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Glossaire Détaillé, Lettre P, numéro 11

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Glossaire Détaillé, Lettre P, numéro 10

Pénétration par l’arrière , (/amour face à face), texte. (a) Dans La Guerre du Feu , le film de Jean-Jacques Annaud, d’après le roman de Rosny Aîné nous voyons nos ancêtres passer de la pénétration par l’arrière (de nos ancêtres primates) à l’ amour face à face , conséquence de la position debout .

(b) La fourchette est une zone érogène du sexe de la femme . Elle est située dans la vulve. A l’opposé du clitoris, elle est un vestige de cette époque. Il servait de stimulateur du désir féminin.

Voir Vestige. Freud misogyne .

Pénétré. (a) Est pénétré celui qui est l’objet d’une pénétration. Cette pénétration peut être celle d’un objet qui entre dans les replis de la peau (intromission du pénis) ou dans la profondeur de la chair par les lèvres d’une blessure (couteau, balle, bâton). Cette pénétration peut aussi bien être celle d’une connaissance qui se transmet, par le verbe, sous la forme d’ informations. “Pénétrez-vous bien de cela”.

(b) Un homme pénétré est un homme convaincu. La pénétration était souvent l’ infamie réservée aux guerriers vaincus avant la torture , la mise à mort ou l’ esclavage. On est pénétré d'une opinion ou d’un dogme quand on y croit dur comme fer .

(c) Un homme qui veut montrer que son esprit est pénétrant se doit d’adopter un ton pénétré. Il prend alors une voix grave (pleine de graviers) pour bien montrer que son cerveau est gravide. Il peut aussi affecter de prendre un air pénétré. Avoir l’air pénétré est une manière de montrer que l’air que l’on respire est un souffle divin ou l’ inspiration poétique d’une muse.

Voir Les Muses . Ça rentre par une oreille .

Pénétrer. (A) Comme verbe intransitif <pénétrer> s’accompagne de <dans>. Pénétrer signifie entrer. Il s’agit de passer de l’extérieur à l’intérieur. On passe du monde hostile au monde intime. Soit on vient trouver l’ intimité soit on apporte l’hostilité. <Pénétrer dans> signifie donc s’introduire à l’intérieur.

(a) On pénètre dans une chambre par effraction comme Mandrin.

(b) On pénètre dans une forêt avec appréhension comme le Petit Chaperon Rouge .

(c) On pénètre dans un livre avec délices comme dans “Le Monde de Sophie”.

(B) Comme verbe transitif.

(a) <Pénétrer> c’est <entrer dans>. Une balle de fusil qui pénètre la chair commence par ouvrir la peau. C’est une effraction, une blessure et une violence. Mais une annonce, une nouvelle peut produire des effets aussi dévastateurs. C’est ce qu’exprime Rodrigue dans “Le Cid” de Pierre Corneille. Le subit entretien avec son père le laisse <<percé, jusqu’au fond du coeur, d’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle>>. Il ne sait plus s’il est le <<misérable vengeur d’une juste querelle>> ou le <<malheureux objet d’une injuste rigueur>>. C’est l’espoir de l’amour de Chimène qui s’effondre comme châteaux en Espagne. Rodrigue cherchait son père dans le but de plaider sa cause, d’avancer sa brigue, d’aboutir à des fiançailles, d’obtenir un compromis. Dans le sens théâtral du terme, cette querelle entre les pères brise l’espoir de bonheur, l’ hymen de Rodrigue, bien avant qu’il ne puisse briser celui de Chimène.

(b) Par intersémioticité entre le sens de l'ouïe et le sens du toucher . Pénétrer c’est toucher profondément. Un aveu pénétrant est une confidence, faite dans la confiance et qui vous pénètre le coeur. Un aveu pénètre sans effraction mais son contenu peut surprendre fortement.

(c) Sens figuré. Pénétrer signifie à la fois découvrir et percer. Un esprit pénétrant est capable de découvrir les secrets (connaître) parce qu’il est capable de percer (pénétrer) les défenses. La connaissance biblique mêle ces deux sens. Pour pénétrer dans un système informatique et découvrir ce qu’il contient, il faut d’abord briser ses codes, deviner ses mots de passe et franchir ses firewalls. Pour les militaires et les agents secrets, un système de cryptographie est violé quand ses clefs ont été découvertes par l’intelligence du service adverse.

Voir Prostitution sacrée . Plus vieux métier du monde . Hiérodule. Hospitalité sexuelle .

Pénis au repos , texte. (a) Le pénis au repos est un des trois états de tension ou de détente du pénis. Cet état est contraire à l’état d’ érection. Érection et repos sont deux états antagonistes.

