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Nouveautés du Glossaire (10)




Suite de Nouveautés du Glossaire (9)





Mots définis entre le 16 Décembre 1999 et le 17 Décembre 1999





Saint-Bonnet-le-Courreau. texte. (a) Saint-Bonnet-le-Courreau (42940) est une vaste commune de la Communauté Rurale du Haut Lignon . Le territoire couvre les cultures, la sapinière, la hêtraie et les Hautes Chaumes . Vu de Météo-SAT , le bourg est un balcon arrondi sur la Plaine du Forez . Une barre rocheuse , surplombant les Échauds et le ruisseau de Pralong, accentue cet effet.

(b) C’est en montant de Marcilly-le-Châtel ou de Trelins que l’on peut compter les marches du horst qui mènent à ce belvédère reconnu pour la villégiature. Selon la route que vous prendrez, vous trouverez des ruisseaux ou des gouttes dans les failles du horst.

(c) Avec son église, la référence à saint Bonnet , le béal comtal , la traverse de Courreau et les Jasseries de Garnier , Saint-Bonnet-le-Courreau est un élément important du paysage historique offert par les Monts du Forez .

Voir Second moulin du Vizézy . Lignon. Chau n’est pas chaux . Communes supérieures du versant Est des Monts du Forez .

Texte Le Forez en définitions.





Lug. texte. (a) Lug est un dieu gaulois. Ses talents sont multiples. Il est à la fois artisan, druide et guerrier. C’est ce que l’on appelle assumer les trois fonctions . En outre, comme David, il manie bien la fronde.

(b) Son nom est à l’origine de Lugdunum (Lug + Dunum, la forteresse de Lug) et de Lyon. Il se retrouve dans d’autres localités: Laon (Aisne), Laudun (Gard), Loudun (Vienne), Loudon (Sarthe) et Leiden (Pays-Bas).





Dunum. texte. (a) <Dunum> est un terme gaulois qui désigne une forteresse. Le terme fonctionne comme un suffixe. Les noms des villes où il apparaît sont donc antérieurs à la conquête romaine. Lugdunum était probablement un oppidum gaulois, dédié à Lug, avant de devenir une Civitas gallo-romaine.

(b) Lug + Dunum est la forteresse de Lug qui a donné Lugdunum puis Lyon. Arthun ou Artidunum (en 943) serait la forteresse de l’Ours. Verdun (Vero + Dunum) serait une grande citadelle. La carte de Peutinger mentionne un Mediodunum (forteresse ou montagne du milieu). Sur le même principe, le Mediolanum inscrit à proximité d’ Aquae Segetae serait la plaine ou le plat du milieu (le Molley de Soleymieux ?). Pradines serait un pré haut (Pra + Dunum).

(c) Les variations du sens et de la graphie de ce mot auraient donné le terme montagne. Par extension, <dunum> serait devenu <enim montem>. Montverdun (Mons Verdunus, en 970) serait à la fois une variation toponymique et une redondance toponymique .

Voir Pic de Montverdun .





Saint Bonnet . texte. (a) Le fréquent toponyme de Saint-Bonnet (le Courreau, le Château, les Oules, en Forez, le Chastel, le Bourg, en Livradois) est probablement la christianisation d’une toponymie celtique ou gauloise dédiée à Bélénos, le parèdre de Belisama. Cet Apollon gaulois était le dieu des sources, de la médecine et des sanctuaires prophétiques. Plus fréquents sont les <Blin>, <Belin> et <Blain>, non-christianisés. A proximité de Lyon, Sain Bel (Sambael en 1061) a échappé à la christianisation.

(b) Vingt-huitième évêque de Clermont (après saint Austremoine), Bonnet est mort à Lyon en 710. C’était au temps de Childebert III. Le pape (708-715) Constantin I er était alors en voyage à Constantinople. L’évêque fut canonisé, en 722, par Grégoire II. Les restes de saint Bonnet furent ramenés à Clermont. Les reliques étaient cousues dans une peau de bouc. Tout au long du parcours, la ferveur populaire entoura le mulet qui portait la sainte dépouille. A Constantinople, où sévissait l’ iconoclasme sous l’influence de l’Islam, cette ferveur aurait paru impie. Les Arabes ont franchi les Pyrénées en 719. En 723, le calife Yazid fera détruire toutes les images.

