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Glossaire Détaillé, Lettre E, numéro 15




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Glossaire Détaillé, Lettre E, numéro 14





Ergonomie cognitive , domaine de l’ ergonomie qui s’intéresse aux représentations mentales de l’utilisateur.

Voir Espace des solutions .


Ergonomie de la conception , texte. Application des connaissances de la psychologie au domaine de l’ activité de conception (de produits).

Voir Espace des solutions . Modèle de l’artefact . Univers décisionnel euclidien . Univers décisionnel chaotique . Paysage montagneux . Avalanche. Modèle de l’avalanche .


Érogène. (activité) Pouvant donner une excitation sexuelle ou un plaisir.

Voir Érogénéité. Zone érogène .


Érogénéité. Propriété du corps humain. Possibilité, potentialité, virtualité, liée au plaisir sexuel. Cette caractéristique du corps humain doit être rapprochée de ces deux caractéristiques de la personne humaine (vir, virtus):

Selon la psychanalyse, l’érogénéité est la possibilité de devenir source de plaisir.

Voir Zone érogène . Érogène. Érotisme.


Éros. Dieu de l’amour. En grec, éros signifie amour physique ou charnel. Les romains le nomment Amour ou Cupidon.


Éros primaire . Première tradition relative à Éros.

Éros primaire est plus ancien, plus primaire, qu’ Aphrodite, la déesse de l’amour. Il représente donc les machines désirantes des systèmes naturels d’avant l’homme, leur chaos structurant , leur ignorance de la différence des sexes et leur totale indifférence à l’inceste .

Voir Cible. Modèle de la cible . Désir tendu . Héraclès. Silence des sentiments . Vénus. Cronos. Héra. Zeus.


Éros secondaire . Seconde tradition relative à Éros.

Éros secondaire est le fils d’ Aphrodite, déesse de l’amour. Tandis qu’ Éros primaire ne connaît pas la différence des sexes, des corps et des espèces, Aphrodite serait la déesse de l’amour hétérosexuel et Éros secondaire serait le dieux des amours homosexuels masculins.

Voir Homosexualité de Laïos . Chrysippos. Péripatéticienne. Hermaphrodite.


Érosion. Terme de géologie. (a) On désigne par le terme d’érosion la perte de terre ou de sol superficiel. Aujourd’hui, le terme érosion est systématiquement chargé d’une connotation négative. Il serait difficile de parler d’une érosion positive. Pourtant, une érosion qui permet notre existence n’est ni bonne ni mauvaise, mais critique ou cruciale.

(b) D’une certaine manière, la forêt étant la principale couverture et protection du sol, l’érosion est soit plus ancienne que l’apparition de la forêt soit la conséquence de la déforestation par l’homme.

(c) Ces deux érosions ne sont pas identiques ni contemporaines. On pourrait opposer une érosion préhumaine, ayant permis l’apparition de l’homme et une érosion humaine (défrichement) ayant permis celle de l’industrie. Notre appréciation négative ou dépréciation actuelle de l’érosion se situe à la fin de ces deux mouvements. Elle doit donc concerner le futur et non pas les deux passés ci-dessus. En effet, l’impact de l’industrie humaine (y compris les tracteurs agricoles) n’est plus du tout négligeable sur l’écologie et même sur la géologie.

(d) L’ érosion préhumaine explique les reliefs de nos paysages montagneux . Elle explique aussi les possibilités de développement de la vie dans les mers chargées de sédiments et de nutriments. Sans elle, comme sans l’explosion des étoiles, nous n’existerions pas. La vie est peut-être née d’une érosion sous-marine, dans une fosse océanique .

(e) L’érosion humaine est presque synonyme d’agriculture. Depuis le Néolithique, le laboureur creuse un sillon dans la profondeur du sol arable. En Europe, les cultures ont remplacé une forêt primaire. Les essarts ou les défrichements ont toujours mis fin à des périodes de disette ou de forte mortalité. L’agriculture utilise et met en valeur un humus que la forêt primaire a produit avec les résultats d’une érosion. De même, l’industrie utilise des gisements de charbon ou de pétrole que les animaux et les végétaux ont produit et que l’érosion a transporté et sédimentarisé.

(f) La formule d’érosion négative devrait donc être réservée à toute utilisation des produits (humus, forêts, charbon, pétrole) des évolutions préhistorique et historique qui ne permet pas un développement durable . Or, si l’idée d’un tel développement a été formulée par la Conférence de Rio, la définition d’un tel développement suppose justement de revisiter de nombreux concepts dont celui d’érosion. Il faut introduire des distinctions plus fines et sortir des oppositions binaires entre érosion et sédimentation .


