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Connaître, Garder, Caresser le Clitoris
Document sur la Sexualité du
Chapitre - Renaissance du R.A.D.
Liste des définitions
Clitoris
Quête du clitoris
Caresses du
clitoris
Orgasme clitoridien
Discrédit du clitoris
Devoir conjugal ?
Fractalité
Donnant-donnant
Clitoris vestige ?
Vestige
Fourchette
Gagner le clitoris
Quitter le
clitoris
Clitoris
Le
clitoris est une zone du corps de la femme. Sa caresse procure un grand plaisir. En
d'autres termes, il est une zone érogène
.
Le clitoris est discret, variable, complexe, efficace mais
ignoré:
- Discrétion. Le clitoris est
niché dans les poils pubiens , au sommet des
lèvres de la vulve. Sa partie visible, le
gland Eve , ne représente que quatre pour cent d'un
ensemble à la fois érectile et
érogène.
- Géométrie
variable. Comme le pénis, le clitoris est
érectile. Il a cette propriété d'entrer en érection.
- Complexité. Le clitoris est peut-être
trop complexe pour le mâle dominant . Surtout s'il a
des perceptions visuelles, tactiles et mentales trop rudimentaires de son propre sexe.
- Efficacité. Le
clitoris est très érogène par les cellules du plaisir qui
le constituent. L'érection du clitoris mobilise plus de sang que celle
du pénis. Son efficacité érotique est
primordiale pour la femme.
- Ignorance. Le clitoris se fait discret sous
son petit chaperon rouge . Ceci n'explique pourtant pas l'
ignorance culturelle du clitoris .
En
conséquence, une fois lavé des soupçons
immérités dont il fut longtemps l'objet, l' orgasme
clitoridien justifie largement la quête du
clitoris par les deux
amants.
Quête du
clitoris
Après l' embarquement pour
Cythère , la quête du clitoris est le parcours de sa
recherche sur le Mont de Vénus . C'est un jeu de
découverte qui se joue avec les yeux ou avec les doigts. Il se
déroule dans la merveilleuse forêt qui recouvre le
pubis, les poils pubiens . Cette zone
érogène féminine est trop souvent ignorée par les
hommes. L'exercice n'est pas simple, mais la découverte du Graal par
les deux amants devrait être récompensée.
- <<Niché au fond d'une vallée,
elle-même cachée par les taillis des jardins parfumés, le
sexe de la femme apparaît pour l'homme comme un palais
mystérieux, aux dédales nombreux, aux trésors
introuvables et aux parures trop précieuses. Il n'ose s'y risquer. S'il
le fait, la Belle au Bois Dormant trouve à son Prince Charmant des
allures de pachyderme, aveugle de surcroît. Il serait donc souhaitable
que la femme apprenne à l'homme le plan de son palais. Encore
faudrait-il qu'elle le connaisse elle-même. Voilà comment elle
établira l'inventaire pour elle-même, puis comment elle fera
faire le tour du propriétaire au visiteur. Dans le cas contraire, le
visiteur s'inspirera de ce qui suit.
- Pour repérer le clitoris
à l'oeil, il faut un bon éclairage. Si les amours sont
bucoliques, le plein soleil rend encore plus admirable le trésor. Les
cuisses étant largement ouvertes, il faut écarter les grandes
lèvres, puis les nymphes, les remonter des doigts et des yeux; en haut
de la fente, elles se soudent en un repli en capuche de pèlerine: c'est
le capuchon du clitoris; il faut tirer très doucement ce capuchon vers
le haut, un rubis saille, de la grosseur d'une petite groseille ou d'un
pépin de muscat: c'est le clitoris.
- Pour
repérer le clitoris au doigt, les cuisses étant ouvertes, il
faut écarter les grandes et petites lèvres; au sommet de la
fente sous le pubis, on sent un petit renflement sous un repli: c'est le
clitoris. Lorsqu'il est très développé on peut sentir les
détails: une petite extrémité sphérique (le gland)
posée sur un bâton qui roule sous le doigt (corps ou hampe). Si
c'est la femme qui s'explore, elle ressent une sensation exquise en passant
sur lui. Si c'est l'homme, il voit sa compagne réagir violemment. La
femme peut aider son amant dans ses recherches, de la voix et du geste.
(Docteur Leleu, "Le traité des caresses" J'ai lu 7004/5, page
226)>>.
