Réseau d'Activités à Distancerad2000.free.fr |
Vous lisez
http://rad2000.free.fr/glosdp12.htm
Glossaire
Détaillé, Lettre P, numéro 12
Précédent
Glossaire Détaillé, Lettre P, numéro
11
Pente globale . (a)
Dans un paysage montagneux , une pente globale s’oppose
à une pente totale par le refus du point de
vue réducteur dans le cerveau de celui qui la regarde.
(b) Par la définition récursive
d’une pente locale , il n’y a pas de
différence de nature entre une pente globale et une pente locale. Dans
les deux cas, il s’agit d’un ensemble complexe de pentes locales
plus petites.
(c) La définition d’une pente globale est
donc fonction de la largeur de vue du spectateur analyste. La pente globale
n’est pas tant ce que le regard pourrait englober (un des sens de la
largeur de vue) que la complexité que le modèle
théorique est capable de reconstituer. Un modèle de pente
globale contiendra un plus ou moins grand nombre de pentes locales en fonction
de la résolution mathématique du modèle
de simulation. Auparavant, cela suppose une résolution
psychologique de l’observateur. Du fait de la
réalité apparente , qui fonctionne comme un
lit de Procuste , la réalité
indépendante a la complexité que nous voulons bien lui
accorder. Tout comme les enfants ont l’intelligence que nous leur
prêtons dans nos dialogues avec eux (Jean Piaget).
(d) Ceci
s’applique, bien sûr, au modèle de
l’avalanche . Il s’appuie, en effet, sur un
modèle du chaos .Au contraire, le point de vue de la
pente totale est basé sur un modèle de
l’équilibre , comme le montre la théorie du
cycle d’érosion .
(e) Nous avons
montré quelques pentes globales, par exemple autour de la
grange de Drayard ou dans le paysage qui entoure les
Chambons .
Pente imaginaire . (a)
Suivre une mauvaise pente peut se faire sur une pente
réelle (alpiniste), sur une pente imaginaire (psychique) ou
sur une pente symbolique (sociale). Dans tous les cas, elle
est souvent la ligne de plus grande pente, celle qui descend le plus vite.
(b) L’individu qui suit une mauvaise pente imaginaire voyage sur
une pente chaotique du monde intérieur. Car le
psychisme non plus n’est pas une table rase . Il y a
des chemins pentus qui montent dans l’effort, l’écoute et
l’attention aux autres. Il est des pentes, parfois pavées de
bonnes intentions, qui descendent tout schuss, à fond la caisse, vers
des abîmes sans fond.
(c) La personne qui suit un de ses mauvais
penchants (jeu, alcool, violence, paresse, séduction) est sur une
mauvaise pente, tout comme le ‘loup solitaire” ou l’homme
seul est en bien mauvaise compagnie. (d) Un tel individu est
la proie de ses pulsions de mort . Faute de
s’écouter lui-même, par manque de dialogue du verbe
et de la chair , il ne réussit pas à devenir un
sujet, l’ acteur de sa propre
vie.
Voir Méditation.
Énergie nécessaire pour l’action .
Paysage montagneux . Pente réelle .
Pente symbolique . Chemin de renaissance .
Descente aux Enfers .
Théma Thématique, Avalanche.
Pente locale . (a) Une pente locale n’est
pas une partie d’une pente totale . Elle est une des
nombreuses composantes ou facettes d’une pente globale
.
(b) Dans un paysage montagneux , une pente locale
est soumise à l’ érosion par un
très grand nombre d’agents. Elle y répond avec la
diversité de ses composants géologiques
(granite, basalte, etc) ou biologiques
(animaux, végétaux, humains).
(c) Au lieu
d’étudier l’érosion normalement ou
“en moyenne”, nous étudions l’érosion en
détails concrets . Nous constatons, alors, qu’
érosion et sédimentation ne sont pas isolables
l’une de l’autre. Les sédiments sont à la fois des
produits (résultats) de l’érosion, des agents (abrasifs)
de l’érosion, des obstacles à l’érosion
(dépôt, bouclier) et le support à éroder. Nous
passons, au moins, de la dialectique à la
trialectique.
