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Nouveautés du Glossaire (50)
Suite de Nouveautés du Glossaire (49)
Mots définis entre le
13 Août 1999 et le 13 Août 1999
Églises de l’An
Mille . (a) Les églises de l’An Mille
après Jésus-Christ sont la traduction
architecturale du millénarisme, de la Peur de
l’An Mille, du développement de l’abbaye de Cluny et de la
conjugaison de la Reconquista espagnole avec le tracé
progressif des chemins de Compostelle .
(b) En 996.
Construction ou consécration: Notre-Dame de la Dîme à
Kiev, église de Romainmôtier en Suisse romande. Fondation de
l’abbaye de Pannonhalma en Hongrie.
(c) En 997. Construction de
l’église Saint-Martin-de-Tours par Hervé
de Buzençais. Bulle d’exemption de l’abbaye de
Fleury-sur-Loire aux détriments de l’évêque
d’Orléans.
(d) En 998. Construction de
l’église de Montier-en-Der (52220) près de Saint-Dizier
(52100). Bulle d’exemption généralisée à
Cluny.
(e) En 999. Réalisation des fresques à
Saint-Georges d’Oberzelle en Allemagne. Fondation de l’abbaye de
Farfa dans le Latium.
(f) En 1000. Construction ou consécration:
église Saint-Abondio à Côme, Saint-Trophime en Arles.
Restauration de la Trinité à Essen et premier usage du mot
<Trinité>. Fondations: monastère de Fonte-Avellana,
archevêché de Gniezno en Pologne. Mais aussi, mouvement populaire
d’origine hérétique (Leutard) à Vertus en
Champagne. Hérétiques à Arras, Châlons,
Orléans, en Aquitaine et en Milanais.
(g) En 1001. Fondation:
abbaye bénédictine de Preuilly-sur-Claise, abbaye de
Saint-Martin-du-Canigou par Guiffre comte de Cerdagne, archevêché
d’Esztergom inaugurant l’Église de Hongrie. Mais aussi,
émeutes ouvrières à Pavie.
(h) En 1002. Fondation
du monastère de Deutz, près de Cologne, par saint
Héribert.
(i) En 1003. Restauration de l’abbaye
bénédictine de Ligugé. Fondation de Fruttuaria par saint
Guillaume de Volpiano. Mais pillage du monastère de Lérins par
les Sarrasins.
(j) En 1004. Construction ou consécration:
cathédrale de Bambert par Henri II, église Saint-Michel à
Pavie, église de la Grande-Lavra au mont Athos. Fondation de
l’église de l’abbaye de Bonlieu par Foulque III Nerra.
(k) En 1005. Construction du troisième Saint-Rémi
à Reims. Fondation: abbaye de Montmartre près de Paris. Mais
grande famine décrite par Raoul Glaber.
(l) En 1006.
Construction de l’abbatiale romane Saint-Philibert de Tournus. Fondation
de l’abbaye bénédictine du Maillezais par Guillaume IV de
Poitou.
Voir Bug de l’An Mille . Le pain
et le vin .
Saint-Guilhem-le-Désert. (a) Parmi les
nombreux chemins de Compostelle , en amont d’
El Camino Frances , la Via Tolosana ,
reliant Arles au col du Somport, passe par le site prestigieux et sauvage de
Saint-Guilhem-le-Désert. Comme la Chartreuse d’Isère, le
lieu fut choisi pour sa solitude, dans les gorges de l’Hérault.
Comme Notre-Dame-de-l’Hermitage, ce désert
attira un seigneur qui avait bien des actions ou crimes à se faire
pardonner.
(b) Mais on connait l’identité du Guillaume
(Guilhem) qui fonda ce monastère le 15 décembre 804. Il
s’agit de Guillaume, comte de Toulouse. Ce comte est un cousin de
Charlemagne. Sa mère, Aude, était la fille de Charles Martel.
