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Nouveautés du Glossaire (9)
Suite de Nouveautés du Glossaire (8)
Mots définis entre le
14 Décembre 1999 et le 16 Décembre 1999
Chavassieux. texte. (A) Sur le territoire de
Lérigneux.
(a) Chavassieux désigne une
ferme fortifiée, sous le Pic de Chaudabrit , et un
moulin, au bord de la Trézaillette. Parfois
nommée “le château”, la ferme est
équipée de souterrains, comme les reliefs du
hameau Le Mas .
(b) Entre le Château des
Sept Portes et le Château de Talaru , la ferme
de Chavassieux, le moulin comtal nommé Les
Massons et Le Chevallard sont des degrés dans
l’organisation du servage des producteurs et la
hiérarchie des guerriers de la
féodalité.
(c) Du point de vue de la
toponymie, <Chavassieux> ne serait pas un
Champ vaseux, ni le Champ de la Vaisse. Le Bois de la Vaisse
existe pourtant, pour rafraîchir les vassives de
Valcivières. <Chavassieux> n’est pas du
type Chez-X. Le mot dérive de <chavasse>, avec
le suffixe de propriété, <acum>. En patois
franco-provençal, une chavasse est au bout, au chevet,
d’un domaine ou d’une région. Chavassieux marque donc une
limite comme Le Fay voisin.
(B) Sous l’effet des
contradictions féodales , la
domination sera morcelée sur le territoire de la
paroisse. Les seigneurs de Chavassieux habitent ailleurs. Certains viennent y
mourir, comme Joseph Mathieu Henrys, seigneur d’Aubigny et de
Chavassieux, le 25 Septembre 1706. En 1789, quatre propriétaires
absentéistes se partageront sept domaines à Lérigneux.
Chavassieux appartiendra alors au Comte Damas de Couzan.
(C) Entre temps, pour ses laboureurs ou ses grangers, Chavassieux sera
devenu un patronyme. En 1525, Jean de Chavassieux figure
parmi les acheteurs du Chaul ou de la Montagne de
Dovézy. Un autre Jean Chavassieux était syndic
de la paroisse en 1782. A Montbrison, en 1842, Laurent
Chavassieu (député-maire en 1848) crée la monumentale
caisse d’épargne avec Jean Baptiste d’Allard et Camille de
Meaux. Son fils, Jean-Baptiste Chavassieu (1814-1891) sera
député puis sénateur. Il légua sa fortune à
la ville. L’école publique de Chavassieu est le fruit des lois
scolaires de Jules Ferry. Indirectement, le Boulevard Chavassieux garde le
souvenir d’une limite de la ville, au bord du
Vizézy.
Voir Sire.
Sail-sous-Couzan. Chau n’est pas Chaux
.
Texte Le Forez en définitions.
Valcivières. texte. (a) Valcivières compte parmi les
communes du Puy-de-Dôme en frontière avec la
Loire et les communes supérieures du versant Ouest des
Monts du Forez .
(b) C’est le pays des
jasseries dans les terres des Hautes Chaumes
, rabotées par les anciens glaciers de
Pierre-sur-Haute.
(c) Valcivières n’est
pas le vallon aux civières. Le dormeur du val de Rimbaud n’est
pas sur les rives du Batifol. <Valcivières> vient de
<Vassivières>. Le toponyme désigne les
lieux des vassives. Une vassive est une vache, en alpage d’estive. Les
vassives sont celles dont le lait devient fourme.
Texte Le Forez en définitions.
Maquis. texte. (a) Les Monts du Forez furent
une terre de maquisards. Parmi eux s’illustra l’historienne du
Forez. Marguerite Gonon était Christine dans
l’Armée Secrète de Feurs. Une
stèle est érigée au Col de la
Croix-de-l’Homme-Mort . Les jasseries et les clochers des
églises servaient de cachettes aux résistants et aux
réfractaires du S.T.O. A Grézieux-le-Fromental, Pierre Marnat
organisait des parachutages d’armes, dès 1942, à la ferme
de La Chaux. Le conte de Neufbourg cachait des armes dans ses étangs.
(b) A Estivareilles, le musée de la Résistance,
récemment devenu musée du XX ème siècle, vous
racontera l’organisation et les faits d’armes.
