Inconscient collectif



(A) Terme et débat de Psychanalyse.



(a) Carl-Gustav Jung s'est différencié de Sigmund Freud sur les thèmes de la libido sexuelle (ou non) et de l'inconscient individuel (ou collectif).


(b) L'inconscient collectif (avec ses archétypes) est donc une hypothèse de Jung, que Freud se refuse à admettre.


(c) Contradiction. Après avoir refusé la conjecture critiquable de son ancien ami Zurichois, le médecin deVienne a formulé, dès Totem et Tabou, ce qu'il nomme un mythe scientifique, à savoir le mythe du meurtre du père, commis par les fils du Père cruel, dans la horde primitive. Cette hypothèse ad hoc est un coup de force théorique, pour fonder le principe de l'universalité de l'Oedipe. A cela, il faut encore ajouter un mystérieux "héritage phylogénétique". Muni de ces outils, on explique que chaque enfant soit poussé par la fatalité à commettre, à nouveau, même symboliquement, le crime primitif. Avec le complexe d'Oedipe, seul, naîtrait la culpabilité et le lien social entre les fils. C'est ainsi que la psychanalyse historique se pose comme une psychanalyse névrotique. Son évolution ultérieure a montré qu'il s'agissait d'une erreur. La structure oedipienne n'a pas le monopole de l'organisation psychique de la personnalité. La psychanalyse psychotique et la psychanalyse dépressive (vers 1975) sont là pour en témoigner. En outre, l'héritage phylogénétique suppose une "hérédité des caractères acquis" (Lamarck) que la théorie moderne de l'évolution ne retient pas.


(d) Elément de solution. Comme dans "La Lettre volée" (nouvelle d'Edgar Poe), l'objet trop visible n'est pas "vu" par ceux qui cherchent un objet volé et possiblement dissimulé. Il nous semble qu'à défaut de le constituer en entier, le langage quotidien, l'étymologie perdue et les blagues sexuelles sont des éléments de ce mécanisme d'héritage, à travers les générations humaines. C'est pourquoi nous nous efforçons de "faire parler" un peu plus leurs connotations bavardes.


(e) A dire vrai, c'est plus le terme <inconscient collectif> que la notion, qui est refusé par Freud.


- <<Freud écrit en 1937, dans "Moïse et le Monothéisme" : «Je demeure persuadé que phénomènes religieux sont comparables aux symptômes névrotiques individuels.» Il dit encore dans le même ouvrage : «Il est possible de faire un rapprochement entre l'histoire de l'espèce humaine et celle de l'individu. Cela revient à dire que l'espèce humaine subit, elle aussi, des processus à contenus agressivo-sexuels qui laissent des traces permanentes, bien qu'ayant été pour la plupart écartés ou oubliés. Plus tard, après une longue période de latence, ils redeviennent actifs et produisent des phénomènes comparables par leur structure et leur tendance aux symptômes névrotiques.» C'est à partir de cette analogie que Freud a pu établir sa notion de «l'héritage archaïque» : l'homme est prisonnier du passé, de même que «nos malades hystériques sont tourmentés par leurs réminiscences» et que les névrosés «ne peuvent échapper au passé». Ainsi l'asservissement de toutes les civilisations à leur héritage culturel est une constriction névrotique. Réciproquement, Freud en est venu à admettre que les névroses individuelles ont leur noyau dans le même «héritage archaïque», dans les «traces mnémiques des expériences vécues par les générations précédentes» qui «ne peuvent être comprises que phylogénétiquement». L'inconscient refoulé qui produit la névrose est non pas individuel, mais collectif. Freud ne consent pas à adopter le terme employé par Jung, mais il déclare : «Le contenu de l'inconscient est de toute manière collectif.» L'ontogénie résume la philogénie (chaque individu résume l'histoire de sa race). (Norman O. Brown, "Eros et Thanatos", page 27)>>.


(f) L'inconscient collectif envisagé à travers les outils théoriques de la Physique Quantique.


