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Glossaire
Détaillé, Lettre L, numéro 02
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Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro
01
L’argent n’a pas
d’odeur . Non olet. L’empereur Vespasien
est l’inventeur des vespasiennes dans lesquelles les
Romains devaient payer pour satisfaire leur besoin de
miction.
- Son fils lui reproche de
s’enrichir sur l’urine de ses concitoyens. Vespasien prend une
pièce de monnaie, la porte à son nez, la
renifle et dit: “Cet argent n’a pas d’odeur”.
- Si les golden-boy réussissent pourtant
à renifler l’argent, c’est que nos cinq
sens , qui sont les bases de nos sémiotiques
corporelles , sont largement complétés par des
systèmes totalement imaginaires et abstraits de représentation
et de perception.
- La monnaie contemporaine n’a plus beaucoup
d’importance sous sa forme sonnante et trébuchante. Ce que
reniflent les gloden-boys se situe largement dans la mémoire des
ordinateurs de nos systèmes socio-techniques .
Voir Inter urinas et faeces . Du con au
cul .
L’avoir ou pas , texte. Question idiote par excellence. Résultat
d’un processus culturel visant à nier la production de la
nature par la nature . Elle introduit un dédoublement du
réel, entre cause et effet, alors qu’il ne se connaissait pas de
double. Cette question a d’énormes conséquences
historiques, culturelles et psychologiques. C’est la question du
phallus, l’origine du signifiant
phallus et de tout le système de la
signification .
Voir Structure
élémentaire de la signification . Idiotie du
réel . La femme n’est qu’un vase
.
L’ego n’est pas
l’être , texte. Le fait
d’être n’a besoin ni de la pensée, ni de l’ego
qui pense. Il ne faut surtout pas inverser les termes du
cogito.
- Au milieu des questions que se pose le
douteur pratiquant le doute
méthodologique , le seul fait de penser lui donne la
sensation d’exister. Ce n’est pas “Je suis
parce que je pense et seulement parce que je pense”. Le cogito
cartésien permet seulement de réfuter le
solipsisme de Berkeley en disant “le seul fait de
penser est un indice de l’existence”.
- Il n’y a pas
de monopole et encore moins d’antériorité du
verbe. Il existe d’autre indices et
d’autres sensations de l’être en nous.
- La
méditation fournit une autre expérience du fait
d’être. Elle ne dépend nullement de la pensée.
- Comme chacun des cinq sens , la pensée fait
courir le danger d’une reconnaissance
mono-sémiotique . C’est pourquoi des
expériences différenciées doivent
être combinées dans une
intersémioticité. D’autant que le cogito
de René Descartes n’est pas la sensation de ma propre existence.
- <<Les pensées ne sont pas un obstacle à
l’être, elles n’ont aucun effet sur l’être,
elles empêchent seulement de réaliser viscéralement que le
mental, l’ ego, n’est pas l’être.
(Manon Arcand, S’initier à la méditation, p. 83)>>.
Voir Détachement de l’ego .
L’enfant de ça .
“L’enfant de ça” est le titre d’un livre du
psychanalyste André Green. Il décrit une personne qui a de
nombreuses difficultés à se situer dans le temps, dans
l’espace, dans le discours, dans la société, en bref dans
le symbolique. Le livre commence par les premiers mots que
l’analysant a formulé à l’analyste (je cite de
mémoire et d’oubli): “Mon père a couché avec
sa fille et c’est moi l’enfant de
ça”.
- Pour comprendre l’effet
catastrophique d’une relation incestueuse (douce
ou violente) sur la structuration possible d’une
personnalité et celle des
représentations du monde, il faut comprendre le
rôle qu’a joué la prohibition de
l’inceste dans la constitution de la
filiation, de l’ alliance et du
tissu social .
- Croire que l’
inceste était une pulsion naturelle
à commettre un acte criminel et que la culture se
devait de l’interdire, c’est sous-estimer les conséquences
du symbolique. C’est ne pas comprendre le drame
vécu par l’enfant de ça.
- Comprendre l’ arbitraire de la prohibition de
l’inceste, ses conséquences sur la domination
masculine et sur la méconnaissance de la
différence des sexes , c’est aussi se donner les moyens
de mieux aider les enfants de ça que nous sommes tous.
Voir
Oedipe. Laïos.
Jocaste. Créon.
Héra. Sphinx.
Pélops. Chrysippos.
Antigone.
