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Glossaire
Détaillé, Lettre R, numéro 28
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Glossaire Détaillé, Lettre R, numéro
27
Ru. texte. (a) Un ru est un petit
ruisseau. Ce sont eux qui font la grande
rivière . Ils sont ses tributaires,
le plus souvent anonymes. Comme les serfs de jadis, ils
n’ont généralement pas de nom. Ils n’ont souvent pas
de trace sur les cartes de l’I.G.N. C’est pourquoi se sont surtout
eux qui mouillent vos chaussures. La nature ayant eu la bonne idée de
faire passer les rivières sous les ponts.
(b) Faire de la
géographie ou du tourisme à l’échelle du ru exige
de la résolution mathématique et de la
résolution psychologique . Un ru
d’aujourd’hui est parfois le vestige d’un
ruisseau manquant d’hier. Du coup, le paysage, toujours
différent, devient en outre signifiant. La cause de
cette dégradation du ruisseau en ru est parfois fort lointaine
(à l’échelle du ru). Ce peut être un
effondrement (graben) comme celui de la Plaine du
Forez . L’agent de la transformation est
généralement un autre ruisseau.
(c) Les paysans (les gens
du pays) ont une connaissance non-écrite des rus. Faute
d’écriture, leurs idées sur le sujet ne courent pas les
rues. Il faut le talent de conteur d’un Henri Pourrat
pour écrire l’Histoire des rus. C’est comme une Histoire
où il y aurait plus de paysans que de seigneurs. Cette Histoire serait
plus précise. Elle serait indissociable de la Géographie. Elle
serait probablement plus réaliste.
(c)
<Ru> est aussi le symbole chimique pour le
ruthénium.
Voir Vizézy.
Probois. Trézaillette.
Traverse de Courreau . Béal comtal .
Grange de Drayard .
Rubens. Texte. Peintre flamand. Prototype du bourgeois
accédant à la noblesse et bon
représentant de la peinture baroque.
(a) Pierre Paul Rubens est
le fils d’un proscrit des guerres de religion. Anvers étant une
possession de l’Espagne catholique, son père protestant avait du
fuir les persécutions du Tribunal d’Inquisition
. C’est ainsi que Pierre Paul Rubens est né à Siegen en
Allemagne en 1577. Pourtant sa revanche sera éclatante. Avant de mourir
riche et célèbre à Anvers (actuelle Belgique) en 1640,
Rubens aura été, comme avant lui Jan van Eyck
(1390-1441) et plus tard Anton Van Dyck (1599-1641), un peintre, un diplomate.
A Gand, à Bruges, à Anvers ou à Londres, ces hommes
représentent la revanche des marchés et
des métiers sur la noblesse guerrière.
(b) En 1598,
Rubens termine sa formation (page chez une princesse puis apprenti de trois
peintres). Passé maître, il s’inscrit à la
Guilde de Saint Luc . Il séjourne en Italie de 1600
à 1608 comme peintre de cour. C’est le duc Vincenzo I er de
Gonzague qui l’adresse au roi d’Espagne. Rubens est actif à
Rome et à Gênes avant de retourner à Anvers, auprès
des archiducs Albert et Isabelle. Les commandes se multiplient. La
Maison de Rubens se construit et devient un atelier
collectif. La Cathédrale Notre-Dame d’Anvers permet de
découvrir deux de ses oeuvres monumentales:
“L’érection de la Sainte-Croix” (1610-1611) et
“La Descente de Croix” (1612-1614).
(c) Fils de protestant,
ami des Jésuites, Rubens est un diplomate. Il conçoit,
réalise, commande, achète et vend des biens de
luxe et de objets de spectacle social à tous
ceux qui rivalisent pour les lui commander. Prince de Galles, roi de France,
roi d’Espagne, nobles de Gênes, etc. Secrétaire
d’État du roi d’Angleterre, il décore le Palais du
Luxembourg pour le roi de France. Comme les imprimeurs d’Anvers
Plantin-Moretus, Rubens est anobli par le roi d’Espagne. En 1634, il
supervise les travaux pour l’entrée triomphale de l’
Infant d’Espagne, Ferdinand, à Anvers.