- <<Il existe d'autres formes d'intrication quantique, lesquelles résultent de l'effet de l'état fondamental de l'espèce humaine | G > sur le psychisme d'une personne. En faisant une résolution du psychisme d'une personne de façon de plus en plus affinée, nous sondons, en réalité, la structure interne et les interactions du champ de conscience aussi bien que l'état fondamental de l'espèce humaine | G > tel qu'il a évolué durant les quelques derniers milliers d'années. Nous observons que le psychisme d'un individu donné est quantiquement intriqué avec un Inconscient Collectif, ce dernier ayant été conjecturé par le psychanalyste suisse C. G. Jung. Ces réflexions nous conduisent à considérer l'intrication quantique comme un phénomène fondamental expliquant la corrélation entre les psychismes humains et l'apport instantané d'informations à la conscience d'un individu donné, informations sur lui-même et sur les Autres ( les personnes avec lesquelles il est quantiquement intriqué ). Une expérience concernant l'intrication quantique entre des paires d'individus a été réalisée en 1994 par J. Grinberg-Zylberbaum et al ( Physics Essays, vol. 7, n. 4, p. 422, 1994 ). Ces chercheurs ont installés deux sujets formant une paire dans deux cages de Faraday distinctes. Ils ont alors enregistré les électro-encéphalogrammes de chacun des deux sujets. Les couples avaient au préalable été "préparés", c'est-à-dire que les deux sujets avaient passé un moment ensemble. Lorsqu'un des deux sujets était soumis à un stimulus, sous la forme d'un flash lumineux, l'électro-encéphalogramme du deuxième sujet montrait que ce dernier réagissait aussi au stimulus lumineux bien qu'il n'y ait pas été soumis. Comme les deux sujets étaient séparés par des chambres de Faraday insonorisées, cette expérience garantissait que ce n'était ni un signal sensoriel, ni un signal électromagnétique qui était le moyen de communication. Cette expérience a ainsi démontré qu'il existe des corrélations non locales entre les cerveaux humains. Il faut remarquer que tous les couples n'ont pas réagi de manière positive à cette expérience mais que statistiquement, sur le nombre de couples, un effet s'est manifesté. (Belal E. Baaquie et François Martin, "Psyché Quantique. Théorie Quantique du Champ Psychique", document du web)>>.


(g) Pour Paul Diel, philosophe et psychologue combinant les apports de Freud, d'Adler et de Jung, l'inconscient collectif au sens de Jung est un surconscient.


- <<Depuis la découverte de la pensée symbolisante de l'extraconscient, la psychologie des profondeurs s'est développée par des doctrines qui semblent être contradictoires. L'histoire de la psychologie des profondeurs est liée aux noms prestigieux de Freud, d'Adler et de Jung. Freud découvre l'onirisme névropathique du subconscient : crises convulsives, paralysie des membres, dysfonction des organes, idées obsédantes, actions symboliques de purification, etc. Ces symptômes expriment symboliquement les désirs insatisfaits et refoulés. En complétant la découverte freudienne de l'onirisme subconscient, Jung entrevoit l'existence du symbolisme surconscient. Les archétypes jungiens sont des images-guides apparentées aux symboles mythiques. Voici comment Jung définit les archétypes : «... ils forment, d'une part, le plus puissant préjugé instinctif et, d'autre part, ils sont les auxiliaires les plus efficaces qu'on puisse imaginer des adaptations instinctives». Il en résulte que ces images ancestrales et collectives tentent de guider la vie de chacun dans une voie sensée. Adler, de son côté, commença l'étude d'un phénomène psychique radicalement opposé à la conduite sensée : la fausse rationalisation, déjà passagèrement constatée par Freud. Ce phénomène, habituellement dérobé au conscient, forme le lien dynamique entre les deux instances extraconscientes découvertes par Freud et Jung. La fausse rationalisation tente d'embellir les intentions pathogéniques et inavouables du subconscient, en y greffant des motifs pseudo-sublimes conformes en apparence à l'impératif éthique archétypique du surconscient. Adler dénommera politique de prestige ce phénomène de rationalisation erronée et de fausse auto-justification. Dans ce terme nouveau pointe déjà la compréhension qu'à la base du raisonnement morbide se trouve une fausse auto-estimation, une survalorisation mensongère de soi-même, destinée à procurer une illusoire satisfaction vaniteuse. Adler découvre ainsi la fausse motivation. Mais l'étude demeure empirique. Le phénomène pourrait bien être d'une importance beaucoup plus étendue que ne le laisse soupçonner l'investigation adlérienne. La falsification du raisonnement serait-elle la cause primaire de la maladie de l'esprit sous toutes ses formes ? Les œuvres respectives de Freud, d'Adler et de Jung contiennent d'importants éléments de vérité. L'apparence d'une contradiction provient des erreurs doctrinales (pansexualité chez Freud, instinct de domination chez Adler, spiritualisme trop exclusif chez Jung). Ces œuvres sont pourtant complémentaires. Leur trait d'union est la recherche de la connaissance de soi-même jusque dans les tréfonds de l'extraconscient. Leur commun but curatif se fonde sur le contrôle conscient, assurant une relative maîtrise des désirs. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, on est en droit de dire que l'effort commun qui traverse les doctrines, qui les unit en dépit de leur apparente contradiction, consiste dans l'élaboration d'une méthode introspective de prise de connaissance de soi, malgré l'existence du fonctionnement extraconscient. On trouvera aussi bien chez Freud que chez Adler et Jung de nombreux passages qui attestent la valeur de l'introspection et soulignent la nécessité d'y recourir. (Paul Diel, "Psychologie et motivation", document du web)>>.