(b) L’état de repos du pénis est nécessaire à la miction ou évacuation de l’urine. L’état de repos inhibe l’ éjaculation des spermatozoïdes . Ne pas se croire protégé de toute possibilité d’insémination fertile.

(c) Inversement, l’état favorable à l’éjaculation est défavorable à la miction. Pas de danger de faire pipi au lit en galante compagnie. Une bonne prostate reste conseillée. C’est elle qui pompe et régule l’urine et les composants du sperme.

Voir Pénis en érection . Érection de pénétration . Érection du phallus . Urètre. Uretère.

Pénis en érection , texte. Le pénis en érection est:

(a) l’état du pénis ou de la verge de l’homme en cours de turgescence i.e. quand un afflux de sang gonfle le corps calleux et durcit le pénis.

(b) le modèle du phallus. Mais si le pénis est réel, le phallus est symbolique ou fantasmatique.

(c) le résultat des caresses de la partenaire, d’une auto-stimulation, d’un soleil chaud et coquin sur la plage, de pensées érotiques dans l’état de veille ou pendant le sommeil. Dans ce cas, l’homme dit volontiers qu’il bande. <<Quand je pense à Fernande, je bande, je bande. Quand pense à Félicie, je bande aussi. Quand je pense à Léonor, mon dieu je bande encore. Mais quand je pense à Lulu, là je ne bande plus. La bandaison papa, ça ne se commande pas. (Georges Brassens)>>.

(d) parfois, plus simplement, surtout au réveil matinal, l’ indice d’une urgente envie d’uriner. Noter, sur ce dernier point, que le pénis est le conduit commun par lequel passent l’urine et le sperme. Un mécanisme d’inhibition empêche l’écoulement simultané du sperme et de l’urine. Tant et si bien qu’avant d’uriner il faudra assurer la détumescence ou la débandaison de votre sexe.

(e) En sens inverse, ce fait devrait vous rassurez. Si d’amoureuses caresses vous donnent une envie d’uriner, ajoutez cette sensation à votre plaisir. Oubliez la peur de vous faire gronder par votre maman pour avoir fait pipi au lit . Il n’y a pas de danger.

Voir Question du phallus . Signifiant Phallus . Pouvoir créateur . Productivité masculine absolue .

Pensée. Bonnes et Mauvaises Humeurs. (a) La pensée est à la base de la construction de la noosphère. La pensée nous a permis de développer notre culture. Elle ne nous a pas, pour autant, fait échapper à la nature. Le fait que la pensée puisse s’appliquer à la connaissance de la nature reste une possibilité de la nature sur elle même.

• <<Ensemble de phénomènes psychiques. On distingue une pensée vigile, réaliste, orientée vers l'adaptation au monde extérieur, et une pensé autistique ou onirique, régie par les besoins affectifs. La première, obéissant aux principes rationnels formés au cours du développement et au contact de la réalité, est socialisée; elle s'exprime par la position (jugement) ou le mot (idée, concept). La seconde, échappant aux lois de la logique, dé-socialisée, emploie surtout des représentations symboliques, chargées de valeurs affectives; on la trouve chez les schizophrènes, mais elle apparaît, chez l'homme normal, dans les rêves. On peut dire, d'une façon générale, que la pensée onirique (ou autistique) contient les phénomènes refoulés par la conscience vigile. C'est une pensée privée, qui se satisfait dans le symbole et ne requiert pas l'usage du langage, car elle n'est pas destinée à être communiquée. La pensée vigile, au contraire, est intimement liée au langage parlé; les béhavioristes (J.B. Watson) considèrent même qu'elle n'est rien de plus que la parole demeurée subvocale par suite de l'insuffisance des incitations motrices parvenant aux organes phonateurs. Si cette explication paraît abusive, il n'en reste pas moins vrai que la pensée vigile est un acte qui oriente tout l'organisme vers la communication. Les expériences le prouvent de manière certaine: si on demande à un sujet de penser à un objet précis, on enregistre sur sa langue et sur ses lèvres (ou sur le bout des doigts dans le cas d'un sourd-muet) des courants d'action comparables à ceux qui sont constatés lorsque des paroles sont réellement prononcées. Le langage et la pensée sont donc intimement liés et s'influencent réciproquement: l'un et l'autre se développent parallèlement et le trouble de l'une se répercute sur l'autre. (Dictionnaire de Psychologie)>>.
  

