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Nouveautés du Glossaire (17)
Suite de Nouveautés du Glossaire (16)
Mots définis entre le
8 Juin 1999 et le 9 Juin 1999
La
Chaise-Dieu . (A) L’abbaye bénédictine et la
ville de La Chaise-Dieu (43160) sont connues pour la danse
macabre , la curieuse salle des échos, la tapisserie
“L’Apparition du Christ à Marie-Madeleine” et le
festival de musique créé en 1966 par le français (1968)
Georges Cziffra.
(a) “Casa Dei” ou “Maison de
Dieu”, l’abbaye bénédictine de La Chaise-Dieu en
Auvergne a été fondée en 1043 par Robert de Turlande et
quelques disciples. Le développement de La Chaise-Dieu, abbaye et
bourg, fut très rapide par l’afflux de moines (300 du XI
ème au XIII ème siècle), d’artisans, de
paysans, de commerçants et même d’hommes de loi. Robert de
Turlande, le fondateur, était le fils d’un chevalier auvergnat.
Le succès de sa création, caractérisée par
l’importance de l’aumonerie (plus de de 4 000 assistés
par an) et de l'hôtellerie (voyageurs puis pèlerins de saint
Robert) a permis la fondation de nombreuses dépendances. La mouvance de
La Chaise-Dieu comprenait dix abbayes et trois cent quarante prieurés.
Chaque 24 Avril, le chapitre général de la Saint-Robert
réunissait les moines de l’abbaye mère, les abbés
et les prieurs des maisons filiales, pour administrer l’ensemble,
gérer les conflits et verser la lourde redevance au pape. Seigneur
laïc, l’abbé de La Chaise-Dieu, avec une escorte de
“treize ou quatorze chevaux”, comptait parmi les plus grands
barons d’Auvergne. Les revenus de l’abbaye furent suffisants pour
intéresser au plus haut point: le cardinal de Tournon (XVI
ème siècle), Richelieu et Mazarin (XVII
ème siècle) et finalement les Rohan (XVIII
ème siècle).
(b) Fin des “appelants” ou
opposants, souvent jansénistes, à la constitution
Unigenitus (1713) du pape Clément XI. En 1727, au concile
provincial d’Embrun, Mgr de Soanen, évêque de Senez, est
déposé et exilé dans l’abbaye de La Chaise-Dieu.
Louis Antoine de Noailles (1651-1729), protégé de Madame de
Maintenon, archevêque de Paris, prend encore sa défense avant de
se soumettre en 1728. Le dernier appelant, Caylus, évêque
d’Auxerre, meurt en 1754.
(B) L’année 1043 et le
succès de La Chaise-Dieu sont les symboles d’une
époque charnière. Au plein coeur des contradictions
féodales , les grandes familles féodales, les grandes
abbayes et la papauté poussent chacune leur
réseau d’influence pour accroître leur
part dans la totalité de la
Chrétienté tandis que la misère
populaire prépare le millénarisme et les
Croisades.
(a) Pierre Damien est élu prieur en 1043 au
prieuré camaldule de Fonte Avellana, en Ombrie. Du fait de son
audience, il doit fonder sept nouveaux ermitages pour ses disciples. Il sera
aidé par Hildebrand (pape, “acclamé” et
non-élu en 1073, sous le nom de Grégoire VII) et par Henri III
le Noir.
(b) Toujours en 1043, Rodrigo Diaz (Le Cid) naissait à
Bivar.
(c) De même, Édouard le Confesseur était
couronné roi d’Angleterre.
(d) La même année,
Henri III le Noir (1017-1056), empereur germanique de 1039 à 1056,
épouse Agnès de Poitiers. Agnès de Poitiers appartient
à la famille des ducs d’Aquitaine. A cette époque, ils
sont les plus puissants seigneurs du monde féodal. Cette famille
protégeait l’abbaye de Cluny. Henri III permettra à Cluny
de se développer dans ses possessions germaniques.
(e) Enfin, en
1043, Geoffroy II Martel d’Anjou, en mettant le siège devant
Tours, oblige Thibaut III de Blois à lui céder le fief sur
la Touraine. La Touraine et l’Anjou faisaient maintenant partie de
l’empire des Plantagenêt.
(f) A peine plus tard.
