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Nouveautés du Glossaire (45)




Suite de Nouveautés du Glossaire (44)





Mots définis entre le 7 Août 1999 et le 8 Août 1999





Néolithique. (a) Le néolithique (littéralement: nouvel âge de la pierre) est une période de la préhistoire. Col de la Croix-de-l’Homme-Mort . texte. (a) A 1163 mètres d’altitude, le Col de la Croix-de-l’Homme-Mort fait communiquer le Forez et l’Auvergne par les Monts du Forez qu’ils ont en commun. Le passage du col est marqué par un café au lieu-dit “Roy”. D’où “l’Auberge du Roy” et une fabrique de meubles, “La Pinède du Roy”. Tout laisse penser qu’il y avait là un relais de la Poste Royale, avec dotation de terres, en tenure féodale , pour assurer le gîte, la restauration des coursiers, officiers ou voyageurs et la reprise ou récupération des chevaux de monture ou de trait.

(b) Le col est aussi un rendez-vous de routes montant de divers points de la Plaine du Forez . A celle (D.496) venue de Montbrison (42600) s’ajoute celle (D.102) qui monte de Saint-Marcellin-en-Forez (42680, 3372 hab.), par Margerie-Chantagret (42560, 510 hab.) et Gumières (253 habitants sans compter les 180 cerfs du Forez). La seconde citée est peut-être historiquement la première. Elle correspond à un axe de romanisation plus ancien que celui venant de Moingt (la gallo-romaine Aquae Segetae ) voire du médiéval Montbrison (le Comte Artaud II , son fondateur, n’est excommunié en 1076).

(c) Du Col, d’où que l’on vienne en Forez, “tout le monde descend” vers Saint-Anthème (63660). Hormis un fabricant de papier, un ancien propriétaire du Moulin de Richard-de-Bas, près d’Ambert, qui, en se faisant assassiner et dérober, a considérablement rallongé le nom de l’ancien Col de la Croix. Cet homme avait du foin dans ses bottes . A en croire Henri Pourrat , à Saint-Anthème, mettre des bottes , c’est déjà un signe.

(d) Le col est à la limite de la lande à bruyère et de la forêt primaire de sapins. Cette limite est une véritable route naturelle pour les troupeaux de nomades du paléolithique, pour les bergers de la transhumance, dès le néolithique, pour les cavaliers qui partent en chevauchée ou pratiquent la guerre de harcèlement. Le Comte Guy II de Forez l’a bien compris. Les Sires de Damas, à Sails-sous-Couzan, aussi.

(e) Tenir le col et le plateau (la pénéplaine complexe ) est un enjeu stratégique. Pour cela, il faut une garnison, des voies de liaison et des cultures vivrières. Un vrai travail de romain. Une voie romaine est visible entre Verrières-en-Forez et le Col. Cette voie semble remonter la rive gauche du ruisseau de la Curraize qui, lui, descend vers Saint-Georges-Haute-Ville (42600, 1121 hab.). Elle traverse la route actuelle (D.496) au carrefour (1105 m) de la route menant au Belvédère de Fortunières (1047 m). Un chemin débouche de la forêt, peu avant le carrefour: c’est la voie des romains, jadis pavée de basalte. Adaptée à l’allure des boeufs, elle remontait plus droit, plus raide, que ne le fait la route des moteurs à explosion. Plus au Nord, la Petite et la Grande Pierre Bazanne ont peut-être été parmi les carrières basaltiques de Verrières expliquant le revêtement de la voie.

(f) Cette voie romaine est distincte et se détache de la Bolène. La voie d’Agrippa, la Lugdunum-Aquitaine, passe plus au Sud par Usson-en-Forez et Saint-Paulien (Ruessium, la capitale des Vellaves, évangélisée par saint Georges, le premier évêque du Velay).

(g) Les Celtes (“Nos ancêtres les Gaulois”) et d’autres avant eux, n’ont pas attendu Jules César pour “venir, voir et vaincre” la pesanteur en ces lieux. Comme à Noirétable et à Notre-Dame de l’Hermitage , les chaos rocheux laissés par l’ érosion chimique et l’ érosion hydraulique sont nombreux dans “les Grands Bois”. Certains ont probablement été aménagés pour la sépulture d’un chef guerrier ou d’un prêtre. Un peu à l’écart de la route, mais dans la zone du col, se trouve un dolmen brisé. Il fut peut-être le premier “Homme-Mort” du Col, mais bien avant la Croix et la bannière de saint Georges.