Caresses du
clitoris
- < <Elles disent
que les matins c'est bien,
Elles disent qu'à deux c'est
encore mieux. (J-J Goldman, “Filles faciles”)>>.
La
caresse amoureuse du clitoris est
une école où se développent des attitudes
coopératives .
- La caresse
amoureuse du clitoris requiert un amant caresseur et
une amante caressée. L' amant n'a pas
vécu lui-même ce plaisir clitoridien. A
défaut de transformations massives de cette partie du sexe de l'
amante, le caresseur est un colin-maillard.
Il agit à l'aveuglette. Mais, loin de sortir son maillet, il doit
caresser avec un infini doigté. Fut-il du recueillement, le silence de
la caressée ne l'aide pas. Il peut même le
préoccuper.
- La caresse solitaire du clitoris a
pu donner à l'amante une expérience, des
repères. Elle doit faire profiter l'amant de ces
informations, de ses attentes. Par l'absence de
signaux biologiques, cette caresse intime manifeste mieux que
d'autres l'efficacité de l' approbation. C'est le
rôle des <encore>, des <c'est bon>, des <continue>.
Ils sont le vocabulaire d'une technique de guidage. Mais ils sont bien autre
chose. Les < Oui> sont une manifestation de son plaisir
par l'amante. Ils sont aussi une reconnaissance de son
désir. Ils mettent fin, au moins pour ce
couple-là, à des millénaires de mutilations sexuelles réelles ou symboliques,
de culpabilisation du désir de la femme. On
n'a pas si souvent l'occasion de participer à une véritable
transformation historique. Les < Oui> sont des
mots d'amour , des mots de la langue naturelle. S'y ajoutent
les merveilleux murmures d'approbation qui
précédent l' orgasme clitoridien .
- Les
caresses du clitoris sont une école de
résolution, de finesse, de compréhension et de
délicatesse. L'amant y gagne le développement de sa
sensibilité et de sa dextérité tactiles. Elles sont un
exercice de repérage de surfaces complexes et mobiles dans un espace en
trois dimensions. Le remplacement du sens de la vision par le
sens du toucher dans la recherche et la mémorisation
de son chemin, est d'abord un choc. D'autant qu'il est fortement
conseillé que les doigts, la bouche, la langue se relaient et/ou
s'accompagnent dans leur don gratuit du plaisir. Il faut donc retrouver avec
un nouvel épiderme le point que l'on vient de quitter avec un autre.
C’est bon pour ne plus se perdre en forêt. Ce
clitoris qui semble un petit détail anatomique, une
réduction du pénis ou un vestige laissé
par l'évolution, se montre merveilleux. Les deux
amants accèdent à un niveau de détail et
de finesse dans la fractalité du corps humain. Les
caresses du clitoris sont la découverte de la géométrie
variable. Expérimentation de la variabilité des excitations,
même sans changer de partenaire. C'est le terrain rêvé pour
l'application de la méthode dichotomique dans sa
variante: "Tu refroidis, tu gèles, tu réchauffes, tu
brûles", jusqu'à l' orgasme clitoridien
.
- << La difficulté vient de la
dissymétrie entre la stimulation dont l'homme a l'habitude, celle du
pénis, grossière, ample, forte et les exigences nuancées
du clitoris, que l'homme n'a pas vécues. Une autre difficulté
vient de la variabilité, selon les femmes, des points exquis, des
mouvements et des rythmes nécessaires: il n'y a pas deux femmes
semblables. Le point exquis, la pression, le mouvement, le rythme sont
déterminés par tâtonnements, en tenant compte des
réactions de la femme: sa respiration, ses gémissements, ses
mots, ses mouvements indiquent à l'homme l'intensité du plaisir,
l'absence de plaisir ou le désagrément. La femme qui, par
auto-stimulation, a découvert ses points précis et leurs
modalités d'excitation devrait les enseigner à l'homme. Il ne
peut faire mieux que de l'imiter. La femme n'a pas à appréhender
d'être prise pour une vicieuse ou une lesbienne; elle ne doit pas non
plus craindre de rompre le charme poétique par des indications
matérielles ("plus haut, plus bas, à gauche, à droite,
plus vite, plus fort, moins fort"). Elle ne doit pas hésiter à
prendre la main de l'amant pour le guider, lui donner le mouvement et le
tempo. Il y a la façon de le dire et de le faire; le jeu en vaut la
chandelle. Si l'homme est incapable d'assouvir sa compagne et lui fait rater
l'orgasme, il ne doit pas s'étonner de la voir s'assombrir ou
même rager: elle ressent une crampe périnéale, une
crispation nerveuse et de l'angoisse. (Docteur Leleu, "Le traité des
caresses" J'ai lu 7004/5, page 227)>>.
