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Nouveautés du Glossaire (5)




Suite de Nouveautés du Glossaire (4)





Mots définis entre le 4 Décembre 1999 et le 10 Décembre 1999





Sauvessanges. texte. (a) Entre Viverols, Saint-Jean-d’Aubrigoux et Usson-en-Forez, Sauvessanges se trouve sur le versant Ouest de l’Ance . Cette partie Sud de la zone médiane des Monts du Forez descend en pente douce vers la Loire.

(b) Depuis des siècles, la tradition rurale parlait d’un trésor caché. En 1920, lors de la construction d’une route, on a découvert une poterie remplie de pièces d’argent. Il s’agissait de monnaies Gallo-romaines des I er et II ème siècles après Jésus-Christ.

(c) On suppose qu’il s’agit du trésor d’une légion romaine, comme celle qui laissa une borne à Garnisson. Les pièces furent enterrées dans une période de troubles. Celui ou ceux qui les dissimulèrent disparurent. Mais certains de ceux qui savaient que le trésor avait été enterré, sans l’avoir fait eux-mêmes, ont survécu. Leurs descendants ont transmis l’information sur plus de cinquante générations.

(d) Le bourg de Sauvessanges (913 m) est situé entre le Suc du Bèze (1 190 m), le Suc de la Grange (1 052 m) et la carrière des Sucs (943 m). Là encore, la perpétuation du terme préceltique de Suc suppose une transmission de la toponymie et de son intégration dans les parlers locaux, malgré les guerres et les changements de populations. Entre 800 et 500 avant Jésus-Christ, les peuples de la civilisation mégalithique (dolmen à Saint-Jean-d’Aubrigoux) et les Celtes ont cohabité.

(e) Enfin, sur les pentes du Suc du Bèze, la redécouverte des ruines Gallo-romaines de la source de Fontboine est un autre exemple de tradition populaire qui s’avère fondée à défaut d’être exacte ou précise.

Voir Sumontargues. Aquae Segetae .

Texte Le Forez en définitions.





Pic de Chaudabrit . texte. (a) Le Pic de Chaudabrit est un sommet intermédiaire des Monts du Forez , comme le Mont Sémiol qui lui fait face, de l’autre côté du Vizézy.

(b) Dans le terme <Pic de Chaudabrit>, la partie initiale <Chaud> viendrait de la racine préceltique <Cal>. Ce mot désigne généralement un sommet rocheux ou un plateau sans végétation.

On le retrouve dans le Pic de Montchaud et le Bois de Montchaud, ses voisins, de l’autre côté de la Trézaillette et du Cotayet.

(c) <Cal>, donnant <calmis>, se retrouve dans <Chalmazel>, en conjonction avec < le mas >. C’est alors un sommet ou un massif rocheux où les hommes ont établi des habitations.

Texte Le Forez en définitions.





Échauds. texte. (A) Les Échauds (934 m) dominent Germagneux (825 m), à l’Ouest de Pralong. Il s’agit d’une zone où alternent les bois et les champs. Elle est séparée du bourg de Saint-Bonnet-le-Courreau par des barres rocheuses qui donnent à ce village son aspect de site panoramique sur la plaine du Forez . On se trouve, en effet, sur une marche intermédiaire du horst fractal .

(B) La toponymie admet plusieurs hypothèses.

(a) Il peut s’agir d’un sommet rocheux, un <cal>, comme au Pic de Chaudabrit . Celui-ci est situé aux éverts. Les Échauds couvrent le versant Sud du ruisseau le Drugent, qui passe à Maure et Marcilly-le-Châtel. Mais, à Saint-Just-sur-Loire, des Échauds sont au Nord du ruisseau le Guittay.

(b) On peut rapprocher ce nom de celui d’Échansieux qui se nommait Eschauce en 1292. On retrouverait alors le terme latin <calce> qui désigne la chaux. De la même manière, les Écharmeaux viendraient du bois de charme. De même, le gaulois <kukka>, signifiant “sommet”, aurait donné Écoche, près de Belmont-de-la-Loire. Or nous savons que les pierres à chaux et les fours à chaux ne sont pas légion dans la région.

(c) On trouve:

Voir L’adret et l’ubac . Vu de Météo-SAT . Chau n’est pas chaux .