(c) Saint-Bonnet-le-Courreau (nommé Kadrellis au XI ème siècle) partage avec Saint-Bonnet-des-Quarts (Carris en 1290) le suffixe latin <quadrus> désignant des quartiers ou des hameaux.

Texte Le Forez en définitions.





Goutte. texte. (A) Goutte est un synonyme pour ruisseau, pour ris (à Saint-Didier-sur-Rochefort) ou pour rif (à Grandrif). Selon les régions, et même selon les paroisses ou les seigneuries, l’emploi de tel ou tel nom est plus ou moins fréquent.

(B) Hydronymie politique liée à la Magna Guerra ?

(a) Près de Boën-sur-Lignon, les ruisseaux se nomment volontiers Goutte et des hameaux avec eux:

(b) A Marcilly-le-Châtel, il ne tombe pas une goutte. La Goutte des Brosses devient même le ruisseau Drugent. Pourtant, vu de Météo-SAT , on n’y voit que goutte. A Chalmazel, dont le Château de Talaru fut construit par un seigneur de Marcilly, la Goutte (1025 m) est en ruine. Le Gouttey se mêle encore aux fonts et aux ruisseaux. A Saint-Bonnet-le-Courreau, le ruisseau d’Essende passe aussi à Goutte Savine. Les incursions des Sires de Couzan ont encore laissé le hameau de la Goutte (950 m).

(C) Goutte est un patronyme courant. Certains ont transporté leur nom. Ils l’ont transformé en un lieu-dit au cours d’une colonisation, comme celle des Essarts d’Essertines .

Voir Béal comtal . Traverse de Courreau . Guy II de Forez . Chapitre de Leigneux . Le Crozet . Jean Papon .

Texte Le Forez en définitions.





La Corée . texte. (a) Le hameau de la Corée est à la limite de Champdieu et de Pralong. Les propriétaires fonciers de la Plaine du Forez y avaient ouvert une ferme pilote. C’était sous le Second Empire, quand on asséchait les marais et que Jean Gilbert Victor Fialin avait réussi à devenir Duc de Persigny .

(b) Les noms < Curraize>, <Corrèze> et <Corré> viendraient d’une racine préceltique désignant un cours d’eau. Dans ce cas, le terme < ruisseau de la Corée> est une redondance toponymique .

(c) A Roche-en-Forez , la Coreile (1210 m) est un jas dans une clairière. Un ru anonyme descend de la Roche Gourgon (1420 m) et se jette dans le Vizézy en bordure de cet essart. La Coreile est probablement le nom de ce cours d’eau.

Voir Espinasse. Vidresonne. Pré.

Texte Le Forez en définitions.





Duc de Persigny . texte. (a) Fils d’un soldat de la Grande Armée de Napoléon, Jean Gilbert Victor Fialin est né en 1808 à Saint-Germain-Lespinasse près d’Ambierle. Il y est inhumé depuis 1872. En 1835, en Suisse, il fit la connaissance de Louis-Napoléon Bonaparte. La Révolution de 1848 fait de ce hussard un député. Avec le duc de Morny, il organise le coup d’État du 2 décembre 1851. Le Second Empire provoqua le surnom de “Napoléon le petit”, donné par Victor Hugo à un usurpateur de grande taille.

(b) Ambassadeur de France à Londres de 1855 à 1858 et de 1859 à 1860, il est ministre de l’Intérieur de 1860 à 1863. Il développe le principe de la candidature officielle, équivalent parlementaire du plébiscite présidentiel ou impérial. En échange de ses services, Victor Fialin devient comte puis duc de Persigny. Il épouse Eglé Ney de la Moscowa, la petite fille du Sage de la Grande Armée. A Montbrison, comme président du Conseil Général de la Loire, Persigny fit creuser le Canal du Forez, restaurer les murs de La Diana . Auteur d’un mémoire sur “L’Utilité des Pyramides d’Égypte” (1844), il fonde la société savante éponyme.

(c) De l’autre côté des Monts du Forez , Murat est un toponyme et un patronyme fréquent. Fils d’un aubergiste du Quercy, un autre officier de hussards (Joachim Murat, 1767-1815) fit carrière dans un empire (roi de Naples de 1808 à 1815).

Voir Espinasse.

Texte Le Forez en définitions.