(c) La
bataille de Lérigneux. Le 7 Août 1944, un Groupe
Mobile de Réserve pétainiste (Vichy est une ville d’eau),
aidé de la Wehrmacht nazie, croit attaquer un petit groupe de Francs
Tireurs et Partisans. Ils savent que 10 hommes sont cantonnés au hameau
du Fay. Montés en cars, 650 hommes les attaquent. Surpris, le groupe
F.T.P. décroche rapidement. Le Fay est
brûlé, Dovézy est occupé. Mais, au
bourg de Lérigneux il y a 25 autres F.T.P. et 15 au Palais. A
Roche-en-Forez, dans les jasseries de
Pivadan, le groupe Ange dispose de 150 hommes. A Château-Gaillard, Jean
Petit, Montvadan et Probois, l’Armée Secrète dispose
d’une centaine d’hommes biens armés. La contre-attaque
coordonnée de ces divers groupes obligera les G.M.R. et la Wehrmacht
à se replier. Jean Moulin (1899-1943), le fondateur du C.N.R.,
n’était pas mort pour rien.
Voir Chau n’est
pas Chaux .
Texte Le Forez en
définitions.
Versant Ouest
du Col du Béal . texte. (a) Le
versant Ouest du Col du Béal vous réserve de
belles découvertes. Sous la pénéplaine
glaciaire des Hautes Chaumes et sous les Bois de la Richarde
qui lui servent de pilier, le ruisseau de Vertolaye emprunte une ancienne
vallée glaciaire , la vallée du
Fossat . Un fossat est un fossé, en
franco-provençal.
(b) Itinéraire. Par la
D.40, descendez du col vers Saint-Pierre-la-Bourlhonne. Prenez la route du
Pré Daval. Ce pré est formé par un
ancien lac glaciaire, comblé d’ alluvions, en
aval du hameau du Fossat. A La Fortiche, la route (D.66) enjambe le
ruisseau de Vertolaye. Jetez un coup d’oeil aux anciens
moulins à eau. Ils profitent de la confluence
d’un tributaire à deux branches descendues,
l’une du Col du Béal (ruisseau des Roches Brunes), l’autre
du Col de la Chamboite (ruisseau de la Couarde). Vous trouverez une scierie,
un double béal d’alimentation et un ancien
bassin de retenue.
(c) En prenant, au Sud, la route du Col du Chansert,
vous passez au Chalet de la Roche. Chiens de traîneau, gîte
d’étape Rando’Plume et Boucle Dore vous
attendent (tel: 04.73.95.23.35). Le Chalet de la Roche est peu avant les
éboulis rocheux et la moraine glaciaire qui ont
produit le Pré Daval. Aux Beaux, la scierie du Noyer est un reste de
l’épopée des moulins, entre 1789 et 1914.
Texte Le Forez en définitions.
Sauzet. texte. (a) En
franco-provençal, <sauze> désigne le
saule. Cet arbre apprécie les Sagnes, l a
Molle et d’autres lieux humides. Le Sauzet est aux sauzes ce
que le Vernet ou la Vernay sont aux vernes (les
aulnes).
(b) Quelques occurrences:
Voir
Chênaie. Hêtraie.
Besset.
Texte Le Forez en
définitions.
Saint-Georges-Haute-Ville. texte. (a) Situé sur la marche basse du
horst , Saint-Georges-Haute-Ville est sur une très ancienne
voie de pénétration des Monts du Forez . Entre
autres, saint Georges y passa, pour aller à
Saint-Paulien par la bolène.
(b) Le long d’un ruisseau anonyme tributaire de
la Curraize, un lieu se nomme “les Bessonnes”, un
autre “Le Ruisseau”. Très probablement le ruisseau est-il
la Bessonne. Le radical préceltique signifiant
“cours d’eau” se trouve aussi dans <Saône>, <
Teysonne> et dans < Vidresonne>.
(c) Le sol basaltique du Montsupt et des
carrières de Montclaret contribue à la qualité des vins
des Côtes du Forez .
Voir
Chênaie. Voie Romaine .
Texte
Le Forez en définitions.
Catessonne. texte. (a) La Catessonne est un hameau (voire un
dolmen) de Chazelles-sur-Lavieu, à la limite de
Gumières. La limite est marquée par le
Col de la Croix-de-l’Homme-Mort .
(b)
Toponymie. La rivière la plus proche de la Catessonne
est la Curraize. Le nom le plus proche,
phonétiquement, est celui de la Vidresonne. Toutes
deux passent à Saint-Georges-Haute-Ville dont un
quartier se nomme les <Bessonnes>. Selon une racine
préceltique,
(c) Entre la Curraize et la
Vidresonne, quatre lieux-dits se nomment “ La
Bruyère ”, “La Bruyère-Haute” ou
“La Bruyère-Basse”. Le Château de La Bruyère,
à Saint-Romain-le-Puy, fut jadis une villa gallo-romaine. Le nom
n’est pas rare (“La Bruyère” au Col de la
Pelletière et à Savigneux, “La Bruyerette” à
Marcoux, “Les Bruyères” à Montverdun). Tout comme
Le Vernet ou Le Crozet . Mais, une telle
fréquence, une telle densité et leur étagement de la
plaine aux sommets sont plus rares. Dans le même
périmètre, “La Pra” se trouve deux fois (il se
retrouve au Château de Montverdun) et <Les Salles>, quatre fois
nommées, sont aussi déclinées en “Hautes”,
“Basses” et “du Milieu”.
