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Nouveautés du Glossaire (85)




Suite de Nouveautés du Glossaire (84)





Mots définis entre le 20 Octobre 1999 et le 21 Octobre 1999





Les Forges . texte. (a) <Les Forges> est le nom d’un hameau (vers 700 m) du village Les Noës. Il est au Sud de Saint-Rirand, dans la partie forestière des Monts de la Madeleine .

(b) Toponymie. Les toponymes de ce type dénotent clairement la présence de forgerons. Ceux-ci étaient généralement nommés Faivre, Fèvre, Fesvre ou Lefebvre. Un orfèvre est un fondeur d’or. Un fèvre est un fondeur en général.

(c) Patronymie. Les toponymes <Farge> et <Lafarge>, qui sont souvent des patronymes, peuvent résulter d’une déformation de <La Forge> comme de <La Faye>. Les deux termes sont souvent associés. Les forges ont longtemps brûlé du bois de hêtre (fagus, fayard, Le Fay, La Faye ou La Fayette ).

(d) A proximité des forges des Noës, se trouvait La Verrerie de Saint-Nicolas-des-Biefs (03250). Ce qui supposait au moins un béal. Comme à la Souderie des Escures, la soude était produite en brûlant des fougères. Une tourbière se trouve aussi sur le plateau de la verrerie.

Texte Le Forez en définitions.


Préfol. texte. (a) Préfol est le hameau de Saint-Rirand où se trouvent l’élevage des Bisons des Monts de la Madeleine .

(b) Toponymie. <Préfol> désigne un pré (pâturage) facilement envahi par l’herbe folle, les ronces, les genêts ou le taillis. C’est généralement un pré résultant d’un déboisement (essarts) de l’étage forestier. La forêt tend à regagner le terrain. Habituellement, quand les vaches et les moutons sont à l’étable, on fauche les refus pour éviter que le pré ne devienne un préfol. Mais à Saint-Rirand, les bisons broutent toute l’année sans la moindre stabulation. Les refus de l’été émergent de la neige en hiver. Et, à ce moment-là, “faute de grives”... “c’est pas de refus”.

(c) Au-dessus de Briançon, sous les Agneaux (3 664 m), la “Montagne des Prés les Fonts” est un massif découpé par le Petit Tabuc (Le Casset) et le Grand Tabuc (Monêtier-les-Bains). Sous le glacier du même nom, les prés regorgent de sources (Font). A proximité se trouve le Pra Ferrat.

(d) <Pré> vient du latin <Pratu>. Dans le franco-provençal du Forez, on parle de <Pra>. Au Col des Pradeaux , les prés sont gorgés d’eau. Pralong, entre Boën et Montbrison, est un pré long qui se nommait Prato Longo en 970. On peut en déduire que Les Prats ou Praz, de Chamonix et d’ailleurs, sont aussi des prés.

(e) L’opposition actuelle entre pré (pâture) et champ (labour et culture) n’a pas toujours existé. A Lamure-sur-Azergues, Pramenoux se nommait Pratum Menulti en 977. Ce pré (Pratum) était un champ (Campus) planté de “menus” céréales (Menulti: avoine ou millet).

Voir Prassouroux.

Texte Le Forez en définitions.


Bisons des Monts de la Madeleine . texte. (a) C’est à Saint-Rirand (42 370), au hameau de Préfol, que l’on trouve des bisons dans la Loire .

(b) Le gîte communal (04 77 65 76 83) est installé au bord du ruisseau de Malgoutte, avant sa confluence avec la rivière Tache. Ce ruisseau reçoit les eaux d’un ru venu du col de la Rivière Noire et d’un autre alimenté par la tourbière du plateau de La Verrerie . Autant de prétextes à la randonnée.

(c) Pour rejoindre Préfol, il faut traverser le ruisseau et poursuivre sur le chemin vicinal C.3. en passant par le hameau de Tachon. La propriété s’annonce par des clôtures, un stand d’accueil et des panneaux explicatifs. Pour des raisons évidentes de sécurité, la visite sauvage n’est pas possible. Le bison reste un animal sauvage.

(d) Parqués derrière un solide grillage à gibier doublé d’une clôture électrique, pour protéger les humains de leur imprudence, les bisons de Nicole et Didier Mouiller sont, été comme hiver, au pâturage. L’élevage ne produit pas de lait, mais de la viande... et le plaisir des yeux. D’où l’organisation d’une visite en chariot couvert. Un petit air de Conquête de l’Ouest: les jours fériés, le week-end, en vacances scolaires ou sur rendez-vous (04 77 65 76 88).