(b) Idéalisme. La religion chrétienne a tendance à croire que la pensée (celle de Dieu) précède toute réalité matérielle (sauf celle de Dieu, pour le chrétien qui veut être cohérent). Pourtant, dans la tradition de la Bible, l’idée d’une création ex nihilo n’apparaît qu’un ou deux siècles avant Jésus-Christ . Mais la religion chrétienne n’est pas la seule à partager cette illusion ethnique . Le Verbe étant supposé premier, reste à expliquer comment le Verbe se fait chair.

(c) Matérialisme. Le reflet marxiste . Pour Karl Marx , toute pensée abstraite est le reflet (plus ou moins direct) d’un mouvement concret de la matière. Ce point de vue matérialiste qui opère une révolution par rapport au point de vue idéaliste ou religieux ci-dessus, ne fait que mettre le cul par dessus la tête à une même idée de la totalité.

(d) Pour nous, la pensée est une des nombreuses formes de mouvement de la réalité matérielle. La pensée est un processus symbolique qui se déroule dans le cerveau. Mais le contenu psychique de la pensée disparaît quand on décrit, de l’extérieur, l’état d’excitation du réseau de neurones. La pensée a ses propres lois et ses propres structures. Elles ne sont que le reflet de la pensée et non de la matière pensée. Elles sont, en grande partie, les lois du langage. C’est pourquoi il est possible de reproduire certains mécanismes de la pensée grâce à la mémoire des ordinateurs.

(e) C’est la méthode scientifique, celle du projet d’intelligibilité , qui doit assurer la cohérence des pensées et la pertinence des conjectures face à la réalité indépendante .

Voir Refoulement. Inconscient. Vigilance. Résolution. Réfutation. Réfutabilité. Le Créateur . La Création .

Théma Paradoxe de la Normalité.

Texte Psychologie Génétique.

Pensée de la diversité , (/pensée du même), texte. (a) La pensée de la diversité n’est acquise par l’ individu qu’avec le niveau des opérations formelles de l’esprit. A ce stade, la notion de combinatoire et les capacités de raisonnement formel permettent d’imaginer une infinie variété, sur la base, préalablement acquise, de la pensée du même. Ceci suppose abstraction et réduction .

(b) Au niveau de l’ entreprise, grâce à la Conception Assistée par Ordinateur (CAO), l’ Ingénierie concourante , l’Ingénierie Assistée par Ordinateur (IAO) et l’i nformatique industrielle , la pensée de la diversité se manifeste actuellement avec le développement de la variété systématique ou délibérée . Elle fait éclater l’ entreprise citadelle et développe la notion de réseau dans les pyramides hiérarchiques.

(c) Au niveau d’organisation de l’ humanité, la pensée de la diversité est encore une radicale nouveauté. Elle est exactement l’inverse du conformisme, du racisme, du sexisme et de la purification ethnique . Mais elle prend tournure avec l’indéniable développement des réseaux socio-techniques (internet, intranet, train, avion, route, téléphone, hôtellerie) à l’échelle mondiale.

(d) Tandis que la pensée du même , inaugurée par l’ hommo-sexualité du verbe et la prohibition de l’inceste naturel , vient buter sur les limites terrestres de la mondialisation de l’économie, une pensée de la diversité est nécessaire pour réconcilier la pensée organisatrice des organisations réelles et le chaos structurant des systèmes spontanés .

(e) La pensée de la diversité n’est ni absolue ni éternelle, mais relative et historique. Elle suppose que chaque génération humaine reconnaisse l’antériorité d’une nature-mère déjà-là. La pensée de la diversité ne prétend pas à une création ex nihilo comme le signifiant phallus , ni connaître le monde de toute éternité comme le logos.

(c) Chaque individu ou chaque génération se reconnaît comme un nomade moderne , navigant sur les réseaux socio-techniques dont il se sent indissociablement solidaire. D’autant qu’ils seront toujours-là, mais transformés, pour les suivants, quand lui-même disparaîtra. Car le nomade moderne sait qu’il est mortel. Il en assume les multiples implications.

Pensée du même , (/pensée de la diversité), texte. (a) La pensée du même est une étape dans le développement de la pensée. Face à l’angoissante étrangeté de la nature externe (pour les premiers humains comme Lucy) et de la nature interne (l’ inconscient exploré par la tradition chamanique et la religion paléolithique ), la pensée du même a, indéniablement, quelque chose de rassurant.

(b) Au niveau de l’ individu ou de l’ ontogenèse, la pensée du même et ses modes de repérage commencent avec le schème de l’ objet permanent . Alors, comme pour le héros fondateur du mythe, un ordre émerge du chaos. Pourtant, cet indéniable progrès sur le fantasme persécuteur (Mélanie Klein ) a un coût social très lourd (domination, esclavage, femme soumise ).