Pierre l’Ermite qui sera moine à Saint-Rigaud en
Forez et prêchera la première Croisade, est né vers 1050
et mort en 1115.
(g) Saint Robert de Molesmes (vers 1029-vers 1111) est
moine à Moutier-la-Celle, près de Troyes, en 1044, prieur en
1049. Il sera le créateur de Molesmes en 1075 puis de Cîteaux en
1098. Après avoir passé un an à Sèche-Fontaine
(Aube), une dépendance de Molesmes, saint Bruno (vers 1030-1101) fonde
en juin 1084 une nouvelle abbaye dans le massif de la Chartreuse.
Voir
Joachim de Flore . Gaspard des Montagnes .
Comtes de Forez . texte. Les Comtes du Forez avaient leur cour à
Montbrison.
(a) Le Comté du Forez contient deux
terroirs bien distincts. La Plaine du Forez permet la culture
et l’élevage des chevaux. Dans les
Monts-du-Forez, les montagnes difficiles d’accès
facilitent le morcellement des fiefs. Ainsi, par la
variété des terres du domaine seigneurial,
l’’histoire des comtes du Forez est une bonne illustration des
contradictions féodales .
(b) Sous les
Carolingiens, le Forez fait partie du pagus lugdunensis
(“pays de Lyon”) qui va des Monts du Forez jusqu’au Jura.
(c) Lyon dans la banlieue de Montbrison ? Conséquence locale de
la lutte du Sacerdoce et de l’Empire, ouverte par la diète de
Besançon (1157), au cours de laquelle les partisans de l’empereur
s’opposèrent à ceux du pape. Le comte de Forez a la
tenure féodale sur des terres de la banlieue de Lyon.
En conséquence, il se considère comme le comte de Lyon. De son
côté, l’archevêque de Lyon, primat des Gaules
vis-à-vis de Rome, argue de ce que Frédéric Barberousse
(vers 1122-1190), l’empereur germanique (1155-1190), lui a
cédé tous ses droits régaliens par la Bulle d’or de
1157. Le sceau était un ouvrage de l’orfèvre Godefroy de
Huy (vers 1100-vers 1173). Finalement en 1173, le comte de Forez abandonne
tous ses droits sur la ville de Lyon. D’autant que, entre 1108 et 1226,
dans leur citadelle de Sail, dominant la vallée du
Lignon, les seigneurs de Lévis-Couzan résistent aux Comtes du
Forez.
(d) Un vent de liberté sur le Vizézy. En 1231, la
comtesse Mahaut de Nevers et son mari Gui de Forez, accordent des
libertés communales et autres franchises aux bourgeois de leurs villes.
Au niveau des suzerains, c’est à cette époque que Robert
de Clermont (1256-1317), le sixième fils de Saint Louis, en
épousant Béatrice, la fille unique d’Agnès de
Bourbon et de Jean de Bourgogne, seigneur de Charolais, fonde la famille
royale des Bourbon. Charles IV le Bel (1294-1328), roi de France (1322-1328),
fera de ce domaine un duché pour Louis I er de Bourbon en 1327.
(e) Le Beaujolais, une sous-marque du Côtes-du-Forez ? Au XIII
ème siècle, le Forez est une principauté seigneuriale
relevant de la couronne de France. A ce titre, la principauté pouvait
être un apanage. Le Beaujolais était un apanage
du comte Renaud de Forez comme l’indique une charte de 1265.
(f)
Au XIII ème siècle, la noblesse demeure
très ouverte en Forez. En témoigne la multitude des seigneuries
et des grosses fermes fortifiées. Dans les périodes de troubles,
un paysan déterminé qui sait organiser la défense contre
les bandes de pillards peut se faire reconnaître la possession
d’un fief. Il accède ainsi à la noblesse
dans ce qui est sa véritable fonction.
(g) Le
mariage de Louis II de Bourbon (1337-1410) avec Anne d’Auvergne en
1371 apporte à la famille de Bourbon le comté de
Clermont-en-Auvergne, le comté du Forez et la seigneurie de
Mercœur. Le Forez devient une vassalité du Bourbonnais. Au niveau
des suzerains, Jean I er de Bourbon (1381-1434), en épousant Marie
de Berry ajoute au domaine le duché d’Auvergne.
