet vous indiqueront bien
d’autres sentiers entre les chaos rocheux.
Mica. Terme de géologie. (a) Le mica est
un minéral composé de silicate d'aluminium et de potassium. On
le trouve dans les roches magmatiques (granite,
basalte) et métamorphiques (gneiss, micaschistes). Il
contient une proportion variable de fer (glauconite) et de magnésium
(phlogopites). C’est la rouille (oxydation) du fer des micas qui donne
à certains granites (composés de micas, de quartz et de
feldspaths) et à l’argile (illites) leur couleur rouge. Les micas
(biotite, muscovite, paragonite, etc) se présentent en feuillets. Ils
sont responsable de l’aspect schisteux de certaines roches. En plus de
rouiller leur fer, les micas s’altèrent en perdant leur
potassium. C’est l’élasticité des micas qui provoque
les argiles gonflantes.
(b) La biotite est de couleur noire. A
Verrières-en-Forez, certains granites, contenant
beaucoup de biotite, peuvent donner l’illusion du
basalte. La muscovite peut donner des granites
argentés ou de couleur verte. La lépidolite transmet son rose
violacé. La pinite est un mica blanc.
(c) La transformation des
micas en vermiculite (ce composé argileux est un isolant thermique)
contribue à la dégradation des roches et à la maladie des
pierres des édifices.
(d) Dans les granites, le quartz (blanc ou
incolore) est l’agent de la dureté. Les micas et les feldspaths,
aussi responsables de la variété des
colorations, sont les éléments les plus sensibles aux
différentes formes d’ érosion, tout
particulièrement les plagioclases (feldspaths composés de sodium
et de calcium) et la biotite (un mica noir des roches volcaniques, servant
d'isolant calorifique). L’érosion différentielle de ces
composants est responsable de la formation des chaos rocheux
par l’ érosion hydraulique des sols granitiques.
On trouve de tels chaos entre Verrières-en-Forez et le
Col de la Croix de l’Homme-Mort (dolmen). Les druides
les appréciaient tout particulièrement vers
Noirétable et tout autour de Notre-Dame de
l’Hermitage .
Clos. texte. (a) Dans la Plaine du Forez ,
voire dans les Monts du Forez , le clos est la fierté
du bourgeois (marchand ou riche artisan de la ville) qui a pu accéder
à une propriété foncière rurale. Le clos est un
vaste jardin, de rapport et d’agrément, clôturé le
plus souvent par un haut mur de pisé. Le clos est la
forme locale de ce que les historiens anglais nomment le mouvement des
enclosures. Jean-Jacques Rousseau en a tiré son
célèbre texte sur la propriété privée:
<<Le premier homme qui, ayant enclos son champ, a dit: “Ceci est
à moi”...>>.
(b) Le clos comporte un jardin
d’agrément lorsqu’il inclut une habitation pour la famille
du propriétaire. Dans ce cas, le clos est plutôt sur les
premières hauteurs, à La Molle, là où la pente
mollit. Il sert de résidence secondaire pour éviter les chaleurs
et les sécheresses de l’été, voire les
fièvres et les pestilences de ces années de malheur où le
Ciel semble vouloir détruire encore une partie de La
Création .
(c) Le plus souvent, le clos est
confié à un fermier ou un basse-courrier. Il est sous la garde
d’un vigneron quand il s’agit d’une vigne. Il comporte alors
une loge (pour les outils) voire un semblant d’habitation pour ces gens
du commun.
(d) Certains clos ont laissé une
trace dans la toponymie. C’est le cas du “Clos Maillon”, sur
les premières pentes de la commune de Saint-Thomas-la-Garde, jadis
Saint-Thomas-les-Nonnains. Par contre, entre la Trezaillette
et le ruisseau du Cotayet, sur la commune d’Essertines-en-Chatelneuf, au
Sud du sommet de Pierre Grosse (885 m), “les Clos” désigne
une forêt herbagée (forêt aussi utilisée comme
herbage) où les vaches venaient paître. Des murs de pierre
témoignent d’anciennes cultures en terrasse. Il s’agit
probablement d’ essarts privés ou sauvages. Sur
cette communes, “les Clos” s’oppose à “les
Faux”, “les Grandes Terres”, “les Farges”,
“les Peuples”, “les Gouttes”, “les Revers”
ou “les Brouillards”.