(c) La pensée du même est l’illusion de la croyance en l’existence de totalités.

(d) La pensée du même est un abus des hypothèses simplificatrices dans la pensée organisatrice .

• Usage de l’ abstraction comme exclusion .
  
• Confusion du réel avec ce que produit le logos dans l’imaginaire.
  
• Effets réducteurs, sexiste et raciste, de la production du logos .
  

(c) Cette incapacité de produire une véritable pensée de la diversité remonte aux sources de la culture, dans sa prétendue opposition à la nature.

(d) Cette pensée du même (de l’homo) et du masculin (de l’hommo) est aussi une homosexualité inconsciente et une hommo-sexualité triomphante. Elle s’instaure, (pré)-historiquement, avec la prétendue prohibition de l’inceste , qui est un réel échange de femmes entre hommes .

Voir Économie du même . Oedipe. Laïos. Créon. Verbe. Homosexualité de Laïos . Hommo-sexualité de Créon . Hommo-sexualité du verbe .Paléolithique. Néolithique.

Pensée organisatrice , (/chaos structurant), texte. La pensée est indéniablement un outil d’ organisation. Mais la pensée organise ce qui existe préalablement. Le réel pensé précède la pensée pensante. Et, bien souvent, la pensée n’organise que la pensée. Elle n’organise pas la réalité indépendante . Le système de Ptolémée n’empêchait pas les planètes de tourner avant Newton, ni la lumière de dévier avant Einstein. Le fait de mettre en forme les informations n’implique pas la mise en forme concomitante de la matière.

(a) La pensée organisatrice de l’ individu ou celle de l’ organisation réelle a trop tendance à se prendre pour une pensée capable d’une création ex nihilo (caractéristique de l’imaginaire). Elle oppose la forme à la matière.

(b) La plupart des mythes fondateurs opposent la pensée ordonnée et l’action ordonnatrice du héros fondateur à un chaos primordial (cf. Gaia, Ouranos, Cronos, Zeus, Héra) auquel il mettrait fin. Or la pensée sera toujours seconde par rapport au chaos structurant dont elle est, d’une manière ou d’une autre, la prise de conscience partielle et a posteriori.

(c) Cette illusion ethnique de la pensée, coupée de la réalité préalable de la nature, est ce que nous appelons la pensée du même . Elle traduit le rêve, l’espoir ou le fantasme d’un homme sur-naturel .

(d) Par contre, une pensée de la diversité , qui se trouve enracinée dans la fractalité des formes de la matière , peut se comporter comme une véritable pensée organisatrice. Au lieu de lutter contre un chaos primordial, récurrent ou tendanciel (entropie), elle prend conscience de sa solidarité (relation de présupposition réciproque ) avec le chaos structurant qui anime les systèmes naturels ou les systèmes spontanés de l’ Univers.

Voir Trialectique. Généalogie du pouvoir patriarcal . Hommo-sexualité. Mémoire énergétique et signifiante .

Pensée pratique . Bonnes et Mauvaises Humeurs. (a) La pensée pratique est une forme de la pensée d’un sujet individuel qui trouve directement son objet et immédiatement son application sur des cas concrets vécus par le sujet lui-même.

(b) Le meilleur et peut-être le seul exemple de la pensée véritablement pratique et suffisante est celui de Robinson Crusoé.

• <<Activité de l'esprit orientée vers la résolution des problèmes concrets de la vie quotidienne ou purement technique. La pensée pratique repose sur l'activité perceptivo-motrice, mais elle ne s'y réduit pas. (Dictionnaire de Psychologie)>>.
  

(c) Dans la division politique du travail , la pensée la plus directement pratique est généralement celle du producteur. La pensée du prêtre est métaphysique. La pensée du guerrier est concrète mais très indirecte (Caesar pontem fecit ).

(d) Aucune division du travail ne se réduit jamais à une division technique du travail . Il y a toujours des formes de division sociale du travail (au sens large, même sans économie de marché ) et de division politique du travail qui la conditionnent. C’est pourquoi la pensée pratique ne peut pas suffire à résoudre les problèmes concrets soulevés par la vie en société.

(e) Une pensée véritablement pratique suppose d’ assumer les trois fonctions .

Voir Niveau sensori-moteur .

Texte Psychologie Génétique. Cycle Robinson Crusoé.

