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Glossaire
Détaillé, Lettre P, numéro 10
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Glossaire Détaillé, Lettre P, numéro
09
Pélops, texte. (a) Fils de Tantale (roi de Lydie) et de la
déesse Dioné. Il épousa Hippodamie, princesse de Pise.
(b) A l’occasion d’une course de char dont l’enjeu
était Hippodamie, il tua son beau-père Oenomaos avec la
complicité de Myrtilos. Celui-ci sabota les roues du char avec des
chevilles de cire. Puis, devenu roi de Pise, Pélops tua Myrtilos en le
précipitant dans la mer au cours d’une promenade en char. Ces
deux meurtres valurent deux malédictions sur sa descendance. Outre de
nombreux enfants, il eut un fils naturel, Chrysippos, de
l’amour d’une nymphe.
(c) Chrysippos
était très beau. Il fut enlevé et séduit par
Laïos qui lui apprenait l’art équestre.
Très attaché à Chrysippos, Pélops invoqua la
vengeance des dieux sur Laïos et sa descendance (Oedipe,
Etéocle, Polynice,
Antigone). Selon certaines traditions, Chrysippos se suicida
de honte.
(d) Selon d’autres traditions, Chrysippos aurait
ensuite été tué par ses demi-frères Atrée
et Thyeste, jaloux de sa beauté, à
l’instigation de leur mère trompée.
Voir
Pédérastie. Perversion.
Homosexualité de Laïos . Scylla.
Pédomane. Bataillon sacré .
Passion sacrée . Jalousie
d’Héra .
Pénélope. Mythologie grecque. (a)
Pénélope est la femme d’ Ulysse et la
mère de Télémaque.
(b) Pénélope est
le parangon de la patience et de la fidélité
conjugale. Pendant les vingt ans de l'IIliade (Guerre de Troie) et de
l'Odyssée (retour chaotique) Ulysse accumula les
aventures guerrières et amoureuses (Circé, Nausicaa). La reine
l’attendait. Pour décourager les prétendants au mariage,
au lit et au trône, elle occupait ses journées par le
tissage.
(c) La reine tissait un linceul pour son
beau-père Laërte. Elle avait annoncé à la centaine
de prétendants qu’elle choisirait un remplaçant à
Ulysse dès la fin de ce travail amoureux .
Rusée, elle défaisait chaque nuit la production
matérielle du jour.
(d) Comme Jocaste,
Pénélope est la navette que les hommes se
passent et se repassent. Mais tandis que Créon file et
refile sa soeur aux uns et aux autres (Laïos,
Oedipe), Pénélope tient elle-même le
métier à tisser .
Voir Tissu
social . Filiation. Alliance.
Heureux qui comme Ulysse . Mémoire de
Sisyphe . Sisyphe.
Pénéplaine. texte. (a) Une pénéplaine se
définissait et se définit encore comme la surface topographique
qui représente la dernière phase d’un cycle
d'érosion . La pénéplaine se
caractérisée par de faibles pentes. En conséquence,
l’érosion se mêle à la sédimentation pour
laisser des dépôts superficiels sur cette surface.
Normalement, une pénéplaine est la fin de
l’érosion hydraulique ou le début d’une
érosion très douce. Réellement, il n’y a pas plus
de pénéplaine que de table rase . Mais l’
idée peut s’avérer utile.
(b) La
théorie davisienne du cycle d’érosion a fait un usage
abusif de la notion de pénéplaine. William
Morris Davis (1850-1934) en faisait le stade final de l’
érosion. Or, l’érosion n’est
qu’une tendance de la transformation des reliefs du globe terrestre.
Dans la réalité complexe, cette tendance
à l’érosion des reliefs rencontre une contre-tendance.
L’ orogenèse est une tendance à la
formation de nouveaux reliefs. Le relief est une notion relative. Il peut
s’agir du plissement d’un massif montagneux (les Alpes). Il peut
s’agir d’un graben (l’
effondrement de la Plaine du Forez ). Il
peut s’agir d’un horst (le relèvement des
Monts du Forez ).