Après une vie de guerrier, vécue dans l’
odeur d’hostilité , comme beaucoup
d’autres (Guy II de Forez ), il tenta de mourir en
odeur de sainteté . Vers 804, il se fait moine
à l’abbaye d’Aniane. Elle avait été
fondée par saint Benoît en 782. Ce dernier lui suggère de
fonder une abbaye dans le désert de Gellone. Ayant réglé
ses affaires féodales, le comte s’y retire en 806. Il y meurt en
812. La légende de “Guillaume d’Orange” peut
commencer.
(c) Charlemagne avait donné au preux Guillaume un des
innombrables “morceaux” (une production en grande
série , non-numérotée) de la “vraie
croix” déposée par sainte Hélène à
Jérusalem. L’abbaye de Gellone, rebaptisée Saint-Guilhem
en honneur du “bienheureux confesseur Guillaume”, devient un
passage obligé pour les pèlerins de Santiago de la Compostela.
C’était un must selon le “Guide du pèlerin de
Saint-Jacques-de-Compostelle” d’Aimery Picaud, moine du Poitou.
D’autant que la Via Arletanensis, qui relie Rome à la Galice,
permet de fusionner “Romieux” et “Jacquets”.
(d) Les constructions successives (la première confession
rectangulaire est devenue une crypte) témoignent de
l’évolution des styles architecturaux pendant la longue ferveur
des pèlerins. L’orgue, du à Jean-Pierre Cavaillé,
était resté inachevé en 1789, “pour cause
d’événements” comme on disait en 1968.
(e) Le
sauvage paysage montagneux des alentours est encore un mobile
valable de visite.
Voir Conques.
Puy-en-Velay. Saint-Jacques-de-Compostelle.
Épaisseur ténébreuse des
forêts . (a) Parmi les multiples raisons de l’
inhibition au défrichement , il faut compter le
rôle stratégique de l’épaisseur
ténébreuse des forêts:
(b) On ne saurait être plus clair. On croirait
lire les attaques des cosaques (Léon Tolstoï) pendant la retraite
de Russie ou les prémisses de la chute de
Diên-Biên-Phu. Eggihard était le
maître de divers ministeriales de la curia
régis: échanson, bouteiller, pannetier et autre fruitier.
Anselme, comte palatin, maire ou maître du palais était
sénéchal , le doyen et le chef des
prévôts, au-dessus du connétable (le
“comes stabuli”). Hruodland, préfet de la Marche de
Bretagne, n’est autre que Roland. La vie et les travaux guerriers de
Charlemagne étaient connus dans le monde de la chevalerie. Et tout
particulièrement “La Geste de Roland”, geste que
“Turoldus déclina”. Elle “exploite” le
dramatique épisode du retour de Cordoue vers Aix-la-Chapelle par le
défilé de Roncevaux, le 15 Août 778. Les derniers exploits
du Comte font de lui un héros. Pour les chevaliers,
les chemins de Compostelle sont une réédition
de la geste de Carolus Magnus. C’est ainsi que les représente le
Codex Calixtinus vers 1140.
(c) Tout comme les
marches, à l’échelle du royaume ou de
l’empire, les forêts sont, à l’échelle du
fief, une limite floue. Cet espace sans homme (no man’s
land) protège le domaine seigneurial. Il met en danger
l’agresseur qui les traverse avec son butin et ses lourdes machines de
guerre. Encore faut-il veiller à ce que serfs, manants
et autres vilains ne viennent pas s’y réfugier,
s’y chauffer, s’y nourrir ou y commettre des embûches, comme
les “coquillards” et les “écorcheurs”. Le terme
<embusquer> qui dérive de <embûcher> a
d’ailleurs signifié <échapper aux
corvées>. Seuls les moines avaient le droit de
défricher, de débûcher, pour débusquer le
malin. La main-d’oeuvre servile ne pouvait bûcher
que sous leur contrôle. Les hommes d’Église avaient le
pouvoir de transformer le chaos rocheux et
végétal en une véritable terre chrétienne, comme
le rappellent “ Les Croix du Forez ”
(bibliographie).
(d) A contrario. Gaspard des
Montagnes décrit les essarts des bois de
Chenerailles au château des sept portes .
