illustration

Réseau d'Activités à Distance

rad2000.free.fr

Sommaire



Vous lisez

http://rad2000.free.fr/glosno75.htm


Nouveautés du Glossaire (80)




Suite de Nouveautés du Glossaire (79)





Mots définis entre le 13 Octobre 1999 et le 15 Octobre 1999





Toponymie. (a) L’étude des noms de lieux a été fondée par Jules Quicherat (1867) et Henri d’Arbois de Jubainville (1890). Le terme toponymie, de topos (le lieu) et nomos (le nom) désigne soit l’étude étymologique des noms de lieux soit l’ensemble des noms de lieux d'une région donnée. La toponymie du Forez n’est pas celle de la Provence, des Sept-Laux ou du massif du Canigou. La toponymie des Monts du Forez n’est même pas identique à celle de la Plaine du Forez . On distinguera: l’oronymie (étude des noms des montagnes), l’hydronymie (étude des noms des cours d’eau) et la microtoponymie (étude des noms des hameaux et des lieux-dits).

(b) Le patronyme (le nomos du pater) est le Nom-du-Père ou le nom de famille. La patronymie est l’étude des noms de famille. Cette mode du patronyme est apparue au XV ème siècle chez les nobles (voir Montrond-les-Bains). En France, le patronyme n’est obligatoire que depuis 1789. Avant, nos “parents” n’avaient que des noms de baptême, le prénom actuel. L’étude des noms et des prénoms est l’anthroponymie, l’étude des noms des hommes.

(c) La toponymie et l’anthroponymie sont deux branches de l’onomastique, l’étude des noms propres. Les deux disciplines sont liées quand les familles portent le nom de leur fief (pour les nobles) ou de leur hameau (pour les roturiers, les serfs ou les vilains).

(e) Les noms de lieux n’ont pratiquement pas changé depuis le XIX ème siècle. <Grisolles>, <Grézolles>, <Moustier> et <Le Monestier> désignent des monastères. < Essarts>, <Essertines>, <Noailles>, <Usclades> et les noms se terminant en <ie> (l’Artaudie, la Bernardie, la Renaudie) désignent des défrichements.

(f) Variations toponymiques . A partir de noms celtes (le dieu Lug par exemple), les romains (Lugudunum est la forme romaine pour la celtique forteresse de Lug) puis les germains (surtout en Normandie) ont apporté leur vocabulaire. Mais les noms des montagnes et des rivières sont parfois antérieurs aux langues indo-européennes citées ci-dessus. < Suc>, pour désigner un sommet, est un nom préceltique. Le Basque, langue naturelle plus ancienne que le peuplement celtique de <<nos ancêtres les Gaulois>>, est encore vivant en France.

(g) Les noms de lieux gardent parfois le souvenir de monuments enfouis (les Thermes de la source de Fontboine ) ou d’activités anciennes abandonnées (Charbonnier, Fonderie, Verrières, etc).

(h) Inversement, l’étude du terrain peut découvrir des activités récentes, comme la grange et le projet de moulin des îles du Vizézy . Ils n’ont pas eu le temps de s’inscrire dans la toponymie. Les noms des bois (Faye, La Faye et Lafayette sont des hêtraies) peuvent ne plus correspondre à la végétation actuelle (sapins, douglas, genêts). C’est surtout le cas pour les terrains défrichés. Le Fay, à Lérigneux, était déjà une ferme sous la Terreur de Robespierre et de Javogues. Faye-Furet, La Fayolette et Le Fayt témoignent de l’étage des hêtraies, sous les Hautes-Chaumes, au Nord de Saint-Anthème.

Lire Albert Dauzat, “La Toponymie française”, réédition, Paris, 1960.

Voir Champdieu. Cheire. Cher. Chez-X. Hameaux de Verrières . Le Soleillant . Le Vernet . Sagnes.

Texte Le Forez en définitions.


Variations toponymiques . texte. (a) Les noms de lieux (toponymes) sont à la fois très anciens dans leurs affectations et très variables (Candiaco et donne Champdieu, Verrière) dans leurs prononciations et leurs écritures.