(c) Nous savons maintenant que la
tectonique des plaques provoque un renouvellement permanent
du fond des océans et, par contre-coup, celui des chaînes de
montagnes sur les plaques continentales. Loin d’être
définitive, une pénéplaine est un état transitoire
en attendant une reprise d’érosion .
(d)
Mais la pénéplaine est aussi une
représentation caricaturale de la
réalité de l’érosion. Même
l’ écoulement des gouttes de pluie sur la
surface lisse et verticale d’une vitre finirait par produire tout autre
chose que la monotonie que suggère l’idée de
pénéplaine.
(e) Nous avons besoin de l’idée
de pénéplaine pour la contredire par celle de reprise
d’érosion. Mais nous devons garder à l’esprit
qu’il s’agit d’une pénéplaine
idéale , d’une pénéplaine
simplificatrice et d’une pénéplaine
inconnue .
Pénéplaine
complexe . texte. (a) Pour nous faire une
idée de la complexité de la
pénéplaine inconnue mais réelle, il faut
méditer devant les chaos rocheux et les
témoignages de l’ érosion chimique . Leur
spectacle naturel est salutaire. On se pénètre
de la variété et de la
fractalité des formes produites par l’
écoulement et par le ruissellement.
(b) Seuls les modèles mathématiques et le
modèle d’intelligibilité du XIX
ème siècle, comme le modèle de
l’équilibre , supposent des évolutions continues,
régulières, homogènes, monotones et isotropes. La
réalité fait toujours preuve de
complexité, surtout à partir de quelques mécanismes
simples. C’est la grande leçon d’une
météorologie chaotique et de l’
effet papillon .
(c) Si le terme de
pénéplaine peut désigner le
résultat d’un long processus d’ érosion
hydraulique “sur” ou “dans” un relief
montagneux longtemps indemne de nouvelle orogenèse, il
faut attribuer à la pénéplaine des formes
géométriques plus complexes que celles du plan ou de la surface
du cône.
(d) Usés, en amont, par la fonte des neiges et
les eaux de pluies depuis des millénaires, protégés, en
aval, d’une trop brutale reprise d’érosion
, par un rideau de forêt primaire pendant presque autant de
millénaires, les sommets des Monts du Forez , sont une
bonne approximation de la pénéplaine complexe. A vue
d’oeil , il s’agit des formes arrondies et adoucies qui
marquent le stade final d’un cycle
d’érosion . Mais nous savons que le sens de la
vision est le moins naïf et le plus socialement
conditionné de nos cinq sens . Le corps
plein des monts du Forez qu’il nous fait voir n’est
peut-être pas aussi doux et lisse que cela.
(e) Alors, pourquoi
ne pas faire un autre exercice
d’intersémioticité ? Pourquoi ne pas utiliser la
marche à pied (avec des chaussures, rassurez-vous) pour
réveiller d’autres sens ? Développons le
sens du toucher , la kinésie (le mouvement et
l’activité des muscles) et la kinesthésie (la sensation
interne du mouvement des différentes parties du corps) pour explorer la
complexité d’un paysage montagneux. Il vous semblera moins
insipide et plus du tout monotone.
(f) Levez-vous et marchez ! Du
Col de la Croix-de-l’Homme-Mort au Col de
Baracuchet . De celui-ci à la Petite Pierre
Bazanne . De la Grande Pierre Bazanne à
Pierre-sur-Haute en passant par les Jasseries de
Garnier . Vous découvrirez la complexité de la
pénéplaine. Au ruisseau de Chorsin , vous
trouverez même des signes annonciateurs de la reprise
d’érosion. Stratégiquement, le Sire de
Sails-sous-Couzan en aurait tiré avantage si le béal
comtal de Guy II de Forez n’y avait pas mis
bon ordre. Il lui a permis de manifester sa détermination, tout en
facilitant le contrôle des passages à la traverse de
Courreau .
Pénéplaine
idéale . texte. (a) La
pénéplaine ne sera jamais qu’une
idée dans nos esprits ou simplement une tendance dans
la réalité.