<<C’était au temps du grand Napoléon (Henri
Pourrat )>>, quand la Révolution Française avait
proclamé l’abolition des banalités et
quand les prêtres et les moines, pourchassés par
Javogues, n’étaient plus là pour
exorciser la Galipote.
Filioque. (a) La formule latine
<Filioque> ou <et Filio> signifie <et du Fils>. Elle indique
que dans la Sainte Trinité , le Saint
Esprit procède <du Père et du Fils>.
(b)
Dans la formule de la bénédiction ou du baptême, on
retrouve une formulation voisine: “In nomine Patri et Filii et Spiritui
Sancti”>. Mais cette simple énumération ne pose pas de
problème de hierarchie entre les
hypostases d’une personne unique.
(c) L’adoption du filioque par les
Églises d’Occident (Francs et Ibériques soutenus par
Charlemagne) provoquera plus tard le Schisme d’Orient .
Voir Docétisme. Cathares.
Élévation. Péché
originel .
Codex Calixtinus .
(a) Avant Pérotin-le-Grand (le grand “petit Pierre”, dans
le dernier tiers du XII ème siècle et le premier tiers du
XIII ème siècle), l’écriture polyphonique ordonnait
deux voix: le déchant et l’
organum. L’École de Paris poursuivait
l’oeuvre des moines de Saint-Martial de Limoges, entreprise depuis 1095
grâce à l’ouverture de la Via Lemovicensis
. C’est avec Pérotin qu’apparaît
l’écriture à trois et à quatre voix. Ce
symbole est important, car les voix représentent les
langues naturelles de plusieurs peuples. Avant lui, le seul
exemple de conduit à trois voix “Congaudeant catholici”,
est celui de Maître Albert (Magister Albertus Parisiensis, chantre
à Saint-Victor, Saint-Martin-des-Champs et Notre-Dame). Il est en
annexe du Codex Calixtinus (vers 1140), pour un office à
Saint-Jacques-de-Compostelle.
(b) Une
enluminure du Codex Calixtinus représente
l’armée de Charlemagne se rendant à
Saint-Jacques-de-Compostelle. Carolus Magnus s’est bien
rendu en Espagne pour combattre les Sarrasins. Selon le récit
d’Eginhard (vers 770-840), c’est au retour par la passe de
Roncevaux, dans l’ épaisseur ténébreuse des
forêts , que le sénéchal et les
“bagages” de l’empereur sont attaqués,
massacrés et pillés, malgré la garde d’Hruodland,
préfet de la Marche de Bretagne. Cet épisode donna “La
Geste de Roland” et bien d’autres “chansons de geste”.
Mais cela se passait en 778. A cette date, en Galice, il n’y avait ni
Saint-Jacques, ni Compostelle. Mais, comme au Québec, ce passage du
Grand Charles a pu donner des idées pour que vive une Espagne libre. En
798, le roi Alphonse II de Galice se déclara homme
lige de Charlemagne, lui proposant de lutter ensemble contre
l’Islam. Mêmes démarches, en 799 et en 800, du patriarche
de Jérusalem. Sans compter le couronnement surprise par Léon III
à la Noël de l’An 800 . Or, c’est
vers 810 que Théodomir trouve dans un “champ
étoilé” le prétendu sarcophage de
l’apôtre Jacques décapité à Jérusalem.
Les églises franque et ibérique se rapprochent d’ailleurs
sur l’adoption du filioque qui provoquera le
Schisme d’Orient . Dans ce concert, elles chantent
à deux voies, face à celle d’Irène la byzantine (la
mère de Constantin IV).
(c) Après le premier récit
d’Eginhard (vers 830), lui-même auteur de la translation des
saints Marcellin et Pierre, de Rome à son église de
Seligenstadt, les chansons de geste à la gloire de Roland n’ont
cessé de se développer dans les châteaux seigneuriaux.
C’est ainsi que la “ Chanson de Roland ”
nous est parvenue grâce au manuscrit d’Oxford de Théroulde.