Orgasme clitoridien
Le plaisir extrême pour l'amante. La joie pour l'amant qui
a su (voulu et réussi à) lui donner ce plaisir. Ce plaisir est
répétitif. N'en privez pas votre partenaire. Surtout pendant que
vous rechargez vos propres batteries. L'orgasme clitoridien est
provoqué par les caresses intérieures (25 fois
plus grand qu'il ne paraît, le clitoris est excitable pendant les
caresses vaginales ) et les caresses
extérieures . Il est ignoré par beaucoup trop d'hommes.
Ils se montrent alors de piètres ou de mauvais amants.
En effet, leur passage dans le voisinage, à la recherche du
vagin où fourrer leur pénis,
provoque une attente qu'ils ne satisfont pas. Cette attente non satisfaite,
quand elle se répète systématiquement, est source de
souffrance ou d'angoisse. Les caresses du clitoris ne sont
pas du temps perdu . Elles ne sont pas un simple
préambule au coït. La méconnaissance de
l'orgasme clitoridien est préjudiciable à l'homme comme à
la femme. Elle accompagne le discrédit du clitoris
.
- <<De même que l'organe existe à part
entière, incomparable et admirable, de même le plaisir qu'il
dispense est valable en soi, ce qui veut dire qu'il n'est pas le
succédané d'un plaisir vaginal, en rien supérieur, qu'il
n'est pas seulement le préliminaire de ce plaisir vaginal, mais qu'il
est, dans la caresse gratuite, d'une intensité, d'une acuité,
d'une tonalité supérieure à tous les plaisirs du corps, y
compris ceux des seins et du vagin; il a sur celui-ci la
supériorité d'apparaître beaucoup plus
instantanément. Enfin il est, dans la caresse orgasmique, d'une
intensité et d'une qualité superlatives, envahissant le corps et
captant la conscience; l'orgasme clitoridien vaut le vaginal, avec de simples
différences chromatiques, géographiques et psychiques. (Docteur
Leleu, "Le traité des caresses" J'ai lu 7004/5, page 225)>>.
L’orgasme clitoridien n’est pas donné
à la naissance. Il se développe par la tendresse, la caresse et
le plaisir partagé. Et, pour celles qui ont subi l’excision du clitoris, bien d’autres
zones du corps peuvent devenir délicieusement érogènes
par le désir tendre .
Discrédit du clitoris
Le clitoris est considéré à tort comme un
vestige dans l'évolution de l'espèce humaine.
Cette évolution se serait faite au profit du vagin et surtout du
phallus. Le plaisir clitoridien ne servirait qu'à
disposer la femme à recevoir le sexe de l'homme . Il
commanderait l'écartement des lèvres et l'ouverture du vagin, facilitant la
pénétration masculine. La femme serait, ensuite
et ensuite seulement, récompensée par le plaisir vaginal. Ce
dernier aurait la caractéristique du bouquet final. S'y ajouterait
l'agréable sentiment moral du devoir conjugal
accompli. Cette explication finaliste de l' orgasme vaginal
et du plaisir clitoridien par le modèle de la cible
(procréation) a toutes les caractéristiques d'un raisonnement
spécieux. C'est un Deus ex machina de mauvais alois.
- <<En méprisant le clitoris,
Freud et certains de ses héritiers faisaient chorus
à des siècles de misogynie et de
culpabilisation; dans la foulée, ils ont également
dénigré les plaisirs clitoridiens et a priori
l' orgasme clitoridien est discrédité. Les
femmes qui s'adonnaient à ces joies ne pouvaient être
qu'immatures ou névrosées, sinon elles auraient eu recours au
seul plaisir vaginal, tellement supérieur ! Heureusement, on a fait
litière de ces affirmations qui ont dévalorisé tant de
femmes depuis un demi-siècle. (Docteur Leleu, "Le traité des
caresses" J'ai lu 7004/5, page 225)>>.
Le discrédit
du clitoris peut aller jusqu'à sa suppression du corps de la jeune
fille, c'est l' excision du clitoris . Une véritable
et injustifiable mutilation sexuelle.