Érosion du horst . texte. (a) L’ érosion d’un horst présente des différences par rapport à la simple reprise d’érosion sur une pénéplaine classique, dans laquelle il n’est déjà pas facile de retrouver la pénéplaine inconnue sous la pénéplaine idéale .

(b) L’effondrement d’un graben (comme la Plaine du Forez ) s’accompagne d’un soulèvement du horst voisin (Monts du Forez ). Il est difficile de connaître la dénivellation exacte entre les deux, puisque l’érosion du horst supprime la trace de cette brisure initiale.

(c) L’ effondrement du graben et la surrection (soulèvement progressif d'une portion de l'écorce terrestre) du horst peuvent s’accompagner de basculements. Ils accentuent la complexité de la compréhension globale.

(d) En tout état de causes, l’érosion du horst tient compte des failles secondaires qu’il contient. L’eau s’y engouffre. Elle érode la barre rocheuse à partir de ses points de faiblesse. L’érosion du horst tient compte des lits des ruisseaux qui existaient déjà dans ses pentes, car le ruissellement ne produit jamais une pénéplaine parfaite. Seul un basculement du horst peut empêcher l’eau de descendre par l’ancien lit du ruisseau. Ainsi peut-on détecter un ruisseau manquant . Mais le basculement n’est pas la cause la plus fréquente des transformations de l’ écoulement des eaux de pluies sur les pentes du horst.

Érosion et sédimentation . Termes de géologie. (a) L’érosion des sols des montagnes a pour conséquence la sédimentation ultime de ceux-ci dans les fonds marins. Du fait de l’ expansion des océans et de la tectonique des plaques , les sédiments se trouvent tassés puis plongés, par subduction, dans le magma sous les continents. Cet apport de matière, ainsi recyclée, compense celle qui vient renouveler l’écorce terrestre au fond des océans, par accrétion.

(b) Les roches sédimentaires désignent toutes les roches qui sont produites par le dépôt, le tassement et les nombreuses transformations subies par les sédiments à la surface de la lithosphère, c’est-à-dire sans plongée dans le magma terrestre (asthénosphère). Les roches métamorphiques, au contraire, résultent de la transformation des roches sédimentaires (mais aussi magmatiques ou métamorphiques plus anciennes) par les hautes pressions et les hautes températures. Le métamorphisme se situe entre 250 degrés et 1000 degrés (fusion) de température.

(c) Mais l’érosion et la sédimentation de ses produits se déroulent aussi à des échelles de temps et d’espace beaucoup plus étroites. Des sédimentations partielles et temporaires s’effectuent au cours de l’érosion elle-même. Il est donc impossible d’étudier l’érosion sans la sédimentation concomitante de ses produits. Sur des pentes locales , érosion et sédimentation se combinent. C’est le cas pour une barre rocheuse comme pour une confluence. Le terme <érosion> ne désigne pas seulement l’ablation des sols mais le trio: ablation, transport et accumulation.

(d) Seule l’érosion des crêtes ultimes ne montre pas de sédimentation locale. Mais les crêtes ultimes, par nature, sont l'exception. Par contre, l’érosion des crêtes ultimes, au lieu de produire des pentes totales régulières, multiplient les crêtes intermédiaires. D’où des pentes locales qui se combinent en pentes globales .

(e) Contrairement à la théorie du cycle d’érosion , nous n’assistons pas à un vieillissement définitif de toutes les montagnes. La tectonique des plaques nous laisse prévoir de nouvelles orogenèses. Nous n’allons pas du chaos initial vers l’ ordre final. Des formes contrastées (montagne versus océan), génératrices de mouvement, se transforment en des formes complexes, dispensatrices de variété des sols ou des micro-climats. Ainsi s’accroît sans cesse la surface des échanges météorologiques entre les terres émergées des continents et l’atmosphère.

Voir Grange de Drayard .