Pensée schématique . Bonnes et Mauvaises Humeurs. (a) La pensée schématique est constituée par un ensemble d’ oppositions paradigmatiques (haut et bas, droit et gauche), de recettes, de trucs et d’astuces que nous mettons en oeuvre pour nous simplifier la vie et acquérir des automatismes (schèmes) dans la vie quotidienne.

• <<Pensée dans laquelle les connaissances scolaires, les préjugés, l'acquis culturel l'emportent sur les structures intellectuelles construites par le sujet lui-même. Ce bagage artificiel, fait essentiellement de mots et de schémas rigides, constitue souvent pour la personne un handicap qui limite sa créativité. La pensée schématique s'oppose à l'invention. (Dictionnaire de Psychologie)>>.
  

Voir Habitude. Routine.

Pente. (a) Définition mathématique classique. Inclinaison d'une surface par rapport à l'horizontale. L’inclinaison se mesure par un angle. Ce serait un être mathématique sans dimension.

(b) Pour calculer l’angle, pour se faire une idée de ce qu’il représente, on trace les deux droites dont il serait l’écart. L’horizontale est la référence et la silhouette de la surface nous donne une droite inclinée. La pente abstraite est devenue une droite dans un plan euclidien. La droite a une dimension.

(c) En pratique, la pente désigne souvent la surface elle-même. C’est ainsi que nous disons: “Ce terrain est pentu !” ou “Cette pente est raide !”. Nous sommes passés à un être mathématique à deux dimensions. Celui-ci est la surface d’un volume, le talus (surface) d’un tas (solide).

(d) La surface n’est régulière que dans l’imagination. Tant et si bien que, n’étant pas plane, elle tend elle-même à devenir un volume. Nous avons donc un objet concret en trois dimensions. La pente concrète est alors un objet fractal . C’est, de manière récursive, un paysage montagneux au sein d’un paysage montagneux . Dans la réalité, un pente est toujours, peu ou prou, une pente chaotique .

(e) Par un ou plusieurs changements de sémiotiques géométriques (numérique, linéaire, planaire, volumique), on approxime une pente chaotique (volume) par une pente régulière (surface). On définit une surface moyenne par un lissage mathématique de la surface réelle.

(f) L’ angle de pente est donc l’inclinaison de la surface moyenne du talus, la partie visible du tas.

Voir Avalanche. Modèle de l’avalanche . Récursivité.

Théma Thématique, Avalanche.

Pente chaotique . (a) Une pente montagneuse n’est pas lisse, homogène et continue comme le serait une table rase . Elle ne sort pas toute nue de la pensée organisatrice ou de l’imaginaire du verbe.

(b) Au contraire, une pente montagneuse est une pente chaotique. Elle est couverte de terre (boue potentielle), de caillasse (roulement à bille potentiel), d’éboulis ou de neige (poudreuse, fraîche, transformé, névé, coulées, blocs résiduels).

(c) Une pente chaotique est celle d’un tas . Elle est la surface extérieure d’un talus . Elle le met en contact avec les éléments climatiques. Elle résulte d’une érosion. Son histoire tourmentée se lit dans sa complexité. La pente chaotique est une pente variable, irrégulière, instable, accidentelle, catastrophique, la pente d’un talus .

(d) Son angle de pente naturelle correspond à la taille (gros, moyen, petit), à la forme (rond, crochu) et à la surface (lisse, adhérente) de l’élément type (rocher, pierre, caillou, sable).

Voir Tas de sable . Tas amorphe .

Théma Thématique, Avalanche.

Pente du talus . (a) Quelle que soit la manière dont il s’est formé, on peut considérer un talus, naturel ou artificiel, comme un tas. Ce volume est le résultat d’un entassement. Le talus est la surface visible de ce tas.

(b) Par simplification ou par abstraction, par la réduction d’une sémiotique à une autre, un talus homogène présenterait la surface extérieure d’un cône.

(c) En mathématiques classiques, le talus est une surface régulière.

(d) Dans la réalité d’un paysage montagneux , la surface du talus est complexe. Elle comporte souvent un chaos de blocs de tailles diverses.

(e) L’ angle de pente du talus homogène est l’angle que fait cette pente avec l’horizontale de la base imaginaire du tas. le rapport moyen entre la hauteur du cône et le diamètre théorique de sa base.

Voir Modèle de l’avalanche . Pente chaotique .

Théma Thématique, Avalanche.

Auteur

Hubert Houdoy

Créé le 26 Février 1999

Modifié le 13 Novembre 1999

Suite

Glossaire Détaillé, Lettre P, numéro 12

Lettre Q

Glossaire Détaillé, Lettre Q, numéro 01

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Mise à jour: 24/12/1999