(h) Voir Alfred Adler. Besoin. Fantasme de groupe. Fantasme individuel. L'Anti-Oedipe. Pulsion d'agression. Pulsion de mort.



(B) Sociologie.



(a) Les mécanismes de la construction symbolique sont très largement inconscients.


(b) Citation :


- <<Les hommes (et les femmes elles-mêmes) ne peuvent qu'ignorer que c'est la logique du rapport de domination qui parvient à s'imposer et à inculquer aux femmes, au même titre que les vertus que la morale leur enjoint, toutes les propriétés négatives que la vision dominante impute à leur nature, comme la ruse ou, pour prendre un trait plus favorable, l'intuition. (Pierre Bourdieu, La domination masculine, page 37)>>.


(c) Une différence majeure, entre l'inconscient du désir auquel s'adresse la psychanalyse et l'inconscient collectif que supposent la violence symbolique et le pouvoir symbolique, se manifeste par la différence des moyens par lesquels on peut se libérer de leurs contraintes.


- <<Les passions de l'habitus (du point de vue du genre, de l'ethnie, de la culture ou de la langue), relation sociale somatisée, loi sociale convertie en loi incorporée, ne sont pas de celles que l'on peut suspendre par un simple effort de la volonté, fondé sur une prise de conscience libératrice. (Pierre Bourdieu, "La domination masculine", page 45)>>.


(d) Les limites de la psychanalyse sont celles d'une méthode qui, sans remettre en cause les apparences majeures de l'ordre des choses, permet au sujet de se libérer de fixations personnelles, pour ainsi dire, non-socialement nécessaires. L'analysant vient souvent chercher les possibilités d'une meilleure adaptation à un monde du travail, tel qu'il est, hic et nunc. L'analyste n'a pas la possibilité de changer ce monde. Il s'agit donc d'une adaptation. Dans sa propre analyse, l'individu retrouve une certaine marge de jeu. Inconsciemment, il s'interdisait ce jeu, du fait de son impossibilité à supporter tout hiatus dans l'ordre des choses. Cette liberté une fois acquise, en s'appuyant d'ailleurs sur les représentations d'un mythe scientifique, bien d'autres prises de conscience restent possibles. Y compris la critique de ce mythe, pour son manque d'historicité.


(e) La justification symbolique opère, d'abord, dans le monde de l'amour. Ce monde dans lequel Freud a voulu voir l'origine transhistorique de la structure oedipienne. Il y voyait aussi, au-delà de l'Oedipe, l'origine du lien social. Or, la construction symbolique utilise d'autres mécanismes inconscients. Ils exigent une nouvelle "analyse en profondeur", effectuée dans d'autres directions.


- << S'il est tout à fait illusoire de croire que la violence symbolique peut être vaincue par les seules armes de la conscience et de la volonté, c'est que les effets et les conditions de son efficacité sont durablement inscrits au plus intimecorps sous forme de dispositions. On le voit notamment dans le cas des relations de parenté et de toutes les relations conçues selon ce modèle, où ces inclinations durables du corps socialisé s'expriment et se vivent dans la logique du sentiment (amour filial, fraternel, etc.) ou du devoir qui, souvent confondus dans l'expérience du respect et du dévouement affectif, peuvent survivre longtemps à la disparition de leurs conditions sociales de production. (Pierre Bourdieu, La domination masculine, page 45)>>.