Villa. texte. (a) Le terme villa désigne tantôt une maison (sens contemporain) tantôt un grand domaine agricole (sens complémentaire du premier). Avec le commerce et la guerre, l’exploitation rationnelle du domaine est une des sources de la richesse de la maison. Construite en dur, la villa romaine ou gallo-romaine est la preuve la plus tangible de la romanisation d’une partie du territoire celtique. S’y ajoute l’importance des villes romaines dont l’Église héritera avec les évêchés (Lugdunum, Ruessio, Augustonemetum). Parfois révélée, au milieu des champs, par la photographie aérienne, la villa rectangulaire en pierre s’oppose aux huttes circulaires de bois.

(b) La villa est aussi un signe de la servitude. La montée et la chute de l’Empire romain sont basées sur la dynamique de l’ esclavage. La conquête favorise les grands propriétaires esclavagistes. C’est au détriment du village rural gaulois, comme de la petite propriété familiale latine. L’Empire participe au grand changement démographique qui transforme les nomades éleveurs en sédentaires, cultivateurs ou artisans. Mais quand viendront les Francs et les Germains, poussés par d’autres nomades, il n’y aura plus de citoyens libres pour se battre, mais des esclaves pour se révolter ou s’enfuir. En outre, à Andrinople, en 378, l’infanterie romaine de Valens n’est pas à la hauteur de la cavalerie barbare des Wisigoths.

(c) Contradiction en acte. Le petit propriétaire latin s’engage dans la légion romaine pour échapper à la prolétarisation et à la servitude. Son but est d’aider un général à conquérir des terres. Voyez Jules César . Devenu vétéran, le soldat espère recevoir un lopin de terre (le colonat) et le cultiver en famille. Sa motivation de paysan: rester propriétaire exploitant comme l’était son père. Les soldats qui rêvaient de petite propriété, de travail agraire et de République ont fait la force et la fortune des grandes familles patriciennes. Elles construisaient de grands domaines serviles, des villes luxueuses et un empire multi-ethnique.

(d) Si le maître habite la villa (habitation), les producteurs, dominés, dépendants, tributaires ou asservis, habitent dans le village (vicus) ou dans les vici du domaine. Les voies romaines, utilisées pour les déplacements rapides des légions, ne relient pas les domaines entre eux. Rien n’interdit et tout pousse le propriétaire à raccorder son domaine à une voie romaine . Surtout s’il ravitaille les armées. Mais ceci se fait à son initiative et sur ses deniers (une monnaie romaine). En outre, pour faciliter le travail agricole, il peut construire des voies à l’intérieur de son domaine. Surtout s’il dispose, provisoirement, de prisonniers de guerre ou, durablement, d’esclaves. Encore “au temps du grand Napoléon”, Jean-Baptiste d’Allard se fera construire un hôtel particulier à Montbrison et les mêmes prisonniers espagnols répareront le béal comtal datant de Guy II de Forez . Dans tous les empires, le luxe aristocratique est la concentration des moyens en quelques mains.

(e) Toponymie. Le suffixe latin <acum>, quand il est combiné au nom du maître de villa (patronymie), marque la propriété juridique. Mais ce n’est pas le seul usage du suffixe. Il reflète aussi les attributs ou les qualités d’un lieu (oronymie, hydronymie). Il peut donc s’attacher au nom d’un vicus, d’un village servile ou d’un hameau dépendant. Il y a eu probablement moins de villae que de toponymes en <acum>, comme Grézieux, Lézigneux, Mérigneux, etc.

(f) La différence radicale entre la conquête impériale et la tenure féodale vient de ce que le fief est un morcellement de (ou par rapport à) la villa gallo-romaine. Un propriétaire installé à la Bruyère, près du Pic basaltique de Saint-Romain-le-Puy, dominait jusqu’à La Bruyère , près du Col de la Croix-de-l’Homme-Mort . Plus tard, sur un tel espace, les Comtes de Forez devront reconnaître autant de seigneuries à ceux qui peuvent tenir une terre, ériger un château et construire un moulin. Telles sont les contradictions féodales de la domination.

Voir Lérigneux. Vidrieux. Champdieu. Chavassieux. Variations toponymiques en Forez . Beauvoir. Moulin comtal . Banalité.

Texte Le Forez en définitions.






Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 23 Février 1998





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Mise à jour: 16/07/2003