(h) Toponymie. A propos de <Catessonne>. Si le ruisseau local est la Curraize, le plus proche est la <Vidresonne>. Elle passe aussi à Saint-Georges-Haute-Ville dont un quartier se nomme les <Bessonnes>. Entre ces deux ruisseaux, quatre lieux-dits se nomment “La Bruyère”, “La Bruyère-Haute” ou “La Bruyère-Basse”, dont le Château de “La Bruyère” où fut une villa gallo-romaine. Le nom n’est pas rare (“La Bruyère” au Col de la Pelletière et à Savigneux, “La Bruyerette” à Marcoux, “Les Bruyères” à Montverdun). Tout comme “Le Vernet” ou “Le Crozet”. Mais, une telle fréquence, une telle densité et leur étagement de la plaine aux sommets sont plus rares. Dans le même périmètre, “La Pra” se trouve deux fois (il se retrouve au Château de Montverdun) et <Les Salles>, quatre fois nommées, sont aussi déclinées en “Hautes”, “Basses” et “du Milieu”.

Voir Béal comtal . Traverse de Courreau . Ruisseau de Chorsin . Bois de Chorsin . Gaspard des Montagnes . Château de Talaru .


Romanisation. (a) La romanisation, de la Gaule, de l’Espagne, de Carthage ou de la Grande-Bretagne désigne l’introduction de colons romains, généralement des vétérans des légions, et l’adoption d’un nouveau mode de vie par les indigènes. Romanisés, les Gaulois deviennent des Gallo-romains. Ils n’apprennent pas à se laver, ils le faisaient déjà, mais ils vont prendre les eaux aux Thermes d’ Aquae Segetae ou de la source de Fontboine . Ils ne rendent pas un culte nouveau aux dieux ou déesses des sources (Segeta), mais ils leurs donnent des noms Romains (Vénus, Mercure, Bacchus, Hercule ) ou Grecs (Éros, Aphrodite, Déméter, Perséphone). La différence essentielle vient de la construction de villes, de voies romaines dallées ou pavées, d’aqueducs, de théâtres et de cirques. Elle réside aussi dans l’instauration de grandes exploitations agricoles et artisanales, assez largement esclavagistes, autour d’une villa romaine.

(b) La romanisation s’applique moins à la Grèce. <<Les Romains ont conquis la Grèce. Mais les Grecs ont civilisé Rome>>. Les riches et nobles Romains se piquent de parler le Grec.

(c) Elle ne s’applique pas du tout aux gaulois du village d’Astérix. <<Ils sont fous ces Romains !>>.

(d) A partir de Constantin et de l’ Édit de Milan , la romanisation se confond avec l’évangélisation ou la Christianisation. Saint Georges est le premier évêque des Vellaves à Saint-Paulien, au IV ème siècle. Dès le II ème siècle, Saint Austremoine, le premier évêque de Clermont-Ferrand part de Lyon et passe par La Post d’où vient Noirétable (Nigrum Stabulum).

Voir Glanum. Notre-Dame de l’Hermitage .


Stricto sensu . (a) <Stricto sensu> est une formule latine, restée en français juridique, scientifique ou littéraire pour signifier <au sens étroit> ou <au sens strict>. L’expression symétrique, < largo sensu> , signifie <au sens large>.

(b) Cette quantification approximative de la géométrie variable des acceptions d’un terme est rendue nécessaire par l’inévitable polysémie des lexèmes (mots) de la langue naturelle .

(c) Les mots tirent leurs significations de la combinaison de composants (sèmes) distingués par des oppositions paradigmatiques , le plus souvent binaires comme <haut> et <bas> ou <droite> et <gauche>. Certains sèmes sont actualisés par le contexte. D’autres doivent être explicitement actualisés par de telles formules.

(d) Une expression courante comme: <<Dans la vie, on fait ce qu’on peut, pas ce qu’on veut>>, utilise le terme <vie> dans son sens étroit. Dans ce cas, elle s’oppose à la mort. Parce que dans la mort, on ne fait ni ce qu’on peut ni ce qu’on veut. On ne fait rien. On ne peut rien. On ne veut rien. Ou alors, on suppose une “vie après la mort”, employant ces deux termes dans des sens bien différents.