(b) Idéalement, si
l’ érosion succédait
définitivement à l’ orogenèse,
nous aurions un long processus de formation de pénéplaine. La
pénéplaine idéale décrirait donc ce qui se
passerait quand l’orogenèse est absente sur de très
longues périodes géologiques. Elle décrit
l’arrondissement des massifs hercyniens, avant leur rajeunissement par
la reprise de l’orogenèse suivie d’une reprise
d’érosion .
(c) Mais la pénéplaine
est doublement idéale. Elle ne décrit pas ce qui s’est
passé. Elle décrit ce qui se passerait,
normalement, si la réalité était comme
le voudrait la pensée du même . En effet,
même en l’absence durable d’orogenèse, l’
écoulement des eaux n’est pas homogène
comme le suppose le modèle. En conséquence, le
ruissellement, la formation des rus, des
ruisseaux et des rivières par
l’écoulement des eaux de pluie et de fonte des neiges, est
toujours un ruissellement chaotique . Il est
chaotique par les formes des chaos rocheux
qu’il produit. Il est chaotique par le débit des torrents et des
ruisseaux, au gré des pluies et des sécheresses, au gré
des barrages spontanés et de leurs ruptures catastrophiques.
C’est ce chaos que certains adeptes du canyoning
découvrent brutalement mais parfois trop tard.
(d) Il nous faut
donc utiliser l’idée de pénéplaine mais
dépasser la représentation de la
pénéplaine simplificatrice .
L’érosion est un facteur de complexité.
Elle n’est jamais simplificatrice. Elle n’introduit pas l’
ordre dans le chaos. Nous devons nous représenter une
pénéplaine complexe .
(e) C’est
dans une pénéplaine complexe que se déroule une
reprise d’érosion . Cela va encore
accroître la complexité du paysage montagneux .
Partant du paysage d’aujourd’hui, il est d’autant plus
difficile d’imaginer les détails de la reprise
d’érosion qu’elle s’effectue à partir
d’une pénéplaine complexe qu’elle fait
disparaître. Nous sommes condamnés à nous imaginer une
reprise d’érosion à partir d’une
pénéplaine inconnue
.
Pénéplaine simplificatrice . texte. (a) La notion
géologique de pénéplaine est
basée sur une théorie du cycle
d’érosion qui correspondrait bien avec
l’hypothèse de La Création mais ne
correspond pas à la réalité des
phénomènes de reprise d’érosion ni
aux conjectures récentes de la tectonique des
plaques .
(b) Les glaciers ont bien érodé les
plateaux de la Scandinavie. Mais, au fur et à mesure de leur
réduction d’épaisseur, ils ont permis le rehaussement du
socle scandinave sur 1000 mètres d’altitude (Emmanuel
Swedenborg , 1688-1772, “La Hauteur de l’eau et la force
du flux et du reflux dans le monde d’autrefois, preuves tirées de
Suède”; deux siècles avant Alfred Lothar
Wegener, 1880-1930). Ces glaciers en régression ont
tout de même eu le temps et l’énergie de creuser des fjords
de 1000 mètres de profondeur. Sans supprimer la
pénéplaine idéale , les fjords sont un
ajout non-négligeable pour la compréhension du paysage
montagneux , pour le tourisme et pour la vie économique.
(c) Si nous remplaçons l’ érosion
glaciaire par l’ érosion hydraulique , la
pénéplaine est encore simplificatrice. La théorie
davisienne (William Morris Davis, 1850-1934) de la pénéplaine
suppose un écoulement homogène des eaux de
pluie ou de fonte. Implicitement, la notion suppose des milliers de fleuves
indépendants se jetant dans les mers. Ils produisent un plan ou un
cône régulier du sommet vers la base. Cette hypothèse
simplificatrice est contredite par le ruissellement visible.
Elle ne rend pas compte de la hiérarchie fractale qui
va du ru au fleuve en passant par le
ruisseau et la rivière.
(d) Il
est possible de faire un usage licite de cette notion simplificatrice. Dans
notre esprit, cette pénéplaine idéale
peut fonctionner comme un dessin provisoire. Elle n’est même pas
une conjecture. Elle est un outil nous permettant de poser le
problème afin de prendre la mesure de sa réelle
complexité. En somme, elle a une vertu
pédagogique . Elle n’a pas de vertu
épistémologique . A nous de lui donner une valeur
heuristique .
