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Nouveautés du Glossaire (8)
Suite de Nouveautés du Glossaire (7)
Mots définis entre le
12 Décembre 1999 et le 14 Décembre 1999
Jean Papon . texte. (a) Jean Papon (1507-1590) est un homme de loi
compétent. Il fut le lieutenant-général des
baillis de Forez, Claude d’Urfé
et Jacques d’Urfé . Pourtant retiré
à son château de Goutelas, il fut encore un ami solide et
fidèle pour Anne d’Urfé .
(b) Dans
l’Astrée, pour Honoré
d’Urfé , il est le modèle du druide Adamas.
Loÿs Papon (1539-1599) est un fils de Jean.
(c) Le
Crozet . La maison Papon du Crozet fut saccagée par des
protestants allemands pendant les Guerres de Religion.
(d) Le 27
février 1588, fut joué dans la salle de La
Diana , à Montbrison, une
“Pastorelle” de Loÿs Papon en souvenir de cet
événement et de ses suites.
Voir Baron des
Adrets .
Texte Le Forez en
définitions.
Châteaumorand. texte. (a) Le Châteaumorand de
Saint-Martin-d’Estréaux est celui de la famille
de Diane de Châteaumorand. Cette
dynastie de guerriers s’illustra aux Croisades.
(b) Entre le château et le bourg, on trouve l’Allée
de Diane.
(c) Dans les Monts du Forez
, le Puy Morand (1154 m) et le hameau de Morand sont au Sud-Ouest du Pays
d’Urfé. Les Morand sont des voisins importants pour la
dynastie d’Urfé .
(d) Probablement pour
des raisons d’alliances matrimoniales entre familles féodales,
Diane de Chateaumorand est l’épouse d’ Anne
d’Urfé , un frère aîné d’
Honoré d’Urfé . Le 16 Février
1595, encore mariée avec Anne, Diane versera une
rançon de 3 000 écus pour libérer Honoré. Le
turbulent chevalier de Malte était prisonnier des
“royalistes” d’Henri IV à Feurs.
Texte Le Forez en définitions.
Fraisse. texte. (a) Sur la commune de Chatelneuf, au carrefour
des routes de Roche-en-Forez, Saint-Bonnet-le-Courreau,
Montbrison et Sauvain, le hameau de Fraisse
est situé sous la chapelle et le château ruinés des
Comtes de Forez . A 1012 mètres, le pic de Fraisse est
une butte volcanique, comme le Mont Sémiol . A
proximité, le toponyme <Malécot> rappelle
la couleur noire du basalte et le patois <ecotô>
d’ Écotay.
(b) Le mot <Fraisse>
pourrait venir du latin <Fraxinus> désignant le Frêne et la
Frênaie.
(c) Au Sud-Ouest de Noirétable,
sous les Drayes et les Grands Sagnes, la Fressinie (893 m) se
nommait <Frassinea> en 1311. Jean I er était
alors seigneur de Thiers et de Cervières. De
l’autre côté de l’Anzon, les ruines du
Châtelard rappellent le château d’antan. Sous le Bois de la
Faye (alors une hêtraie), le lieu-dit le Creux du
Frêne atteste de la présence de cet arbre. On trouve aussi le
Fresse (697 m). L’Aubertie, la Balconie, la Baronnie, la Gilbernie, la
Fortie, la Malaptie, la Tavanie, la Fressinie sont des
essarts à l’initiative des seigneurs
féodaux.
(d) Autres occurrences:
Voir
Mauvais lieux . Malin.
Genêt.
Texte Le Forez en
définitions.
Rippes. texte. (a) Les toponymes du type
<Ripes> ou <Rippes> viennent d’un mot germanique
désignant des broussailles. On y trouve des
genêts ou des ronces. Sur ces
dernières, on peut encore récolter la mure .
(b) On trouve:
(c) Les ronzières,
à Saint-Hilaire-Cusson-la-Valmitte ou à
Saint-Anthème, ont la même signification.
Texte Le Forez en définitions.
La Mure . texte. (a) La mure ne pousse pas seulement sur le
mûrier, cher à Sully et au ver à soie. La mure est aussi
le fruit de la ronce. Malgré, ou à cause de,
ses épines (Espinasse), elle a laissé de
nombreux termes dans la micro- toponymie.