Voir Samson et Dalila . Rubens et la
chair .
Ruby Loftus vissant un manchon de
culasse . (a) Peinte en 1943, “Ruby Loftus vissant un manchon
de culasse” est une huile sur toile de 86.3 x 101.6 cm. C’est un
chef d’oeuvre de Dame Laura Knight. Sous le titre
original anglais de “Ruby Loftus Screwing a Breech-Ring”, la toile
est exposée à l’Imperial War Museum à Londres.
(b) Ruby Loftus est une femme et une ouvrière. Elle travaille
dans une usine d’armement, en Angleterre, pendant la Seconde Guerre
Mondiale. Elle usine une pièce plus qu’elle ne visse.
(c)
Ruby est une femme résolue. La peinture de Laura Knight
(déjà membre de la Royal Academy) reflète l’
attention de Ruby à son travail. Son visage est
illuminé par la lumière de la lampe
réfléchie par la machine d’usinage sur laquelle elle
travaille. Véritable sainte civile, Ruby témoigne pour la
volonté du peuple anglais et la participation des
femmes à l’effort de guerre.
Voir
Illumination. Enluminer. Acteur
résolu . Résolution psychologique .
Résolution mathématique .
Ruelle. (a) Au XVII ème siècle,
la ruelle est la chambre à coucher d’une dame du
monde. C’est dans sa ruelle qu’une dame s’endort.
C’est aussi là qu’elle reçoit son
amant. C’est ainsi que Charles de Marguetel de
Saint-Denis, seigneur de Saint-Évremond (1614-1703)
passa de la ruelle de Ninon de Lenclos (1616-1706) quand il était
“en Cour” à Paris à celle d’Hortense Mancini
quand il était en exil à Londres.
(b) C’est aussi
dans la ruelle que se tiennent, ce qui ne seront à proprement parler
des “Salons” qu’au XIX ème siècle.
Qu’elle soit versée dans la religion, la littérature, les
sciences ou la Fronde, au XVII ème siècle, la maîtresse de
maison reçoit allongée sur son lit ou sur un lit de repos. Ainsi
firent: Mme de Rambouillet, la mère de Julie d’Angennes,
Mmes d’Auchy, des Loges, de Sablé, de La Fayette, du
Plessis-Guénégaud, du Plessis-Bellière, de La Suze et
Fouquet. Il y eu aussi des demoiselles et non des moindres: la Grande
Mademoiselle (Anne Marie Louise d’Orléans, duchesse de
Montpensier, 1627-1693), Mlle de Scudéry et Ninon de Lenclos.
(c) C’est dans les ruelles que les
Précieuses, pas si ridicules que le métier de
comique n’imposait à Molière de le montrer, ont
cherché les voies d’un premier (ou second ? ou permanent ?)
mouvement de libération des femmes, des moeurs et d’ouverture sur
la globalité.
(d) Il n’est pas surprenant que
l’abbé de Pure ait décrit ce monde sous le titre “La
Prétieuse, ou le Mystère des ruelles” (de 1656 à
1658).
(e) La famille royale et les cardinaux gouvernants n’ont
pas échappé à la
préciosité. Christine de France, soeur de
Louis XIII (Madame Royale), duchesse de Savoie, protège les arts
dans son duché. Marie Mancini, parente de Mazarin, tient sa ruelle
à Chambéry.
Voir Ministérial.
Chrétien de Troyes . Honoré
d’Urfé . L’Astrée.
La Guirlande de Julie . Roxane.
Pastorale. Jorge de Montemayor .
Amour de l’absence . Amour de
l’absent .
Ruissellement. texte. (a) Le ruissellement est la recherche
d’un débouché maritime pour
l’écoulement des eaux des pluies ou de la fonte des neiges. Le
ru alimente un ruisseau qui contribue au
débit d’une rivière qui se jette dans un
fleuve qui débouche dans la mer. Tandis que l’évaporation
des océans alimente les nuages et provoque l’écoulement de
l’eau de pluie, les océans sont aussi le débouché
de tout le réseau hydraulique des continents. Le ruissellement est donc
le mécanisme de la formation des ruisseaux, au coeur de ce double
mécanisme d’évaporation des océans et d’
érosion hydraulique des continents.