(b) Cela traduit le fait qu’un peuple nouveau (Celtes, Romains, Germains) vient coloniser un territoire occupé et nommé par un autre (peuples préceltiques). Il se produit alors un changement de langue naturelle (la romanisation de la Gaule Celtique), d’idéologie (la christianisation met Dieu et ses saints partout) et un changement de domination et de propriété. Dans les noms de la forme <X-acum>, le suffixe latin <acum> ou <iacum> désigne la propriété de X. Quand en 971 Firminius prend possession d’un territoire, celui-ci se nomme Firminiacum ou Firminiaco d’où dérive Firminy. Mais <X> n’est pas toujours le nom du propriétaire. Ce peut être une description du lieu (forme, couleur, humidité, dureté, fertilité). Le suffixe <iacum> n’en désigne pas moins un domaine. Pour la Chrétienté, il s’agira de référer le lieu à un saint prestigieux. D’où les multiples Saint-Martin voire Saint-Firmin.

(c) Plus les noms sont anciens, plus les habitants changent, plus le sens originel se perd. Le nom commun compréhensible est devenu un nom propre intraduisible. On ne connaît pas l’origine des < Montbrison> de France. Elles peuvent être différentes (déesse Briso, mont brisé, etc) selon les lieux (Vizézy, Parc des Écrins, Drôme). En outre, les producteurs ruraux du lieu (serfs) n’écrivent pas. Les guerriers et les seigneurs immédiats non plus. Ce sont donc des gens de passage (missi dominici, bailli, voyageurs, ambassadeurs, moines, pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle ) qui écrivent des noms qui n’avaient pas de graphie (écriture) et donc pas d’orthographe (la bonne écriture). A cette occasion, ils peuvent se tromper sur l’origine et sur le sens. Ils peuvent voir ou mettre délibérément du latin dans un nom gaulois, celte ou préceltique. La norme n’est pas normale , mais le normal est normatif et le normatif est dominant .

(d) Anne-Marie Vurpas et Claude Michel donnent l’exemple de la Fontaine de Siloé, une référence biblique dans un quartier juif de Lugdunum. La Font Siloanum donne <Siloanum Fons> puis se contracte en <Siolans>, <Siulans> en 1195, <Cholan> en 1550 puis <Choulans> à Lyon. Une traduction latine de 1388 mentionne <Siloa Fons> qui nous remet sur la voie de la Fontaine de Siloé. Au Sud de la forteresse Antonia, la piscine de Jérusalem était alimentée par un aqueduc souterrain. Il fut creusé vers 700 avant Jésus-Christ, sous Ézéchias, pour se protéger de l’Égypte et de l’Assyrie.

Texte Le Forez en définitions.


Lugdunum. texte. (a) <Lugdunum> est l’ancien nom de Lyon, la forteresse de Lugus. Il désigne la ville marchande sur le Rhône, mais aussi le diocèse primat des Gaules qui couvrait le Lyonnais et le Forez. C’est pourquoi les Comtes de Forez ont longtemps été comtes à Lyon.

(b) La ville Gallo-romaine de Lugdumum est fondée en 43 avant Jésus-Christ. C’est après que Jules César ait achevé la “Guerre des Gaules” en 52 avant Jésus-Christ par la défaite de Vercingétorix à Alésia.

(c) Mais Lugdunum est un nom gaulois plus ancien que la Civitas romaine.

(d) Lug est une divinité gauloise polytechnicienne: artisan, druide et guerrier. C’est ce que l’on appelle assumer les trois fonctions . Comme David, il manie bien la fronde. Son nom se retrouve dans d’autres localités: Laon (Aisne), Laudun (Gard), Loudun (Vienne), Loudon (Sarthe) et Leiden (Pays-Bas).

(e) <Dunum> désigne une forteresse. Les variations de ce mot auraient donné le terme montagne. Par extension, <dunum> serait devenu <enim montem>.

(f) Le concilium Galliarum, l’assemblée des Gaules, se tenait à Lyon le 1 er août. Il remplace le Lugnasad, l’assemblée de Lug. C’est une récupération et une romanisation au profit du culte de l’empereur Auguste. De la même manière, la christianisation effacera Brigit, la mère des dieux Celtes par Sainte Brigitte.

Texte Le Forez en définitions.