Texte Oedipe,
fatalité ou parcours. Une lecture familiale
d’Oedipe.
L’espoir I .
“L’espoir I” (1903) est le titre d’une oeuvre de
Gustave Klimt. Cette huile sur toile de 181 x 67 cm est
à la Galerie Nationale du Canada à Ottawa.
- Une femme
rousse et nue, au teint laiteux, ne cache rien de sa roussitude, de sa
nudité ni de son état gravide. Des petites
fleurs, blanc et bleu, parsèment sa chevelure. Comme dans “La
Médecine” de 1901, qui représentait déjà une
femme enceinte, la vie promise est guettée par la masse sombre de
Typhon. Le monstre symbolise les dangers de la maladie et
celui de la mort. Le tableau est dominé par quatre têtes sans
espoir. L’une d’elles est véritablement une tête de
mort. Le reste du tableau est rempli de ces tissus bariolés comme les
affectionne Klimt.
- Depuis Eve dans le
péché de Hugo van der Goes ,
“l’espoir I” est un rare essai de représentation
d’une femme nue enceinte. En 1903, le tableau de Klimt fit scandale.
Cette image dénudée des conséquences de l’
Annonciation ne fut pas appréciée.
L’acquéreur Fritz Waerndorfer plaça le tableau dans un
cadre à abattants. L’oeuvre n’était montrée
qu’à des hôtes de marque et des connaisseurs. On sait que
l’origine du monde (1866) de Courbet (1819-1877) avait
été dissimulé sous un autre tableau par Kallil
Bay puis par Jacques Lacan.
- Plus récemment, le
mannequin Waris Dirie , ambassadrice de l’ONU pour les
questions de mutilations sexuelles, a posé enceinte de huit mois mais
habillée, pour le magazine Marie Claire. (Waris Dirie, Fleur du
désert, page 160). La grossesse est de moins en moins honteuse à
montrer.
L’Hiver ou Le Déluge
. Peinture de Nicolas Poussin , vers 1660-1664. Huile sur
toile de 118 x 160 cm, au Musée du Louvre, à Paris.
“L’Hiver ou Le Déluge” est une des quatre oeuvres du
cycle des Quatre Saisons.
- La toile, très sombre, montre un
ciel d’orage zébré par un éclair. Le soleil est
livide, à peine visible. L’eau dévale par une gorge dans
une vallée étroite dont les occupants tentent de s’enfuir.
Les seules couleurs vives sont celles des vêtements des malheureux. Un
homme a grimpé dans la falaise. Dans une barque, qu’un vieillard
s’efforce de maintenir stable, une femme tend son enfant à
l’homme qui se penche, agrippé aux rochers. Dans le torrent, deux
nageurs s’aident de bois en flottaison. Une autre barque se renverse au
passage d’une chute d’eau.
- Sur la falaise de l’autre
versant, la cause de tout ce mal tente aussi de s’en sortir.
Éclairé par la lueur de la foudre divine, un long serpent, le
Malin, rappelle que ce cataclysme est une
décision de Dieu. Déçu
par sa création, dont pourtant il ne peut se passer, Yahvé a
décidé de l’anéantir. La
représentation du déluge que
donne le tableau de Nicolas Poussin est sans espoir, car l’
arche de Noé n’y est pas visible.
Voir Adam et Eve . Caïn et
Abel . Noé. Dieu jaloux .
L’enlèvement des Sabines .
L’homme a un pénis , texte. Si l’enfant (petit garçon ou
petite fille) ne le sait pas tout de suite (méconnaissance de
la différence des sexes ), il finit par découvrir que
l‘homme a un pénis et que la femme n’en a pas. Pour des
question d’anatomie, mais surtout pour des questions de culture
ethnique, il ne sait pas que la femme a un utérus et que l’homme
n’en a pas.
- Il est rare que l’enfant découvre
visuellement et simplement ce qui serait une connaissance anatomique et des
conséquences empiriques. La question de l’enfant
ne concerne pas simplement le sexe de l’homme , le
sexe de la femme et leurs rapports sexuels. Plus ceux-ci lui
sont cachés, plus il se pose de questions sur le sexe
masculin , sur le sexe féminin et sur les
raisons de leur relation de domination .
- Ainsi, les
questions qu’il se pose sont celles du pouvoir
créateur , de la domination, de la
productivité. La question de l’enfant passe donc
par la question du phallus .
Voir
L’homme est investi du phallus . Le
pénis n’est pas le phallus . Fétiche de
l’individu . Fétiche de la
totalité .
