illustration

Réseau d'Activités à Distance

rad2000.free.fr

Sommaire



Vous lisez

http://rad2000.free.fr/glosdl04.htm


Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro 04




* Précédent


Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro 03





La Charité . (A) “La Charité” (vers 1545) est une huile sur bois (156 x 122 cm) de Francesco Salviati (Florence 1510-Rome 1563) présente à la Galerie des Offices à Florence.

(a) La charité est une belle femme, à la coiffure soignée (charité bien ordonnée ) qui veille tendrement sur trois enfants nus qui ne font pas pitié. Son sein droit, visiblement généreux, est dénudé et disponible. Elle regarde tendrement, par dessus son épaule, un de ses enfants qui lui parle et lui sourit.

(b) Le style du tableau est représentatif de la deuxième époque du maniérisme toscan-romain. La courbe du cou de la femme est belle et allongée, mais sans les exagérations de Pontormo (1494-1556, “La descente de croix”, 1526-1527) ou de “La Vierge au long cou” (vers 1534, Galerie des Offices) de Le Parmesan (1503-1540).

(c) “La Charité” est aussi une oeuvre d’Andréa del Sarto (1486-1531) au musée du Louvre. Simon Vouet (Paris, 9 Janvier 1590; 20 Juin 1649) a peint des “Allégories de la Vertu, de le Charité et de la Richesse” au musée du Louvre. “La Charité” de Jean Cousin le Père (vers 1490-vers 1560, auteur de Eva prima Pandora ) est au musée Fabre de Montpellier. Guido Reni (1575-1642) a peint “La Charité” du palais Pitti à Florence.

(d) “La Charité privée à Paris” (1885), est une étude de l’académicien Maxime Du Camp (1822-1894), ami de Gustave Flaubert.

(B) Les “ Filles de la Charité” appartiennent à une congrégation religieuse fondée au XVIII ème siècle par saint Vincent de Paul (1581-1660, canonisé en 1737) et sainte Louise de Marillac (1591-1660, béatifiée en 1920, canonisée en 1934). Ce groupement séculier, voué à l’assistance aux pauvres malades et à l’instruction des petites filles de la campagne, reçut l’approbation royale en 1657, celle du Saint-Siège en 1668.

(C) La Charité-sur-Loire (France, 58400, près de Bourges et de Nevers).

(a) Anciennement Seyr (ville au soleil), La Charité-sur-Loire est une ville des bords de Loire qui doit son nom à l’abbaye (construite entre 1055 et 1150) de <<La Charité des bons pères>> fréquentée par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle (depuis 900) et les pauvres. Tandis que la France était la <<fille aînée de l’Église>> les dimensions de l’abbatiale en faisaient la <<fille aînée de Cluny>>.

(b) Le 19 Avril 1233, Robert le Bougre fut chargé d’extirper l’ hérésie de La Charité-sur-Loire. Il exécuta sa mission avec une violence extrême.

(b) Après un succès à Saint-Pierre-le-Moûtier, Jeanne d’Arc dut renoncer au siège de la ville pendant le rude hiver de 1429. Elles est anoblie le 24 décembre et séjourne dans la région. Jeanne passa l’hiver 1429-1430 dans le Berry, à Bourges et à Sully. Le 23 mai, près de Compiègne, elle est prisonnière de Jean de Luxembourg. Les Anglais la lui achetèrent.

Voir Charité et exclusion . Très juste raison de charité . Hérésie de Jeanne d’Arc .


La chute de Lucifer . (a) “La chute de Lucifer” est une huile sur toile de 136 x 98 cm, à la Pinacoteca Vaticana à Rome.

(b) “La chute de Lucifer” montre une grande intensité dramatique par l’opposition entre le triomphe de l’archange et l’entassement des anges déchus. Parmi eux, Lucifer est reconnaissable à sa fourche. Il retient toute l’attention de Saint Michel. Cette oeuvre est de Francesco Solimena (1657-1747), un peintre baroque de Naples, qui fut l’élève de Luca Giordano. L’inspiration du maître est plus qu’évidente.