Redondance toponymique . texte. (a) En linguistique, une redondance est une répétition de termes ayant le même sens, dans une phrase ou dans un texte. Elle ne semble pas inutile à celui qui la fait: par ignorance du sens des mots qu’il emploie, par rabâchage pédagogique ou pour être bien sûr de faire passer le sens choisi dans les mots utilisés. Mais la redondance peut devenir un pléonasme pour celui qui la perçoit. <Monter en haut> et <descendre en bas> sont des redondances perçues comme des pléonasmes.

(b) Dans la toponymie, soit par accentuation originelle, soit par la perte du sens initial, les noms de lieux (toponymes) comportent beaucoup de redondances. Bien souvent, nous n’y voyons pas de pléonasme.

(c) Redondance initiale. En hydronymie, les radicaux préceltiques <Alb> et <Ans>, présents dans le ruisseau des Allebasses à Valcivières et la rivière Ance à Saint-Anthème, désignent de l’eau. <Alban> est une redondance préceltique signifiant “eau-eau”. De là à donner <albus> en latin et <Alban> en gaélique, tous deux signifiant “blanc”, il n’y a qu’un pont. Il est vite franchi avec la romanisation. Au II ème siècle de notre ère, le soldat Alban est un martyr anglais. L’Église romaine fera de lui un saint. Albane est la sainte qui fonda un prieuré, l’ancêtre du Chapitre de Leigneux . Avec la christianisation, on obtient une multitude de villes et de villages nommés Saint-Alban. En France, repérons-les par leurs codes postaux: Saint-Albain (71260), Saint-Alban (22400, 31140, 73230), Saint-Alban-Auriolles (07120), Saint-Alban-d’Ay (07790), Saint-Alban-de-Monbel (73610), Saint-Alban-de-Roche (38300, Saint-Alban-en-Montagne (07590), Saint-Alban-sur-Limagnole (48120 sur la Via Podiensis) , Saint-Albin-de-Vaulserre (38480). Pour chacun d’eux se posera la question: le village porte-t-il le nom du saint ou est-il une christianisation d’un toponyme plus ancien ? Seuls les documents historiques trancheront à chaque fois. Saint-Alban-les-Eaux était connu des romains avant la fondation bénédictine.

(d) Redondance multilingue. Le paragraphe ci-dessus contient des redondances. <Ruisseau des Allebasses> dit deux fois “cours d’eau”, une fois dans le préceltique <Alb> et une fois dans le français <ruisseau>. Si on suppose que <bas> est aussi un radical d’hydronymie, désignant une confluence à Saint-Just-en-Bas et une redondance pure à Bas-en-Basset, <ruisseau des Allebasses> le dit même trois fois. Idem pour la < rivière Ance>. Si <Bel> est un radical Celtique d’ oronymie, désignant une montagne, et <Mons> un radical latin ayant le même sens, <Belmont> est une redondance en préceltique et en latin. A 34 km d’Albens (73470), Saint-Alban-de-Monbel tient la palme de la redondance toponymique. A vue de nom , il doit y avoir de l’eau et une montagne.

Texte Le Forez en définitions.


Saint-Alban-les-Eaux. texte. (a) Sur la Côte Roannaise , célèbre pour ses vins depuis Louis XIII (Ambierle, Saint-Haon-le-Chatel), Saint-Alban-les-Eaux est connu pour ses eaux minérales. Il s’agit d’une eau ferrugineuse, comme à Moingt (l’antique Aquae Segetae ) et à Sail-sous-Couzan. Les bénédictins d’Ambierle fondèrent Sanctum Albanum en 1265.

(b) A proximité, les bisons dans la Loire vous attendent à Saint-Rirand. Partant du Gîte Rural ou du Camping de Saint-Alban, la promenade vous mènera par Saint-André-d’Apchon, Saint-Haon-le-Chatel (village médiéval de Sancti Habundi, fondé en 1225), Saint-Haon-le-Vieux (mentionné dès 949, il est aussi ancien que Saint-Philibert de Tournus) et Saint-Rirand. Vous suivrez les traces de l’énigmatique Saint-Haon. Vous trouverez des vestiges des grands défrichements, les essarts, qui précédèrent l’An Mille.

(c) “Saint-Alban-les-Eaux” est le titre d’un paysage peint par Jean Puy vers 1903-1904. Il fut offert par Matisse au musée national d’Art Moderne de Paris.

