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Nouveautés du Glossaire (83)




Suite de Nouveautés du Glossaire (82)





Mots définis entre le 18 Octobre 1999 et le 19 Octobre 1999





Lérigneux. texte. (a) Dans le vallon du Cotayet, le village de Lérigneux existe au moins depuis 1203. Il se nommait alors Lerineu puis Lérignieu. Comme bien souvent (Verrières-en-Forez), une communauté rurale préexiste à l’instauration d’une paroisse et à la construction d’une église. Un ancien hameau, nommé “Le Mas”, a été ravagé par la peste (1629-1632). Il ne reste plus qu’une habitation et d’anciens souterrains. Faute de château à proximité immédiate, d’autres souterrains de refuge existaient à Dovézy et à Chavassieux (parfois nommé “Le Château” pour cette raison). Lérigneux dépendait de la châtellenie de Châtelneuf, située sur la deuxième marche du horst.

(b) <Lérigneux> est un terme de toponymie qui peut signifier “le domaine appartenant à Lerinus“. Créé à peu près à la même époque que Roche-en-Forez, le territoire de Lérigneux est séparé de celui-ci par la Petite Pierre Bazanne et le cours de la Trézaillette. Dominant Écotay-l’Olme et Bard, le territoire de Lérigneux est sur la troisième et dernière marche du horst fractal des Monts du Forez . A 1020 m d’altitude, le hameau de Dovézy est un des plus importants. C’est pourquoi Les Communaux jouèrent un grand rôle dans le développement du village.

(c) Le Cotayet prend ses sources au Fond du Sac (1270 m) et dans les sagnes du Cheix de Baie (1240 m). Puis il descend le coteau vers le ruisseau de Moingt . Il passe à Écotay dont il est peut-être le diminutif.

(d) Au hameau du Fay (de <fagus> donnant <fayard>), les époux Martin Goure et Agathe Défarges furent victimes de la furie meurtrière de Javogues.

Voir Le Chevallard .

Texte Le Forez en définitions.


Ruisseau de Moingt . texte. (a) Dans la Plaine du Forez , le ruisseau de Moingt tient son nom de ce qu’il traverse le quartier éponyme de Montbrison. Passant à l’Est de l’étang de Savigneux, il rejoint le Vizézy près des étangs de Bullieu, dans une zone d’élevage de chevaux. Ces trotteurs courent à Feurs et à Saint-Galmier.

(b) Dans les Monts du Forez , on cherche vainement le ruisseau de Moingt. Jusqu’en aval d’Écotay-l’Olme, on ne connaît que le Cotayet qui passe à Lérigneux, le ru du Crozet et le ruisseau du Bouchat qui creusent le vallon Sud de Bard.

(c) Par élimination, avant la confluence du Cotayet, le ruisseau de Moingt ne peut être que le ru qui débouche de l’étang du château vicomtal de Quérézieux.

(c) Le Moingt tient donc son privilège (sur le Cotayet) d’avoir arrosé la ville romaine (Thermes, Théâtre antique) d’ Aquae Segetae .

(d) Sur la marche basse du horst , entre le Bois d’Hatier et le bourg de Lézigneux, faisant la frontière entre Lézigneux et Écotay-l’Olme, un vallon se remarque par son ruisseau manquant . Un autre vallon descend du Champ de Fer. A leur réunion se forme un ru dont le cours constitue la frontière entre Moingt et Écotay-l’Olme. On sait que les captages (station de pompage à la Côte d’Âne) contribuent à la multiplication des ruisseaux manquants . Mais le détour de la Vidresonne derrière la marche basse du horst forézien est le principal responsable de la rupture du ruissellement. Continu entre la première marche du horst fractal (par exemple du Col de la Croix-de-l’Homme-Mort à Pierre-sur-Haute) et la marche moyenne (l’étage où s’installent les bourgs de Gumières, Chazelles-sur-Lavieu, Verrières-en-Forez, Lérigneux, Roche-en-Forez, Chalmazel, etc), le ruissellement est détourné par la Vidresonne. En suivant probablement une faille tectonique, la Vidresonne détourne les pluies des monts du Forez au détriment de cette portion de leur marche la plus basse.

Texte Le Forez en définitions.


Pins tordus . texte. (a) Dans les Monts du Forez , à l’étage des pinèdes, sous la hêtraie, la sapinière et les Hautes-Chaumes, on rencontre parfois de merveilleux bosquets de pins tordus. Leurs formes tourmentées aiguillonnent l’imagination des passants.

(b) Sur les pentes du Mont Sémiol , au-dessus de la route montant de Châtelneuf à la chapelle comtale de Fraisse, un bosquet de pins tordus a le charme verdoyant des pâturages forestiers.

(c) Sur les pentes du vallon de la Trézaillette, entre le bourg d’Essertines-en-Châtelneuf et le hameau de l’Ollagneraie, vers 790 m d’altitude, à la limite d’une hêtraie, les pins tordus se mêlent à un chaos rocheux pour produire un paysage fantomatique à la nuit tombée.