L’homme est investi du
phallus , texte. Rappelons les termes du
problème:
- Entre le sexe de l’homme
et le sexe de la femme , il y a une différence
anatomique. Cette différence concerne principalement le
plein apparent du pénis de
l’homme et le vide apparent du vagin
de la femme. Cette différence anatomique suggère au
désir primaire , parmi beaucoup d’autres
pratiques sexuelles abordées dans notre cours de
sexualité , la machine désirante par
laquelle le pénis en érection
pénètre dans un vagin lubrifié et ouvert qui aspire
à le recevoir. Cette machine désirante et plaisante,
nommée coït, a une particularité qui la
distingue des autres caresses érotiques: elle permet l’union des
deux sexes dans la relation sexuelle . Cette
différence anatomique est donc la condition d’une
complémentarité biologique. Elle permet la rencontre au sommet
(du plaisir) du pénis de l’homme et de l’
utérus de la femme. Ce sont ces deux organes sexuels
qui permettent la fusion des patrimoines génétiques
portés par un spermatozoïde mâle et un
ovule femelle. Il peut découler la naissance
ultérieure d’un enfant si les partenaires sexuels le
désirent. Mais cette fusion des patrimoines génétiques
n’est pas systématique. Elle s’effectue dans certaines
conditions particulières de fertilité. Ces conditions ne sont
pas remplies tous les jours. Elles n’ont pratiquement pas
d’influence sur les plaisirs échangés. En tous cas, dans
la relation amoureuse , elles ont bien moins
d’importance sur le plaisir que la
tendresse.
- Entre le sexe masculin et
le sexe féminin se glisse l’
arbitraire de la domination masculine . Le
sexe masculin occupe en effet la position dominante dans la
hiérarchie entre les sexes. Cette hiérarchie est un
principe d’organisation . Elle se double d’un
principe d’intelligibilité . Tous deux
découlent de la domination comme principe . Une
guerre des sexes se livre pour déplacer les limites
institutionnelles (l’homme dispose du pouvoir) et pour modifier les
conséquences concrètes (Le sexe de la femme est
dévalorisé, son salaire est diminué, etc.) de cette
domination.
- Comment passe-t-on de la différence anatomique du
sexe de l’homme et du sexe de la femme à la domination du sexe
masculin sur le sexe féminin ? Par le mythe du
phallus.
- Les cultes anciens du phallus sont des cultes de la
fertilité. Par exemple, Pharaon qui est un dieu (porte-phallus) autant
qu’un homme (porte-pénis) pénètre chaque
année la Terre de son pénis-phallus pour la rendre fertile. Sans
cet acte religieux, les récoltes ne pourraient avoir lieu.
- Le
phallus est donc un principe d’intelligibilité associé
à la domination. Il l’explique, l’implique et la justifie.
Pour la plupart des religions, il existerait une productivité
absolue . Cette productivité absolue est la capacité de
produire ex nihilo, à partir de rien. C’est bien sûr le
pouvoir créateur . Le pouvoir créateur des
parents répond à la question de l’enfant
. Le pouvoir créateur de Dieu, Allah, etc. répond à la
question de l’adulte . On passe des dieux et des
parents à la domination masculine. On passe du phallus fertile au
pénis envié (envie du pénis) par la croyance en une
productivité masculine absolue .
- Dans la
réalité, c’est le phallus, comme fétiche de
la totalité , comme totem du sexe masculin, comme principe de
fertilité, qui vient recouvrir le pénis de son aura magique.
Anatomiquement parlant: L’homme a un pénis .
La femme n’a pas de pénis . Culturellement
parlant: L’homme n’a pas de phallus . Car le
phallus est le symbole de la fertilité et le totem du genre masculin.
Le pénis n’est pas le phallus . Mais, du fait de
la domination masculine, chaque homme doit occuper la position dominante.
L’homme est investi du phallus.
- C’est ainsi que la petite
fille regarde sa tirelire vaginale d’un air dépité.
D’où l’ envie du pénis .
- Et
c’est ainsi que le petit garçon finit par regarder son
pénis d’un regard à la fois satisfait et craintif. La
fierté d’en avoir un. La fierté d’en être un.
Mais aussi l’angoisse de la castration. Non pas tant de
se voir couper le pénis par un ogre ou par un père fouettard.
C’est la castration réelle des faits divers. Mais la castration
symbolique, la blessure narcissique suprême. L
’angoisse que le pénis (comme phallus) ne soit
qu’un pénis !