Il daterait de 1075 environ s’il s’agit de l’abbé de
Peterborough mort en 1098. Il daterait de 1025 environ s’il s’agit
de son père, le précepteur de Guillaume le Conquérant.
(d) Sur la Via Podiensis , le chemin du
Puy-en-Velay à Santiago-de-la-Compostela,
l’abbatiale de Moissac est consacrée en 1063. Elle dépend
de Cluny où l’on prêche la Reconquista.
(e) Écrite en 1077, la “Concordia de Antealtares”
est un accord entre Diego Pelaez, évêque de Compostelle et les
moines du premier monastère du Compo Stellae. Il s’agit de se
mettre d’accord sur les avances consenties
(investissements) et sur les bénéfices
(profit) tirés de la ferveur populaire. C’est ce
document qui relate les circonstances miraculeuses de l’invention des
reliques.
(f) Écrit vers 1130-1140, par d’Aimery Picaud,
un moine du Poitou, le Guide du pèlerin de
Saint-Jacques-de-Compostelle parle des attaques dont sont
l’objet les Jacquets ou pélerins de Saint-Jacques. Il ne
s’agit plus seulement de l’épaisseur
ténébreuse des forêts (propice aux Gascons contre Roland)
mais de passeurs et de péagers indélicats à Oloron et
dans le Pays Basque.
Noël de l’An
800 . (a) A Rome, pendant un office religieux de la fête de
Noël, en l’An 800, le pape Léon III (27 décembre
795-12 juin 816) a profité de la cérémonie (et de
l’agenouillement du Roi des Francs qui mesurait 1.90 mètre) pour
déposer une couronne sur la tête de Charlemagne. Ensuite, la
foule de Rome l’a acclamé <<À Charles Auguste
couronné par Dieu, grand et pacifique empereur des Romains, vie et
victoire !>>.
(b) Il ne s’agit pas d’un sacre, mais
d’un couronnement. En outre, il ne s’agit pas d’un geste
organisé ou prévu par le protocole. Il s’agit d’un
couronnement surprise dont Carolus Magnus ne fut pas très satisfait.
(c) Le geste symbolique du pape faisait bien du roi des Francs un
empereur des chrétiens. A cette date, Constantinople ne jouait plus ce
rôle. D’Espagne, de Jérusalem, de Scandinavie, la
Chrétienté réclamait l’aide des armées
franques du Grand Charles. A Constantinople, Irène refusait
d’inviter les Francs au Concile de Nicée. Elle crevait les yeux
de son fils Constantin IV pour l’empêcher de régner.
(d) Échappant de peu à l’attentat qui devait lui
couper la langue et lui crever les yeux (25 avril 799), Léon III
(750-816) était venu chercher refuge à Paderbon (Allemagne)
auprès de Charlemagne. Accusé de simonie et
d’adultère, il dut jurer son innocence par un “serment
purgatoire”.
(e) L’ambiguïté de ce geste
laissait le rôle d’empereur non défini. A partir de 802
Charlemagne déploya un zèle législatif (loi salique, loi
des Ripuaires, loi des Bavarois, etc) et tenta de préciser sans fin la
formule de l’hommage vassalique. La Querelle des Investitures
découle de cette ambiguïté initiale du nouvel empire.
L’empire de Constantin n’était pas plus limpide. Pour Lyon
et le Forez, la bulle d’or de 1157 et
la permutatio de 1173 trouvent leur origine dans cette
“imposition” de la couronne.
(f) Mille ans plus tard,
Barnabé Chiaramonti (1742-1823) est élu pape le 14 mars 1800. Il
prend le nom de Pie VII (1800-1823). 1802. <<Ce siècle avait deux
ans. Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte. (Victor
Hugo)>>. Le 2 décembre 1804. Quand, prenant la couronne des mains
de Pie VII, venu le sacrer empereur, Napoléon Bonaparte la posera
lui-même sur sa tête avant de couronner
l’impératrice, il rééditera le couronnement
surprise. Le peintre David a immortalisé cet instant.
(g) Il est
important d’être empereur. Il est encore plus important
d’affirmer d’où procède le pouvoir et ce
qu’implique le titre.