Devoir conjugal ?
Le devoir conjugal est cette "obligation", ressentie par la
femme soumise , de se prêter de bonne grâce au
plaisir pris par son mari. La récompense lui serait
donnée par l'orgasme vaginal.
Cette conception relève de
la domination masculine . Elle se perpétue, dans
l'éducation des enfants, par la dévalorisation de la
tendresse chez le garçon et la culpabilisation du
désir chez la fille. D'où le
bizutage pour l'un et le discrédit du clitoris pour
l'autre.
Tout cela relève d'une "vision" simpliste et finaliste
de la sexualité. Dans la classique explication
finaliste, par le modèle de la cible , la cible est
ici la procréation et la reproduction de l'espèce. Cette
"vision" ou représentation est grossière, injustifiable. C'est
à dessein que nous employons le terme de vision. Son sens n'est
même pas figuré. Car cette représentation
est beaucoup trop dépendante de schèmes
visuels. La vue n'est pas notre seule méthode de connaissance.
Développez d'abord le toucher. Vous découvrirez d'autres sens
(goût, odorat, ouïe), d'autres mondes et d'autres valeurs.
- Sens de la vision . Une vision simpliste
des sexes masculin et féminin incite à les comparer à
deux prises électriques complémentaires. La
pénétration du pénis dans le vagin,
selon la position du missionnaire , suffirait à faire
passer le courant dans le couple et à reproduire l'espèce. De ce
point de vue , le clitoris ne sert à rien. Il ne
serait qu'un vestige d'un passé révolu.
D'où le renforcement de l' ignorance culturelle du
clitoris .
- Sens du toucher .
Une connaissance tactile (doigt, bouche, langue) de chacun des sexes incite
à pousser beaucoup plus profondément les explorations.
Lancez-vous à la quête du clitoris , avec un
doigt fureteur et furtif, sur l'ensemble du Mont de
Vénus . Quand vous l'avez trouvé, oubliez tout le
reste. Ne concentrez votre attention que sur lui. Oubliez les
organes du niveau macroscopique (scopique ? Oui, toujours la vision !). Votre
partenaire fait de même. Il n'y a plus de corps plein .
Plus que des machines désirantes . Un désir
microscopique. Faites un “zoom avant” sur ce nouvel espace. A lui
seul il est un monde. Vous plongez dans une nouvelle dimension.
“Gogo-gadget aux doigts !” Changez la sensibilité de vos
doigts. Changez la résolution de votre attention
tactile. Vos caresses doivent être d'une précision chirurgicale.
Vos doigts ne sont plus vraiment des organes de préhension. Ils sont
des émetteurs de tendresse par effleurement. Pensez que vous
émettez d'infimes rayons laser. Vous êtes le
héros de ce lieu. Il est magique, car il n'est pas
à l'échelle de la vie quotidienne. C'est un nouveau monde
à lui seul. Vous passez de l'autre côté du miroir. Alice,
ou la Belle au Bois Dormant, est seule avec vous. Elle espère votre
musique. Elle attend que vous écriviez, sur son corps, votre Symphonie
du Nouveau Monde.
- Tous les cinq sens
. Vous écrivez votre symphonie avec application. Vous posez les notes
avec inspiration. Mais vous le faites aussi avec expiration.
Le souffle de votre respiration nasale n'est pas insensible à votre
partenaire. Surtout si la surface est humide. Vous composez votre symphonie
avec des doigts sensibles, avec une bouche qui aspire au bonheur, avec une
langue qui lubrifie autant qu'elle titille, avec un nez qui hume des fragances
insoupçonnées. Elles éveillent des souvenirs très
lointains. Ils échappent à la conscience. Mais ils sont bien
présents. Ils alimenteront votre inspiration créatrice. Donnez
doucement de la voix. Vous pouvez exprimer votre émotion par des
murmures appréciateurs. Les parages se prêtent au lyrisme.
- N'oubliez pas ! Vous fréquentez un lieu par
lequel nous sommes tous passés. Gustave Courbet l'a peint avec
génie. Son tableau, " L'Origine du Monde ", est
visible au Musée d'Orsay. Le modèle vivant mérite bien
les mêmes égards que la représentation picturale.
Fractalité
Un changement d'échelle (taille, nuances) et de
résolution (finesse, volonté) fait
découvrir un vaste monde. C'est souvent le cas dans la
nature. Un manque d' attention vous fait
passer à côté du bonheur. Un peu de
curiosité vous ouvre un continent caché dans ce
que l'on prenait pour un détail ou pour un vestige.