(f) L'inertie des mécanismes de la violence symbolique est telle que, comme pour l'inflation ou la glaciation, elle peut se prolonger après la disparition de ses causes directes.


- <<On observe ainsi que, lorsque les contraintes externes s'abolissent et que les libertés formelles - droit de vote, droit à l'éducation, accès à toutes les professions, y compris politiques - sont acquises, l'auto-exclusion et la "vocation" (qui "agit" de manière négative autant que positive) viennent prendre le relais de l'exclusion expresse : le rejet hors des lieux publics, qui, lorsqu'il s'affirme explicitement, comme chez les Kabyles, condamne les femmes à des espaces séparés et fait de l'approche d'un espace masculin, comme les abords du lieu d'assemblée, une épreuve terrible, peut s'accomplir ailleurs, presque aussi efficacement, au travers de cette sorte d'agoraphobie socialement imposée qui peut survivre longtemps à l'abolition des interdits les plus visibles et qui conduit les femmes à s'exclure elles-mêmes de l'agora. (Pierre Bourdieu, La domination masculine, page 45)>>.


(g) Pierre Bourdieu parle d'un inconscient historique.


(h) Emmanuel Todd voit dans la famille le lieu de transmission d'un inconscient collectif. Mais la France en connaît plusieurs formes.


- <<Entre 1981 et 1986, le système politique français a implosé. Le communisme a cessé d'être une force importante ; une extrême droite est apparue ; le Parti socialiste a changé de nature, et la droite aussi. Cette réorganisation du paysage politique français n'est pas l'effet d'une action consciente des hommes. Les électeurs, les militants, les cadres et les chefs des partis qui s'affrontent subissent l'évolution de la société française plus qu'ils ne la contrôlent. L'accession au pouvoir de François Mitterrand, la remontée de la droite, le conflit entre Raymond Barre et Jacques Chirac, l'émergence de Jean-Marie Le Pen, la descente aux enfers de Georges Marchais résument des mutations historiques dont le sens échappe aux acteurs de la vie sociale. Les facteurs déterminant les choix politiques des individus sont complexes et profonds. Ils doivent être recherchés dans l'inconscient des hommes et dans le passé de la nation plutôt que dans les programmes des partis actuels. La vie politique française, telle qu'elle se présentait vers 1978, à la veille de l'implosion, simultanément harmonieuse et conflictuelle, avec ses deux gauches - socialiste et communiste - et ses deux droites - classique et gaulliste -, représentait le point d'aboutissement d'une très longue histoire. Les quatre grandes forces idéologiques constituant le système politique se partageaient de façon stable l'espace français. Le Parti socialiste était puissant dans le Sud-Ouest et le Nord ; la droite classique dominait aussi des bastions périphériques, en Alsace, Franche-Comté, Savoie, au Pays basque, dans le sud-est du Massif central, dans l'Ouest. Gaullisme et communisme s'affrontaient au coeur du système national, dans le Bassin parisien. Cette distribution régionale des forces politiques n'était pas l'effet du hasard. Mais il faut, pour la comprendre, remonter très loin dans le passé de la France. Le clivage gauche-droite n'est qu'en partie le résultat de conflits de classes, comme le voudrait la théorie marxiste. Dans le cas de la France, la naissance de droites et de gauches régionales représente surtout la perpétuation de conflits religieux très anciens. La lutte entre l'Église et la Révolution n'est que la plus récente de ces guerres de Religion. Les crises du XVIe siècle étaient en un sens, vers 1978, toujours actives : l'implantation du Parti socialiste traditionnel reproduisait alors celle du protestantisme et, au-delà, celle des hérésies médiévales, vaudoises ou cathares. Force jeune, le Parti communiste n'était que l'héritier de l'athéisme révolutionnaire des années 1793-1794. Mais le conflit gauche-droite, qui clarifie si bien le jeu politique français (les tribus aborigènes australiennes ont aussi leurs moitiés totémiques), n'était, chacun le sait, ou le sent, que secondaire. L'affrontement du communisme et du socialisme, doctrines opposées par leurs valeurs fondamentales, était en revanche inexpiable, et s'acheva d'ailleurs par l'élimination du plus faible, le communisme. Pour comprendre la division de la gauche et par la même occasion celle, symétrique, moins violente mais finalement plus tenace, de la droite, il faut remonter au-delà des conflits religieux du XVIIIe ou même du XVIe siècle. Jusqu'à des facteurs encore plus anciens de la vie sociale, stables sur plus d'un millénaire, ancrés dans l'espace et capables de défier le temps. Les systèmes familiaux et les structures agraires des diverses régions de France s'établirent et se stabilisèrent vraisemblablement à l'époque romaine. Or les systèmes familiaux portent et transmettent, de génération en génération, les valeurs de liberté et d'égalité, majoritaires, d'autorité et d'inégalité, minoritaires, qui structurent la France mais divisent la gauche et la droite. Certains indicateurs démographiques et culturels tirés du recensement de 1982, le plus récent, permettent de vérifier que ces systèmes familiaux sont encore très actifs. Leur diversité persistante permet d'expliquer l'inégalité des taux de natalité départementaux et des performances scolaires régionales. Cette plongée dans le passé le plus ancien de la France n'est donc pas un exercice intellectuel gratuit. Mesurer l'enracinement du système politique français traditionnel, visible une dernière fois dans toute sa perfection en 1978, c'est se donner les moyens de mesurer aussi l'ampleur de la transformation survenue entre 1981 et 1986. Il avait fallu des siècles pour que s'établissent ces structures idéologiques qui furent liquidées en cinq ans. Il s'agit bien d'une crise, d'une mutation historique fondamentale s'effectuant à une vitesse réellement saisissante. L'émergence du Front national - phénomène honteux, au pays de la liberté et de l'égalité -, c'est le prix à payer pour la violence du choc - pas trop élevé finalement puisque ce mouvement sans substance idéologique disparaîtra rapidement. (Emmanuel Todd, "La Nouvelle France", Seuil, 1988, pages 9-10)>>.


