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Nouveautés du Glossaire (82)





Suite de Nouveautés du Glossaire (81)





Mots définis entre le 17 Octobre 1999 et le 18 Octobre 1999





Mégalithe. texte. (a) Attribués soit à des peuples de géants, soit à des fades (fées, lutins), les mégalithes (très grandes pierres) sont des monuments humains de la Préhistoire. Les premiers apparaissent vers 3 500 avant Jésus-Christ. Des reconstitutions, comme celle de Bougon (Deux-Sèvres, 1979), ont montré que 200 villageois pouvaient déplacer une dalle de béton de 32 tonnes sur plusieurs centaines de mètres, avec des cordes tressées et des rondins de bois taillés à la hache préhistorique.

(b) Le dolmen simple est une dalle unique, posée à l’horizontale sur 2 à 4 dalles dressées à la verticale. Il forme une chambre funéraire. Cette sépulture collective est l’ancêtre du caveau de famille. Les morts étaient accompagnés d’objets jugés utiles à leur mystérieux voyage. Le dolmen à couloir est précédé d’un vestibule de pierres dressées. L’allée couverte est basée sur le même principe. Sa plus grande longueur permet de séparer des sépultures individuelles. Un tumulus est formé par un dolmen, fermé, puis recouvert de terre ou de pierres. Le menhir (pierre levée) est le plus souvent isolé et visible de loin. Sa fonction reste un mystère. Mais combien de bornes, de croix, de tours et de colonnes de Buren avons-nous plantés depuis ? Leur fonction utilitaire n’est pas plus évidente. Hormis celle d’être vus, pour un spectacle social ? On compte plus de 4 millions d’entrées annuelles pour la Tour Eiffel. Comme le “Livre des Records”, le vrai morceau de la vraie Croix de Saint-Guilhem-le-Désert ou les reliques de Saint-Jacques-de-Compostelle, les menhirs ne servaient peut-être qu’à attirer le regard et les foules.

(c) Avec ou sans potion magique, les dolmens n’ont pas été construits par les druides ni sous le contrôle des druides. Quand les Celtes sont venus en Gaule, vers 500 ans avant Jésus-Christ, les dolmens de la fin du Néolithique et du début du Chalcolithique existaient depuis 1 500 ans. Mais, comme les prêtres de la Chrétienté ultérieure, ils ont pu les détruire, les réutiliser ou même s’attribuer leur construction. Caesar pontem fecit .

(d) Justement, entre 1 500 et 500 avant Jésus-Christ, le cheval domestique , venu de l’Est, est assez largement répandu dans l’Europe de l’Ouest. Hélas, faute de collier d’attelage, il ne sert pas encore à labourer. Il est l’instrument d’une différenciation sociale entre le noble (guerrier et cavalier) et la piétaille des cultivateurs. Par contre, le boeuf sera le compagnon du laboureur.

(e) Les mégalithes sont protégés par les lois du 31 décembre 1913, du 27 septembre 1941 et du 15 juillet 1980. Ils n’appartiennent pas aux propriétaires des terrains. Leurs fouilles et leurs aménagements sont sous le contrôle du ministère de la Culture.

Texte Le Forez en définitions.


Boeuf. texte. (a) Si le cheval domestique est l’animal de prestige et de vitesse du noble, le boeuf est le compagnon de travail, de patience et de souffrance du rustre.

(b) Le boeuf et l’araire (l’ancêtre symétrique de la charrue asymétrique) s’implantent simultanément en Gaule vers 1 000 avant Jésus-Christ.

(c) C’est le surplus agricole, permis par la traction des boeufs sur l’araire et sur la charrette, qui permet d’entretenir le noble et sa cavalerie.

(d) Une découverte archéologique récente fait remonter le joug de tête, fixé aux cornes, à une époque plus ancienne que ce que l’on croyait. Le chariot de foin aurait pu être contemporain de la charrette.

