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Nouveautés du Glossaire (15)
Suite de Nouveautés du Glossaire (14)
Mots définis entre le
4 Juin 1999 et le 6 Juin 1999
Charrette. (A) Histoire.
(a)
Avec un timon central exigeant deux animaux de trait et un collier souple
rattaché à un joug de garrot, pendant des siècles les
charges que peuvent tirer les couples d’animaux domestiqués ne
sont que de petites charrettes. Les amérindiens utilisent le travois et
les chiens. Les Sioux ne découvrent le cheval qu’en 1740. Vers
500 avant Jésus-Christ, les chinois inventent le véhicule
à brancards, autorisant un seul animal. La bricole
précède le collier d’épaule. C’est
l’apparition en Europe, vers l’an 1000, de ce collier
d’épaule qui entraîne une évolution du chariot vers
des charges plus lourdes.
(b) Pendant la Terreur, une charrette
conduira les condamnés de la prison à la guillotine. Ainsi
Antoine Roucher (1745-1794, “Les Mois”, 1778; “Les
Consolations de ma captivité”, 1797) sera-t-il le
“compagnon de charrette” d’André Régnier
(1762-1794). Depuis, une “charrette” désigne les victimes
d’un mouvement d’épuration dans une organisation
idéologique ou d’un dégraissage de
personnel dans une entreprise soumise au
Léviathan du marché mondial .
(c) Dubois, préfet de police de l’an VIII, a
fondé la police scientifique. Dans l’attentat de la rue saint
Nicaise (1800) à Paris, un baril de poudre explose au passage de la
voiture du Premier consul qui se rend à l’Opéra. Dubois
s’attelle au travail de reconstituer les restes de la jument qui tirait
la charrette transportant le baril de poudre. “Élémentaire
mon cher Watson !”. Parmi les conspirateurs royalistes,
Saint-Réjant, La Haye, Joyaux et Carbon sont guillotinés place
de l’Hôtel-de-Ville, le 21 avril 1802. Seul
Limoëlan échappe aux recherches.
(B) Nombreuses
illustrations littéraires et picturales de cet élément de
la vie et du paysage.
(a) “La Charrette”, 1641, peinture de
l’atelier des frères Antoine, Louis et Mathieu Le Nain est au
Louvre.
(b) La charrette est aussi celle de l’itinérance
des comédiens pauvres.
(c) L’américaine Willa Siber Cather (1873-1947) est
une fille de pauvres fermiers irlandais installés en Virginie.
L’inspiration de l’écrivain est née un jour de mars
1883. Elle a neuf ans quand la compagnie de chemin de fer offre des terres
à l’Ouest, dans la vaste prairie américaine. Sa famille
part donc vers un Nebraska sans limites apparentes. Willa Cather évoque
le Nebraska par le balancement de la charrette dans un océan
d’herbes. Oeuvres: “Ô! Pionniers” en 1913,
“Chant de l’alouette” (1915), “Mon Antonia”
(1918), “La Maison du professeur” (1925), “La mort vient
à l’archevêque” (1927), “Ombres sur le
rocher” (1931). On trouvera des échos similaires pour le Manitoba
canadien dans les souvenirs de Gabrielle Roy .
(d)
Dans “Les Malheurs de Sophie” (1864) les illustrations du
graveur Horace Castelli (1825-1889), comme la charrette à ânes
qui renverse ses occupants, font découvrir au lecteur et spectateur
beaucoup plus que le texte de la Comtesse de Ségur.
(e)
“Schüdderump” (1870), de Wilhelm Raabe (1831-1910) est la
charrette qui transporte les cadavres des pestiférés. Elle est
le symbole d’un monde tragique <<où la canaille est et
reste le maître>>.Une telle image est aussi présente dans
“Le hussard sur le toit” de Giono.
(f) “La Charrette
de pommes” (The Apple Cart, 1929) de George Bernard Shaw
(1856-1950) est une satire politique.
(g) “La Charrette
fantôme” de 1939 est un film de Julien Duvivier où
s’illustre Louis Jouvet (1887-1951). Par contre, la version
suédoise “La Charrette fantôme” (Körkarlen,
1920) de Victor Sjöström (1879-1960) use et abuse du
procédé cinématographique de la surimpression.