Chanson de Roland .
(a) La “Chanson de Roland” est la plus célèbre des
chansons de geste consacrées à Charlemagne et à
Hruodland, le préfet de la Marche de Bretagne. Depuis
la tragique attaque des bagages du prestigieux roi des Francs, dans l’
épaisseur ténébreuse des forêts de
Roncevaux en 778, les “Gestes de Roland” avaient fait flores. Par
la même occasion, la barbe du roi imberbe avait poussé et fleuri.
Le pillage subi sans gloire était devenu le dernier des travaux
guerriers d’un héros.
(b) Le
manuscrit d’Oxford de la “Chanson de Roland” se termine par
le vers suivant:
(c) Le point final ne fait pas de doute.
D’autant que le <Ci falt> montre bien que c’est la fin ou la
chute. La geste est une épopée ou un chant de
gloire. C’est évident quand on vient de lire les quatre mille
vers de dix syllabes. Aussi restent deux questions:
(d) Que signifie
<declinet> ? Ce n’est pas une invitation que Turoldus refuse ou
décline. Le terme n’a pas ce sens à
l’époque. La déclinaison est-elle une redescente
après un point culminant ? Turoldus n’a-t-il fait que terminer ou
transcrire l’oeuvre d’un autre. Il serait le scribe. Est-ce une
déclinaison grammaticale qui passe en revue toutes les formes possibles
d’un même radical, selon le genre, le nombre et le cas ? Dans ce
cas, Turoldus aurait tout raconté du début à la chute. Il
serait l’auteur du texte.
(e) Qui est Turoldus ? Depuis la
découverte du manuscrit, on a trouvé deux Théroulde ou
Touroude. Par chance, l’un est le fils de l’autre. Aussi
l’un aurait-il terminé le grand oeuvre que l’aute avait
entrepris et que la mort avait interrompu. Pendant que Charlemagne vengeait
Roland, Turoldus fils vengeait Turoldus père. <<Car la race
dégénère quand un fils survit à l’honneur de
son père. (Pierre Corneille, 1606-1684, Le Cid)>>.
(f) La “Chanson de Roland” est une pièce dans
les nombreux documents, initiatives (saint Bernard),
fondations, prédications (Pierre
l’Ermite ) et monuments
(Saint-Jacques-de-Compostelle, Cluny, Moissac,
Conques, Saint-Guillhem-le-Désert) du
puzzle qui prépare la Croisade, la
Reconquista et les chemins de Compostelle .
(g) La citation du Cid de Corneille n’est pas un hasard. Rodrigo
Ruy Diaz de Bivar est né près de Burgos entre 1030 et 1040. Les
Arabes le nommèrent Sidi (Seigneur) et les Espagnols
“Campeador” D’où le Cid Campéador. Il conquit
Valence en 1094 où il resta jusqu’à sa mort en 1099.
Dès 1142, un jongleur de Medinaceli compose le “Cantar de mio
Cid”. Rodrigue y fait l’objet d’une idéalisation
légendaire identique à celle de Roland. Le parallèle
entre la Chanson et le Cantar est frappant quans Blancardin donne au roi
Marsille le conseil de se faire son homme lige:
-<<En France,
à Aix, s’en doit bien retourner.
Vous l’y suivrez
à la Saint-Michel,
Y recevrez la loi des chrétiens,
Serez son homme par honneur et par bien.
S’il veut otages,
envoyez-les-lui,
Ou dix ou vingt, pour gagner sa confiance
Envoyons-lui les fils de nos femmes !
Dût-il
l’occire, j’enverrai le mien.
Beaucoup mieux vaut
qu’ils perdent la vie,
Que nous perdions l’honneur ni notre
terre,
Et nous trouvions réduits à mendier !
(Chanson de Roland, troisième strophe)>>.
L’antique pratique de l’ hospitalité
sexuelle et le sacrifice d’Abraham ne sont pas
loin de ce besoin d’ élévation auquel on
fait le sacrifice de ses enfants.
Auteur
Créé le 29 Octobre 1998
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