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Glossaire
Détaillé, Lettre L, numéro 03
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Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro
02
L’incrédulité de
Saint Thomas . (a) “L’incrédulité de
Saint Thomas ” est un tableau de Gérard van
Honthorst ou Gherardo della Notte ou Gérard de la Nuit, peintre baroque
hollandais (1590-1656).
(b) L’influence italienne du Caravage est
très nette dans ce tableau. En présence de deux spectateurs
(apôtres), Jésus montre ses mains ouvertes et laisse
Didyme l’incrédule mettre l’index et le
majeur dans la plaie de la lance au flanc droit de
Jésus-Christ. La luminosité du soleil dans la
pièce sombre et la douceur du visage du Christ sont
très bien rendues. La peinture de 125 x 99 cm est au Musée du
Prado, à Madrid.
Voir Supplice de Didyme .
Saint Thomas, l’incrédule
.
L’orge et le blé . (a) La
transformation progressive de la fin du paléolithique,
qui finit par devenir la révolution néolithique
commence par la sédentarité partielle puis par la domestication
végétale. Ce mouvement se déroule entre 9 000 et 5 000
ans avant Jésus-Christ. A des milliers de kilomètres de
distance, les uns cultivent le riz et le millet en Extrême-Orient,
d’autres le maïs et les haricots aux Amériques,
d’autres le mil et le sorgho en Afrique.
(b) Après la mondialisation
paléolithique (diffusion de l’espèce humaine sur toute la
planète) la pression démographique pousse à
l’intensification de l’utilisation des ressources naturelles et,
partant, à la différenciation des modes de vie
selon les climats et les ressources végétales.
Voir
Premiers sédentaires . Premières
semailles . Premières domestications .
L’origine du monde . Tableau
réaliste de Gustave Courbet. Huile sur toile de 46 x 55 cm,
“l’origine du monde” est au Musée d’Orsay
à Paris depuis 1995. La toile, alors cachée par un tableau
coulissant, avait appartenu au collectionneur ottoman Kallil Bay puis au
psychanalyste parisien Jacques Lacan. Peint en 1866, ce tableau est un des
rares à montrer de manière réaliste, le sexe de
la femme .
Voir
Gaia. La Création . Le
Créateur .
Là, texte, formule faisant écho au
ça freudien.
Voir Robinson
Crusoé . Adam et Eve .
Opération du Saint-Esprit .
La
belle de mon orgueil , (/la douce de mon coeur), texte. Le sens de la vision joue un
très grand rôle dans le spectacle social . La
domination masculine (gestes et postures
d’intimidation) et la séduction féminine
(beau châssis, B.C.B.G., bon chic bon genre) utilisent la vision.
Voir Captation visuelle du désir .
Expression tactile de la tendresse .
La
Belle Ferronnière . Dame de la Cour de Milan, peinte par
Léonard de Vinci. La tableau est au Musée du Louvre, à
Paris.
Voir Giampietrino.
Cléopâtre.
La
Boétie (Etienne de). (1530-1563). (a) Célèbre
ami de Michel de Montaigne (“parce que c’était lui, parce
que c’était moi”). Conseiller au Parlement de Bordeaux.
Auteur de Sonnets et du “Discours de la servitude volontaire ou
Contr’un” (posthume, 1576).
(Sonnets)>>.
(b) Une thèse récente ferait de
La Boétie un prête-nom de Montaigne, pour le
“Contr’un”.
Voir Servitude.
Servitude Volontaire .
La calomnie
d’Apelle . (a) Peinture de Sandro Botticelli (vers 1490-1495,
en détrempe sur bois), visible à Florence dans la Galerie des
Offices. Cette peinture de la Renaissance est une reprise de l’antique
“ Calomnie” du peintre grec
Apelle (né à Cos en 332 avant
Jésus-Christ). Cette oeuvre picturale disparue avait été
décrite par Lucien de Samosate . La peinture de
Botticelli est donc un exercice
d’intersémioticité à
distance. D’autant que l’oeuvre aurait
répondu à une circonstance identique. Bernardo Ruccellai avait
eu à souffrir d’une conspiration montée contre lui. Il
l’avait dénoncée dans un poème, digne de
Pétrarque, intitulé “Trionfo della Calunnia”.
(b) Sur son trône, le roi Midas. Il est entouré d’
Ignorance et de Soupçon. Il tend la main vers un
vieillard, le Ressentiment. Ressentiment conduit par la main sa fille soumise,
Calomnie. Envie et Fraude entourent Calomnie. Elles
l’habillent de riches bijoux et la coiffent avec sophistication.