(e) Encore en cours de constitution, le cheptel comprend des reproducteurs titulaires et de jeunes mâles destinés à la boucherie. Venu d’un élevage belge de Bisons d’Amérique , le bison reproducteur se nomme Nestor. Il veille sur son troupeau de bisonnes. Ses soins attentifs se traduisent par la naissance de bisonneaux. Il faut veiller à ce que les saillies ne soit pas trop tardives. D’autant que le lourd bison n’est pas volage comme le papillon. Il reste fidèle à la femelle choisie pendant toute la durée de ses chaleurs. Si deux femelles sont fertilisables en même temps, la seconde devra attendre le prochain cycle (trois semaines). Il n’y a pas tant de semaines favorables. Aux bisonnes de s’organiser en conséquence. Dans les troupeaux sauvages, les femelles se règlent les unes (jeunes) sur les autres (vieilles), par une forme de mimétisme.

(f) Le bison est très sensible à la lumière solaire pour sa croissance. Le vêlage idéal se situe en Mai-Juin. Cela suppose une saillie en Août-Septembre. Un bisonneau trop tardif (automne) n’aura pas la possibilité de grandir. Il restera le gringalet du troupeau.

(g) Parmi les bisonneaux, les jeunes bisonnes sont nécessaires à l’augmentation du troupeau. Seuls les jeunes mâles constituent le produit de l’exploitation. Nestor se passe volontiers de leur concurrence. Ils devraient attendre d’avoir un âge et un poids suffisants pour chercher à tromper sa vigilance ou oser postuler au rôle de mâle dominant. Ils sont destinés aux restaurants de la région Roannaise. En attendant le croît suffisant du troupeau, Nicole et Didier Mouiller achètent, pour l’embouche, de jeunes mâles nés ailleurs. Les élevages européens de bisons pratiquent des activités en réseau et à distance .

Voir Saint-Alban-les-Eaux.

Texte Le Forez en définitions.


Bisons sur parois . texte. (a) Les peintures des cavernes préhistoriques (Lascaux, Altamira, Font-de-Gaume) ont souvent pris pour thème le bison (le plus courant à Niaux) et d’autres animaux (cheval, bouquetins, rennes, aurochs, cerfs). Il y a un ours et une hyène à Arcy-sur-Cure (Yonne). A Bernifal (Périgord), des mammouths sont associés à un bison et à un renne. A Lascaux, un chasseur à tête d’oiseau est entouré de signes. Il est renversé par le bison qu’il vient d’éventrer avec une sagaie. Au Roc de Sers (Charente), un homme est représenté, armé d’un gourdin et fuyant un bison.

De fait, le cheval et le bison sont très souvent associés dans des ensembles picturaux.

(b) Cet art pariétal est très ancien. Le Magdalénien remonte au Paléolithique supérieur (moins 17 500 ans voire 20 000 ans avant nous). Dès le Paléolithique moyen, on remarque la perspective fuyante des bisons de Niaux.

(c) Les peintres du Magdalénien ne considéraient pas la fresque (moins 13 500 à Altamira) comme un art décoratif ou l’ancêtre du papier peint. Ils ne décoraient pas leurs pièces d’habitation.

(d) Les bisons et les chevaux étaient représentés dans des diverticules étroits. Ils étaient parfois très éloignés de l’entrée de l’abri naturel. Cette peinture religieuse était réservée à des initiés.

(e) Il en ira de même avec la redécouverte de la fresque (Fra Angelico), de l’ enluminure (Frères de Limbourg) et de la peinture à l’huile (Jean van Eyck ). Elles se trouveront dans les monastères, les cathédrales et les livres de prières (Très Riches Heures du duc de Berry).

(f) La Grotte de Bédeilhac (Bédeilhac-et-Aynat, 09 400) comporte une “Salle des Bisons” et un “Diverticules des Bisons”.

Voir Bisons sur internet .

Texte Le Forez en définitions.


Indiens des Grandes Plaines . texte. (a) Tandis que les indiens des Appalaches (lire et voir “Le Dernier des Mohicans”) chassaient le cerf et l’ours, que ceux du Grand Nord chassaient l’ours blanc et ceux des Montagnes Rocheuses devaient compter avec le Grizzly, les indiens des grandes plaines américaines devaient presque tout au bison d’Amérique.