(e) Une autre expression comme: <<C’est la vie>> utilise le terme <vie> largo sensu . Dans cette vie là, il y a la “vie” stricto sensu et la “mort” au sens restreint. Surtout quand cette formule est employée à l’annonce d’une avalanche ou d’une crue meurtrière. On signifie alors que la mort, comme la vie, fait partie des phénomènes biologiques.

(f) Le mot <contexte>, employé ci-dessus, a un sens strict ou linguistique pur: les autres mots ou phrases appartenant au même texte. Mais il a aussi un sens large qui relève de la pragmatique: la situation de paroles, de rôles, de postures, de gestes et de paysages dans laquelle se trouvent les locuteurs. Si A demande à B: <<A droite il y a le Forez et à gauche l’Auvergne ?>>, A et B peuvent être deux randonneurs montant à Pierre-sur-Haute (1634 m) à partir du Col de Baracuchet (1267 m). S’ils viennent du Col du Béal, le locuteur s’est trompé. Mais A peut être un restaurateur qui dispose une table de restaurant pour un séminaire des forces de ventes régionales. B est alors la secrétaire du Directeur Commercial. <Droite> désigne un groupe de tables où sont dressés des couverts. <Gauche> en est un autre. <Forez> est un groupe de VRP. <Auvergne> désigne leurs concurrents pour le concours des meilleurs vendeurs qui iront fêter en Inde le millénaire des temples de Khajuraho.

Voir Ligérien. Procréation.


Largo sensu . <Largo sensu> est une formule latine. Elle est restée dans les usages juridiques, scientifiques ou littéraires du français pour signifier <au sens large>. De son côté, l’expression <stricto sensu> signifie <au sens étroit> ou <au sens strict>.


Bastie d’Urfé . texte. (a) Le château de La Bastie, sur la commune de Saint-Étienne-le-Molard (42130) est le monument touristique ligérien le plus visité (tel: 04 77 97 54 68; fax: 04 77 97 54 68). Il est une propriété de La Diana , la Société Historique et Archéologique du Forez.

(b) La Bastie est un des anciens châteaux de la famille d’Urfé a qui su habillement tirer son épingle du jeu de guerre entre les Comtes de Forez, les Sires de Beaujeu et ceux de Sail-sous-Couzan. C’est Claude d’Urfé , le premier bailli de Forez, un grand connaisseur de la Renaissance italienne, qui le fit rénover dans un style rococo. Cet ambassadeur de François I er à Rome fit construire des grottes d’intérieur comme au Palais du Té ou à Fontainebleau.

(c) Le château est aussi un témoin de la Renaissance culinaire. Les sculptures de la voûte de la chapelle représentent toutes les nouveautés culinaires récemment introduites: artichaut, coloquinte, concombre, grenade, laitue et tomate.

(d) Les jardins du parc du château sont bordés par un canal ou béal. La mythologie grecque est très présente, en particulier dans la salle de fraîcheur, dite salle de Rocailles. Il fait chaud, en été, dans la Plaine du Forez . Les Comtes de Forez quittaient Montbrison. Ils se retiraient à leur château de Fraisse. Anne d’Urfé avait une nette préférence pour l’altitude des Cornes d’Urfé . Fils de Claude, Jacques d’Urfé était bien plus souvent en Savoie.

(e) Bien que sa mère appartienne à la Maison de Savoie, Honoré d’Urfé a passé une grande partie de son enfance à La Bastie et en Forez. C’est là qu’il a connu Diane de Châteaumorand . C’est donc dans un petit périmètre de la Plaine du Forez , formé par Marcilly-le-Châtel, Goutelas, Boën, Saint-Étienne-le-Molard, Montverdun et le Mont d’Uzore qu’il situe les amours de Céladon et d’Astrée. Toute l’action de L’Astrée, la première Pastorale française qui annonce la Préciosité, se situe dans ce microcosme. Seul le méchant, le guerrier Polemas, vient de Surieux ou Sury-le-Comtal (42450), de l’autre côté de Montbrison, soit 22 km.