C’est à un important spectacle social
qu’elle est introduite, comme une débutante à son premier
bal. A son tour, Calomnie traîne le calomnié. Tiré par les
cheveux, presque nu, il résiste sur le sol. Ses mains jointes sont
tournées vers le ciel en un geste d’imploration. Comme nous
sommes dans un palais couvert, il y a peu de chances que le ciel ne le voit.
Un peu en retrait et peut-être en retard, une vielle femme, la
tête voilée. C’est Pénitence. Pénitence se
tourne vers la dernière personne du tableau, la
Vérité toute nue . Elle sort de l’eau.
L’ espoir vient du bas. L’
espérance est dans l’amphore. La
vérité sort du puits. Comme dans La Naissance de
Vénus , Botticelli l’a peinte dans la posture classique
de la Vénus pudique .
Voir Tribunal de
la Sottise .
La caresse
intérieure . <La caresse intérieure>, selon une
formule du docteur Leleu, est une des caresses
intérieures échangées par les amants. Il
s’agit de la lente et profonde caresse du vagin de
l’amante par le pénis en érection de
l’amant, de manière à préparer le plaisir voire
l’ orgasme vaginal de l’amante et le mettre dans
la plus grande concordance possible (temps, intensité érotique)
avec le plaisir et la venue de l’ orgasme
éjaculatoire de l’amant. Car cette concordance,
contrairement à de nombreuses illusions masculines, (je bande,
donc elle jouit ), n’est pas donnée par la nature.
D’où l’ ignorance culturelle du clitoris
et les a priori d’un Freud misogyne .
Complémentaire, elle l’est sur le plan du
désir: le désir féminin
s’éprouve comme une sensation de vacuité et un besoin
d’être pénétrée; le corps creux aspire
à la réplétion; c’est la faim de pénis. Le
désir masculin, à l’inverse, se ressent comme une tension
lancinante, un besoin impérieux de pénétrer; c’est
la faim de vagin. La caresse intérieure est le point de convergence des
pulsions instinctives des deux moitiés de l’humanité.
Complémentaire, elle l’est aussi sur le plan
érotique, car chacun donne le plaisir le meilleur, celui de la zone
génitale, et reçoit simultanément le plaisir dans sa
sphère génitale. Chacun est doublement actif: donneur et
receveur de plaisir. C’est plus qu’une addition de sensations,
c’est une multiplication, comme les images de deux miroirs. C’est
plus qu’un cercle de volupté, c’est une spirale.
Complémentaire, elle l’est morphologiquement: c’est
parce que leur anatomie différente les prédispose à
s’emboîter, la femme concave recevant l’homme convexe, que
l’union peut aller si loin. (Leleu, Le traité des caresses, pp.
241-242)>>.
Voir Désir constant .
Désir qui n’en finit pas . Régime
de saturation dans le monde de l’amour .
Préjugé patriarcal de Freud . Comme
l’écrivait Jean Racine .
La
Cathode . Comme le R.A.D., la Cathode se propose de recréer du
lien social en utilisant diverses technologies de
communication, mais surtout, la parole et le dialogue.
<<La
Cathode est une association de la Loi 1901 regroupant des réalisateurs,
des chercheurs et des intervenants sociaux. Née en 19855, elle est
constituée autour de l’idée de communication sociale
cherchant en particulier à associer les publics à la conception
des films. Implantée en Seine Saint Denis, elle se positionne depuis
1996 en Laboratoire pour le lien social autour de plusieurs
thématiques: éducation à la vie, citoyenneté,
mémoire, identité. La Cathode cherche à favoriser la
création, la réflexion et les expériences innovantes dans
le champ social et éducatif. (Document La Cathode).>>
La
Cathode
119 rue Pierre Semard
France 93000 Bobigny
Tel:
(+33) 01 48 30 81 60
Fax: (+33) 01 48 30 81 26
E-mail: la.cathode@wanadoo.fr
Voir
N.T.C.I.. Un film pour en parler .
Elle meurt pas la mort . Champ du social .
La Chaise-Dieu . (A) L’abbaye
bénédictine et la ville de La Chaise-Dieu (43160) sont connues
pour la danse macabre , la curieuse salle des échos,
la tapisserie “L’Apparition du Christ à
Marie-Madeleine” et le festival de musique créé en 1966
par le français (1968) Georges Cziffra.