(d) L’érosion d’une
pente locale ne manifeste pas une tendance à la suppression de
l’érosion. Le moindre obstacle à l’érosion
crée une rupture de pente (ou de direction) de part et d’autre.
En amont et en aval de l’obstacle, l’érosion et la
sédimentation ne se combinent plus de la même manière.
L’étude détaillée montre que toute érosion
transforme une pente locale en au moins deux nouvelles pentes locales.
D’où une définition récursive de
la pente locale. Il est alors impossible de mettre bout-à-bout des
pentes locales pour refaire une pente totale ou moyenne. Au contraire, la
multiplicité instantanée des pentes locales et leur foisonnement
dynamique produisent la complexité d’une pente
globale.
(e) Dans une pente globale, comme celle du
Vizézy de la Grande Pierre Bazanne
à Montbrison ou à Cleppé, près de
Feurs, des pentes locales peuvent être en opposition
avec l’allure générale ou moyenne de la pente choisie.
C’est ainsi que de la Grande Pierre Bazanne (1394 m) jusqu’au
lieu-dit les Chambons (1072 m), ce qui peut sembler la ligne
de plus grande pente locale n’est pas du tout dans l’axe de la
ligne de plus grande pente globale. Si bien que nous avons un vallon de plus,
avec au moins deux pentes locales à étudier. Or, la
théorie du cycle d’érosion ne saurait
expliquer ni prendre en compte des faits pourtant aussi courants.
(f)
Prenant ses sources de part et d’autre de la Petite Pierre Bazanne (1344
m), la Trezaillette est un ruisseau
tributaire du Vizézy. Elle enchaîne une
série de pentes locales dont les orientations sont beaucoup plus
proches les unes des autres. Sa confluence se fait à
Essertines-Basses, vers 600 m d’altitude. Pourtant, le cours de la
Trezaillette génère une multitude de pentes qui, pour avoir des
ruptures moins catastrophiques, forment pourtant une pente globale et non pas
une pente totale. Les barres rocheuses , sous
l’Ollagneraie (ollagne égale noisette), y produisent tout de
même de belles cascades suivies de marmites. Avant la cascade, le
ruisseau accumule des sédiments en amont. C’est
de l’eau claire qui chute. La cascade creuse dans les sédiments
d’aval, provoquant les pentes d’un petit cirque et faisant perdre
son énergie cinétique au fluide. La vitesse du flux ne reprend
que peu à peu, ce que manifestent des méandres. Ils sont autant
de mini pentes locales.
Pente réelle .
(a) Une mauvaise pente peut être une
pente réelle, une pente imaginaire ou
une pente symbolique .
(b) Une pente réelle ou
naturelle est une de celles du monde géographique extérieur.
Contrairement aux pentes mathématiques (un angle de
pente est un nombre, sans plus), les pentes réelles sont des
pentes chaotiques . L’alpiniste qui est sur une
mauvaise pente a choisi la mauvaise voie de progression vers le sommet. Le
parcours peut réserver des surprises (blocs instables,
devers, surplombs).
(c) La mauvaise pente est parfois située sur
le mauvais versant de la montagne. A Chamonix, quand “ça
craint”, ce n’est pas simplement parce que les chaussures ne sont
pas à la mode du jour. La surface pentue où la cordée
progresse peut être celle dont le manteau neigeux, trop exposé au
soleil, est devenu synonyme d’ avalanche.
Voir
Paysage montagneux . Modèle de
l’avalanche . Talus. Pente
imaginaire . Pente symbolique . Chemin de
renaissance . Descente aux Enfers .
Théma Thématique, Avalanche.
Pente symbolique . (a) Une mauvaise
pente peut être une pente, réelle, imaginaire ou
symbolique.
(a) La pente symbolique, à la fois réelle et
imaginaire, est une des pentes du monde social. La
personne cassée par le chômage, la drogue,
l’alcoolisme ou toute autre forme d’exclusion, est sur une
mauvaise pente.
(b) Une telle personne est réellement en grave
danger parce qu’il existe des mécanismes économiques et
des mécanismes sociaux de l’ exclusion.