Ligérien. texte. (a) <Ligérien> signifie <de la Loire> et, plus concrètement, <du département de la Loire>. A Angers (49000), sur les bords du fleuve, la douceur est <<angevine (Ronsard)>> et non pas ligérienne. Les Ligériens sont donc les habitants du département de la Loire (42). Certains sont du Forez, d’autres du Roannais. Certains sont Stéphanois tandis que d’autres se réclament du Jarez. Cette zone neutre fut créée entre le Comte Guy II de Forez et l’archevêque de Lyon, primat des Gaules, lors de la permutatio de 1173 . Historiquement, tous les Ligériens sont des Foréziens au sens large.

(b) D’après les chiffres du recensement de 1999, les Ligériens sont au nombre de 728 000. Ce total représente une perte globale de 18 000 habitants depuis le recensement de 1990.

(c) Ce résultat global masque des disparités:


Débouché maritime . texte. (a) C’est à dessein que nous détournons le cycle d’érosion et le comparons avec la loi des débouchés de Jean-Baptiste Say. Le cycle d’érosion et la notion davisienne de pénéplaine sont à la géologie et à la géographie ce que la théorie de la valeur est à l’Économie Politique. La théorie davisienne dit qu’il y a des pénéplaines. Elle ne dit pas où sont leurs formes concrètes. La théorie classique dit que l’offre crée sa propre demande. Elle ne dit pas où est le demandeur concret actuel pour tel produit concret actuel. La théorie des prix n’est pas la théorie de la valeur. La pénéplaine réelle est une pénéplaine inconnue . Elle ne se confond pas avec la pénéplaine idéale de la théorie du cycle ou de l’équilibre. Les deux disciplines scientifiques ont bien utilisé le même modèle d’intelligibilité .

(b) Les mers et les océans sont, avec leur ensoleillement, l’origine de l’évaporation de l’eau atmosphérique. Elle est visible en cas de nuages. Elle est actualisée en cas de pluie ou de neige. Les mers et les océans sont, avec l’altitude relative des montagnes et la complexité des paysages montagneux , la source ultime de toute l’ érosion hydraulique .

(c) La surface des mers est l’étalon de la mesure des altitudes sur les continents. Elle est aussi le repère de l’étude de l’ érosion terrestre. La théorie de la mesure suppose la stabilité du repère des océans. L’étude des périodes de glaciation doit tenir compte du rapport des volumes entre l’eau et la glace. Son influence sur le niveau de la mer est loin d’être négligeable. La théorie économique doit tenir compte des changements des techniques. Leur influence sur le niveau des prix échappe à l’explication par la loi de l’offre et de la demande .

(d) A la suite de l’érosion continentale au-dessus du niveau de la mer, la sédimentation marine et la subduction des plaques océaniques prennent le relais. Celui qui va de l’érosion ancienne à la nouvelle orogenèse. S’il y a cycle, il est global. Il inclut l’orogenèse qu’oubliait le cycle davisien de l’érosion. Il n’y a pas de cycle total pour la seule érosion. Il y a un cycle global pour l’érosion, la sédimentation, l’orogenèse et les précipitations.

(e) Cycle court. Les océans ont une offre de précipitations atmosphériques pour les reliefs continentaux. Cycle long. Les continents ont une offre d’alluvions d’origine terrestre pour les fonds des océans. Le ruissellement est une recherche de débouché maritime.

(f) Au moins deux cycles se croisent. Celui de l’érosion et celui de l’orogenèse. L’offre de précipitations par les océans crée sa propre demande d’eau douce, au moins pour maintenir le repère du niveau de la mer sous les yeux du chercheur. Comme la monnaie en économie, l’eau n’est qu’un voile en géologie. Tout au plus un léger brouillard. L’offre d’alluvions par les continents crée sa propre demande d’orogenèse, ne serait-ce que par l'allégement de la plaque continentale flottant sur le magma terrestre. C’est ce que montre l’érosion glaciaire des fjords scandinaves (Emmanuel Swedenborg , Wegener).

(g) En économie comme en géologie, les grands principes simples ne manquent pas. <<C’est le fond qui manque le moins>>. C’est la résolution psychologique requise par une résolution mathématique suffisante qui manque le plus. <<Travaillez ! Prenez de la peine !>>, l’ Histoire des rus reste à écrire.


