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Représenter et signifier
Ce document est la suite de Pourquoi la sémantique ?
Représenter, texte. Les mots (les traits de crayon, les notes de musique, les formes fonctionnelles, les touches de peinture) s'efforcent de représenter le réel. Ils en donnent une trace. Ils n'en représentent jamais qu'une toute petite partie, d'un certain point de vue, à une certaine échelle, à un moment donné. Les mots représentent néanmoins ce que nous considérons comme un référent. Mais que représentent-ils? Non pas directement le réel mais une expérience du réel, une perception de la réalité. Le mouvement de la représentation cherche à traduire la réalité perçue dans des mots. Puisque chaque mot ne représente jamais qu'une partie de l'expérience du réel, chaque ethnie va multiplier les mots (lexèmes) dans le lexique de la langue naturelle. Nous ne sommes pas certains de la manière dont nous représentons le réel, mais nous sommes certains de produire des représentations dans l'intériorité de l'imaginaire. Représenter, c'est alimenter l'imaginaire en représentations (nouvelles). Voir Signifier.
Signifier, texte. Nous utilisons des mots (traits de crayon, notes de musique, formes fonctionnelles, touches de peinture) pour exprimer ce que nous pensons à d'autres personnes. Nous demandons à chaque mot (lexème) ou chaque phrase d'exprimer une partie de ce que nous pensons. Nous produisons ainsi un texte (message, discours, tableau, peinture, schéma, modèle, programme) que nous transmettons à d'autres, sous la forme d'informations. A la lecture de notre texte, nos lecteurs produisent des représentations dans leur imaginaire. Nous ne sommes pas certains que leurs représentations correspondent exactement à ce que nous avions l'intention de leur dire. Mais nous sommes certains de provoquer la création ou l'activation de représentations. Signifier, c'est alimenter l'imaginaire en représentations (nouvelles). Voir Représenter.
Représentation et signification, texte. Représenter et signifier aboutissent tous deux à produire des représentations dans les imaginaires des interlocuteurs. La précision de la représentation et celle de la signification permettent aux interlocuteurs de disposer de représentations les plus proches possible. Ils tentent de se construire un corpus commun.
Individu citadelle, (/Moi-peau), texte. Représentation de la personne fortement imprégnée par le sens et les valeurs de la vision. Influence de la sémiotique visuelle sur les autres sémiotiques corporelles. La personne est assimilée à son volume corporel. Elle est délimitée par sa silhouette extérieure. L'individu est perçu, par les autres et par lui-même, comme une totalité, une citadelle, dont les richesses sont enfermées à l'intérieur et qui, pour cette raison, doit être défendue. Mais l'individu citadelle ne compte que comme partie d'un tout, comme pierre de l'édifice, pièce d'une armure. Il appartient à une totalité. Il n'est qu'un élément d'une organisation hiérarchique, totalitaire, dont les intérêts priment sur les siens. Le cas échéant, si la patrie est en danger, il ne sera plus que de la chair à canon. Car la division politique du travail ne réserve la fonction signifiante qu'à un petit nombre de dirigeants. Elle distribue la fonction guerrière et la fonction productive dans le reste de la population. Voir Sémiotique corporelle. Langage du corps. Sujet. Acteur. Origine de la totalité.
Chair à canon, texte. Vision que les autorités politiques et militaires ont de l'individu citadelle dans une société ou organisation hiérarchique. Voir Sémiotique corporelle. Sujet. Acteur. Totalitarisme. Citadelle. Totalité.
Nouer une relation, texte. Nouer une relation avec un autre sujet implique de se comporter soi-même comme sujet, conscient, confiant, délibéré et responsable. Une relation de confiance ne peut s'instaurer que par une réciprocité des liens. Cela suppose une formulation, une explicitation, des raisons pour lesquelles chacun cherche à rentrer dans la relation. Le comportement de "passager clandestin" est exactement l'inverse de l'attitude consistant à nouer une relation. Dans le cas particulier de la relation amoureuse, nouer une relation c'est accepter de créer une véritable intimité. Celle-ci n'est pas nécessaire dans une simple relation sexuelle. Ainsi, les murmures d'approbation qui expriment l'approbation du désir sont un élément important pour nouer une telle relation de sujet à sujet. Voir Faire la relation. Caresses échangées. Comportement coopératif.
Faire lien, texte. Toute attitude montrant que l'on s'engage dans une relation interpersonnelle. Condition de la confiance, de la solidarité et de l'intimité pour que celles-ci ne soient pas basées sur une appartenance commune à une totalité institutionnelle. Voir Nouer une relation. Comportement coopératif.