(c) Mais sa descente aux Enfers a une dimension
personnelle et imaginaire. La pente est réelle, mais ses dangers sont
générés dans l’imaginaire. Le
possibilisme n’est pas le
déterminisme. Tout dépend de la manière
dont la personne pose les problèmes. La question de la
mort est une vraie question. Pourtant elle n’est pas la
mort ni la certitude (inéluctable) de la mort. La
question du suicide n’est pas l’acte suicidaire.
(d) Le vécu de la mort du
verbe peut mener à la prise de parole .
Celle-ci conduit à la parole de vérité
et à l’ expérience, dont la personne sort
grandie. La prise de parole est le début de la
renaissance. Ne dit-on pas qu’un homme averti en vaut
deux ?
(e) La mauvaise pente symbolique, une fois descendue, peut
néanmoins se remonter. C’est le chemin de la
renaissance .
Voir Pente imaginaire .
Pente réelle . Sisyphe.
Mémoire de Sisyphe .
Héraclès.
Pente
totale . (a) Dans le modèle classique (William Morris Davis,
1850-1934) du cycle d’érosion , au XIX
ème siècle, on considérait que l’érosion se
faisait sur une pente totale. Considérée comme un tout, la pente
totale reliait les sommets des crêtes des montagnes aux gouffres des
fonds des océans. Une telle pente était supposée plus ou
moins homogène, pour étudier l’érosion en moyenne.
Du fait des attaques météoriques (neige, glace, eau, vent,
chaleur, etc) et de la gravité, le sol ne pouvait manquer de descendre
pour se déposer au fond des océans. Il suffisait
d’attendre la fin de l’Histoire ou la fin des temps. De ce
point de vue totalisant, la
différence initiale des altitudes (le chaos
primordial des forces telluriques de Gaia) ne
pouvait que disparaître sous l’effet du Tonnerre de
Zeus , pour donner l’ ordre olympien:
l’état de tiédeur.
(b) Tout principe
binaire a pour propriété de produire une
dialectique (ici érosion et
sédimentation , ailleurs salaire et profit )
soumise à une baisse tendancielle (ici de l’
érosion, ailleurs du taux de profit).
Cette dialectique ignorante des détails
concrets est une manifestation de la pensée du
même .Elle est une propriété de cette
pensée plus que de l’ Univers. Elle couche la
réalité sur un lit de Procuste
, coupant tout ce qui dépasse. Au passage, elle perd le moteur de
l’évolution.
(c) Ces dialectiques
dangereuses sont avantageusement remplacées par une
pensée de la diversité dans laquelle
l’analyse des détails locaux vient alimenter les modèles
globaux. La physique du XX ème siècle nous donne un exemple,
quand chaque nouvelle particule hypothétique de la physique quantique
est injectée dans le modèle de la
théorie standard du big bang pour
voir comment elle l’informe ou le déforme.
(d) Pour
expliquer les paysages montagneux que nous analysons, nous
remplaçons la pente totale par une quantité de
pentes locales que nous regardons en détail. De proche
en proche, nous les replaçons dans une pente globale
plutôt chaotique.
Pépins. (a) Qu’elles soient
“au couteau” ou “à cidre”, les
pommes des pommiers de Normandie contiennent des graines que
l’on nomme pépins.
(b) Les pommes du Paradis
Terrestre ont laissé un goût amer à
Adam comme à Eve. Difficile à
avaler, la Pomme d’Adam et Eve , est restée en
travers de la gorge d’Adam. La Pomme d’Adam est
un véritable stigmate collectif ou
linguistique. Par ses connotations bavardes
, elle participe à la construction sociale du corps .
Depuis, le péché originel nous ayant valu de
résider en cette profonde vallée de larmes, les pépins
(ennuis, désagréments, accidents) n’ont cessé de
pleuvoir sur nous comme autant d’ actes manqués
.
(c) Le plus classique des pépins est celui de la
fille qui, “comme une pomme”, ayant mis “la
charrue avant les boeuf” avec son petit ami, se retrouve enceinte. De
fille, elle devient mère ou plutôt
fille-mère sans avoir eu le temps d’être
femme. Dans ce cas, comme elle le dit si bien: “les
ennuis c’est pour ma pomme”.
(d) Par chance, il arrive que
ce qui nous en protège (le parapluie) porte le même nom que
l’ennui (le pépin). Mais, néanmoins, comme pour les plaisanteries, le pépin le plus bref sera
le meilleur.