(h)
“Les Ouvriers à la charrette” (1914, Musée
national d’art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris) est une peinture
géométrique de l’abstrait Alberto Magnelli (1888-1971).
(i) Le “Paysage à la charrette”
de Jean-Baptiste Pater (1695-1736, élève de Watteau) est au
musée de Charlottenburg à Berlin.
(j) “La Charrette
de foin” (1663) du peintre flamand Jan Siberechts (1627-vers 1703),
actif à Anvers puis à Londres, est au musée de Lille en
France.
(k) Le film “Le Convoi sauvage” (Man in the
Wilderness, Richard C. Sarafian, 1971) décrit le chariot du
pionnier qui pénètre les territoires indiens des Montagnes
Rocheuses.
(l) Après les monologues de “La
Sagouine” (1974), la vieille laveuse de planchers d’Acadie
(Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et
Île-du-Prince-Édouard), Antonine Maillet (née en 1929,
Québec) nous restitue le charme du vieux parler ou des
“parlures” (manières de parler) dans
“Pélagie-la-Charrette” (1979).
(m) Messaline
(de 25 à 48 après Jésus-Christ)
l’impératrice romaine, quatrième femme de Claude, fut une
collectionneuse d’amant serviles (Pallas, Polybe, Félix et
Calliste, Narcisse) et une prostituée par habitude ou
par nymphomanie. Inquiets des morts de leurs trop nombreux confrères,
les affranchis impériaux décident de supprimer
l’impératrice avant même l’accord de l’empereur
trompé. A son habitude, Tacite (vers 52-120) nous donne une description
tragique de l’impératrice, suppliante, dans la charrette qui la
conduit à la mort.
Voir Le chariot de foin .
Char. Cavalier.
Sous-solage. texte.
(A) Terme d’agronomie, montrant s’il en était besoin que le
sol n’est pas homogène et doit être compris comme une
succession de couches aux propriétés diverses.
(a) Comme
le défoncement et le dérochement, le sous-solage cherche
à augmenter la hauteur ou l’épaisseur du profil cultural
et accroître la fertilité de la terre.
(b) Le retournement du sol fait partie du travail habituel la charrue.
Dans le cas de sols podzolisés , il ne faut pas
éliminer l’ humus en l’enterrant trop
profondément ni ramener l’alios (grès résultant de
l'agglomération de grains de sable) en surface. Le sous-solage est un
labour profond effectué avec une sous-soleuse. Celle-ci laboure le
sous-sol sans le renverser à la surface. On brise ainsi la couche
solide qui bloque les racines, sans détruire
l’humus superficiel.
(c) On utilise cette technique du
sous-solage pour le drainage, c’est-à-dire pour faciliter
l’écoulement des eaux. Le drainage par sous-solage consiste
à faire éclater le sol sur une épaisseur de l’ordre
de 0, 50 m avec une sous-soleuse à pointes. Il se pratique dans un
sol sec et dur. Ceci favorise sa fissuration et son éclatement. Un
sous-solage périodique est parfois requis pour fissurer à
nouveau les couches tassées ou les “semelles de labour”.
(B) Prononciations voisines.
(a) Il n’y a pas de
“solage”. On emploie le terme de “labourage”, cher
à Sully.
(b) Mathieu Solage est un représentant de
l’Ars Nova (la production musicale du XIV
ème siècle). Contemporain de Guillaume Dufay, il fut au
service du duc de Berry pour qui il composa des ballades à trois voix.
(c) Il existe des “Solages”. Cette vieille famille
française faisait partie des grands propriétaires fonciers dans
les environs de Castres. Le chevalier de Solages est connu pour avoir
accueilli des Jacobites. Certaines familles, les Galway, les Hennessy et les
Martell ont développé le commerce du cognac
dans la région.
(d) Orthographe proche. Soulages, 15100, est
à 20 km de Saint-Flour entre Le Puy-en-Velay et Aurillac.
(e) Le
peintre abstrait Pierre Soulages est né à Rodez en 1919. Entre
1980 et 1994, il a réalisé cent quatre vitraux pour
l’abbaye romane Sainte-Foy à Conques.
Voir
Climax. Rente foncière .
Cambrai.
Julien de Hongrie .
Pionnier des contacts avec les Mongols. (a) Le dominicain Julien de Hongrie
est le prédécesseur de Jean du Plan Carpin .