(e) Avec l’introduction du boeuf domestique, le Bison d’Europe était condamné à disparaître. De même, l’introduction du boeuf à longues cornes (longhorn) par les pionniers de la frontière américaine, aidés par le “cheval de fer” et la carabine à répétition des “maîtres du tonnerre”, aboutira à l’ extermination des bisons . Pourtant le Bison d’Amérique revit aujourd’hui grâce aux Bisons des Monts de la Madeleine .


Mégalithisme. texte. (a) Le mégalithisme (l’art de construire des mégalithes: dolmen ou menhir) n’est pas limité à la Bretagne (alignements de 2 934 menhirs à Carnac, vers 3 000 avant J.-C.) ni à la Grande Bretagne (mégalithes de Stonehenge transportés depuis les monts Prescelly, à deux cents kilomètres). Il a été pratiqué dans une grande partie de l’Europe (Danemark) et ailleurs dans le monde (Île de Pâques).

(b) L’Allier, l’Ardèche, l’Aveyron, le Cantal, la Creuse, le Gard, la Haute-Loire, le Lot, la Lozère et le Puy-de-Dôme sont riches en mégalithes. Certains furent l’objet d’une récupération par la religion chrétienne. Ils sont surmontés par le symbole de la croix du Christ. Plus récemment, beaucoup ont payé un tribut à l’invention de la dynamite. C’est le lourd prix de Nobel !

(c) Ces mégalithes furent construits par des peuples dont la diffusion a utilisé des voies maritimes par la Méditerranée et l’Atlantique. Des côtes, ils ont pénétré les terres, jusqu’à la limite orientale des mégalithes . Celle-ci passe par le Livradois et le Forez. Entre les côtes maritimes et cette limite, on trouve de nombreux gobelets campaniformes dans les chambres funéraires des mégalithes. Ils datent de la seconde moitié du Néolithique (adoption de l’agriculture, de l’élevage et de la vie sédentaire en agglomérations puis généralisation de l’outillage en bronze, entre 1 900 et 1 800 avant Jésus-Christ).

(d) L’âge du Cuivre (Chalcolithique, entre 2 200 et 1 800 avant Jésus-Christ.) et l’âge du Bronze (de 1 800 à 700 avant Jésus-Christ) marquent la fin puis la sortie du Néolithique et le passage à l’ Histoire racontée.

(e) Très rares autour de la Méditerranée, les animaux sauvages étaient plus nombreux dans les massifs montagneux. Ce sont eux que nos ancêtres venaient chasser sur les Monts du Forez , au fur et à mesure du recul des glaciers. Les ramures et les andouillers (chevreuils, cerfs) fournissaient des gaines d’emmanchure pour les outils: binettes, ciseaux pour bois tendre, fourches, godets, haches, hameçons, harpons, petits vases, pics, pioches, poignards, poinçons, etc. Les os étaient la matière première pour: aiguilles à chas, ciseaux, lissoirs, peignes, perles, poinçons, spatules, etc. Une division technique du travail et un commerce lointain permettaient d’obtenir des produits des plaines et des pays maritimes.

(f) Nos ancêtres développèrent l’élevage au fur et à mesure de la domestication des ovins et des bovins. Les céréales et les animaux furent introduits, à partir du Proche-Orient, par des immigrants initiés à ces nouvelles techniques. Ils ne sont pas venus manger le pain des français. Ils ont apporté la technique du pain. Le tissage des fibres d’ortie et de lin est probable à cette époque.

Voir Vallée glaciaire . Vallée du Fossat . Saint-Anthème. Moraine glaciaire .

Texte Le Forez en définitions.


Surmonter. texte. (a) Le verbe <surmonter> est utilisé dans la langue écrite (la preuve des philologues) depuis l’année 1119, au XII ème siècle. Il signifie “vaincre” ou “s’élever au-dessus”.