(c) Luca Giordano a peint, en 1666 une gigantesque huile sur toile de 419 x 283 cm. “ L’Archange saint Michel chasse les anges renégats en enfer ” est au Kunsthistorisches Museum de Vienne en Autriche.

Voir Malin. Le serpent . Titanides. Monde d’Hadès . L’Enfer.


La couleur des blés . texte. (a) Le monde est toujours plus grand ou plus précis que nous ne pouvons nous le représenter. Il comporte des relations qui, a priori, ne nous paraissent pas toujours pertinentes. C’est pourquoi nous ne sommes jamais assez ouverts à de nouvelles relations. A défaut d’être technologiquement utiles ou épistémologiquement explicatives, de nouvelles relations sont toujours un exercice d’intersémioticité . Seul un avenir, plus ou moins lointain, pourra trancher sur leur pertinence. Nous pensons à l’ algèbre de Boole avant l’informatique. Nous évoquons les géométries non-euclidiennes avant la découverte de l’expansion de l’ Univers par Hubble.

(b) Faire la relation , Faire le lien , Faire lien , Faire signe , fusse pour une connaissance a priori gratuite est toujours utile, si c’est agréable. L’ intersémioticité avant même de prouver sa vertu heuristique, nous aide à sortir de la totalité . Elle éloigne ainsi le risque du totalitarisme. Et puis, à défaut de dénotation, les relations positives augmentent les connotations euphoriques. Sans rien changer à la réalité, le seul fait de la voir “en rose” ou “en blond” est déjà plus agréable et plus motivant.

(c) C’est une des leçons que le renard donne au petit prince. Une première fois lorsqu’ils font connaissance. Le même est le moyen de l’accès à l’autre. Car l’étranger est toujours comme quelqu’un.

(d) Une seconde fois lors de leurs adieux. Et ceci montre que l’idée de la séparation, l’ amour de l’absent , était déjà présente, non-voulue mais assumée, lors de la première rencontre. Apprivoiser quelqu’un, dont on ne sera jamais propriétaire, que peut-être on quittera, dont sûrement la mort nous séparera n’est pas un acte inutile. La couleur des blés d’or n’est pas l’ auri sacra fames . Mais elle sort le renard de la tristesse de champs qui ne signifient rien pour lui parce qu’il n’en a pas l’ utilité. Elle leur donne un sens construit dans l’instant .

(e) Et le petit prince a parfaitement intériorisé l’information transmise, lui qui dit à Saint-Exupéry:

(f) C’est pourquoi il est stérilisant de tout ramener à l’utilité et de toujours évacuer la question de la mort , sous prétexte qu’elle nous sépare de ce que nous aimons ou qu’elle met une fin à ce que nous entreprenons. Un tel raisonnement condamnait définitivement Robinson Crusoé sur l’île du Désespoir. Comme le dit Clément Rosset, l’ amour du réel ne peut se limiter à l’ amour de la vie . Sinon, comment Geneviève de Gaulle-Anthonioz pourrait-elle trouver Dieu à l’intérieur, dans l’horreur des camps ? Toute confiance totale dans la vie ne pourrais que se transformer en une horrible défiance à l’heure de la mort. C’est ce que décrivent si bien “ Les ombres du coeur ”. Nous devons admettre l’ autre comme une réalité. Nous devons accepter l’ occurrence de l’autre .

Voir L’essentiel est invisible pour les yeux . Une fleur . Motivation.

Texte Les Mobiles et la Motivation.


La Création . texte. Tradition judéo-chrétienne. (a) La Création est décrite dans les tout premiers versets de la Genèse et donc de la Bible.