Avec trois compagnons, Julien de Hongrie réalise le premier voyage
connu d’un Occidental vers l’Empire mongol. Vers 1236-1237 il est
dans les campements mongols de la Horde d’Or, au-delà de la
Volga. (b) Les renseignements recueillis par Julien de Hongrie sur les Mongols
ont été communiqués au concile qui s’est tenu
à Lyon en 1245 par le patriarche d’Aquilée Berthold
d’Andechs, parent du roi de Hongrie Béla IV. Ces renseignement
ont été utilisés par Jean du Plan Carpin pour
la préparation de sa propre mission auprès du grand-khan
(1245-1247).
Voir Contacts entre Orient et Occident .
Empire des steppes .
Ruysbroeck. (A) Vie. Jan van Ruusbroec ou
Ruysbroeck, est un mystique du Brabant. Il est le probable
inspirateur de la peinture de Jérome Bosch .
(a) Il faut éviter de le confondre avec le franciscain et
voyageur flamand Guillaume de Rubruck , de Rubrouck ou de
Rubroek (vers 1215-après 1295). Par contre, on peut se demander si Jan
van Ruusbroec ou Heilwige Bloemardinne (née entre 1260
et 1280, morte le 23 Août 1335 à Bruxelles) ou la poétesse
Hadewijch ont pu entendre parler du bouddhisme, du
taoïsme et du tantrisme par les récits du voyage
de ce dernier à la cour de Mongku khan .
(b)
Jan est né en 1293 à Ruusbroec (ou Ruysbroeck), un village entre
Bruxelles et Halle. En octobre 1327, il est chapelain à Sainte-Gudule
de Bruxelles.
(c) Ses ouvrages, “Les Noces spirituelles”,
“Le Tabernacle spirituel ” et “La Pierre
brillante” qui résume son enseignement sont à la base
de la dévotion moderne ou “Devotio moderna”.
(d) En
1343, le maître et ses disciples se retirent à Groenendael (9 km
au Nord de Waterloo) dans la forêt de Soignes. Cette
retraite est mise à leur disposition par le duc Jean III de
Brabant.
(B) Sa doctrine est marquée par une très grande
élévation, au-delà des formes
concrètes, tant du verbe que de la
chair. D’autres considèrent que le but de la
méditation est le rapprochement du verbe et de la
chair.
(a) La contemplation, quand elle est dépouillée de
tout intermédiaire, y compris l’entendement et l’amour, est
dite suressentielle.
(b) La suressence de l’homme
préexiste dans l’essence divine, dont il est l’image comme
il est dit dans le texte de La Création .
L’essence est la suressence du créateur réalisée
dans la créature. Dans l’union suressentielle, il ne s’agit
pas une fusion des essences divine et humaine. Elles restent
séparées comme le sont le Ciel et la Terre.
(c) Ruusbroec
conteste d’ailleurs Eckhart (vers 1260-vers 1327) sur ce point. Il
reproche aux écrits du Maître de laisser penser à une
telle fusion entre Dieu et l’homme. Pour lui, celle-ci ne
s’opère en aucune autre personne que
Jésus-Christ.
(d) En dégageant la
contemplatio de l’entendement (raison) comme de
l’amour (affection), Jan Ruysbroeck s’oppose encore plus à
l’ amour séraphique de Bloemardinne qui affirme
cette fusion. En effet, pour elle comme pour Marguerite
Porète , Hadewijch, Aleydis de Cambra i et
tout le Libre Esprit , Dieu est dans la rencontre de
l’amour physique.
(e) Pour Jan van Ruusbroec, le lieu de la
rencontre avec Dieu n’est pas le corps de
l’homme. Elle se fait dans l’essence de l’
âme. Elle n’est peut-être pas non plus dans
ce que nous croyons pouvoir nommer la réalité. Il existe des
aspirations à un absolu qui relèvent “De
l’inconvénient d’être né” et qui
résistent à “La Tentation d’exister”.
Voir Bernardo Gui . Le Nom de la Rose
. Ubi caritas . Absolu chrétien .
Cioran. Cathare.
Guillaume de Rubruck ou Guillaume de
Rubrouck ou Guillaume de Rubroek est
né vers 1215 et mort après 1295.