(d) Une pépite est un pépin. Une
pépite d’or est probablement un pépin des Pommes
d’Or du Jardin des Hespérides .
(e) La Pluie d’Or , sous forme de
pépites, qui féconda Danaé lui a valu de
très nombreux pépins du fait de la colère et de la
jalousie d’ Héra, femme de
Zeus. Par chance Persée, son fils, su
se servir à maintes reprises de la tête de la gorgone
Méduse comme d’un parapluie.
Voir
Arbre de la connaissance . Goûter le fruit de
l’arbre de la connaissance . Connaissance
biblique . Cueillir les Pommes d’Or au Jardin des
Hespérides . Héraclès.
Travaux d’Héraclès .
Acrisios. Jalousie d’Héra .
Pépite. (a) Une pépite est un
pépin.
(b) En conséquence, il
n’est pas trop surprenant que l’or et l’argent puissent se
multiplier à l’usure (taux
d’intérêt excessif, au-dessus du taux
légal) puis à la banque et faire des petits.
Voir
Pépite d’Or . Pluie d’Or
. Pomme. Pomme d’Or .
Pépite d’Or . (a) Une
pépite est un pépin.
C’est donc une graine. En tant que graine, sa fonction
est d’assurer la reproduction d’un organisme vivant. C’est
ce qui arriva pour Zeus et la vierge
Danaé.
(b) Sans cette fonction et cette
vertu reproductive, une pépite ne serait qu’un
caillou jaune. C’est ainsi que les nommaient les amérindiens. Ils
ne comprenaient pas cette “maladie des cailloux jaunes” dont
souffraient les “guerriers barbus”, les conquistadores.
(c)
Bartholomé de Las Casas (1470-1566) a dépeint
à Charles Quint les ravages provoqués par l’ auri
sacra fames . D’où son <Histoire admirable des
horribles insolences, cruautés et tyrannies exercées par les
Espagnols des Indes occidentales, brièvement décrites en langue
castillane (1542)>.
(d) Une pépite d’or est
probablement un pépin des Pommes d’Or du
Jardin des Hespérides .
Voir Pluie
d’Or . Sans avoir connu d’homme .
Thésée. Pomme d’Adam et
Eve . Vierge Marie .
Péragut. texte. Un des hameaux de
Verrières . Montant du Bourg à Péragut par
les Rapeaux , il est facile d’imaginer que la croupe
qui culmine à 935 mètres a pu voir camper les légions
romaines. C’est au-dessus de Péragut que les vestiges de la
voie romaine sont les plus nets. Le revêtement de
basalte est souvent visible. Une des carrières
basaltiques de Verrières domine le Bois de la
Cure, près du château d’eau. Les romains avaient mis la
roche à nu avant de construire les divers étages de leur version
antique du macadam. Les maisons du hameau montrent de très belles
constructions. L’une d’elle avait une vocation et un usage
religieux. De Péragut, le chemin continue sur Fortunières. De
là, on peut rejoindre le Col de la
Croix-de-l’Homme-Mort par un très beau chemin
ombragé. C’est l’occasion d’aller voir, à La
Catésonne, si le dolmen est un mégalithe ou un
chaos rocheux . Au retour, les chemins des Grands Bois vous
mènent à la Bruyère . Vous redescendez
au Bourg par Vernay.
Texte Le Forez en
définitions.
Perception,
(/construction), (=Piaget), texte.(a) Les
notions de l’intelligence ne sont pas abstraites des
perceptions par de simples processus d’ abstraction et
de généralisation intersémiotique . Les
notions comportent une grande part de constructions spécifiques qui
s’ajoutent à la perception.
(b) Au contraire, les schèmes
sensori-moteurs puis les notions contribuent à la perception.
Nous ne percevons pas directement le réel , nous
construisons des représentations par un travail sur
les mécanismes de perception. L’ image mentale
est est un exemple car elle obéit à des lois beaucoup plus
proches de celles de la conceptualisation que de celles qui se manifestent
dans la perception.
Auteur
Créé le 26 Février 1999
Modifié le 13 Novembre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre P, numéro
13
Lettre
Q
Glossaire
Détaillé, Lettre Q, numéro 01