(b) Le mouvement est très proche de l’auto-génération de Gaia (La Terre) et d’ Ouranos (Le Ciel) qui émergent d’un chaos primordial . Pourtant deux différences et de taille séparent les deux traditions.

(c) Dans la Bible, Le Créateur est la personne divine, la Sainte Trinité masculine, la pensée organisatrice qui pense et qui réalise La Création selon son dessein ou son projet. Cette idée de la création ex nihilo est pourtant récente. Elle ne daterait que de deux ou trois siècles avant Jésus-Christ.

(d) Dans la mythologie grecque , la féminité de Gaia garde la mémoire des premières déesses de l’humanité. La Dame de Brassempouy est un exemple de ces premières Vénus ou déesses de la fertilité.

(e) Contrairement à des analogies rapides, le Big Bang n’est pas une création. Il marque l’instant le plus lointain de nos possibilités de simulation rétrospectives à partir de nos connaissances du présent.

(f) Par contre, le modèle standard suppose que, quelques centaines de milliers d’années après le Big Bang, la lumière se distingua de la matière. Dans l’ère stellaire, l’ Univers est transparent.

Voir Fiat lux . Caesar pontem fecit .


La Dame de Brassempouy . (a)La Dame ou Vénus de Brassempouy est au Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye, près de Paris. Elle a été découverte par J. Piette et J. de Laporterie dans la grotte du Pape, près de Brassempouy dans les Landes (France).

(b) Taillée dans l’ivoire de mammouth, elle est haute de 3.5 cm, longue de 2.2 cm et large de 1.9 cm. Son origine remonte vers 23 000 avant Jésus-Christ. Elle a été trouvée dans des gisements du gravettien du paléolithique (27 000 à 20 000). Après avoir représenté des vulves et des phallus entre 35 000 et 30 000, l’homme préhistorique a représenté des visages. Cette statuette est le premier visage de femme connu.

(c) A cette époque, la femme gravide et aux seins lourds est la seule représentation humaine. Beaucoup moins élégante que la dame de Brassempouy, la Vénus de Willendorf est représentative de cette figuration de la fertilité ou des déesses de la fertilité.

Voir Fertilité. Fécondité. Le Créateur . Destinateur Absolu . La Création .


La douce de mon coeur . (/la belle de mon orgueil). (a) L’expression <la douce de mon coeur> exprime la perception tactile de la tendresse.

(b) Si la relation sexuelle et le sens de la vision poussent le mâle dominant à désirer la belle de son orgueil, c’est la relation amoureuse et le sens du toucher qui m’incitent à prendre dans mes bras la douce de mon coeur. Dans une relation concrète, où relation sexuelle et relation amoureuse se mêlent et alternent, se sont souvent les caresses intérieures qui font passer de la belle à la douce, de l’orgueil au coeur, du désir à la tendresse, de la rivalité homosexuelle à la réunion dans l’amour , du spectacle social à la tendresse intime .

La douce de mon coeur est une belle expression pour désigner l’ amante telle qu’elle est perçue par l’ amant, dans la relation amoureuse où le sens du toucher (entre les corps virtuels ) complète voire remplace largement le sens de la vision entre les corps pleins .

(c) La douce de mon coeur ne se confond pas avec la belle de mon orgueil présente dans le mariage ou dans la relation sexuelle.

Voir Captation visuelle du désir . Expression tactile de la tendresse . Tendresse mutuelle . Désir tendre .


La femme n’a pas de pénis . texte. (a) Découverte difficile, dont le fétichiste ne se remet que par un déni et un clivage. A soi seule, la connaissance concrète que la femme n’a pas de pénis ne suffit pas à en déduire que la femme n’a pas le phallus . A cela il faut ajouter deux équations qui ne sont guère démontrables:

(b) Or il s’agit toujours de la pensée magique contre laquelle l’enfant doit lutter pour reconstruire ses représentations. Ces associations ne lui fournissent pas un principe de réalité capable de composer avec le principe de plaisir .