Voir Femme ou mère
phallique . L’avoir ou pas . Femme
fatale . Sphinx. Sphynge.
Fétiche de l’individu .
Fétichisme de la totalité.
Fétichisme de l’individu . Déni
par la totalité . Déni par
l’individu . Formation du foetus . La
femme n’est qu’un vase . Mal
castrée . Mal baisée . Comme
le dirait Alain Delon . Comme le chantait Johnny
Halliday .
L’homme n’a pas de
phallus , texte. On ne le rappellera
jamais assez: l’homme n’a pas de phallus. Cette annonce est
peut-être pire que le: Dieu est mort.
- L’homme a un
organe génital qui se nomme le pénis. Le
pénis en érection a souvent été
l’objet de cultes de la fertilité, sous le nom de
phallus. Le phallus est le fétiche de la
totalité .
- Cette affirmation est rarement à la
disposition de l’enfant. Pourtant il doit remettre en cause sa
pensée magique originelle. Il doit mettre en place une
compréhension du pouvoir politique, du pouvoir
créateur , de la différence des sexes, de la
productivité, etc.
- C’est pourquoi ces
diverses questions mériteraient d’être bien
séparées. Ce que ne fait pas le fétichisme de la
totalité . Ce qui ne facilite pas la réponse à
la question de l’enfant .
Voir
Méconnaissance de la différence des sexes .
L’homme est investi du phallus . L’homme
a un pénis . Le pénis n’est pas le
phallus . Déni par la totalité .
Déni par l’individu . Formation du
foetus . La femme n’est qu’un vase .
Sexe de l’homme . Sexe de la femme .
Mal castrée .
L’Immaculée Conception .
L’Immaculée Conception est le titre d’un très grand
tableau (378 x 187 cm) peint par Giambattista Tiepolo (1696-1770).
Après avoir passablement voyagé (Espagne), ce tableau est au
Museo Civico de Vicence, en Italie, depuis 1849.
- Selon la
tradition, la Vierge Marie est en robe blanche et manteau
bleu. Une douzaine de putti l’entourent, volent et chantent. La
mère du Christ est debout sur le globe terrestre. Son
pied gauche écrase un serpent. Le Malin est de belle
taille. Il tient dans ses crochets la Pomme croquée
par Adam et Eve . Le fruit défendu de l’
arbre de la connaissance est encore très
appétissant. Deux feuilles bien vertes témoignent de sa
fraîcheur. A coup sûr, le gland d’Eve
n’a pas perdu de ses charmes. Et c’est heureux.
- Une
esquisse de ce tableau est au Musée de Picardie à Amiens.
- Giambattista Tiepolo a aussi peint une Allégorie de
l’Immaculée Conception .
Voir
Vierge-Marie. Sans avoir connu d’homme
. Immaculée Conception . En
l’écrasant . Le serpent .
La Diana . texte.
(a) A Montbrison (42600), sur les bords du Vizézy et
derrière la collégiale Notre-Dame, la Diana est une maison de
style Renaissance qui comporte un magnifique plafond à caissons.
(b) La Diana est encore le nom de la Société Historique
et Archéologique du Forez. Pour mettre l’eau à la bouche
de ceux que l’Histoire passionne moins que la bonne
chère, Mireille Busseil et Suzanne Pommier ont
raconté les coutumes culinaires du Forez à
travers la vie d’un valet de ferme nommé Tonin. “
Fêtes et cuisines traditionnelles en Forez ”
(EdiLoire, 1997) vous feront découvrir 100 recettes et les nourritures
spirituelles qui les accompagnent. Outre le patia des Hautes-Chaumes et la
fabrication de la fourme, ne manquez pas le “civet de
lièvre Diane de Châteaumorand”. Vous apprendrez que
l’inspiratrice de L’Astrée (1607-1629)
était un cordon-bleu.
(c) La “Diana” (1559, 1561)
est la première pastorale espagnole de Jorge
de Montemayor (vers 1520-1561) dont fut tiré une partie de
l’ inspiration de L’Astrée..
Voir
Honoré d’Urfé . Diane.
Artémis. Apollon.
Latone.
Auteur
Hubert Houdoy
Créé le 15 Novembre 1997
Modifié le 1 er Octobre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro
03
Lettre M
Glossaire Détaillé, Lettre M, numéro
01
Reproduction
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Fax: 04 77 96 03 09
Mise à jour: 16/07/2003