Érosion hydraulique . (a) L’érosion hydraulique est l’érosion (usure et arrachement des sols) provoquée par l’ écoulement des eaux, fluviales ou maritimes. Tandis que le concept d’écoulement peut opposer un fluide et un support, le concept d’érosion fait appel à des distinctions plus fines, plus complexes et parfois paradoxales. Par ailleurs, l’érosion ne peut s’étudier que sur une durée de plusieurs centaines de millions d’années. L’érosion est à l’échelle des temps géologiques. Elle a commencé bien avant que les sols ne soient couverts de végétation. Malgré l’effet spectaculaire des glaciers, la charge solide des rivières (cailloux, graviers, sable) est un des facteurs les plus importants de l’érosion hydraulique. A l’échelle de la Terre, la charge moyenne globale est de 3, 4 g par litre, pour l’eau du ruissellement superficiel, celle qui nous intéresse le plus. Cette érosion mécanique est préparée par l’érosion chimique (dioxyde de carbone, oxygène). C’est elle qui rompt ou dissous les rochers. Elle permet le transport des pierres et des graviers. Le principal facteur de l’érosion est constitué par les eaux de ruissellement au moment de la pluie ou de la crue. Ce n’est pas la décharge des nappes phréatiques (eaux souterraines), qui se manifeste par le débit accru mais ultérieur des sources, qui érode le plus les sols. Un torrent intermittent peut faire plus de dégâts qu’une rivière régulière. L’érosion mécanique est très faible dans les marais comme ceux qui entourent la Grande Pierre Bazanne où se trouvent les sources du Vizézy. Une tourbière, au contraire, manifeste une véritable production de masse biologique ou biomasse.

(b) Dans l’érosion hydraulique, la pente naturelle n’est pas un support géométriquement simple. Elle n’est pas immuable. La pente naturelle est un chaos sur lequel se produisent des avalanches autant qu’elle est un support pour l’écoulement d’un fluide. L’eau qui s’écoule est un fluide qui transporte ou qui dépose, à chaque instant, une masse plus ou moins importante d’alluvions. Les alluvions font partie du fluide autant que du support. Agents doubles, ils jouent tantôt dans un camp, tantôt dans l’autre, surtout selon l’ angle de pente . Ainsi se superposent de nombreux mécanismes de type avalancheux. Tous modifient sans cesse le support, sa géométrie, ses propriétés d’adhérence, de solubilité et d’équilibre sous les forces de gravité.

Voir Cascade de Chorsin . Grange de Drayard . Les Chambons .


Érosion hydraulique des Monts du Forez . (a) L’érosion hydraulique des Monts du Forez est particulière en ce qu’ils sont formés par un effondrement de la Plaine du Forez à la fin du Westphalien et avant le Stéphanien.

(b) L’état actuel de la plaine du Forez masque une épaisseur de 500 mètres de dépôts de graviers, de sable, de cailloutis et d’argiles. Ainsi la Loire n’a-t-elle pas creusé la plaine du Forez. Elle a rempli celle-ci des alluvions dans lesquels elle paresse tranquillement, au milieu des marais dont les Foréziens ont fait des étangs. Les gorges du Vizézy, rendues visitables par la Route Nouvelle entre Montbrison (42600) et Roche-en-Forez (altitude 923 m), s’expliquent à la fois par une faille dans le massif granitique et par la cascade de 500 mètres qui se trouvait jadis sous la ville actuelle (sauf le pic volcanique où fut construit le château comtal, mais beaucoup plus tard). Contrairement à la légende, rapportée par Honoré d’Urfé dans L’Astrée, il n’y a pas eu de lac permettant à des bateaux de circuler entre le pic de Montbrison, celui de Saint-Romain-le-Puy ou le Montverdun en accrochant son bateau à des crochets prévus à cet effet. Par contre, le franchissement d’une barre rocheuse , dans la période historique, par le Vizézy ou un de ses ruisseaux tributaires, a pu provoquer des inondations catastrophiques dont la légende garderait le souvenir.

(c) Quand la dénivellation est importante et brutale, du fait de l’effondrement, l’ érosion hydraulique se manifeste initialement comme celle d’une cascade qui sape sa falaise par le bas autant qu’elle l’use par le haut.


Érotisme, texte, une des formes du dialogue du verbe et de la chair .

Voir Méditation. Intimité. Corps virtuel . Corps virtuel commun . Relation amoureuse . Caresses intérieure s. Caresses partagées . Rapport sexuel .


Erotisme amoureux , texte. L’ érotisme n’est pas la sexualité ni le plaisir. L’ érotisme est la recherche culturelle et affective du plaisir donné et du plaisir reçu , sur la base biologique de la sexualité.

Voir Paradoxe de la technique sexuelle en amour . Amour dialogué .





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 15 Décembre 1998

Modifié le 29 Juillet 1999





* Suite



Glossaire Détaillé, Lettre E, numéro 16





Lettre F


Glossaire Détaillé, Lettre F, numéro 01




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Mise à jour: 16/07/2003