(b) Tant
que les eaux n’ont pas trouvé leur débouché ultime
elles stagnent dans des marais, s’accumulent dans des lacs ou des mers
intérieures. Ce fut le cas pour les pluies des monts du
Forez. Elles remplirent le graben de la
plaine, sur 500 m environ. Alors, vers Villerest, la hauteur du lac a fourni
à la Loire un débouché vers
l’Atlantique (ou ce qui en tenait lieu à ce stade de la
dérive des continents ). Puis, par la
sédimentation continuée, les alluvions ont
comblé le lac. Ils ont laissé des marais dont on fit des
étangs.
(c) Même l’
écoulement des gouttes de pluie sur la surface plane
et lisse d’une vitre montre un aspect chaotique.
L’eau ne coule pas partout comme le ferait un rideau homogène.
Très vite elle se donne des voies privilégiées.
Dès cet instant, elle ne cesse de creuser ce lit accidentel par
érosion hydraulique. L’érosion
n’étant jamais homogène (partout la même). Elle
laisse toujours des bosses relatives entre des trous absolus. Ce
phénomène est quasiment irréversible. Il est très
rare que l’eau puisse boucher les trous pour venir recreuser les bosses
laissées en place. Le graben n’est pas un trou d’eau. Le
ruissellement marque donc une extrême sensibilité aux
conditions initiales de l’écoulement.
(d) Dans
les Monts du Forez , il existe de nombreux sommets
intermédiaires entre la Plaine du Forez et la cime de
Pierre-sur-Haute. Ce sont les bosses relatives des lignes de
crêtes. Les cols sont des trous relatifs. Cols et sommets
intermédiaires sont la traduction du chaos de
l’écoulement que nous voyons sur nos vitres. Pour la
vallée du Vizézy, on peut citer le Mont
Sémiol (1021 m) à Chatelneuf et le Pic de Chaudabrit (1065 m)
à Roche-en-Forez. Entre Pralong et
Sauvain, le Col de la Pelletière (750 m) est un col
intermédiaire. Ils montrent que même si l’érosion
ininterrompue tend vers une pénéplaine
idéale , la pénéplaine réelle ne sera
jamais une surface plane mais une pénéplaine
complexe . Tel est le cas des hautes chaumes entre le Col de
la Croix-de-l’Homme-Mort et Pierre-sur-Haute.
(e) Le ruissellement est influencé, en amont, par la
quantité d’eau de pluie que les rus apportent aux ruisseaux. Un
seul petit ruisseau le plus souvent à sec ne fera jamais une grande
rivière. Tandis que beaucoup de petits ruisseaux souvent gonflés
creusent leurs lits personnels puis leur lit commun avec ardeur. Une montagne
plus arrosée donne une rivière plus fournie. Mais, pour une
pluviosité donnée, en aval, le ruissellement est
influencé par la dénivellation qui lui reste à parcourir
jusqu’au débouché maritime. La profondeur du lit de la
rivière dans laquelle se jette le ruisseau tributaire
est un signal. Ce signal se propage, d’aval en amont,
parfois jusqu’aux sommets des montagnes. Le ruissellement se trouve pris
entre une offre d’eau (pluviosité) et une demande d’eau
(débouché maritime). C’est pourquoi on peut
l’analyser comme un système d’information où se
transmettent des signaux comme à la cascade de Chorsin
ou dans les îles du Vizézy . Mais nous
n’utiliserons pas le modèle de
l’équilibre (sosie du cycle
d’érosion ) pour décrypter ces signaux.
Ruisseau. texte. (a)
Terme de géographie. Un ruisseau est un petit cours d'eau. Il est plus
grand qu’un ru (petit ruisseau), plus permanent qu’un torrent et
plus petit que la rivière dont il est le
tributaire et dans laquelle il se jette et perdant son nom.
En Normandie, il est parfois désigné par le mot Scandinave des
Normands: le bec (le ruisseau).
(b) Généralisation. Un ruisseau
est tout flot de liquide qui s’écoule. <<Cela formait des
ruisseaux !>>.