Texte Le Forez en définitions.





Chau n’est pas chaux . texte. (a) La fréquence des toponymes dans lesquels rentre <chau>, sous diverses écritures, n’est pas en proportion avec la rareté du calcaire dans le Forez.

(b) On trouve:

(c) La majorité de ces lieux n’a probablement eu ni pierre à chaux ni four à chaux .

Voir Pic de Chaudabrit . Échauds.

Texte Le Forez en définitions.





Versant Ouest de l’Ance . texte. (a) Dans la zone médiane des Monts du Forez , les communes du versant Ouest de l’ Ance sont les plus influencées par la proximité du reste du Livradois. Elles sont un étage au-dessus des communes supérieures du versant Ouest des Monts du Forez .

(b) Du Nord au Sud, on trouve successivement:

- Saint-Anthème est à la fois à l’Est et à l’Ouest, puisque le territoire communal couvre les deux versants. Le bourg est à 950 m. Le château des seigneurs de La Roue était perché à 1160 mètres pour tenir trois cols. Le Col des Supeyres (1365 m) passe des communes supérieures du versant Ouest à la zone médiane des Monts du Forez. Le Col de Baracuchet (1267 m) et le Col de la Croix-de-l’Homme-Mort descendaient dans la Plaine du Forez par Montbrison ou par Saint-Marcellin-en-Forez. Les seigneurs de Baffie et de Grandrif contrôlaient le Col des Pradeaux (1197 m), homologue du Col des Supeyres.

Églisolles. Installé à proximité de l’Ance, à 920 m, la commune d’Églisolles se déploie surtout dans la haute vallée de la Ligonne et sur les pentes du Col de Chemintrand (1029 m). Le Siège de la Reine est à 1200 m. Mais, sur la route du Col des Pradeaux, le territoire culmine à 1229 m, au Nord-Est du hameau nommé le Gat.

- Viverols . Installé sur la Ligonne, le bourg est à 860 m, au pied d’un château ruiné. Il contrôlait la montée au Col de Chemintrand ou la route de Saint-Anthème. Le point culminant est à 1145 m, dans la Forêt des Taillades.

Voir L’Ance et la Mare . Limite orientale des mégalithes . Acti Loisir Ouest .

Texte Le Forez en définitions.





Viverols. (a) Viverols est une commune du versant Ouest de l’Ance . En amont de la confluence de la Ligonne et de l’Ance, elle est placée sur une voie de communication plusieurs fois millénaire. En dérivation de la Bolène, passant par Usson-en-Forez et Saint-Paulien, les romains construisirent une voie romaine reliant Clermont-Ferrand par Ambert et Billom.

(b) Comme celui de Baffie, de l’autre côté du Col de Chemintrand, le château féodal de Viverols (XIII ème siècle) marque la volonté de contrôler le passage dans la vallée. Bien avant la conquête des Gaules par Jules César et la romanisation qui suivit, la vallée de l’ Ance était une voie de communication. Pour les chasseurs de cerfs du Paléolithique, au fur et à mesure de la fonte des glaciers de Pierre-sur-Haute, l’Ance et la Mare furent une voie de pénétration vers les nouveaux territoires de chasse. Du côté du Col des Supeyres, ils ont laissé des indices de leur mode de vie.

(c) L’église paroissiale et le marché de Viverols furent créés par Guillaume de Baffie. Cet évêque participa à la Croisade. Ces initiatives attestent de la volonté d’appuyer le développement local sur l’existence de voies fréquentées. Pour lui, tout ceci s’inscrit dans la mouvance des Chemins de Compostelle .

(d) Sur le chemin des cloches qui partent à Rome et sur ceux des canons qui font les Guerres de Religions, les familles Calmard, Mosnier et Midroyt fondirent des cloches et des canons de bronze, du XV ème au XVIII ème siècle.





Forez géologique ou politique . texte. D’un point de vue géologique, le Forez (Monts du Forez et Plaine du Forez ) est beaucoup plus étendu que le seul comté du Forez. Situés en Auvergne, Ambert, Saint-Anthème et Viverols ne dépendaient pas des Comtes du Forez . Mais l’ Ance coule au coeur et la Dore aux pieds des Monts du Forez. De même, les Monts de la Madeleine sont le prolongement des Monts du Forez, puisqu’ils appartiennent au même horst fractal .