(e) En tous cas, pour le promeneur
averti, dans un paysage montagneux , la
pénéplaine inconnue a la vertu
d’éveiller sa curiosité. Car la
pénéplaine est encore simplificatrice en ce qu’elle rend
le paysage banal, insipide, à celui qui ne sait pas y voir les
indices conjugués d’une
pénéplaine complexe et d’une ou de
plusieurs reprises d’érosion.
Pénéplaine simplifiée . texte. a) Dans un paysage montagneux
réel, il n’est pas facile d’isoler les traces d’une
pénéplaine (érosion très
ancienne) et les formes produites par une reprise ultérieure de
l’ érosion hydraulique . C’est donc dans
nos têtes, en imagination, que nous devons simuler la combinaison des
formes anciennes et des formes nouvelles. Nous devons simuler la combinaison
dans nos têtes pour isoler les indices dans un paysage
syncrétique.
(b) Avant que le plissement des
Alpes ne produise l’effondrement de la Plaine du Forez
, une pénéplaine, pourtant complexe, descendait assez
régulièrement, à partir des sommets anciens, vers la
vallée du Rhône. Puis un effondrement
s’est produit, créant le graben ou le
fossé de la plaine du Forez. Il faut imaginer un trou,
plus profond de 500 mètres qu’aujourd’hui. Le fond
était aux alentours du niveau de la mer actuelle. Au lieu d’aller
chercher la mer à des centaines ou des milliers de kilomètres,
via les rivières et les fleuves, certains
ruisseaux la trouvent à portée de cascade.
D’où une transformation du ruissellement et de
sa hiérarchie fractale. Cela donne une idée de
la reprise d’érosion qui a résulté
de cet effondrement.
(c) Par la suite, tout ce qui a été
arraché aux monts du Forez par la reprise d’érosion sur
leur pénéplaine idéale a fini par
s’accumuler sur 500 mètres dans le graben. Cela produit la plaine
actuelle, avec ses étangs. Pour faciliter notre démarche
heuristique , utilisons une pénéplaine
simplificatrice . Imaginons un instant que le niveau actuel de la
plaine (370 m) corresponde au niveau d’une portion de la
pénéplaine globale d’avant l’effondrement. Nous
limitons notre étude à celle d’un pénéplaine
locale, ignorant provisoirement l’existence des monts du Lyonnais.
Ensuite, il faudra réintroduire leur réalité.
(d)
De Pierre-sur-Haute (1634 m), le point culminant des
Monts du Forez , regardons l’ensemble de la plaine du
Forez (370 m) et l’ensemble des pentes qui y
descendent. Nous pouvons imaginer une pente totale ou une pente moyenne. Avec
un peu d’imagination, nous pouvons même la “lire” dans
le paysage. Elle ne se voit pas dans les lits des rivières. Ils
symbolisent justement la reprise d’érosion. La pente moyenne se
devinerait sur les lignes de crêtes qui descendent en pentes
relativement douces. Certaines routes essayent de suivre plus ou moins cette
pente idéale. Mais il y a toujours des pics (Fraisse, Glizieux) ou des
sommets locaux (le Mont Sémiol, le Chaudabrit, au-dessus du
Vizézy). Leurs pentes locales
contredisent la pente globale . Ainsi font-elles que la
pente totale n’existera jamais que dans nos
têtes.
(e) Cela est dû au fait que l’
écoulement des eaux de pluie n’est jamais
homogène. Ceci entraîne un ruissellement
chaotique.
(f) Une pénéplaine
complexe étant imaginée, on peut considérer les
lits des ruisseaux comme un creusement ultérieur de cette surface. Une
cascade imaginaire de 500 mètres se trouverait au bas de la
pénéplaine. Aux ruisseaux qui descendaient des sommets dans
toutes les directions possibles, comme autour de la Pierre
Bazanne , les effondrements (du Forez, d’Ambert, de Limagne)
proposent de nouvelles directions pour l’écoulement de leurs
eaux. Reste à savoir par quels signaux les ruisseaux
sont avertis de l’existence d’une demande de
consommation (un débouché) pour leur offre
d’eau et d’alluvions ! La loi des
débouchés dit que les ruisseaux vont se jeter dans
l’océan de la demande. Elle ne dit pas comment les ruisseaux le
trouve. D’autant que, dans la pénéplaine préalable,
certains ruisseaux (ruisseau de Chorsin , ruisseau de Goutte
Fière) sont déjà partis dans d’autres directions.