(e) Non-clos. Au-dessus du bourg de
Verrières-en-Forez, “les Grands Bois” qui
sont traversés par une voie romaine , n’ont
probablement jamais connu de clôture ni de culture. Ils sont une
perpétuation de la forêt primaire, comme en témoignent des
indices de l’ érosion chimique sur des millions
d’années. Sur la commune de Lérigneux, “les
Communaux” sont des bois qui ont connu la pâture, mais dont le nom
indique le refus communautaire de toute enclosure. C’est là que
s’alimente le ruisseau du Cotayet. Enfin, ce sont les eaux de
ruisselement du bois actuel nommé “le
communal” qui fournissent les “Cinq Fonts”
du ru du Crozet .
Voir Moingt.
Saint-Romain-le-Puy.
Verrières-en-Forez.
Pierre
Bazanne . texte. (a) <Pierre
Bazanne> est un terme générique qui
désigne plusieurs affleurements de basalte dans une
lande à bruyère des hauts plateaux des Monts du
Forez . La dénomination vient probablement du mot basalte.
Toujours est-il que la roche, d’un noir profond, est beaucoup plus que
basanée. Le verbe <basaner> signifie: donner une couleur brune
à la peau.
(b) La Petite Pierre Bazanne (1344 m) et la Grande
Pierre Bazanne (1394 m) se situent toutes deux à l’Est du G.R.3
entre le col de Baracuchet (accessible à partir de Lérigneux,
928 m, de Saint-Anthème, 931 m, ou du col des Supeyres, 1365 m) et
Pierre-sur-Haute (1634 m, accessible par
télécabine depuis la station de Chalmazel). Chacune donne son
nom à une ou plusieurs jasseries (Grande Bazanne,
Petite Bazanne).
(c) Château d’eau. L’ensemble des
bazannes et de la Roche Gourgon (1420 m) donne sources à 7 cours
d’eau. En partant du Nord et dans le sens des aiguilles d’une
montre:
Les seigneurs de La Roue
(château ruiné au-dessus de l’Ance), celui de
Marcilly-le-Châtel, le Comte Guy II de
Forez et les Sires de Couzan ont longuement
médité sur les contradictions et l’
ironie de l’Histoire que vous réservent parfois
les concepts de ligne de partage des eaux et la notion de
frontière naturelle. D’où le béal
comtal qui alimente en eau le lieu stratégique de la
traverse de Courreau . Ce n’est pas le seul exemple de
ruisseau manquant .
(d) Carrière. Il est
possible que les pierres bazannes aient été des carrières
de basalte pour les voies, les ponts, les béals et les
habitations des alentours. Peut-être faut-il les compter parmi les
carrières basaltiques de Verrières et les
sources du revêtement de sa voie romaine ? Les randonneurs pourront
estimer la difficulté des charrois de pierres entre les pierres
bazannes, le col de Baracuchet et le Col de La
Croix-de-l’Homme-Mort . Ils longeaient probablement la limite,
quasi inchangée au cours des siècles historiques, entre la lande
à bruyère et la forêt de sapins. Au pied ou au sommet de
la Grande Pierre Bazanne, les amateurs d’ Histoire ont
une idée de ce que fut le sommet du site de
Montbrison, avant que le Comte Artaud II
n’y construise le premier château. Faut-il en conclure que
<Montbrison> est une déformation de <Mont brisé> ?
Parc Naturel Régional Livradois-Forez .
texte.
Adresse: Saint-Gervais-sous-Meymont,
63880, Olliergues.
Source de Fontboine . texte. La source de la Fontboine est située
dans le Parc Naturel Régional Livradois-Forez
(Saint-Gervais-sous-Meymont, 63880, Olliergues).
(a) Entre Arlanc
(63220), La Chaise-Dieu (43160) et Craponne-sur-Arzon
(43500), sur la commune de Saint-Jean-d’Aubrigoux (43500), se dresse le
suc de Bèze (1190 mètres), parfois nommé Suc de
Médeyrolles (63220). Sur les pentes du Suc se trouve la source de
Fontboine. Font veut dire source ou fontaine quand elle est
équipée. Son accès est décrit par une petite
randonnée du guide Chamina “Monts du Livradois-Forez”.
(b) La tradition orale situait en ces lieux une ville disparue. Des
fouilles, datant de 1962, ont montré la véracité relative
de cette rumeur. On a retrouvé les ruines d’un bâtiment de
12 m sur 8. Des plaques de marbre ont permis de dater la construction des I er
et II ème siècle après Jésus-Christ. Il peut
s’agir d’une construction gallo-romaine établie
auprès d’une source sacrée.