(c) Autrement dit: le fétichiste souffre de la croyance en un phallus de la mère à laquelle il ne peut pas renoncer malgré la connaissance du fait que la femme n’a pas de pénis. Mais le déni et le clivage auxquels il se livre, pour préserver sa croyance initiale, ne sont guère différents de ceux auxquels la pensée du même s’adonne pour maintenir la croyance en l’image de la totalité.

Voir Femme ou mère phallique . L’avoir ou pas . Femme fatale . Sphinx. Sphynge. Fétiche de la totalité. Fétiche de l’individu . Fétichisme de la totalité. Fétichisme de l’individu . Déni par la totalité . Déni par l’individu . L’homme n’a pas de phallus . L’homme a un pénis . Le pénis n’est pas le phallus . L’homme est investi du phallus . Mal castrée . Mal baisée .


La femme n’a pas le phallus , texte. (a) Cette constatation ou cette croyance ne se confond pas avec la connaissance concrète que la femme n’a pas de pénis. De cela, le fétichiste est capable. Mais il ne s’ensuit pas que la femme n’a pas de phallus ni que l’homme en ait un. Car le pénis n’est pas le phallus . La difficulté du fétichiste est de remplacer une pensée magique ancienne (les parents ont un pouvoir créateur ) par des connaissances concrètes nouvelles:

(b) En outre, il maintient ses croyances, tout en constatant des états de faits ou en naturalisant des rapports de domination qui ne facilitent pas sa connaissance empirique:

Pour se construire une représentation cohérente, il manque à l’enfant trois connaissances que la société, qui se veut totalité, ne peut pas lui donner:

Voir Femme ou mère phallique . L’avoir ou pas . Femme fatale . Sphinx. Sphynge. Fétiche de la totalité. Fétiche de l’individu . Fétichisme de la totalité. Fétichisme de l’individu . Déni par la totalité . Déni par l’individu . Formation du foetus . La femme n’est qu’un vase .


La femme n’est qu’un vase , texte. (a) Cette formule regroupe tout un ensemble de théories embryologiques anciennes selon lesquelles le mâle est le véritable producteur de l’enfant, par sa seule semence. La femelle se contente de fournir un vase dans lequel le principe masculin se développe de lui-même pour donner un enfant, neuf mois plus tard.

(b) Un grand penseur comme Descartes, dans l’état d’ ignorance de son époque, n’a pas échappé à cette idée. Il expose ses hypothèses dans un livre intitulé: “De la formation du foetus ”.

(c) Karl Marx a lu, avec le plus grand intérêt, ce petit ouvrage. Il s’en inspire dans ses volumineux manuscrits sur le calcul différentiel qui sous-tendent sa théorie de la plus-value. Il y fait maintes fois référence dans ses “Lettres sur les sciences de la nature et les mathématiques” échangées avec Engels. Il y cherchait l’explication naturelle d’une création ex nihilo de la valeur.

(d) Rappelons que le Principe de Carnot avait déjà condamné l’idée d’un mouvement perpétuel en Physique. Mais, en biologie, Pasteur n’avait pas encore réfuté les croyances en une génération spontanée , à laquelle Marx se réfère parfois dans ses manuscrits.

Voir Langage masculin . Méconnaissance de la différence des sexes . La belle de mon orgueil . Découverte des spermatozoïdes . Logos Spermatikos . Docétisme .

Texte La Valeur entre Économie et Psychanalyse.





* Auteur


Hubert Houdoy



Créé le 1 er Janvier 1999

Modifié le 1 er Octobre 1999





* Suite


Glossaire Détaillé, Lettre L, numéro 05




Lettre M


Glossaire Détaillé, Lettre M, numéro 01


Reproduction interdite
Association R.A.D. - Chez M.Houdoy - 18, rue Raoul Follereau - 42600 Montbrison - FRANCE.
* Fax: 04 77 96 03 09
Mise à jour: 16/07/2003