(c) Sens social et figuré. Pour ceux qui
sortent (Dionysos) ou se croient sortis de la cuisse
de Jupiter , le ruisseau symbolise une origine (être sorti du
ruisseau) ou une situation méprisable (tomber dans le ruisseau), sans
noblesse. Pourtant, les châteaux-forts sont toujours
construits sur une hauteur (relative) au près de laquelle coule un
ruisseau qui puisse l’alimenter en eau et inonder les fossés de
défense. Ainsi le château domine le ruisseau. Un poète
indien, Kabir (1440-1518), a osé renverser cette hiérarchie:
Mais la langue du peuple est l’eau vive du ruisseau !
(Kabir)>>.
André Malraux a défini l’Art comme
un <<étroit et intarissable ruisseau de
métamorphose>>.
(d) Honoré Daumier (1808-1879) a
commencé sa carrière comme saute-ruisseau (garçon de
courses) chez un huissier, à l’âge de 12 ans.
(e)
Littérature et poésie. Le “Ruisseau des
solitudes” (1967) est de André Pieyre de Mandiargues
(1909-1991).
Je
communie au ruisseau. (Serge Alexandrovitch Essenine, 1885-1925, poème
de 1916)>>.
(f) Peinture. La “Jeune Femme se baignant dans
un ruisseau” (1654, National Gallery, Londres) est un tableau de
Rembrandt Harmenszoon van Rijn (1606-1669). Le peintre Léon
Frédéric (1856-1940) a dédié à Beethoven un
triptyque (1897-1898, Bruxelles) nommé “Le Ruisseau”.
(g) Philosophie. La mort de Socrate a
témoigné de ce que, pour lui, l’expression: <<ce peu
profond ruisseau calomnié, la mort>>, n’était pas
qu’une formule poétique.
Voir De la cuisse de
Zeus . Sémélé.
Héra. Probois.
Trézaillette. Sang bleu .
Palsembleu. Élévation.
Profondeur.
Ruisseau de Moingt
. texte. (a) Dans la Plaine du
Forez , le ruisseau de Moingt tient son nom de ce
qu’il traverse le quartier éponyme de
Montbrison. Passant à l’Est de
l’étang de Savigneux, il rejoint le
Vizézy près des étangs de Bullieu, dans
une zone d’élevage de chevaux. Ces trotteurs courent à
Feurs et à Saint-Galmier.
(b) Dans les
Monts du Forez , on cherche vainement le
ruisseau de Moingt. Jusqu’en aval
d’Écotay-l’Olme, on ne connaît que le Cotayet qui
passe à Lérigneux, le ru du
Crozet et le ruisseau du Bouchat qui creusent le vallon Sud de Bard.
(c) Par élimination, avant la confluence du
Cotayet, le ruisseau de Moingt ne peut être que le ru
qui débouche de l’étang du château vicomtal de
Quérézieux.
(c) Le Moingt tient donc son
privilège (sur le Cotayet) d’avoir arrosé la ville romaine
(Thermes, Théâtre antique) d’ Aquae
Segetae .
(d) Sur la marche basse du horst ,
entre le Bois d’Hatier et le bourg de Lézigneux, faisant la
frontière entre Lézigneux et
Écotay-l’Olme, un vallon se remarque par son
ruisseau manquant . Un autre vallon descend du Champ de Fer.
A leur réunion se forme un ru dont le cours constitue
la frontière entre Moingt et Écotay-l’Olme. On sait que
les captages (station de pompage à la Côte d’Âne)
contribuent à la multiplication des ruisseaux
manquants . Mais le détour de la Vidresonne
derrière la marche basse du horst forézien est
le principal responsable de la rupture du ruissellement.
Continu entre la première marche du horst fractal (par
exemple du Col de la Croix-de-l’Homme-Mort à
Pierre-sur-Haute) et la marche moyenne (l’étage
où s’installent les bourgs de Gumières,
Chazelles-sur-Lavieu, Verrières-en-Forez,
Lérigneux, Roche-en-Forez,
Chalmazel, etc), le ruissellement est détourné
par la Vidresonne. En suivant probablement une faille tectonique, la
Vidresonne détourne les pluies des monts du Forez au
détriment de cette portion de leur marche la plus basse.
Texte
Le Forez en définitions.
