Bulle financière


(a) Une bulle financière est le développement de tout un ensemble de transactions et de la masse monétaire requise par celles-ci, dans le cadre d'un processus cumulatif, basé sur les anticipations optimistes des uns et les manoeuvres spéculatives des autres. Pour ceux qui vivent "dedans", une bulle financière se manifeste comme telle le jour où elle éclate. Ce phénomène est permis et provoqué par l'autonomisation de la sphère financière, relativement à la sphère de la production (industrielle, minière ou agricole).


(b) Les bulles financières sont possibles parce qu'il n'existe pas de loi de reproduction automatique de la société.


(c) De même, contrairement aux espoirs de Karl Marx, il n'y a pas de fondement matériel à la théorie substantialiste de la valeur.


(d) Par contre le fétichisme et le mimétisme sont de puissants moteurs pour le développement des bulles financières.


(e) Par la spéculation et la multiplication du crédit, la sphère financière se développe selon ses propres règles, sans lien direct avec la sphère "physique" des biens et des services. Pour certains des opérateurs, il est difficile de faire le partage entre les fondamentaux et l'opinion. Aujourd'hui, des ordinateurs intervenant sur les marchés financiers pour des opérations d'arbitrage à l'échelle temporelle de la seconde, les flux financiers n'ont plus de commune mesure avec les flux monétaires requis pour la production et la circulation des marchandises (les biens et les services à destination du consommateur final).


(f) Une bulle financière finit toujours par éclater. Ce fut le cas en Asie en 1997-1998. Puis il y eut la bulle Internet, puis la bulle des subprimes de l'immobilier américain. Les capitaux spéculent maintenant (2007-2008) sur les denrées alimentaires (blé, maïs, riz, soja, sucre ; à cause de la concurrence des biocombustibles pour la mise en culture de nouvelles terres) et sur le pétrole du fait de la proximité du Pic de Hubbert.


(g) Niant l'existence du multiplicateur du crédit, le grand économiste John Meynard Keynes est passé à côté de ce défaut du capitalisme. Pourtant, cela n'avait pas échappé à Honoré de Balzac dans "Grandeur et décadence de César Birotteau" (1837).


(h) Voir Fétiche. Fétichisme de la monnaie.


(i) Lire "Robinson Crusoé". "Fétiche Totalité".





* * *


Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Jeudi 29 Mai 2008



Explorer les sites.

Réseau d'Activités à Distance

A partir d'un mot

Le Forez

Roche-en-Forez



Consulter les blogs.

Connaître le monde

Géologie politique


Nota Bene.

Les mots en gras sont tous définis dans le cédérom encyclopédique.