(h) La
période de la Guerre de Cent Ans (1337-1453) fut très importante
pour le Bourbonnais. Cette région échappe aux Grandes
Chevauchées mais pas toujours aux Grandes Compagnies. Elles ravagent le
Forez en 1429. On note un net accroissement de la puissance ducale et son
renforcement administratif. D’où la constitution, à partir
du duché de Bourbon, d’un véritable État princier.
Celui-ci englobe le Forez, le Beaujolais et l’Auvergne. Les Comtes de
Forez sont ainsi les vassaux des plus grands féodaux de la famille
royale.
(i) Les Duc de Bourbon Charles I er et Jean II
(1426-1488) sont en conflit ouvert avec le roi de France. Charles I er
fait partie de la Praguerie (1442), la révolte féodale
menée contre Charles VII par Jean II d’Alençon,
Jean V de Bretagne, René d’Anjou comte de Provence,
Jean IV d’Armagnac et Jean de Dunois. La petite noblesse
guerrière se trouve opposée à la bourgeoisie et à
la nouvelle noblesse de robe. Ayant fait les frais de ce conflit, elle assiste
avec défiance à la réconciliation des puissants.
Jean II participe à la Ligue du Bien public en 1465, la coalition
de féodaux (Charles de France, les ducs d’Alençon, de
Bretagne, de Bourgogne et de Lorraine, les comtes d’Armagnac et de
Saint-Pol, le sire d’Albret) contre Louis XI. La bataille de
Montlhéry, 16 juillet 1465 met fin à ce conflit auquel les
vassaux refusaient de participer. Jean II participe
aussi à la Guerre folle entre la couronne et le duc
d’Orléans qui est le futur Louis XII, auquel se joignent
François II de Bretagne, Philippe de Commynes, René II de
Lorraine, Henri VII d’Angleterre et l’archiduc Maximilien
d’Autriche.
(j) À l’avènement de
Louis XII (1462-1515), roi de France de 1498 à 1515, par suite
d’échange de fiefs, c’est une branche de la maison
d’Orléans qui possède le Comté du Forez. Cette
époque est celle du clivage des représentations
à partir de la reconnaissance, par Louis XI, des fiefs détenus
par des bourgeois.
(k) Honoré
d’Urfé (1557-1625) participe activement à la
Ligue des Guise avec le duc de Nemours qui est son suzerain.
C’est le 23 décembre 1588, alors qu’Honoré a 31 ans,
que le roi Henri III fait assassiner le duc François de Guise, dit
le Balafré, par les quarante-cinq, sa garde personnelle. Deux fois
emprisonné, Honoré d’Urfé trouve refuge en Savoie,
dans la famille de sa mère. Homme de guerre et homme de lettres,
l’auteur de “ L’Astrée” (1607)
trouve la mort à Villefranche-sur-Mer au cours d’une campagne du
duc de Savoie contre la république de Gênes.
(l) La
revanche de Pothin et de Blandine, les martyrs de Lyon en 177, sur
Jean-Baptiste Massillon (1663-1742), une des célébrités
de Montbrison. À la fin du XVIII ème siècle, la France
comprenait trente-quatre généralités. La
généralité de Lyon rassemblait le Lyonnais, le Forez et
le Beaujolais.
Voir Préciosité.
Gaspard des Montagnes .
Texte Seigneurs et Marchands.
Apanage. texte. (a)
Un apanage est fief concédé dans certaines
conditions particulières aux enfants, et surtout aux fils
puînés du roi de France.
(b) Symbole des
contradictions féodales , l’apanage contribue
à maintenir la féodalité dans un royaume
qui évolue vers la monarchie.
Plaine du
Forez . texte. (a) Le décrochement
du Forez est une fracture géologique dans le Massif Central. Elle a
été formée à la fin du Westphalien (forte
pluviosité et formation de glaciers) et avant le Stéphanien
(période géologique du Carbonifère supérieur
où se forme le gisement de houille de Saint-Étienne, son
éponyme). La faille provoque la forte différence
d’altitude avec le horst cristallin des
Monts-du-Forez qui la bordent. Restent des pics ou puys
volcaniques, comme celui de Saint-Romain-le-Puy (42610) ou Montverdun est
aussi un puy basaltique sur lequel Honoré d’Urfé situe un
site druidique. Ces
(b) Les bassins du Forez et du
Roannais, où coule la Loire, sont de grands fossés de subsidence
progressivement comblés de sédiments continentaux épais.