(c) On pourrait multiplier les exemples. Ces pins tordus peuvent avoir des aptitudes génétiques. Chaque arbre se caractérise par un taux de fractalité et un angle de bifurcation de ses branches. Mais les pins tordus le sont de mains d’hommes. Ces pins ordinaires sont régulièrement élagués pour produire des fagots. Plus on empêche le tronc initial de pousser, plus l’arbre développe de branches substitutives. Il suffit alors d’élaguer les branches qui restent à portée de main. La production de fagots de pin contribuait à la cuisson du pain. Achetés par le boulanger pour chauffer son four, les fagots de pins tordus étaient un complément dans les ressources paysannes.

(d) Élaguer ou ébrancher un arbre se dit <ecotô> en patois local. Écotay pourrait tenir son nom d’un élagage radical, le défrichement des essarts.

Texte Le Forez en définitions.


Écotay-l’Olme. texte. (a) Le vieil Écotay est devenu Écotay-l’Olme pour traduire la nouvelle densité de population. Ce village résidentiel et touristique fut le siège d’une baronnie très proche de la capitale Montbrisonnaise des Comtes de Forez . Le nom d’Écotay pourrait garder le souvenir des essarts. Le patois <ecotô> signifie enlever les branches d’un arbre.

(b) Granite du Forez . Comme Saint-Georges-Haute-Ville, Lézigneux et Saint-Thomas-la-Garde, Écotay-l’Olme est dans une zone géologique de transition entre les migmatites et le granite. Le magma ne diffusa pas assez pour transformer totalement les gneiss en granites. Découpé par le double vallon du Cotayet et du ruisseau du Bouchat, le socle a produit un promontoire rocheux.

(c) Histoire. Sur le promontoire sont accolés le vieux château fort des barons et l’église de la paroisse. Par la suite, les barons d’Écotay, devenus vicomtes de Meaux, déplacèrent et modernisèrent leur résidence à Quérézieux.

(d) Pour des raisons stratégiques (profondeur ténébreuse des forêts ), symboliques (inhibition au défrichement ), géologiques (érosion hydraulique de la marche basse du horst ) et de spectacle social (la clôture du parc), cette zone rurale est longtemps restée une réserve seigneuriale (Condamine, étang, chasse, vignes). Ainsi s’explique une urbanisation résidentielle très récente.

(e) Église, château, ruisseaux, forêts, souvenirs de moulins à eau, terrasses de culture et d’horticulture sont le gisement touristique d’Écotay-l’Olme. La créativité des habitants fait le reste: reconstitution de l’odieux procès et du brûlant supplice de Jeanne d’Arc aux Journées de la Fourme 1999.

(f) Cette proximité et cette densité des châteaux, valables dans tout le comté du Forez, sont le symptôme des contradictions féodales .

(g) Libérant le serf de la pression de châtelains, de gens d’armes, de gens de maison et de gens de cour surnuméraires, la Révolution Française libéra la productivité paysanne au profit... de la bourgeoisie de robe (Montbrison) et surtout d’industrie (bassin houiller de Saint-Étienne). La brève épopée (1789-1914) des moulins du Vizézy traduit bien ce fait.


Marche basse du horst . texte. (a) Un horst fractal se présente comme les marches d’un podium. Le sommet (Pierre-sur-Haute) est sur la première marche, la plus glorieuse par son élévation. Les sommets intermédiaires (Chaudabrit, Mont Sémiol ) sont sur la seconde, la troisième ou la quatrième marche. Quelque soit son numéro, la marche basse jouxte la pelouse du stade. Le terrain de sport est représenté par le bassin d’ effondrement du graben.

(b) Dans le versant Est du horst forézien , Trelins, Marcoux, Pralong, le Pic de Curtieux, Vinols, Écotay-l’Olme, Quérézieux, Lézigneux, Vidrieux, Saint-Georges-Haute-Ville constituent la marche basse du horst.

(c) Normalement, le ruissellement concerne tout le horst, des sommets à la Plaine du Forez . Mais, le normal est normatif et l’ érosion hydraulique n’a pas attendu les normes culturelles .

(d) Ainsi la Vidresonne coupe-t-elle l’eau sous le pied du ruisseau de Moingt , en contournant Lézigneux par l’Ouest et Vidrieux par le Sud.

(e) Entre le Chapitre de Leigneux , le hameau de Chorigneux (673 m) et le Col de la Pelletière (780 m), le cours du Lignon a isolé une autre portion de la marche inférieure du horst. Le château de Couzan y trouvait un contrefort supplémentaire. Passant à Sail-sous-Couzan sans faire attention à la marche, le Lignon est presque à l’altitude de la plaine. C’est pourquoi son lit est couvert d’ alluvions. La source de Sail a bien failli en être définitivement perdue.

Texte Le Forez en définitions.