Voyez la description du clitoris par le Docteur Leleu, dans notre
définition de l' ignorance culturelle du clitoris
.
- A la découverte d'une géométrie plus
fine que prévue correspond celle de sensations plus
exquises et plus nuancées qu'on aurait pu l'imaginer. Comment croire
qu'un tout petit clitoris de rien du tout, caché sous son petit
chaperon rouge , puisse rivaliser avec un phallus
érectile, turgescent et triomphant ? Les émotions sont à
l'unisson. Car le plaisir pris par l'homme seul ne saurait
égaler ceux que procurent aux deux amants le
désir tendre et les caresses
échangées .
- Si la
fractalité est cette possibilité de
changer d’échelle dans l’exploration
microscopique d’un objet naturel, la tendresse remplace le microscope
dans la découverte de l’autre.
Donnant-donnant
La femme peut inciter l'homme à pratiquer sur son
clitoris les caresses raffinées que sa
sensibilité espère. Cela peut impliquer qu'elle fasse de
même, "avec la bouche, avec le doigt", sur son
pénis. Car ces caresses, qui pourraient sembler
superflues, sont une véritable conquête de l'inutile. Elles sont
la culture la plus profonde.
- Il est regrettable d'ajuster
ses interventions à la simplicité de celles de l'homme. Il est
dangereux de se livrer à de grossières stimulations suivies de
grossières simulations: <<Les <encore>, les <c'est
bon>, les <continue> qu'elle dit pour simuler qu'elle monte aux nues
(Georges Brassens)>>.
- Il est plus judicieux de viser
l'ajustement par le haut. La femme à tout à gagner à
prolonger les jeux d'amour plutôt qu'à satisfaire rapidement la
recherche d'un plaisir immédiat de l'homme seul.
- Dans " La Guerre du Feu ", le film de Jean-Jacques
Annaud, d'après le roman de Rosny Aîné, c'est une femme
sauvée du cannibalisme, une femme
libérée en somme, qui enseigne au guerrier valeureux
les délices de l' amour face à face . Le repos
et la coopération en furent meilleurs, pour le guerrier amoureux comme
pour la proie libérée. Un exemple de ce que l'
amour peut lutter contre les dangers de la nécessaire
division du travail
.
Clitoris vestige ?
Il s'agit de la thèse d'un Freud
misogyne selon laquelle le clitoris serait le
vestige d'un pénis. Ceci n'est pas
possible pour deux raisons:
(1) Le sens de l'évolution:
La femme ne descend pas de l'homme. Elle n'y monte pas non plus. Ils
évoluent ensemble.
(2) La fonction des organes concernés:
Le pénis et le clitoris n'ont pas la même fonction. Ce sont le
pénis et le vagin qui évoluent de
manière complémentaire, dans leurs formes. C'est le pénis
et l' utérus qui évoluent de manière
complémentaire dans leur fonction. C'est le clitoris et la
fourchette qui auraient la même fonction.
En effet, si le clitoris n'est pas un vestige du pénis,
il a laissé un vestige, une trace de sa propre évolution. Le
clitoris s'est complexifié au fur et à mesure que l'homme et la
femme développaient la position debout, la marche bipède et
inventaient l' amour face à face . Voyez la cassette
vidéo de " La Guerre du Feu " de Jean-Jacques Annaud.
A l'opposé du clitoris, par rapport au vagin, à la base
des lèvres, la fourchette est une agréable zone
d'excitation. Selon Zwang, la fourchette est une trace du passé
lointain où nos "grand-pères" pénétraient nos
"grand-mères" par l'arrière. La fourchette aurait stagné
tandis que le clitoris se développait par évolution.
Vestige
Terme de
biologie.
- <<Il y a vestige lorsque l'évolution a
modifié un organe chez deux individus d'une même lignée
mais séparés par un espace de temps considérable; le
coccyx par exemple est un vestige de la queue de nos ancêtres les
singes. (Docteur Leleu, "Le traité des caresses" J'ai lu 7004/5, page
224)>>.
Ce qui est développé (la queue) chez
une espèce d'aujourd'hui (les singes) est vestigial (le coccyx) chez
une autre espèce (l'homme) à la même époque.