Le bassin du Forez a persisté jusqu’à la fin du
Miocène. Ce comblement plus lent a laissé de très
nombreux étangs. En effet, l’eau s’est accumulée
dans la plaine jusqu’à ce que la Loire ne force le verrou de
Roanne. La légende veut que le Puy de Saint-Romain soit une ancre pour
l’attache des bateaux sur ce lac.
(c) La plaine de la
Limagne et la vallée d’Ambert sont des bassins
de même origine (effondrement) et de même époque
(Oligocène).
(d) La limite entre la Plaine du Forez et le bassin
houiller de Saint-Étienne (formé au Stéphanien), au Sud,
est marquée par la brèche de La Fouillouse.
Voir
Éponyme. Montbrison. Bastie
d’Urfé . Honoré
d’Urfé . L’Astrée .
Horst. (a) Un horst est une butte ou un
môle entre les failles d’un effondrement géologique. Ce
n’est pas une élévation du sol, mais la partie de la
montagne qui est restée en place lors de l’enfoncement des
terrains alentours.
(b) Les Monts du Forez forment un
horst entre la Plaine-du-Forez , la vallée
d’Ambert et la Limagne qui sont trois bassins
d’effondrement de l’Oligocène.
(c) La formation des
failles et des effondrements s’explique par la tectonique des plaques et
la dérive des continents (de Wegener).
Monts-du-Forez. texte. (a) Les Monts-du-Forez forment la limite
montagneuse (1634 m) qui sépare l’Auvergne du Forez.
(b)
Ces môles ou horsts dominent de plus de
1 000 mètres les bassins de l’Allier et de la Loire qui
sont des failles d’effondrement.
(c) Le passage entre les deux
régions est important puisque les Romains y avaient installé une
garnison. Elle est attestée par une voie romaine à
Verrières-en-Forez. Il s’agissait d’éviter ou de
contrôler les invasions pouvant venir d’Auvergne (les Arvernes).
Ce passage naturel, par le Col de la Croix de l’Homme-Mort, est
maintenant la route qui relie Ambert à Montbrison par
Saint-Anthème. Plus tard, Louis Mandrin (1724-1755), le contrebandier
populaire, opérera jusqu’en Auvergne et en Forez.
(d) Les
Monts-du-Forez sont des montagnes, car le climat y est rude et l’hiver
s’y prolonge. Dans cette moyenne montagne (ni glacier ni
névé) la neige tombe et fond alternativement dès novembre
et jusqu’à mai.
(e) Les Monts-du-Forez culminent à
Pierre-sur-Haute (1634 m) au sommet des pistes de la station
de ski alpin et de loisirs de Chalmazel. Depuis longtemps,
les amoureux de la nature viennent y admirer le lever du soleil sur les Alpes.
(f) Dans les
Monts-du-Forez, depuis l’époque d’ Henri
Pourrat (1887-1959), l’espace visible ne s’est pas
réduit. Les pâturages d’altitudes sont beaucoup plus
fréquentés, avec le développement des véhicules
à quatre roues motrices. On y pratique une agriculture traditionnelle
dans laquelle l’élevage l’emporte sur la culture. Des
moutons, des chèvres et des veaux de boucherie sont
élevés dans les pâturages d’altitude
(1 300 m), les Jas des Jasseries.
C’est en voiture que les touristes peuvent venir consommer la production
locale dans des auberges rurales comme celle de la Jasserie de Garnier, sur la
commune de Saint-Bonnet-le-Courreau.
Limagne.
(a) La Limagne est un fossé d’effondrement comme la
Plaine du Forez . Ce bassin est orienté Nord-Sud entre
la chaîne des Puys à l’Ouest et les Monts du
Forez à l’Est.
(b) Villes de la Limagne.
Clermont-Ferrand, Issoire, Riom, Thiers, Montluçon-Commentry, Vichy.
Pierre-sur-Haute. texte. (a) Pierre-sur-Haute (1634 m) est le point
culminant des Monts-du-Forez.
(b) La cime est
occupée par des radars. Régulièrement, des avions de
chasse, volant en rase-motte, viennent tester la vigilance du système
de détection.