Faire la relation, texte. (1) Faire le récit. Rendre compte. Accuser réception. Verbaliser le langage du corps ou le langage d'amour. Refuser le rapport sujet-objet. Transformer le signal en signe. Accepter qu'il fasse sens. Donner une formulation linguistique à ce qui était virtuel ou aurait pu rester caché, non-dit. Chercher à nouer une relation de confiance par un comportement coopératif. Voir Approbation. Oui. Approbation du désir. (2) Faire le lien. Eurêka. Établir une relation logique ou sémantique entre deux informations pour en tirer une connaissance nouvelle. Relier un élément de la mémoire des informations avec un élément ou un sous-réseau de la mémoire des connaissances.
Anamnèse, texte. (1) Médical. Ensemble des renseignements sur la maladie, recueillis par le médecin auprès du malade et de son entourage. (2) Psychanalyse. Freud a fait de l'anamnèse, ou du dialogue avec le patient, la principale activité de la cure analytique (réminiscences, verbalisations sur le symptôme, associations d'idées, retour du refoulé, transfert, contre-transfert, catharsis). La parole est utilisée comme un véhicule pour permettre à l'énergie des émotions anciennes, somatisée ou non, de se frayer un chemin vers l'extérieur. Le patient se libère ainsi de sa souffrance physique (conversion somatique, somatisations) et/ou psychique (névrose, psychose). Voir Mémoire affective. Affect. Refoulement. Percolation des émotions.
Catharsis, texte. Terme utilisé par Aristote pour décrire l'effet purificateur d'une représentation théâtrale de la tragédie grecque. En vivant, par procuration, les émotions et les crimes des personnages de la pièce, les spectateurs se libèrent de leurs propres pulsions ou angoisses. Freud a repris l'idée et le terme pour définir le but ultime de la cure psychanalytique. Permettre le frayage ou la percolation des émotions par l'anamnèse, l'association d'idées, le retour du refoulé, le transfert des émotions anciennes relatives aux parents sur l'analyste, le contre-transfert des sentiments de l'analyste sur l'analysant. Voir Oedipe. Affect. Représentation.
Mémoire dynamique, texte. Liée à la transmission des informations. Une forme particulière de la mémoire des idées ou des émotions est celle qui les fait circuler en permanence entre les individus. La rumeur est un bon exemple de mémoire dynamique. L'information qui circule est sans cesse réactivée d'un parleur à un autre. Par contre, ce qui ne circule plus tombe en désuétude puis dans l'oubli. Voir Mémoires de la langue. Usages de la langue. Percolation des émotions. Percolation des connaissances.
Mémoire formelle, texte. Liée à la formalisation des idées en concepts par la philosophie, le droit ou la science. Formuler des concepts (rigueur, cohérence, pertinence) sur les systèmes naturels constitue la mémoire formelle de la science. Celle-ci sera de plus en plus instrumentalisée dans des réseaux informatiques couvrant l'ensemble de la planète. Cette mémoire formelle sera accessible par un nombre croissant d'utilisateurs et alimentée par un grand nombre de chercheurs. Elle devient une mémoire formelle partagée. Rigoureusement formalisées et densément reliées dans un réseau fortement connexe, les informations conceptuelles prennent la forme de données. Elles sont susceptibles de traitements informatiques. Un dialogue est possible entre l'utilisateur et le système de présentation des données. Ce dialogue permet à l'individu de confronter ses intuitions (mèmes et sèmes) aux concepts de la mémoire formelle partagée. Voir Mémoires de la langue. Usages de la langue.
Mémoire formelle partagée, texte. Résultat de la formalisation conceptuelle et de l'instrumentation informatique des acquis collectifs de la science mondiale. Elle forme le coeur rigoureux, cohérent et pertinent des informations partagées par l'humanité. Face à un référent lointain, cette mémoire formelle partagée permet d'élaborer et de développer collectivement un référent construit. Voir Concept. Mémoire formelle. Niveau minimum d'information commune.
Lois, texte. Le terme <Lois> a longtemps servi à désigner, indistinctement, les lois humaines (règles imposées ou acceptées, conventions collaborativement établies, appliquées et respectées), les lois de la nature (régularités supposées ou constatées) et la loi divine (inventée par certains hommes et imposée ou transmise aux autres). La dernière servait de modèle aux précédentes. Elles en tiraient leur force magique, leur légitimité et leur intelligibilité. Dans un monde statique, invariant, réalité et référent semblaient se confondre dans la loi, son application et son auteur. Voir Comprendre le monde. Monde des trois niveaux. Monde des trois ordres. Monde des institutions.