Ruisseau manquant . texte. (a) A
Verrières-en-Forez (à 830 m), dans les
Monts du Forez , le village est inscrit au foyer d’une
sorte de cirque naturel. Celui-ci a été creusé par le
ruisseau de la Vidresonne et par quelques
tributaires plus ou moins visibles, pas toujours permanents.
Par exemple, un ru descend par le chemin qui monte du bourg
de Verrières au Mont Genet (991 m). Il explique une partie de l
’érosion hydraulique de ce secteur.
(b)
Pourtant, la route de Saint-Anthème (D. 496), entre Soleillant (840 m)
et Montgenet (886 m), décrit une petite boucle vers le Nord. Elle
contourne un joli vallon à pente douce. Le ruisseau que l’on
s’attend à trouver, pour expliquer ce vallon, est manquant. Il ne
reste qu’un vestige, plus bas. Un ru draine les eaux du
vallon entre quelques blocs granitiques semés dans les près.
Mais il n’a pas creusé le vallon de “la Paire”.
(c) C’est une branche de la patte d’oie de la route menant
à Lérigneux et Roche-en-Forez qui occupe (plus
ou moins) le lit abandonné du ruisseau absentéiste. Une partie
des eaux de ruissellement des pentes du Mont Genet est
maintenant dirigée vers un petit ruisseau qui alimentait les moulins du
lieu-dit “Le Crozet” (846 m). Ce ru anonyme est un tributaire du
ruisseau du Bouchat, lui-même tributaire du Cotayet (au pied du
château des barons d’Écotay). Le ruisseau
du Cotayet est lui-même tributaire du ruisseau de
Moingt, un affluent du Vizézy, dans la Plaine
du Forez .
(d) La cause de tout cela est l’
effondrement géologique de la plaine du Forez,
à une époque proche de la formation des gisements de houille de
Saint-Étienne (vers le Stéphanien). La plaine et le lit de la
Loire s’effondrant de 500 mètres environ, certains ruisseaux se
sont offert de belles cascades. Il a fallu du temps avant de remplir, de
graviers, la fosse continentale sur 500 mètres
d’épaisseur. Comme tout le monde, la Vidresonne s’est
remise à creuser, mais en aval du Verrières. Son lit ancien
étant plus long à rejoindre la nouvelle plaine, son
érosion est plus réduite. Au pont de Lézigneux, elle est
à 500 mètres d’altitude. Sous Mérigneux, elle est
à 524 m. Dans le même temps, le Moingt, le Cotayet, le Bouchat et
le ru du Crozet (donnons un nom à ce ru) avaient
trouvé la chute plus vite et leur débit était plus fort.
A force de recreuser leur lit vers l’amont, ils ont mené le
“Crozet” a prendre la priorité sur la Vidresonne pour
écouler les eaux du Mont Genet.
(e) Quelqu’un a du penser
que cela n’était pas “normal”.
“Normalement”, quand une eau a commencé à couler
vers une rivière, elle n’a pas le droit de “partir”
pour une autre. Sinon, comme expliquer le droit de suite sur les
esclaves fugitifs ? Comment justifier que les
serfs soient attachés à la glèbe du
fief ? Il ne faut pas abuser avec la notion de droit
d’asile ! C’est probablement pourquoi, à la manière
du béal comtal qui détourne l’eau du
ruisseau de Chorsin vers la traverse de
Courreau , près des ruines de deux moulins à eau du
ru du Crozet .
(f) Le Vizézy,
quand à lui, a recreusé son lit beaucoup plus profond que le
Moingt. C’est pourquoi l’un à le prestige d’une
rivière et l’autre est resté “dans le
ruisseau”. Cette érosion accrue se manifeste dans les gorges de
la “Route Nouvelle”. Elle va de Montbrison
(42600) vers Roche et Essertines. Un tel phénomène de
reprise d’érosion se manifeste aussi dans le
paysage décrit sous la grange de Drayard .
Voir
Probois. Trézaillette.
Texte
Le Forez en définitions.
Auteur
Créé le 20 Novembre 1999
Suite
Glossaire Détaillé, Lettre R, numéro
29
Lettre S
Glossaire Détaillé, Lettre
S, numéro 01