(b) Mais
<murr> est aussi une racine prélatine désignant une
montagne. C’est donc le relief qui décidera de l’origine la
plus probable de la toponymie. La Mure au-dessus de
Le Crozet a de fortes chances d’être une
barre rocheuse découpée par une
faille et dégagée par l’
érosion hydraulique .
(c) Quelques occurrences:
(d) La Mure est enfin un
patronyme. C’est celui du chanoine qui inventa la belle
histoire de sainte Prêve, vierge et martyr, à
Pommiers-en-Forez.
Voir Genêt.
Taillis. Essarts. Refus.
Bard.
Texte Le Forez en
définitions.
Collecteur. texte. (a) Les termes de tributaire
(celui qui paye le tribut) et de collecteur (celui qui reçoit le
tribut) manifestent la hiérarchie hydraulique qui
sépare le ru du ruisseau, ce dernier
de la rivière et celle-ci du fleuve.
La hiérarchie se manifeste tantôt dans l’
érosion et tantôt dans la
sédimentation.
(b) Au point de
confluence, le tributaire apporte son débit au
collecteur. Il perd jusqu’à son nom. En échange, ce
dernier lui procure un débouché maritime .
(c) La Loire et le Rhône sont deux collecteurs
absolus, car aucun d’eux ne se jette dans l’autre. La Loire et
l’Allier, le Lignon et le
Vizézy, la Mare et la
Curaize sont des collecteurs relatifs, puisque le second
finit par se jeter dans le premier.
(d) La
hiérarchie hydraulique entre deux collecteurs (absolus
ou relatifs) peut se manifester entre deux de leurs tributaires. C’est
le cas à la Grange de Drayard et pour le
ruisseau de Chorsin .
Voir Compétence
alluviale . Capacité alluviale .
Confluence dynamique . Confluence de horst .
Confluence de graben .
Texte Le
Forez en définitions
Hiérarchie hydraulique
. texte. (a) Dans une confluence de
graben , la hiérarchie du tributaire et du
collecteur peut se manifester par une différence de
débits ou de largeurs des lits des cours d’eaux. La
confluence dynamique peut montrer lequel fournit le
débouché maritime .
(b) Beaucoup plus en
amont, d’autres indices manifestent cette
hiérarchie du débit et de la puissance d’érosion.
Dans le paysage de la grange de Drayard , le Vizézy
vient creuser dans la ligne des crêtes du bassin d’alimentation de
son tributaire, le Probois. A Essertines-Basses, les
alluvions de la plaine n’ayant pas encore remonté si haut dans
les gorges du Vizézy, on voit bien que la
Trézaillette “se jette” dans le
Vizézy. Quelques kilomètres plus haut, au pied du bois de la
Guillanche (711 m), le Probois “se jette” de même. Toujours
plus haut, à 1072 m, dans les prés nommés les
Chambons , le ruisseau de Goutte Fière fait beaucoup moins le
malin quand il tombe littéralement dans le Vizézy.
(c)
S’agissant de la hiérarchie entre le
Lignon et le Vizézy, deux
collecteurs, c’est entre leurs tributaires respectifs, le
ruisseau de Chorsin et le ruisseau de Goutte Fière,
que se règle le conflit de préséance.
Bénéficiant du travail de la rivière
Lignon par l’intermédiaire du ruisseau de Pierre
Brune, le ruisseau de Chorsin a beaucoup plus creusé les pentes Ouest
de la Roche Gourgon que ne l’a fait le ruisseau de Goutte Fière
à l’Est. La ligne de partage des eaux du Vizézy et du
Lignon, se situe vers 1050 mètres d’altitude à la
Traverse de Courreau . Puis elle revient très
nettement au Sud, par le ruisseau de Chorsin, quand on remonte à 1340 m
aux Jasseries de Gourgon. Pour Guy II de Forez , le
Béal Comtal qu’il fit creuser vers l’an
1201, visait à réduire les conséquences politiques et
militaires possibles de cet état de fait. Il s’agissait
d’imposer sa hiérarchie politique, sa suzeraineté de
Comte de Forez , sur les Sires de Couzan .
Auteur
Créé le 23 fév 1998
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