(c) Les pentes de Pierre-sur-Haute abritent les
pistes de ski alpin de la station départementale de
Chalmazel (Loire).
(d) Henri Pourrat
a décrit Pierre-sur-Haute et les pâturages qui l’entourent
à perte de vue:
Voir Jas. Jasserie.
Forez. Plaine du Forez .
Forez. texte. Ancien
“pagus forensis” des carolingiens, le Forez est une région
du département de la Loire, au Nord de Saint-Étienne. La
Plaine du Forez entoure la ville de
Montbrison (42600) en direction de Roanne (42300).
(a)
La présence romaine est importante à Moingt (42600), ville
thermale avec sa source ferrugineuse. Feurs (42110) était la capitale
romaine du Forez avant d’être détruite par les Alamans
(“Tous les hommes” survivants de différents peuples vaincus
par Rome). Par la suite, les carrières de granite de Moingt et les
vestiges antiques ont fourni les matériaux, peu propices à la
sculpture de détails, pour les nombreuses églises romanes du
Forez. La médiocrité des sols a poussé les habitants
à pratiquer les échanges et le commerce. Strabon (vers 63-vers
25 avant Jésus-Christ ), l’historien et
géographe grec signale déjà le goût des
Foréziens pour le négoce. Il cite le trafic fluvial sur la Loire
dès le niveau de Bas-en-Basset (43210). Dans ce monde gallo-romain les
Foréziens parlaient un dialecte franco-provençal. Du fait de ces
nombreux contacts, la langue de cette terre est restée très
riche en parlures. Les traditions y sont nombreuses. Le
conteur Henri Pourrat explique l’origine de son
patronyme et peut-être sa vocation d’écrivain
régionaliste. Le “pourra” est un pauvre. Il va de ferme en
ferme, <<colportant les nouvelles, contant les contes, chantant les
chansons.>>.
(b) Le Forez a participé au grand mouvement
de populations que furent les Croisades. Pierre
l’Ermite (vers 1050-1115) était moine à
Saint-Rigaud en Forez. Les ancêtres de Diane de Chateaumorand, le grand
amour d’Honoré d’Urfé, furent parmi les derniers
défenseurs de Jérusalem contre les Turcs. L’ancienne
capitale des Comtes du Forez est devenue une sous-préfecture de la
Loire. L’autre sous-préfecture, Roanne, où passe la Loire,
ferme la plaine au Nord.
(b) Connue des éleveurs de chevaux
(Feurs, Saint-Galmier), la Plaine du Forez a été rendue
célèbre par Honoré d’Urfé
(1557-1625). L’auteur de “
L’Astrée” (1607-1629) a passé son
enfance à la Bastie d’Urfé (visite
touristique) avant de faire ses études à Paris au collège
de Tournon. La défaite de la Ligue l’obligea
à trouver refuge en Savoie.
(c) Religion. La première
église de Saint-Romain-le-Puy est construite par
Carétène la femme de Gondebaud, à la place d’un
temple païen, consacré à Vénus
selon Anne d’Urfé. Elle dépendait de l’abbaye
d’Ainay à Lyon. En effet, le roi des Burgondes, Gondebaud
(474-516), succéda à son oncle Hilpéric, le fondateur du
royaume de Lyon. En 534, le pays burgonde est incorporé à la
Gaule mérovingienne. Sous les Carolingiens, le Forez sera divisé
entre le pagus forensis (Pommiers-en-Forez, vers Roanne) et
le pagus lugdunensis (Saint-Romain-le-Puy, vers Montbrison). D’où
les rivalités ultérieures du Primat des Gaules avec les
Comtes du Forez . Les prieurés de Montverdun (ancien
lieu druidique) et de Savigneux dépendaient de l’abbaye de
La Chaise-Dieu (Casa Dei, La maison de Dieu, fondée en
1043 par Robert de Turlande, le fils d’un chevalier auvergnat). Le pape
Clément VI ayant été un moine casadéen, La
Chaise-Dieu devient, par ses privilèges (hors diocèse) la
seconde abbaye bénédictine après Cluny.
Voir
Monts-du-Forez. Jas.
Jasserie. Gaspard des Montagnes .
Auteur
Créé le 9 Avril
1998
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