(c) Les grandes voies
romaines les plus proches étaient:
(d) La source de Fontboine
n’est qu’à 50 km de Moingt, maintenant
dans Montbrison (42600), où se trouvaient les
“Eaux des Ségusiaves”. Actuellement, la route reliant les
deux antiques villes d’eaux passe par
Verrières-en-Forez et le Col de la
Croix-de-l’Homme-Mort (). Les vestiges d’une autre voie
romaine sont encore visibles entre ces deux points. Outre des raisons
stratégiques, cette voie romaine cherchait peut-être à
rapprocher ces deux points d’eau.
Voir Orgon.
Aquae Segetae . Par l’eau du Styx .
Voie romaine . texte. (a) La caractéristique d’une voie
romaine n’est pas de créer un chemin entre deux lieux. Nos
ancêtres les Celtes que l’on dit gaulois ne les ont pas attendu
pour se rendre visite entre eux, faire du commerce, se faire la guerre, se
voler ou s’échanger des femmes, des récoltes ou du
bétail.
(b) La caractéristique d’une voie romaine
n’est pas de mener à Rome. Tous les chemins ne mènent pas
à Rome. Mais tous conduisent à d’autres humains amis ou
ennemis.
(c) La caractéristique d’une voie romaine est
plutôt dans son tracé. Il est établi pour un commerce de
longue distance. Comme les autoroutes d’aujourd’hui, elle peuvent
éviter les bourgs et avoir des bretelles qui y mènent. Les voies
doivent donc prévoir le ravitaillement de ceux qui les empruntent.
D’où le relais nommé “La Post”, près de
Noirétable. Les voies romaines ont aussi un
revêtement conçu pour faciliter le roulage. Il s’agit:
(d) Le revêtement d’une
voie romaine comme la bolène anticipe sur
l’invention du macadam par Mac Adam.
(e)
D’où la formule de Jules César dans le
“De Bello Gallico”: <<Misit legato alacrem>> dont des
générations de potaches ont fait: “César aime les
gâteaux à la crème et au rhum” ou “Caesarem
legato alacrem eorum”. Pour les Grecs, c’était
plutôt: “Où qu’est la bonne Pauline ? A la gare. Elle
pisse. Elle fait caca” ou, en alphabet romanisé, “Ouk
elabon paulin allagar elpis elphe kakka”.
(f) En somme, au cours
de vos promenades dans les forêts des Monts du Forez ,
de Gaule, de France ou de Navarre, pour reconnaître une voie romaine
d’un simple chemin pavé ou empierré, à
défaut de pièces de monnaie, de bornes milliaires et
d’inscriptions lapidaires, c’est la sensation d’un
“travail de romain” qui vous guidera. Dans la forêt de
sapins entre Verrières-en-Forez et le Col de
la Croix-de-l’Homme-Mort , c’est l’importance du
revêtement basaltique qui est impressionnante. Si les
carrières basaltiques de Verrières qui ont
fourni ces pavés et ces blocs restent une interrogation, il est certain
que, par la suite, la voie romaine a été, pour des
générations, La carrière basaltique de
Verrières.
Usson-en-Forez. texte. Dans les Monts du Forez ,
Usson-en-Forez (42550) appartient au pays de Saint-Bonnet-le-Château
(42380). Le nom vient du Celtique <Icidmago> qui signifie <lieu de
marché>.
(a) A l’époque gallo-romaine,
Usson-en-Forez a été un carrefour de voies romaines. Une
première voie romaine passait par Usson, en allant de
Feurs (Forum Segusiavorum), la capitale des
Ségusiaves, à Saint-Paulien, la capitale des
Vellaves (“les batailleurs” du Velay). Il s’agit d’un
tronçon de la bolène, la voie de Lyon à
Bordeaux. Une seconde voie reliait Usson-en-Forez à Ambert (63600) par
le col de Chemintrand (1030 m).
(b) Le musée
d’Usson-en-Forez, rue des Charreyrons, dans le quartier Saint-Joseph,
est un musée rural. Outre des animaux de ferme, bien actuels, vous y
verrez les anciens scieurs de long, les dentellières, le
maréchal-ferrant, les attelages ou l’Église catholique
dans le Forez. Ce musée rural a une adresse e-mail: Musee.Forez@wanadoo.fr
(c) Le
musée est ouvert tous les jours, toute l’année, de 14 h
à 18 h.
Voir Source de Fontboine .
Moingt. Montbrison. Aquae
Segetae .
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