Par contre, le clitoris n'est pas un vestige du
pénis. Ils n'ont pas la même fonction. La
thèse du clitoris vestige est une illusion du
Freud misogyne .
Ironie de l'histoire, si le
pénis n'a pas de vestige, le clitoris en a un. C'est le clitoris qui a
évolué en haut des lèvres. Il laisse un vestige, en bas
des lèvres, la fourchette. Ces deux zones
érogènes des bouts des lèvres de l’
amante peuvent être caressées du bout des doigts
ou du bout de la langue par l’ amant.
Fourchette
Terme
de l'anatomie féminine. Zone érogène de
la femme, sous le vagin, au bas des lèvres. Le
développement du clitoris et de son orgasme
clitoridien n'a pas fait perdre à la fourchette sa
sensibilité ni son aptitude à procurer le plaisir.
Gagner le clitoris
Le clitoris joue un rôle important dans le
développement de la relation amoureuse du couple. Le don gratuit des
caresses du clitoris contribue à fait passer de la relation
sexuelle à la relation amoureuse . Mais s'il
est important que l'homme sache que la femme a un clitoris et un orgasme, la
femme doit savoir que ce passage est méritoire pour l'homme. C'est
pourquoi les caresses du clitoris pour l'homme sont comparables aux caresses du pénis pour la femme: une sorte
d'aventure initiatique.
En quelques lignes:
- La
quête du clitoris est une épreuve
qualifiante pour le héros, elle fait de lui
un amant.
- Les caresses du clitoris , caresses
gratuites, don de soi, sont l' épreuve décisive
de l'amant.
- Mais l' orgasme clitoridien de l'amante
est l' épreuve glorifiante de l'homme.
(a)
Épreuve parce qu'il doit surmonter sa tendance à la
jalousie qui, par elle seule, peut expliquer l'émergence de l' excision du
clitoris .
(b) Glorifiante parce que sa partenaire lui
décernera le titre de bon amant.
On peut
considérer la fellation comme une initiation
amoureuse symétrique pour la femme qui accède
ainsi au titre d’ amante.
Quitter le clitoris
Il n'y a pas de parcours obligatoire dans les caresses des amants. Selon les
chemins parcourus avant la quête et les caresses, lorsque vous
décidez de quitter le clitoris, c'est le moment de vous adonner:
- à la tendresse mutuelle des
caresses du bonheur .
- aux caresses
vaginales .
Dans tous les cas, quitter le clitoris
c'est changer d'échelle, de niveau
d’organisation. On quitte un monde d'extrêmes nuances et de
précision. On retrouve de plus vastes espaces à caresser ou
explorer. Ce passage n'est pas anodin dans la relation des amants. On repasse
du niveau microscopique du désir au niveau
macroscopique des personnes, celui des corps virtuels . On
expérimente ainsi la fractalité du corps
humain. Celle de la pensée humaine doit l'accompagner.
Auteur
Hubert Houdoy
Créé le 28 Septembre 1998
Modifié le 28 Août 1999
Compléments
Excision du Clitoris
Par chance,
pour celles qui ont subi une excision du clitoris , le
clitoris n’est pas le seul lieu de plaisir et de tendresse:
Caresses Vaginales
Le
clitoris n’est pas le seul organe sexuel a subir une mutilation physique
ou symbolique:
Les Mutilations
Sexuelles
Castration Masculine
Culpabilisation du désir de la femme.
On peut y ajouter toutes les formes de la Vulgarisation
du plaisir de l’homme .
Les mutilations
sexuelles et la violence symbolique sont la
manifestation de la domination. Comme le
bizutage et le harcèlement
moral, elles instaurent une division sexuelle des
émotions :
La Domination
Masculine
L’érection du
Phallus
Pourquoi donner tant de valeur au
pénis et en faire un Phallus ?
La Valeur entre Économie et
Psychanalyse
De la Puissance des
Seigneurs à la Richesse des Marchands
Bibliographie
Le traité des caresses
Docteur Leleu
Éditions J'ai lu 7004/5,
302 pages
34 francs
Le traité du désir
Docteur
Leleu
Flammarion
Paris, 1997
357 pages
94 francs
Fleur du Désert
Waris Dirie et
Cathleen Miller
Albin Michel
Paris, 1998
329 pages
125 Francs
Définitions
Les termes en gras dans le texte sont définis dans
le Glossaire du R.A.D..
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Mise à jour: 16/07/2003