Connaître soi-même, texte. Message de Socrate. Second mouvement de l'évolution sémantique. Peu favorisé et peu développé à ce jour. Il devient nécessaire pour la poursuite du premier mouvement: comprendre le monde. Voir Double mouvement de l'évolution sémantique.
Cadre lexical, texte. Le lexique (ensemble des lexèmes) d'une langue est au carrefour de la linguistique et de la sémantique. La pratique linguistique et l'évolution sémantique se manifestent par un développement du lexique disponible (nombre de lexèmes), sa structuration (relations entre les mots) et sa mise à disposition (support de diffusion et de consultation). Jadis, il fallait l'apprendre par coeur sous la férule du maître. Hier, il se vendait comme marchandise et se consultait sous la forme de dictionnaires. Aujourd'hui, par la nouvelle instrumentalité de la société de la connaissance, il tend à se présenter sous la forme d'un réseau et d'un marché de l'information. Il n'y a guère d'invariant linguistique dans ce cadre. Tout y bouge plus ou moins rapidement. Le nombre des termes est variable. Mais le nombre des signifiants favorise la distinction des signifiés. La signification (rapport du signifiant au signifié) d'aucun terme du lexique n'est figée. Mais des oppositions entre signifiants peuvent se manifester dans la forme du dictionnaire et ainsi se maintenir dans l'usage des signifiés. Elles incitent les parleurs à instaurer des oppositions entre les signifiés respectifs. L'opposition paradigmatique n'est qu'une des formes de relation sémantique. Plus le support matériel du lexique (livre, logiciel de consultation, vérificateur d'orthographe, thésaurus) facilite la prise de conscience et la vérification des relations sémantiques, (mais aussi morphologiques et syntaxiques), plus il favorise un apprentissage intelligent. Voir Produits de la langue. Signification agrégative. Signification distributive.
Les conditions de la performance individuelle dans toute activité (travail, amour):
Le construit de la performance organisationnelle
Apprentissage organisationnel.
Ces processus utilisent les mécanismes de la méditation, de la pensée et du langage. Voir Sémantique et syntaxe. Sémantique et mémoire. Apprentissage intelligent. Information sémantique. Abstraction.
Présent, (/éternité), texte. La peur de la mort, le refus du don de soi et la recherche de l'éternité nous empêchent d'être présents à nous-mêmes. La religion nous a habitué à attacher plus de certitude à ce qui est invariant (concept) ou éternel (Dieu) qu'à ce qui est présent. D'où la priorité de la totalité imaginaire (Dieu, société totalitaire) sur l'individu réel. Tandis que l'individu est mortel, la totalité aurait la propriété de l'éternité. Peut-être faudrait-il, en échange, lui enlever la propriété de la réalité. La mort (opposée à la vie) est la première articulation de l'univers sémantique individuel. En plusieurs sens:
La présence est expérience du réel. Est présent pour lui ce qui est à l'échelle spatiale et temporelle de l'individu. Est présent, pour lui, ce qui, comme lui, est limité et mortel. Inversement, la mort du réel réside dans cette préférence pour la totalité et l'imaginaire. Cette préférence nous empêche d'être présent en nous-même et dans le réel. La coupure du verbe et de la chair est une distance. La division du travail et la hiérarchie accentuent cette distance. Elles poussent le salarié à accepter un usage de ses compétences en dehors de son domaine de motivation ou contre ses motivations. Alors, il n'est pas présent dans son travail. C'est l'ennui mortel, l'expérience de la mort au quotidien. Plus généralement, la mort du verbe est la réalité du meurtre du père. Inversement, la méditation est un moyen de retrouver cette présence à soi-même. L'amour est l'occasion d'être présent à l'autre dans le don de soi mutuel. Le bonheur suppose un dialogue du verbe et de la chair. Ce dialogue est justement ce qui nous permet d'être présent, de vivre ici et maintenant. Voir Sujet. Acteur. Projet. Modes de présence consciente. Évitement de la réalité.