(i) Référence d'usage du terme :


- <<Le graphe de Feynman illustre la recette d'un calcul Lorentz et CPT invariant de l'amplitude de transition corrélant N préparations et mesures - rétroparations dira Hoekzema. Les deux versions Fourier associées, espace-temps ou 4-fréquence, formalisent le code d'un télégraphe spatio-temporel. L'interférence, affichée sur le graphe, exclut que celui-ci puisse figurer un « réel autoporteur » au sens ancien. Disons que le codage imprime une réalisation et que le décodage exprime une représentation. Plutôt qu'à un « réel voilé », le monde serait assimilable à un inconscient collectif à la Jung. Que l'on me permette une anecdote. Vigier, rencontré à l'Institut Henri-Poincaré, me dit à propos de l'interprétation rétrocausale de la non-séparabilité : « Je ne peux ni réfuter votre argumentation ni l'accepter, parce qu'elle justifierait le paranormal ». (O. Costa de Beauregard, "Le dualisme onde-particule et les probabilités quantiques", in Annales de la Fondation Louis de Broglie, Volume 31 no 1, 2006)>>.


(j) Voir Construction sociale des corps. Féminisation. Historicisation. Légitimation symbolique. Naturalisation.


(k) Lire "Domination Masculine".



(C) Théorie mimétique.



(a) Pour fonctionner, le mécanisme victimaire a besoin d'unanimité et de méconnaissance.


(b) Il s'agit donc d'une inconscience collective.


- <<Le mot ignorance signifie vraiment en grec «ne pas savoir». On dit aujourd'hui inconscient. Je refuse personnellement de mettre l'article défini — l'inconscient -, cela implique un essentialisme dont je me méfie. Il y a effectivement un manque de conscience dans le processus du bouc émissaire, et ce manque de conscience est aussi essentiel que l'inconscient chez Freud. Mais il ne s'agit pas de la même chose, et c'est un phénomène plus collectif qu'individuel. (René Girard et al., "Les Origines de la culture", Desclée de Brouwer, Paris, 2004, page 91)>>.


(c) Voir Désir mimétique.







* * *


Auteur.

Hubert Houdoy

Mis en ligne le Lundi 30 Juin 2008



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