(a) “Casa
Dei” ou “Maison de Dieu”, l’abbaye
bénédictine de La Chaise-Dieu en Auvergne a été
fondée en 1043 par Robert de Turlande et quelques disciples. Le
développement de La Chaise-Dieu, abbaye et bourg, fut très
rapide par l’afflux de moines (300 du XI ème au XIII
ème siècle), d’artisans, de paysans, de
commerçants et même d’hommes de loi. Robert de Turlande, le
fondateur, était le fils d’un chevalier auvergnat. Le
succès de sa création, caractérisée par
l’importance de l’aumonerie (plus de de 4 000 assistés
par an) et de l'hôtellerie (voyageurs puis pèlerins de saint
Robert) a permis la fondation de nombreuses dépendances. La mouvance de
La Chaise-Dieu comprenait dix abbayes et trois cent quarante prieurés.
Chaque 24 Avril, le chapitre général de la Saint-Robert
réunissait les moines de l’abbaye mère, les abbés
et les prieurs des maisons filiales, pour administrer l’ensemble,
gérer les conflits et verser la lourde redevance au pape. Seigneur
laïc, l’abbé de La Chaise-Dieu, avec une escorte de
“treize ou quatorze chevaux”, comptait parmi les plus grands
barons d’Auvergne. Les revenus de l’abbaye furent suffisants pour
intéresser au plus haut point: le cardinal de Tournon (XVI
ème siècle), Richelieu et Mazarin (XVII
ème siècle) et finalement les Rohan (XVIII
ème siècle).
(b) Fin des “appelants” ou
opposants, souvent jansénistes, à la constitution
Unigenitus (1713) du pape Clément XI. En 1727, au concile
provincial d’Embrun, Mgr de Soanen, évêque de Senez, est
déposé et exilé dans l’abbaye de La Chaise-Dieu.
Louis Antoine de Noailles (1651-1729), protégé de Madame de
Maintenon, archevêque de Paris, prend encore sa défense avant de
se soumettre en 1728. Le dernier appelant, Caylus, évêque
d’Auxerre, meurt en 1754.
(B) L’année 1043 et le
succès de La Chaise-Dieu sont les symboles d’une
époque charnière. Au plein coeur des contradictions
féodales , les grandes familles féodales, les grandes
abbayes et la papauté poussent chacune leur
réseau d’influence pour accroître leur
part dans la totalité de la
Chrétienté tandis que la misère
populaire prépare le millénarisme et les
Croisades.
(a) Pierre Damien est élu prieur en 1043 au
prieuré camaldule de Fonte Avellana, en Ombrie. Du fait de son
audience, il doit fonder sept nouveaux ermitages pour ses disciples. Il sera
aidé par Hildebrand (pape, “acclamé” et
non-élu en 1073, sous le nom de Grégoire VII) et par Henri III
le Noir.
(b) Toujours en 1043, Rodrigo Diaz (Le Cid) naissait à
Bivar.
(c) De même, Édouard le Confesseur était
couronné roi d’Angleterre.
(d) La même année,
Henri III le Noir (1017-1056), empereur germanique de 1039 à 1056,
épouse Agnès de Poitiers. Agnès de Poitiers appartient
à la famille des ducs d’Aquitaine. A cette époque, ils
sont les plus puissants seigneurs du monde féodal. Cette famille
protégeait l’abbaye de Cluny. Henri III permettra à Cluny
de se développer dans ses possessions germaniques.
(e) Enfin, en
1043, Geoffroy II Martel d’Anjou, en mettant le siège devant
Tours, oblige Thibaut III de Blois à lui céder le fief sur
la Touraine. La Touraine et l’Anjou faisaient maintenant partie de
l’empire des Plantagenêt.
(f) A peine plus tard.
Pierre l’Ermite qui sera moine à Saint-Rigaud en
Forez et prêchera la première Croisade, est né vers 1050
et mort en 1115.
(g) Saint Robert de Molesmes (vers 1029-vers 1111) est
moine à Moutier-la-Celle, près de Troyes, en 1044, prieur en
1049. Il sera le créateur de Molesmes en 1075 puis de Cîteaux en
1098. Après avoir passé un an à Sèche-Fontaine
(Aube), une dépendance de Molesmes, saint Bruno (vers 1030-1101) fonde
en juin 1084 une nouvelle abbaye dans le massif de la Chartreuse.
Voir
Joachim de Flore . Gaspard des Montagnes .
Essarts. Le Chevallard . Le
Château des Sept Portes . Justification pratique de la
féodalité . Vacance de la noblesse .
Auteur
Créé le 7 Juin 1998
Modifié le 1 er Octobre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro
04
Lettre M
Glossaire Détaillé, Lettre M, numéro
01