(d) <Alb> et <Ans> sont deux radicaux préceltiques. Ils signifient l’un et l’autre la présence de l’eau. Il n’est pas surprenant que l’on attribue à Saint Alban le miracle d’avoir fait jaillir une source. Disant trois fois la même chose, le toponyme <Saint-Alban-les-Eaux> est une belle redondance toponymique .

(e) Dans le vallon de la Montouse. Gîte Rural et Camping de la “Belle Étoile”, . Mr et Mme Couty, Les Échaux, 42370 Saint-Alban-les-Eaux. Tel: 04 77 65 84 07. A côté de la Belle Étoile, Carole et Guy Pierre vendent à la ferme: agneaux, chevreaux, miel, canards, etc.

(f) Viticulteur et Chambre d’Hôte, dans le vallon du Ribet. Jean-François Pras. Magnerot. 42370 Saint-Haon-le-Vieux. Tel: 04 77 64 45 56. Fax: 04 77 62 12 52. Grâce aux très agréables chambres d’hôtes, vous êtes dispensés de conduire après la dégustation des Côtes Roannaises. Vous trouverez toute la documentation historique, culturelle et touristique sur la région.

Site web: http://www.accueil.com/jfpras

(g) Gîte Rural, dans un joli cadre, au-dessus du château de Champagny, à la limite des vignes et de la forêt: Mr Francis Boaillon, Champagny 42370, Saint-Haon-le-Vieux. Tel: 04 77 64 20 14.

(h) Gîte Rural au pays d’Apchon. Yves Guérin, Le Bourg, 42370, Saint-André-d’Apchon. Tel: 04 77 65 82 59.

Voir Montrond-les-Bains. Chapitre de Leigneux .

Texte Le Forez en définitions.


Cerfs du Forez . texte. (a) Les cerfs et les sangliers se répandent dans les Monts du Forez à la fin des grandes glaciations du Quaternaire. Ils procurent nourriture et matière première aux chasseurs du Paléolithique.

(b) Au fur et à mesure que les glaciers reculent dans la vallée glaciaire de Saint-Anthème, nos ancêtres préceltiques, explorent ce nouveau territoire de chasse. Le versant méridional fut dégagé le premier. Ce sont ces chasseurs dont la langue, préceltique, nous reste inconnue qui nommèrent le Suc de Bèze et les autres sommets. Leur voie de pénétration est donnée par l’Anse et la Mare .

(c) En fonction du réchauffement climatique, les cerfs, les chevreuils et les sangliers remplaçaient les mammouths et les rennes qui remontaient vers le Nord. Quand la vallée du Fossat fut enfin dégagée au Pré Daval, les grands pachydermes laineux avaient disparu.

(d) Un élevage de cerfs et de biches est installé à Puziols. A la ferme de Gilles Chauve, 180 bêtes environ, la visite et la vente sont ouvertes à tous. La dégustation est possible pour les groupes (tel: 04 77 76 70 96). Dans des prés où affleurent des chaos rocheux d’une version argentée du granite du Forez , vous verrez plus de biches et de faons que de cerfs. Mais, à l’époque du brame (octobre-novembre), ce sont les mâles reproducteurs que vous entendrez.

(e) Gumières (42560, 253 habitants) garde aussi une maison de Anne-Dauphine qui mérite votre détour. Vous trouverez une Auberge, au bourg et un élevage de chèvres au Belvédère.

(f) Au cours d’une randonnée dans le vallon de la Mare, un tributaire de la Loire, vous découvrirez: le saut du diable, un pont monolithe et une église du XIV ème siècle. Son porche, ouvert sur trois côtés, est une galinière, un abri pour les poules.

Voir L’Anse et la Mare .

Texte Le Forez en définitions.





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 21 Novembre 1998





* Suite des Nouveautés


Nouveautés du Glossaire (81)





* Compléments Spécialisés







* Retours








* Pour votre prochaine visite


Quoi de neuf sur le Réseau d'Activités à Distance?


Reproduction interdite
Association R.A.D. - Chez M.Houdoy - 18, rue Raoul Follereau - 42600 Montbrison - FRANCE.
* Fax: 04 77 96 03 09
Mise à jour: 16/07/2003