(b) Après les églises de l’An Mille , le XII ème siècle est une phase de peuplement, d’ essarts et de défrichements. C’est après la permutation de 1173 que Guy II de Forez confie aux moines de La Bénisson-Dieu la colonisation de la montagne de Roche-en-Forez. De nombreux monastères laissent des occurrences de <Le Monestier> dans la toponymie. C’est le cas entre Ambert et Saint-Amant-Roche-Savine.

(c) Fondation. Les moines étaient chargés de transformer les déserts sauvages, peuplés de fades et de galipotes, en une terre chrétienne. La Chrétienté devait être inspirée et unifiée par la papauté (fons et caput). Les moines défricheurs ont domestiqué les chaos rocheux des hêtraies du Vizézy par des moulins monastiques . Quand ils ne pouvaient les détruire, ils ont surmonté les mégalithes par la croix du Christ. Le menhir dit de Saint-Roch à Saint-Nectaire (63710) et le menhir dit de Saint-Simon au Nord d’Aurillac (15000) ont des croix de fer. Une croix de pierre (XVI ème siècle) a été taillée sur le menhir de Villars, à Orcines (63870). Parfois ils ont récupéré la pratique de l’ élévation des pierres. Le menhir présumé de Givarlais, près d’Estivareilles (03190), est surmonté d’une croix de pierre.

(d) Le hameau de Sumontargues, d’où venait Gaspard des Montagnes , était-il plus ancien que le XII ème siècle ? C’est à cette époque qu’il a reçu son nom actuel.

Texte Le Forez en définitions.


Limite orientale des mégalithes . texte. (a) Venus sur notre sol par la voie maritime, certains constructeurs de mégalithes (les autres venaient des steppes) ont pratiqué leur art de la sépulture collective (dolmen, menhir) puis individuelle (dolmen à couloir) jusque dans le Livradois (Ouest) et le Forez (Est).

(b) Pour l’ensemble de l’Europe, la limite orientale des mégalithes passe par les côtes Ouest de l’Italie, la Provence, le delta du Rhône, le haut cours de la Loire et la Saône pour aller jouxter l’estuaire de la Vistule et revenir au milieu de la Scandinavie.

(c) Pour le Massif Central, la limite Est des mégalithes passe par les menhirs, les dolmens et les pierres creusées de: Seneujols, Solognac-sur-Loire, Les Vastres, Le Puy-en-Velay , La Voûte-sur-Loire, Chomelix, Craponne-sur-Arzon, Saint-Jean-d’Aubrigoux, Viverols, Saint-Anthème, Saint-Gervazy, Saint-Germain-l’Herm, Ambert, Job, Vollore, Noirétable, Thiers, Les Bois Noirs, etc.

Texte Le Forez en définitions.


L’Ance et la Mare . texte. (a) <Ance> signifie “relatif aux ancêtres” en français. Son radical préceltique <Ans> désigne un cours d’eau. La rivière des Monts du Forez qui porte ce nom, garde, dans la toponymie, le souvenir des chasseurs du Paléolithique. Ils venaient chasser le cerf et le sanglier, au fur et à mesure que les rennes et les mammouths montaient plus au Nord, avec la fonte des glaciers de Pierre-sur-Haute. Ces premiers hommes furent suivis par les constructeurs de mégalithes de la seconde moitié du Néolithique.

(b) <Mare> désigne, en français, un petit étang ou une grande quantité de liquide répandu. Mais le radical préceltique <Marl> désigne aussi un cours d’eau.

(c) L’ Ance et la Mare sont deux rivières dont les pentes sont surmontées par des sommets dénommés < Suc>. Ce terme, lui aussi d’origine préceltique, appartient à une langue qui, comme le Basque, ne fait pas partie des langues indo-européennes.

(d) L’Ance descend lentement les douces pentes du versant méridional des monts du Forez . La Mare creuse leur versant Est. Celui-ci est plus tourmenté par suite de l’ effondrement du graben de la Plaine du Forez . Mais il est plus ensoleillé et moins raviné que les vallées du Vizézy et du Lignon. En outre, il est plus proche du grand passage constitué par la vallée du Rhône et celle du Gier.