L’Ollagneraie. texte. (a) Entre le Pic d’Os (927 m) et la Trézaillette, l’Ollagneraie (831 m) est un hameau d’Essertines-en-Châtelneuf. Il est à proximité du château rural dit Le Chevallard .

(b) Dans le parler local, une ollagneraie est une plantation d’ollagnes ou de noisettes. A l’Ollagneraie, les noisetiers poussent entre des blocs rocheux dans les bordures des chemins. Ils forment aussi de beaux bouquets à l’orée des bois. Dans un chaos rocheux , l’un de ces bois est riche en pins tordus .

(c) En France, on ne trouve pas de villes ou de villages importants dont les noms soient basés sur Ollagne. Mais le patronyme Olagnon (voire Aulagnon) existe dans le Forez. En outre, on trouve:

(d) A proximité, le hameau nommé Les Faux tient son nom du hêtre (en latin fagus). Il est équivalent à Le Fay (Lérigneux) et La Chapelle-en-Lafaye. Les formes <Foix>, <Planfoy> et <Fouay> existent aussi.

Voir Patronymie. Toponymie. Ruelle. La Fayette .

Texte Le Forez en définitions.


La Fayette . texte. (a) Marie Joseph Paul Roch Yves Gilbert Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), à qui les États-Unis doivent tant pour leur Indépendance, vient d’une grande famille du Livradois. Il est né au château de Chavaniac-La Fayette, à Chavagnac (15300).

(b) Le patronyme (nom de famille) vient tout simplement d’un toponyme (nom de lieu) dérivé du nom latin (fagus) du hêtre ou du fayard.

(c) De la même manière, la ville de Vernaison (69390) à deux pas de la bataille de Brignais , est une plantation de Vernes comme Vernay ou Le Vernet . Sous le nom des aulnes, ils donnent Aulnat, Aulnay, Aulnois, Aulnoy, Aulnoye dans d’autres régions.

(d) Fille de Marc Pioche de La Vergne, Marie-Madeleine devient Madame de La Fayette (1634-1693) en épousant François de La Fayette en 1655. Son mari ne quittant pas ses terres d’Auvergne, Mme de La Fayette fera une belle carrière à la Cour. Elle se fera aussi un nom dans la littérature: “La Comtesse de Tende” (posthume, 1724), “La Princesse de Montpensier” (1662), “Zaïde” (1669) et surtout “La Princesse de Clèves” (1678) qui reprend le thème de L’Astrée d’ Honoré d’Urfé .

(e) La route qui va de la Bastie d’Urfé à Chavagnac, en passant par Montbrison, Ambert (le pays d’ Henri Pourrat ) et l’ église romane de Lavaudieu est un condensé d’histoire, d’art et de littérature en Livradois et en Forez. En outre, elle croise le plus célèbre des Chemins de Compostelle .

Voir Patronymie. Toponymie. Ruelle. Hautes Chaumes . La Guirlande de Julie .

Texte Le Forez en définitions.


Jacques Coeur . texte. (a) Jacques Coeur (vers 1395-1456) n’est pas spécialement un homme du Forez. C’est dans la ville de Bourges que le célèbre marchand, profitant de la résidence du Dauphin, a construit son plus beau Palais.

(b) Fermier (indélicat) des Monnaies, trafiquant d’armes au profit du sultan d’Égypte, banquier du Roi de France (Charles VII) puis des Papes (Nicolas V, Calixte III), la vie de cet aventurier de la Finance (visiteur général des gabelles en Languedoc, exécuteur testamentaire d’Agnès Sorel) ne fut pas de tout repos (Aigues-Mortes, Bourges, Lyon, Marseille, Montpellier). Les vagabonds qu’il envoya ramer aux galères durent le maudire.

(c) A Renaison (du gaulois <ren> signifiant fleuve), au coeur de la Côte Roannaise , un hôtel “Jacques Coeur” rappelle que le banquier racheta 12000 livres tournois, en 1447, le domaine Roannais des Sires de Couzan.

(d) Ainsi commençait la différenciation de Roanne et de Montbrison. Tandis que Roanne utilisait sa position de frontière du Beaujolais et de l’Allier Bourbonnais pour développer le commerce sur le Grand Chemin du Forez (Saint-Haon-le-Châtel, Pommiers-en-Forez), Montbrison utilisait son rôle de capitale comtale pour développer une noblesse de robe.

(e) La différence se fait encore sentir dans la commercialisation des vins des vignobles respectifs. Connus sans éclipse depuis Louis XIII, les Côtes Roannaises font l’objet de ventes aux domaines. Longtemps réservés aux nombreux nobles, châtelains, propriétaires, dont les Comtes de Forez puis les baillis de la dynastie d’Urfé , les Côtes du Forez ont franchi récemment le mur de l’ignorance. Il n’est pas surprenant que la plus grande partie de la production soit encore vendue par une coopérative. Cela fait moins de pancartes sur les routes.

Voir La Feuillat .

Texte Le Forez en définitions.





* Auteur


Hubert Houdoy

Créé le 24 Novembre 1998





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Mise à jour: 16/07/2003