(a) Ce franciscain
flamand est un ami de Saint Louis et un familier de sa cour. Il ne doit pas
être confondu avec Jan van Ruusbroec ou Ruysbroeck, le
grand mystique du Brabant, auteur de “L’Ornement
des noces spirituelles”. Par contre le mystique a pu connaître le
récit du voyage de Rubruck. Il contient la description du
véritable concile oecuménique asiatique auquel Guillaume de
Rubrouck assista à Qaraqoroum, la capitale Mongole, en 1253. Il
préfigure celui que Kubilaï, le futur empereur de
Chine, organisera en 1258 entre bouddhistes, confucéens et
taoïstes et qui tournera à la proscription des taoïstes. Ces
guerriers conquérants avaient compris qu’un empire exige
l’alliance des prêtres et des
guerriers.
(b) A la suite du demi échec du
franciscain Jean du Plan Carpin , à la demande de
saint Louis, Rubrouck part de Constantinople le 7 mai 1253 comme
ambassadeur du roi de France auprès du grand khan de Mongolie.
(c) Comme son prédécesseur, Rubrouck séjourne
auprès de Batu ou Batou (1204-1255) et de son fils Sartaq, dans le
territoire de la Horde d’Or sur les rives de la Volga. Batu est le fils
de Jöci et le petit-fils de Gengis khan (Temügin,
1155-1227, fondateur de la dynastie). En décembre Guillaume de Rubrouck
arrive plus à l’Est, à la cour du Grand Khan,
Mongku khan . Il restera six mois. Il fit la connaissance de
l’orfèvre français du khan, Guillaume
Boucher . De retour à Saint-Jean-d’Acre le
10 juin 1255, il écrit au roi pour lui faire un rapport
détaillé sur son voyage et sa mission.
(d) Outre son
dépit de n’avoir pu convertir le Grand Khan Möngke, il fait
une description de la religion des Mongols, des cultes bouddhiques, des
croyances des nestoriens (Kereit), de la religion chinoise et de tous les
cultes qui se rencontrent à la cour de Mongku khan.
Voir
Julien de Hongrie . Jean du Plan Carpin .
Nicolas Anselme . Jean de Mont-Corvin .
Odoric de Pordenone . André de
Longjumeau . Changchun. Division politique
du travail .
Empire des steppes . (a)
“L’Empire des steppes” est le titre d’un livre (Payot,
Paris, 1939) de René Grousset. Il désigne la Mongolie
d’où sont originaires deux peuples nomades
célèbres, les Mongols et les Turcs. Les Turcs se manifestent au
VI ème siècle, avec Buminqagan en 552. Les Mongols se font
connaître au monde à la fin du XIIe siècle avec
Temügin, “empereur des mers”. Mais chaque tribu comporte des
éléments des deux langues. Sauf quand la famille d’un
guerrier célèbre crée une nouvelle dynastie dans un
État de sédentaires, pour les nomades eux-mêmes, il est
plus juste de parler de turco-mongols. Bien que la culture et la
sédentarité n’y soient pas inconnues, elles restent
marginales dans ce qui fut, au long des siècles et jusqu’à
une époque très récente, l’empire des nomades des
steppes.
(b) De temps en temps, dans ce chaos de
petits peuples mobiles, émerge un homme énergique, à la
fois respecté dans son clan et craint par ses rivaux. Le fragile
équilibre des forces locales étant rompu, ceux-ci cherchent son
alliance militaire et matrimoniale. En une génération se
constitue une fédération de tribus, dont il devient le grand
khan. C’est alors que la puissance militaire de ces
cavaliers, dévastatrice comme une vague
déferlante, est détectée ou éprouvée par
les peuples sédentaires voisins.
(c) Conquête des
sédentaires ou cantonnement dans l’empire nomade des steppes, de
toutes façons, l’empire ne dure pas. Il se disloque plus ou moins
rapidement à la mort de son fondateur. Le nomadisme pastoral ne
supporte durablement que de petites unités très mobiles. Dans ce
monde chaotique, l’empire des steppes est un de ses
attracteurs étranges produit par certains concours de
circonstances qui rendent les atomes “crochus”. Il n’est pas
un équilibre statique comme l’idéal de
l’État sédentaire, même quand il est soumis aux
contradictions féodales .