(b) Pendant des millénaires, les bisons ont assuré la nourriture et la survie des amérindiens des plaines. Contrairement à une idée reçue, les grands troupeaux ne se réunissaient que pour des migrations à longue distance. Un peu comme les oiseaux migrateurs. Le reste du temps, les bisons étaient en petits troupeaux de bisonnes et de bisonneaux. Les mâles formaient des petits groupes. Ils honoraient les bisonnes en temps voulu.

(c) Pour l’indien, rien n’était perdu. La viande du bison servait de nourriture. Sa peau était récupérée et tannée pour les vêtements. Elle servait aussi à la confections des tepee et autres abris. Les nerfs, les os, les cornes étaient la matière première pour des outils. Enfin le crottin, dûment séché, alimentait le feu.

(d) Avant que Christophe Colomb n’introduise les premiers chevaux sur le continent, les indiens ne disposaient que du chien, pour la chasse et pour la traction des travois. Aussi, comme à Solutré pour les chevaux, le précipice à bisons était le moyen d'abattre un nombre suffisant d’animaux.

Voir Bisons des Monts de la Madeleine .

Texte Le Forez en définitions.


Bisonne. texte. (a) La bisonne est la femelle du bison et la mère du bisonneau. Dans un élevage, on parlera aussi de veau, de génisse, de vache ou de taureau. La bisonne a autant de barbiche au menton que le bison, mais sa robe (un peu comme le tablier de sapeur) est moins importante. Les mamelles et les pis des bisonnes ne sont pas aussi développés que ceux des vaches domestiques. Elles n’ont pas été sélectionnées pour leur qualité laitière pendant des millénaires. Les cornes de la bisonne sont plus droites et plus pointues. Entre elles, les bisonnes se portent des coups de cornes qui laissent de belles entailles. Les coups-bas (vulve) sont parfois dévastateurs.

(b) La première saillie d’une génisse a généralement lieu à l’âge de deux ans. La vache a son premier veau à trois ans, après neuf mois de gestation. La bisonne met-bas ou donne naissance toute seule. Dans le Wyoming (USA, Montagnes Rocheuses), au Canada ou en régions de montagnes les naissances ont lieu de la fin avril au début juin. A ce moment, le risque de tempête hivernale est passé. L’herbe fraîche pousse alors en abondance. Dans un élevage, il faut même prévoir du foin sec, pour éviter que la bisonne ne prenne des diarrhées en abusant de “L’herbe verte du Wyoming”. La saillie a idéalement lieu en Juillet-Août.

(c) On observe un ajustement des cycles des bisonnes au sein d’un même troupeau. Les anciennes règlent les nouvelles. En élevage, les bisonnes reproductrices restent dans le troupeau jusqu’à l’âge de 20 ans environ. Puis elles sont vendues comme vaches de réforme. Pourtant, une bisonne de 25 ans peut se reproduire. Mais son taux de conception décroît très nettement après 20 ans. Les fausses couches et les accidents sont aussi plus fréquents.

(d) Dans un troupeau libre, sur un grand espace, les bisonnes et les bisonneaux sont ensemble toute l’année. Les bisons mâles forment des petits groupes isolés. Ils rejoignent les femelles au moment de la fécondation: Juillet-Août-Septembre. Les dates précises sont fonction de l’ensoleillement et de la nourriture.

(e) Dans un petit parc ou dans un élevage compartimenté par classes d’âge, les comportements sont influencés par les choix de l’éleveur. En hiver, si le fourrage sec distribué est peu abondant, la lutte pour l’accès à la nourriture peut défavoriser les plus jeunes.

Voir Bisons des Monts de la Madeleine . Bisons en chiffres . Bison d’Amérique .

Texte Le Forez en définitions.


Bison. texte. (a) Le bison est un herbivore ruminant. Très proche des bovins, il a 14 paires de côtes tandis que ceux-ci n’en ont que 13. N’en concluez pas que c’est lui qui a donné d’une part le boeuf domestique et d’autre part Eve. Selon la Bible, la première femme vient de la côte d’ Adam. Mais bien des religions, primitives et antiques, ont fait du taureau le dieu primordial. Ne citons que le Baal-Moloch de Tyr, Sidon, des Étrusques et de Carthage. Les bisons sur parois (Lascaux, Altamira) du Paléolithique sont la trace la plus ancienne de ces croyances.