Extériorité de la réalité, (/intériorité de l'imaginaire), texte. Ne pas confondre avec l'extériorité corporelle. La réalité est autant dans la nature extérieure que dans nous-même. Pourtant, par extériorité de la réalité, nous désignons la démarche qui nous pousse à prendre conscience puis une distance vis-à-vis de nos sensations. Acceptation lucide, souci critique à l'égard de notre ressenti et des productions de notre inconscient. L'extériorité de la réalité est seconde, temporaire, fragile. Elle s'oppose à l'intériorité de l'imaginaire qui est première, massive, spontanée. Car il ne suffit pas de regarder dehors, avec nos yeux, pour lire le réel. Un tel réel, immédiat, n'est qu'un référent apparent. En fait le réel est voilé et le référent est lointain. Un référent opératoire doit être un référent construit par une exploration scientifique de la réalité. Voir Réel voilé. Référent lointain. Présence. Intériorité corporelle.
Intériorité de l'imaginaire, (/extériorité de la réalité), texte. Ne pas confondre avec l'intériorité corporelle. Nous avons beaucoup de peine à distinguer nos sensations d'origine externe ou nos sensations d'origine interne (corporelle) des productions de notre inconscient ou de notre imaginaire (illusion d'optique ou autre, fantasme, délire, hallucination, angoisse, etc). Même notre vision est, à plus de quatre-vingt pour cent, imagination. Cette intériorité de l'imaginaire est première, spontanée, inévitable, mais dépassable. Ne pas en sortir est la définition de l'autisme (la citadelle ou "la forteresse vide"). En sortir suppose des dispositifs logiques et expérimentaux pour vérifier, par une certaine extériorité critique, la réalité de nos sensations, de nos raisonnements ou de nos intuitions. Cela n'empêche pas la logique de rester une partie, un produit, de la psychologie. Voir Sémantique et logique. Objet et démarche de la psychologie. Psychologie et logique. Affects. Signification et comportements. Information sémantique. Référent construit. Présence. Individu citadelle. Extériorité corporelle.
Présence, texte. La présence de l'individu à la réalité et à soi-même est la conciliation et la synthèse de l'extériorité de la réalité (comprendre le monde) et de l'intériorité de l'imaginaire (connaître soi-même). Le réel existe mais il n'est pas présent quand nous ne l'observons pas (rêve, distraction, automatisme), quand nous ne le comprenons pas (d'où échec, cauchemar, panique, délire) ou quand nous ne sommes pas pleinement sujet, acteur (lapsus, acte manqué, stratégie d'échec, évitement). Comprendre le monde, c'est lui donner une intériorité et lui reconnaître une complexité qui incitent à reconnaître les nôtres. Connaître soi-même suppose de nous extérioriser, pour confronter notre personnalité imaginaire (moi idéal, idéal du moi, surmoi) à la réalité objective. La présence du sujet au monde implique un projet par lequel il réalise et sélectionne ses virtualités intérieures tout en se confrontant à la réalité extérieure. Le graphe d'exploration des possibles dessine la carte des virtualités qui préparent toute réalisation. La présence implique de concilier les deux types majeurs d'activité: le travail et l'amour. Loin de la division du travail, mais intégrant la division par le travail et la réunion dans l'amour, la présence au monde de Robinson Crusoé se traduit donc par un travail amoureux. Voir Présent. Référent et ressenti. Évitement de la réalité. Invariant et exprimé.
Des mèmes aux sèmes, texte. Les mèmes sont les grains de connaissance personnels, le support des connotations, i.e. la signification très personnelle que nous donnons aux mots. Les sèmes sont des grains de connaissance communs, le support des dénotations, i.e. la signification commune des mots. La formule <des mèmes aux sèmes> résume toute la démarche de formalisation des connaissances personnelles (système idiosyncrasique), de manière à être compris par les autres. On utilise les mots du lexique (lexèmes) dans leur acception la plus commune (lieu commun). Il s'agit donc de formuler une pensée de la diversité dans un langage, ou système de signes, organisé par et pour la pensée du même. Noter toutefois que les dictionnaires ne contiennent pas la signification commune des mots, mais leur définition normalisatrice. La définition normalisatrice est une information partageable rédigée avec des signifiants. La signification commune devrait être une connaissance partagée, construite avec des signifiés et située dans l'imaginaire des cerveaux individuels. Mais la signification commune est une moyenne. Comme toutes les moyennes, ou idéalités mathématiques, elle ne se trouve nulle part ou dans l'imaginaire. Ne cherchez pas le français moyen dans la rue: il n'y va jamais parce qu'il n'existe que dans l'imaginaire des ordinateurs de l'I.N.S.E.E.. Des mèmes aux sèmes: dénoter les connotations, exprimer sa différence, formuler le ressenti, mettre le verbe au service de la chair, dire l'indicible, enrichir le langage, connaître soi-même, clarifier les signes, favoriser la communication, faciliter le transfert des informations, instrumentaliser le transfert des informations. Voir Invariant et référent.