(e) Les légions romaines de Jules César emprunteront le même chemin.


Ance. texte. (a) L’Ance et la Mare sont deux rivières dont les vallées drainent des eaux qui ruissellent depuis des sommets dénommés < Suc>.

(b) L’Ance prend ses sources dans le Plateau de Pégrol (1479 m), au Sud-Est de Pierre-sur-Haute, sous les ruines du Suc de Pégrol. Elle est alimentée par le ruisseau du Grand Genêt, venu des Trois Fontaines du Saut du Goulet (1388 m), sur le Plateau des Égaux. Un tributaire anonyme, venu du Col des Supeyres (1365 m) fournit aussi un béal d’alimentation pour les jasseries du Grand Genévrier, dont la Jasserie du Coq Noir . Plus bas, l’Ancette, venue du Sud de la Grande Pierre Bazanne , la fait bénéficier de ses multiples sources. Après le Jas du Mas , l’Ance alimentait des scieries pour l’exploitation des Bois de Naufrange. Ces anciens moulins avaient l’altitude (1070 m) du premier des moulins du Vizézy , celui du lieu-dit Les Chambons . Faye-Furet, la Faye, la Fayolette ou le Fayt indiquent qu’il s’agissait de bois de hêtres (fagus, fayards). Passant sous le château ruiné de La Roue , l’Ance arrive à Saint-Anthème par le Moulin de Collange. Elle ressort par le Moulin du Prieur. Rejointe par le ruisseau de l’Enfer, venu du Col des Pradeaux , l’Ance déroule ses méandres dans le fond sablonneux d’une ancienne vallée glaciaire . Elle arrose Saint-Clément-de-Vallorgue (894 m) puis Le Soleillant , homonyme d’un des hameaux de Verrières . C’est alors qu’elle reçoit le tribut de l’Oulette. Ce ruisseau, venu de la Besseyre et de la Chaulme, est célèbre par la cascade du Creux de l’Oulette . Pendant la terreur révolutionnaire, elle a fourni une cache au père Gaschon de Notre-Dame de l’Hermitage . Forte de cet appoint, elle fait tourner le Moulin des Comtes (de Forez) et le Moulin du Cheix. Venu depuis le Suc (1214 m) et Chougoirand (1194 m), passé à Viverols (château ruiné), le ruisseau de la Ligonne, la rejoint à temps pour faire tourner le Moulin Rival (du Soleillant) et le Moulin Chapelle. C’est un ru de ce ruisseau qui creuse le très vieux passage vers Ambert du Col de Chemintrand (1029 m).

Voir Vidresonne. Teysonne.


Mare. texte. (a) L’Ance et la Mare sont deux rivières coulant dans des thalwegs dont les sommets des crêtes sont dénommés < Suc>. Ce terme est d’origine préceltique. Il appartient à une langue qui ne fait pas partie du groupe des langues indo-européennes.

(b) La Mare prend ses sources, pour partie à l’Est de la Sauvetat et pour le reste au Sud de Roy, au Col de la Croix-de-l’Homme-Mort . Elle arrose Gumières, Soleymieux, Saint-Marcellin-en-Forez, Sury-le-Comtal et l’Hopital-le-Grand. Puis elle se jette dans la Loire à Montrond-les-Bains.

(c) Venu de la Chapelle-en-Lafaye, en passant par Apinac et Usson-en-Forez, le Champdieu creuse un vallon qui fait communiquer la vallée de la Mare et la vallée de l’ Ance.

(d) Bien des éléments laissent penser que la Mare et l’Ance furent les vallons de pénétration des chasseurs du paléolithique vers les nouveaux territoires de chasse de Pierre-sur-Haute, dès la fonte des glaciers du Quaternaire. Puis les cultivateurs du Néolithique y implantèrent de nombreux mégalithes.

Texte Le Forez en définitions.





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 21 Novembre 1998





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Mise à jour: 16/07/2003