Pénéplaine simplificatrice . texte. a) Dans un paysage montagneux réel, il n’est pas facile d’isoler les traces d’une pénéplaine (érosion très ancienne) et les formes produites par une reprise ultérieure de l’ érosion hydraulique . C’est donc dans nos têtes, en imagination, que nous devons simuler la combinaison des formes anciennes et des formes nouvelles. Nous devons simuler la combinaison dans nos têtes pour isoler les indices dans un paysage syncrétique.

(b) Avant que le plissement des Alpes ne produise l’effondrement de la Plaine du Forez , une pénéplaine, pourtant complexe, descendait assez régulièrement, à partir des sommets anciens, vers la vallée du Rhône. Puis un effondrement s’est produit, créant le graben ou le fossé de la plaine du Forez. Il faut imaginer un trou, plus profond de 500 mètres qu’aujourd’hui. Le fond était aux alentours du niveau de la mer actuelle. Au lieu d’aller chercher la mer à des centaines ou des milliers de kilomètres, via les rivières et les fleuves, certains ruisseaux la trouvent à portée de cascade. D’où une transformation du ruissellement et de sa hiérarchie fractale. Cela donne une idée de la reprise d’érosion qui a résulté de cet effondrement.

(c) Par la suite, tout ce qui a été arraché aux monts du Forez par la reprise d’érosion sur leur pénéplaine idéale a fini par s’accumuler sur 500 mètres dans le graben. Cela produit la plaine actuelle, avec ses étangs. Pour faciliter notre démarche heuristique , utilisons une pénéplaine simplificatrice . Imaginons un instant que le niveau actuel de la plaine (370 m) corresponde au niveau d’une portion de la pénéplaine globale d’avant l’effondrement. Nous limitons notre étude à celle d’un pénéplaine locale, ignorant provisoirement l’existence des monts du Lyonnais. Ensuite, il faudra réintroduire leur réalité.

(d) De Pierre-sur-Haute (1634 m), le point culminant des Monts du Forez , regardons l’ensemble de la plaine du Forez (370 m) et l’ensemble des pentes qui y descendent. Nous pouvons imaginer une pente totale ou une pente moyenne. Avec un peu d’imagination, nous pouvons même la “lire” dans le paysage. Elle ne se voit pas dans les lits des rivières. Ils symbolisent justement la reprise d’érosion. La pente moyenne se devinerait sur les lignes de crêtes qui descendent en pentes relativement douces. Certaines routes essayent de suivre plus ou moins cette pente idéale. Mais il y a toujours des pics (Fraisse, Glizieux) ou des sommets locaux (le Mont Sémiol, le Chaudabrit, au-dessus du Vizézy). Leurs pentes locales contredisent la pente globale . Ainsi font-elles que la pente totale n’existera jamais que dans nos têtes.

(e) Cela est dû au fait que l’ écoulement des eaux de pluie n’est jamais homogène. Ceci entraîne un ruissellement chaotique.

(f) Une pénéplaine complexe étant imaginée, on peut considérer les lits des ruisseaux comme un creusement ultérieur de cette surface. Une cascade imaginaire de 500 mètres se trouverait au bas de la pénéplaine. Aux ruisseaux qui descendaient des sommets dans toutes les directions possibles, comme autour de la Pierre Bazanne , les effondrements (du Forez, d’Ambert, de Limagne) proposent de nouvelles directions pour l’écoulement de leurs eaux. Reste à savoir par quels signaux les ruisseaux sont avertis de l’existence d’une demande de consommation (un débouché) pour leur offre d’eau et d’alluvions ! La loi des débouchés dit que les ruisseaux vont se jeter dans l’océan de la demande. Elle ne dit pas comment les ruisseaux le trouve. D’autant que, dans la pénéplaine préalable, certains ruisseaux (ruisseau de Chorsin , ruisseau de Goutte Fière) sont déjà partis dans d’autres directions. C’est parfois par un autre ruisseau ou une rivière (le Vizézy), qui creuse son lit plus rapidement qu’avant, qu’un ruisseau reçoit le signal d’un débouché plus rapide.

(g) Ce sont donc ces indices que nous devons relever et multiplier dans le paysage pour nous faire une idée de la pénéplaine inconnue au moment de la reprise d’érosion provoquée par l’effondrement de la plaine du Forez.

Voir Les Chambons . Grange de Drayard . Probois. Trezaillette. Ru du Crozet . Ruisseau manquant .





Auteur


Hubert Houdoy






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Mise à jour: 16/07/2003