Signification commune, texte. Signifié commun à toute une population utilisant une langue naturelle donnée. Signification d'un lexème dont la décomposition ne fait apparaître que des sèmes nominalisés, à l'exclusion de tout mème. La signification commune a une dénotation parfaite et une connotation nulle. Elle tient lieu d'invariant et de référent.
N.B. Le lexème étalon a été déposé au pavillon des poids sémantiques et des mesures sémiotiques. Le pavillon est un lieu commun. C'est un hameau ou lieu-dit, au coeur géographique du pays de nulle part. La signification commune a été extraite du cerveau du français moyen, seul habitant de l'île. L'opération a été réalisée par Peter Pan, le jour des calendes grecques. La signification commune est un objet virtuel symétrique. Ses deux parties, la signification agrégative et la signification distributive, sont formellement identiques. L'une et l'autre correspondent à la définition normalisatrice qui est peinte en calligraphie sur le mur du pavillon. Le texte exact de la définition est le présent texte. Voir Invariant et référent. Illusion linguistique. Cratyle. Des mots et des choses.
Définition normalisatrice, texte. La définition normalisatrice des mots du lexique (lexèmes) d'une langue naturelle est contenue dans les dictionnaires. C'est une information partageable. Information et non pas connaissance, puisqu'elle est formalisée sur un support externe (papier, cédérom) en vue de la communication. Partageable, parce que les dictionnaires sont largement distribués et accessibles. La définition normalisatrice cherche à produire dans les cerveaux individuels une signification commune. Mais ceci est une autre histoire...
N.B. La signification commune sera effective, dans le cerveau du français moyen, aux calendes grecques. Cette signification commune sera vendue aux enchères publiques. Nous pouvons dès à présent annoncer qu'elle sera acquise, par Peter Pan, au prix moyen ou au prix d'équilibre du marché mondial. Nous savons, de source sûre, que l'heureux acquéreur entend bien l'installer au centre géographique du pays de nulle part.
Français moyen, Individu imaginaire. Formule désignant une moyenne statistique qui n'a aucune existence concrète dans le réel, mais une considérable existence sémiotique ou symbolique dans l'imaginaire.
Précision importante, que le QUID ne mentionne pas: Le français moyen est né à la frontière du pays de nulle part, à la veille des calendes grecques.
Calendes grecques. Date impossible. Date imaginaire. Formule absurde. Les calendes sont une date du calendrier latin. Le "calendrier" grec ne comporte pas de calendes. Pour tous ceux qui attendent Godot, le R.A.D. est heureux d'annoncer un scoop. De diverses sources généralement bien informées (Peter Pan, français moyen), nous apprenons que Godot fera une apparition publique au pays de nulle part pour les calendes grecques.
Pays de nulle part. Lieu impossible. Espace imaginaire. Lieu des amours de Peter Pan et de la fée Clochette. Parfois hanté par le Capitaine Crochet dont le réveil sonne toutes les calendes grecques. On sait moins que Godot y fait de courtes apparitions. Le français moyen y habite en permanence. La rumeur affirme, pour une fois avec certitude, que c'est pour des raisons fiscales ou autres. C'est au pays de nulle part que se déploient les espaces virtuels où se déroulent les programmes de simulation de tous les ordinateurs. Au pays de nulle part, tout est moyen, sans le moindre calcul. Ce sont donc les prix réels du pays de nulle part qui servent de prix d'équilibre à tous les marchés du monde. Tous les ressorts de rappel des fluctuations économiques sont attachés au centre géographique du pays, au lieu-dit "lieu commun". On sait moins que lorsque la conjoncture "touche le fond" c'est le sol du pays de nulle part qui la fait rebondir.
Instrumentaliser le transfert des informations, texte. Rendre disponible des informations sur le World Wide Web, sur Internet ou sur des intranets, c'est démultiplier les possibilités d'échanges de personne à personne. Ne pas confondre la mise à disposition du support (signifiant) et la confrontation des signifiés (dialogue d'ajustement, reformulation, débat). Messagerie et documentation. MéDoc.
Ressentir et signifier, texte.
Créé le 22 Septembre 1998
Modifié le
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