C’est parfois par un autre ruisseau ou une rivière (le
Vizézy), qui creuse son lit plus rapidement
qu’avant, qu’un ruisseau reçoit le signal d’un
débouché plus rapide.
(g) Ce sont donc ces indices que
nous devons relever et multiplier dans le paysage pour nous faire une
idée de la pénéplaine inconnue au moment de la reprise
d’érosion provoquée par l’effondrement de la plaine
du Forez.
Voir Les Chambons . Grange de
Drayard . Probois.
Trézaillette. Ru du Crozet .
Ruisseau manquant .
Pénétrant. (a) Est
pénétrant tout ce qui pénètre. Une petite pluie
fine n’en est pas moins une pluie pénétrante. La finesse
des gouttes leur permet de pénétrer dans les
vides de la matière, dans les mailles des tissus et dans les
interstices des coutures. Une pluie pénétrante est donc une
pluie qui mouille à travers les habits. Un froid
pénétrant traverse la peau puis la
chair. Il nous pénètre jusqu’aux os.
(b) A en croire la chanson, la chaleur et la sueur pourraient faire de
même. <<Ah quel chat, ah quel chat, ah quelle chaleur tropicale !
On est mou, on est mou, on est mouillé jusqu’aux os !>>.
(c) Sens figuré par
intersémioticité. Est pénétrant
ce qui est fin (comme l’humour ou le grain de sel ) ou
perspicace (comme l’esprit). C’est une des caractéristiques
du verbe que d’être pénétrant quand
il se fait chair.
(c) On reconnaît un homme
d’esprit à ses saillies, qu’il
s’agisse de saillies drolatiques ou de saillies vengeresses.
Voir
Érection de pénétration .
Pénétration.
Pénétré. Formation du
foetus . Ça rentre par une oreille
Pénétration. (A) Sens direct. La
pénétration est l’action même de
pénétrer. Elle peut désigner aussi son
résultat. C’est ainsi que l’on parle du taux de
pénétration d’une idée dans la presse ou d’un
produit sur le marché.
(a) On pénètre en douceur
comme dans la caresse vaginale. Dans ce cas, il
s’agit d’un glissement de la peau du caresseur le
long de la peau du/de la caressé(e).
On franchit doucement des chicanes en déroulant tendrement les plis de
la peau. On entre légalement dans le domicile de quelqu’un tant
que l’on ne fait que traverser des espaces ouverts dans lesquels aucune
porte verrouillée et aucune pancarte ne signifie l’interdiction
d’entrer.
(b) On pénètre par effraction au cours
d’un hold-up ou par le viol. Dans un cas comme dans
l’autre, on ouvre brutalement, on casse. On force soit une
barrière physique soit une défense légale
(Propriété Privée. Défense d’entrer) soit un
geste soit un mot de défense.
(B) Sens figuré. Par
intersémioticité du sens du
toucher vers le sens de la vision , la
pénétration désigne l’action de comprendre ou la
capacité de deviner. La pénétration est une forme
d’intelligence ou de sagacité.
(a) Le
prophète ou le nabi Daniel avait ce
don ou ce talent de la
pénétration. A Babylone, il a interprété le songe
du fils de Nabuchodonosor. Plus tard, Daniel a su pénétrer la
noirceur des âmes des vieillards qui accusaient
Suzanne. Il les a convaincu ces
infâmes de mensonge et de calomnie.
(b) Quand
elle n’est pas sollicitée, cette compréhension intime de
ce que l’on voudrait garder pour soi peut être perçu comme
un viol.
Voir Érection de
pénétration . Moi-peau.
Auteur
Créé le 7 Juin 1998
Modifié le 13 Novembre 1999
Suite
Glossaire
Détaillé, Lettre P, numéro 11
Lettre Q
Glossaire Détaillé, Lettre
Q, numéro 01