(d) Plus que
l’origine ethnique, mélangée par les alliances,
c’est la proximité de la Chine qui différencie les nomades
turco-mongols, au fur et à mesure que l’on s’approche de la
taïga sibérienne. Par contre, leurs points communs sont la science
de l’élevage des animaux et la mobilité des
cavaliers. Il faut compter avec ce que cela implique comme
technique de dressage et comme stratégie pour la guerre de raid. En ce
sens, les turco-mongols sont proches des amérindiens des Grandes
Plaines, même si le cheval a du attendre Christophe Colomb pour passer
sur ce continent. Les Sioux ont utilisé des chiens pour leurs travois
jusqu’en 1740.
Voir Gengis khan .
Gengis khan . texte.
(a) Ce nom mythique est le symbole du grand
déplacement des peuples nomades de Sibérie et de Mongolie, dont
l’onde de choc ira en Chine, en Egypte, sur la Volga et
jusqu’à Vienne et Belgrade. Partout où ils passent, les
nomades de Temügin détruisent les villes et massacrent les
populations. Pourtant, fascinés par les biens de luxe
, ces nomades épargnent et embauchent les artisans
(l’orfèvre parisien Guillaume Boucher ). Pour
l’Occident, ce mouvement s’arrêtera définitivement
quand les Chevaliers Teutoniques tiendront les nomades aux frontières
de la Chrétienté.
(b) Temügin
(1155-1227) a huit ans quand son père Yesügei est
empoisonné par les Tatares. Sa mère Hö’elün et
ses frères ne doivent la survie qu’à leur
volonté farouche et belliqueuse. Son épouse Börte, du clan
des Qonggirat et son allégeance à Togril-khan, le souverain des
Kereit nestoriens étendent l’influence personnelle de
Temügin. Ses succès guerriers lui attirent partisans et
alliés. Il organise une véritable armée. C’est en
1206 que Temügin, ayant éliminé les rivaux, est élu
Grand Khan par le quriltai et prend le titre de Chenghiz-khan, “empereur
des mers”. Il fonde ainsi l’État et l’unité du
peuple mongol. Les grands peuples turco-mongols sédentarisés se
rangent sous son autorité. Ce sont eux qui prépareront ses
invasions des pays sédentaires. Il installe sa capitale à
Karakorum. Par ses premières conquêtes en Chine (1217),
Gengis-khan dispose d’une artillerie chinoise. Otrar est prise en 1219,
Bukhara et Samarkand en 1220. Leurs populations sont massacrées. Les
attaques se multiplient, dans toutes les directions. Tolui, fils du
précédent grand-khan envahit le Khorassan. Les
généraux Jebe et Sübötei s’approchent de la
plaine Russe. En 1225, Gengis-khan conquiert le Turkestan. Il meurt en 1227,
à la tête d’un immense empire, du Pacifique à la
Caspienne, dominé par tout juste 150 000 hommes. La dynastie
mongole, qui n’avait jamais été un État, se divise
très rapidement avec ses fils ou ses successeurs. La notion de
patrimoine et celle de continuité de l’État
n’existent pas.
(b) Dès 1206, Jöci avait reçu
les terres de l’Ouest. Mais il mourut avant son père (voire avant
que son père ne le tue comme il tua son frère). L’empire
de la Horde d’or, conquis par Jebe et Sübötei, reviendra en
1227 à Batu ou Batou (mort en 1255), fils de Jöci. Il occupera la
Russie d’Europe, installant sa capitale à Sarai sur les rives de
la Volga. Fidèles à la tradition nomade plus qu’à
leur dieu, les khans de la Horde d’Or se convertiront à
l’Islam. Ils reprocheront aux autres branches de la dynastie leur
assimilation sédentaire et citadine. A leur tour, ils tomberont sous la
force mobile des cavaliers de Tamerlan.
(c) Plus
à l’Est Güyük khan , le premier
successeur en titre (élu) de Gengis khan, fonde le grand khanat
qu’il laissera à Mongka ou Mongku khan .
(d) Encore plus à l’Est, Kubilay khan
(1260-1294) sera le conquérant de la Chine. Les Mongols y seront
renversés par les Ming en 1368.
Voir Julien de
Hongrie . Jean du Plan Carpin . Nicolas
Anselme . Jean de Mont-Corvin . Odoric de
Pordenone . André de Longjumeau .
Changchun. Guillaume de Rubruck .
Auteur:
Créé le 29 mars
1998
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