Texte Le Forez en définitions.





Zone médiane des Monts du Forez . (a) La Valorgue ou le pays de Saint-Anthème est un effondrement, orienté Nord-Sud, dans la partie centrale du horst fractal des Monts du Forez . Il est un symptôme d’une ligne de failles tectoniques. Elles furent provoquées, dans le Massif Central, par la dérive des continents . Tout ceci se jouait en même temps que la surrection et le plissement des Alpes.

(b) Au Nord de Saint-Anthème et de la vallée de l’ Ance, la ligne des failles se retrouve dans deux autres vallées glaciaires .

(c) En complément, d’autres failles se produisaient, dans une direction vaguement Est-Ouest:

(d) Malgré un aspect chaotique du paysage, grâce aux nombreuses failles de la zone médiane des Monts du Forez, l’Ance et la Mare ont offert une efficace voie de pénétration aux premiers chasseurs des Cerfs du Forez , dès le Paléolithique.

Voir Graben. Suc. Préceltique.





Gumières. texte. (a) Avec 253 habitants, sans compter les Cerfs du Forez , Gumières est un des villages perchés des Monts du Forez . Il compte parmi les communes supérieures du versant Est des monts du Forez . Au Sud-Ouest de Chazelles-sur-Lavieu et au Nord-Ouest de Soleymieux, Gumières n’est jamais en dessous de 743 m (au creux du vallon de la Mare). Le bourg (l’église, l’Auberge des Sapins, la scierie) est à 885 m. Délimité par la Mare, le territoire communal se poursuit jusqu’au-delà du Café du Roy , entre le Col de la Croix-de-l’Homme-Mort et le Col des Limites (séparant Loire et Puy-de-Dôme). Une des sources de la Mare est au Nord, dans la Grand Sagne, à 1229 m. Une autre est au Sud, dans les Marais, sous Larzalier (1202 m).

(b) La cascade du Saut du Diable n’est qu’un exemple des barres rocheuses qui dominent le bourg jusqu’aux hauteurs de Biasset (1183 m) et de Chanterelle (1197 m). Deux grands bras de la Mare contournent cette masse rocheuse. On peut supposer que ce granite du Forez a été formé par anatexie, a l’occasion d’une remontée de lave dans les failles du horst fractal . Sans exhaustivité, à quelques kilomètres à vol d’oiseau, on trouve:

(c) Le territoire de Gumières est délimité, en partie par deux bras de la Mare et en partie par le niveau de circulation entre les villages, situé vers 800 mètres d’altitude. Cette caractéristique, commune à de nombreuses seigneuries (féodales) ou paroisses (chrétiennes), donne toute son importance à la création des premiers moulins à eau. Ils sont associés aux mottes castrales puis aux premiers châteaux-forts, de part et d’autre de l’An Mille.

(d) La vallée de l’ Ance et celles de ses tributaires sont orientées Nord-Sud en direction de la Loire. Le Lignon, le Vizézy, le Probois, la Trézaillette, le ruisseau de Moingt , la Vidresonne, la Curraize, etc, au Nord; le Bonson, au Sud; sont orientés Ouest-Est. Ils descendent vers le graben de la Plaine du Forez . A partir de Gumières, où se trouvent toutes les sources de cette rivière, le réseau hydraulique de la Mare (incluant la Vidresonne et la Curraize) est marqué par la transition voire les contradictions entre ces deux orientations majeures.

(e) Vu de Météo-SAT , ce paysage n’est pas facile à décoder. D’autant que le territoire de Gumières se trouve en grande partie au-dessus du niveau des gorges provoquées par la reprise d’érosion .

(f) Vu de la surface du sol, ce paysage incite aux promenades sportives. Le groupe Forez et les Sentiers des Babets sont prévus à cet effet.

(g) En 1998, Joseph Vente, habitant du hameau de Prolanges, a confié à Village de Forez , ses souvenirs. Lire “Gumières. Mon village, il y a soixante ans”.

Voir Beauvoir. Églises de l’An Mille . Millénarisme.

Texte Le Forez en définitions. La Jabiôle.





Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 23 février 1998





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Mise à jour: 16/07/2003