Voir
Mégalithe. Café du Roy .
Bard. texte. (a) Le village de Bard, au-dessus de
Montbrison, tiendrait son nom d’un vieux terme gaulois
désignant une barrière ou une montagne allongée. Le nom
d’un volcan d’Auvergne célèbre pour sa
tourbière, le Mont Bar (1137 m)
d’Allègre, aurait la même origine. Les
failles où s’engouffrent le Cotayet et le
ruisseau du Bouchat ont la même cause (tectonique des
plaques ) que celles par lesquelles remonte le magma
du Mont Bar ou celui du Pic de Saint-Romain-le Puy .
(b) Les réseaux d’abbayes tissent des liens entre les
fiefs que les contradictions féodales
morcellent et isolent. Le Prieuré de Bard
dépendait de l’abbaye bénédictine et auvergnate de
Manglieu, par le relais du Prieuré de Champdieu .
(c) Une sombre histoire de refus de service religieux ferait que le
hameau de Condamine soit resté dans la paroisse de
Verrières-en-Forez tandis que Cordailleux devenait un
hameau de celle de Bard. Mais, sous l’angle des
banalités , les moulins installés sur le
ru du Crozet ont supprimé le monopole de celui du
château de Beauvoir.
Voir Ruisseau de
Moingt . Écotay. Le Crozet .
Réseau hydraulique de la Mare .
Jabiôle. Reprise
d’érosion . La Mure .
Texte Le Forez en définitions.
Espinasse. texte. (a) Les ronces et les
épines ont laissé de nombreux toponymes.
(b) On trouve:
Voir
Genêt. Taillis. La
Mure .
Templiers.
(a) L’ordre des “Pauvres Chevaliers du Christ” avait
été fondé à la fin de l’année 1119
par Hugues de Payens et Geoffroy de Saint-Omer. Les motifs de leur
condamnation (1307-1314) par le roi de France puis par le pape d’Avignon
ne sont toujours pas clairs. Leur réseau de commanderies, en Orient et
en Occident, faisait de ces moines-soldats le support logistique d’un
réseau bancaire. Leur persécution pourrait avoir la même
motivation, économique et symbolique, que la condamnation de beaucoup
de juifs.
(b) Le 13 octobre 1307, Philippe le Bel fait arrêter
tous les Templiers de France. Les accusations sont aussi infamantes
(sodomie, sacrilège, idolâtrie, bougrerie,
profanation) qu’injustifiées. Sur les ordres de
Guillaume Humbert , les cent quarante templiers de Paris
subirent les pires tortures , ruses, mensonges et pressions.
Cent trente-sept d’entre eux avouèrent des ignominies
incroyables. Plusieurs se rétractèrent ensuite.
(c)
L’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne,
l’Écosse reconnurent l’innocence du Temple et de ses
membres. Mais personne ne fit d’ appel comme
d’abus . Ceux à qui on pouvait en appeler (le roi et le
pape) étaient les abuseurs. En Mai 1310, Enguerrand de Marigny fait
pression sur son frère, évêque de Sens, et brûle
comme relaps 54 Templiers rétractés de leurs aveux.
(d)
Sans être torturé, mais pas sans ruse, le maître Jacques de
Molay (vers 1243-1314) “avoue” les erreurs de l’ordre en
matière de foi et de morale. Il pensait pouvoir négocier avec le
pape. La perspective d’un emprisonnement à vie le fait revenir
sur ses aveux spontanés.
(e) Pour la majorité des
Pères réunis au Concile de Vienne (en France, 1311-1312), rien
ne démontre la culpabilité de l’ordre. Ils temporisent en
vain. Philippe le Bel fait pression sur Clément V. Par la bulle
“Vox clamantis” du 3 avril 1312, le pape décrète la
suppression (provisoire) de l’ordre dans toute la
Chrétienté.
(f) A Paris, le maître
Jacques de Molay et le commandeur de Normandie Geoffroi de Charnay,
refusèrent de s’accuser devant la foule des crimes avoués
sous la pression. Le soir du 18 mars 1314, ils furent brûlés vifs
dans l’île aux Juifs.
(g) Philippe IV le Bel et Bertrand de
Got (pape Clément V) meurent dans l’année.
Voir
Jean I er . Cluny.
Croisade. Chemins de Compostelle .
Auteur
Créé le 23 février 1998
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