(b) Il reste deux espèces de bisons et trois sous-espèces:

(c) Par opposition à la bisonne et au bisonneau, le bison est le mâle reproducteur. Pour le bison d’Amérique, il se distingue de la femelle par l’importance de sa toison sur le devant du corps et par sa chevelure qui accentue l’aspect massif de son visage. Il ne se sert guère de ses cornes. Sa force de frappe consiste dans les coups de boutoir de son front. Puis il écrase l’adversaire sous son poids. Ce n’est qu’ensuite qu’il se servira de ses cornes en pensant: <<Débarrassez-moi ça !>>. Sa queue sait aussi transmettre des messages. Plus elle est basse, plus il est tranquille. Plus elle est levée, plus son attaque est imminente.

(d) Contrairement à l’étalon des troupeaux de mustangs, le bison n’est pas le guide permanent du troupeau. Les bisonnes sont seules à garder les bisonneaux pendant l’essentiel de l’année. Elles constituent des troupeaux de dix à trente bêtes. Les mâles reproducteurs se joignent à tel ou tel troupeau de bisonnes à la saison des amours.

Voir Bisons des Monts de la Madeleine . Bisons en chiffres . Religion paléolithique . Groupe de chasseurs-collecteurs . Néolithique.

Texte Le Forez en définitions.


Bison d’Europe . texte. (a) Le Bison d’Europe est le Bison bonasus. C’est un bison de forêt et de prairie. Il inclut le bois dans sa nourriture. Il ne vit plus, à l’état sauvage, que dans la forêt polonaise de Bielowieza. Il comporte une sous-espèce nommée Bison européen forestier (Bison bonasus bonasus).

(b) Entre la Pologne et les zoos du monde entier, il reste 3 000 bisons d’Europe dans le monde. Il sera probablement protégé par la convention de Washington. Son abattage pour la viande sera alors interdit.

(c) Dès à présent, en France, seul le Bison d’Amérique peut faire l’objet d’un élevage pour la production de viande.

Voir Bisons des Monts de la Madeleine . Bisons en chiffres .

Texte Le Forez en définitions.


Bison d’Amérique . texte. (A) Le Bison d’Amérique est le “Bison bison” dans la classification des espèces.

(a) Il comporte deux sous-espèces: le bison américain des plaines ou “Bison bison bison” et le bison américain des forêts (Bison bison athabascae). Ce dernier, beaucoup plus rare, est protégé par la convention de Washington. Le bison américain des plaines est donc le plus courant des bisons. C’est grâce à sa survie aux USA et au Canada qu’il est possible d’envisager le développement de son élevage en Europe. Un Bison d’Amérique élevé en Europe n’est pas pour autant un Bison d’Europe .

(b) Estimé à 70 millions de têtes en 1800, malgré des millénaires de précipices à bison et l’incroyable dextérité des métis chasseurs de bisons , la population des bisons des plaines est passée très près de l’extinction pure, simple et délibérée. L’ extermination des bisons est un sinistre épisode des Guerres Indiennes et de la construction du Cheval de Fer . Au XIX ème siècle, ils suivirent de peu la Guerre de Sécession. C’est grâce aux Parcs Nationaux Américains et Canadiens que quelques milliers de bisons vivaient encore vers 1900. Grâce à l’élevage, le bison Canadien compte 100 000 têtes.

(B) C’est le bison d’Amérique que vont chercher les éleveurs français et que l’INRA étudie dans son élevage de Laqueuille près de Clermont-Ferrand. Les chiffres ci-dessous sont tirés d’une publication de l’INRA. Elle est citée dans les références bibliographiques du document (papier) “Les Bisons des Monts de la Madeleine”.

(a) Terminologie: bison, bisonne, bisonneau.

(b) Poids:

(c) Âge de l’abattage pour les mâles: entre 3 et 4 ans.

(d) Poids correspondant de la carcasse: 250 à 350 kg.

(e) Rendement en carcasse: de 53 à 56 pour cent.

Voir Bisons des Monts de la Madeleine . Bisons en chiffres . Bison canadien .

Texte Le Forez en définitions.





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 27 Novembre 1998





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Mise à jour: 16/07/2003