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Les Enveloppes Biologiques

Document du cycle Les Enveloppes

Introduction

Les enveloppes biologiques (cellule, organisme, espèce, monde vivant ou biosphère) sont des enveloppes qui nous intéressent à plusieurs titres:

elles précèdent les enveloppes symboliques , auxquelles elles fournissent un support métaphorique. Ainsi en est-il de la théorie du Moi-peau (Didier Anzieu) et des enveloppes psychiques.
elles se différencient des enveloppes artificielles, celles des objets techniques ou des artefact. Contrairement aux produits de la conception industrielle, les enveloppes biologiques doivent se développer et fonctionner tout uniment. Le plan de fabrication, le plan d’assemblage, le plan de maintenance et le plan d’exploitation de la cellule biologique ne peuvent être isolés les uns des autres. Il est un stade (morula) du développement de l’ embryon où son enveloppe (contenant) ne peut se distinguer d’un reste qui serait le contenu.
les enveloppes biologiques sont multiples. Elles se manifestent à divers niveaux d’organisation. La cellule, l’organe, l’organisme, la population et l’espèce en sont des exemples. Mais ces organisations biologiques se réduisent rarement à une opposition binaire entre un contenant et un contenu.
les enveloppes symboliques servent de modèles à nos organisations réelles (famille, entreprise, ethnie, nation). En découlent des enveloppes sociales. Elles manifestent une parenté avec celles des artefacts (la totalité, la citadelle) comme au mépris de notre réalité biologique (illusion ethnique ). Or la crise du travail et la crise des relations provoquent une réorganisation permanente (business reengineering) des entreprises dans le monde du travail et une transformation des relations (géométrie variable) dans le monde de l’amour . Les relations d’emboîtement , caractéristiques des artefacts et des hiérarchies, sont perpétuellement perturbées. La totalité est remise en cause par le divorce croissant de l’ instrumentalité et de l’ identité dans la relation d’appartenance . L’individualité y trouve une perspective de développement du Sujet. Le besoin de mettre du réseau dans les pyramides semble concerner la société comme la culture.

Liste des définitions

Cellule animale

Cellule biologique

Cellule végétale

Noyau cellulaire

Osmorégulation

Osmose

Parois cellulaires

Plasmolyse

Pression osmotique

Semi-perméable

Parois cellulaires .

(a) La paroi cellulaire (comme la pelure d’une écaille d’oignon) ou les parois cellulaires d’une cellule végétale constituent l’ enveloppe de la cellule biologique .

(b) Les parois cellulaires contiennent un sucre complexe nommé cellulose. Les animaux sont dépourvus de cellulose. Ils se nourrissent de corps chimiques complexes que les végétaux synthétisent (accumulation d’énergie) et qu’ils analysent ou décomposent (récupération d’énergie).

Voir Nutrition holozoïque . Nutrition holophyte .

Cellule biologique .

(a) Hormis les virus, tous les êtres vivants (champ d’étude de la biologie), sont composés d’une cellule (protistes, protozoaires) ou de plusieurs cellules (métazoaires). La cellule est l’unité de base du monde vivant. Elle est composée d’élément plus simples qui ne peuvent pas être considérés comme vivants. Le protoplasme est la première matière vivante. On le trouve par exemple chez un être simple comme l’amibe.

(b) Toutes les cellules biologiques contiennent un cytoplasme (lieu d’échanges chimiques) et un noyau cellulaire (lieu de la commande).

(c) On distingue la cellule animale (la plus petite) et la cellule végétale (la plus grande, parois cellulaires , cellulose, vacuole, chlorophylle).

Organismes vivants .

(a) Objets de recherche de la biologie, les êtres ou les organismes vivants se distinguent des objets inanimés (sans âme au sens de sans vie ou sans mouvement propre) par sept caractéristiques.

(b) Ces traits distinctifs, tous entendus dans leur sens biologique, sont: l’ alimentation, la croissance, l’ excrétion, l’ irritabilité, le mouvement, la reproduction et la respiration.

Cellule végétale .

(a) La cellule végétale est plus grande et plus rigide que la cellule animale . Ce contour et cette enveloppe plus rigides sont dus à l’existence de parois cellulaires (contenant de la cellulose).

(b) La cellule végétale est parfois unique. Bien que haute de 5 cm, l’Acetabularia est une algue marine qui se limite à une seule cellule.

(c) La vacuole des cellules végétales est une cavité remplie de suc cellulaire (sels, sucres, pigments) dissous dans l’eau. La vacuole disparaît au moment de la division cellulaire . En fonction de la concentration interne du suc cellulaire, la pression osmotique produira une entrée d’eau dans la cellule (turgescence) ou une sortie d’eau (plasmolyse). La turgescence (gonflement et remplissage) de la vacuole (à comparer à l’érection du pénis) donne de la rigidité aux tissus cellulaires, comme à un ballon bien gonflé. Un bouquet de fleurs se tient bien droit dans son vase. La plasmolyse (perte d’eau par la cellule au profit de l’environnement) rend les tissus souples et mous, comme un ballon dégonflé. Les fleurs fanées penchent du côté où elles vont tomber.

(d) La plupart des cellules végétales, sauf pour les saprophytes, contiennent de la chlorophylle. Elle se trouve stockée dans les chloroplastes du cytoplasme. De même, les amidoplastes contiennent de l’amidon.

(e) Comme les cellules animales et sauf pour les organismes très primitifs (les procaryotes comme les bactéries ou les algues bleues), la cellule végétale contient un noyau cellulaire . Le code génétique est le même dans les deux règnes.

<<Tout dérive évidemment de la cellule dans les tissus organiques des végétaux. (Dutrochet, 1824).>>.

Voir Organismes vivants . Objets inanimés . Cellule biologique . Osmose. Nutrition saprophyte .

Cellule animale .

(a) La cellule animale est plus petite et plus souple que la cellule végétale . En effet, elle n’a pas de parois cellulaires et, ce faisant, ne contient pas de cellulose. Elle ne contient pas, non plus, de chlorophylle.

(b) N’ayant généralement pas de vacuole permanente, la plus grande partie de la cellule animale est composée d’un cytoplasme (sorte de gelée transparente) qui entoure un noyau plus dur: le noyau cellulaire .

Voir Nutrition holozoïque . Nutrition holophyte . Nutrition saprophyte . Nutrition parasitaire .

Noyau cellulaire .

Terme de biologie. Le noyau de la cellule vivante est une des formes du protoplasme.

(a) Dans la cellule animale comme dans la cellule végétale , la cellule biologique contient, supporte, nourrit et protège un noyau cellulaire.

(b) Une cellule sans noyau dégénère et disparaît inéluctablement. Dans des conditions favorables, une cellule privée d’un grande part de son cytoplasme le reconstitue sous le contrôle de son noyau.

(c) Métaphore. Le noyau est considéré comme le véritable centre de commande de la cellule. C’est toujours lui qui amorce la division cellulaire . Le noyau organise la synthèse des protéines. C’est dans le noyau que l’ADN est considéré comme le code génétique . Mais c’est le cytoplasme qui peut être considéré comme l’usine chimique de la cellule.

Pression osmotique .

Terme de biologie.

(a) La pression osmotique est la pression qui s’établit dans un système (ensemble de cellules végétales par exemple ou vaisseaux capillaires) à la suite d’une absorption d’eau (externe) par le mécanisme de l’ osmose.

(b) La pression osmotique permet une alternance de turgescence et de plasmolyse.

(b) Chez les animaux, dont les humains, le coeur a ses raisons (la pression sanguine ) que la pression osmotique ne connaît pas. D’où un cycle du plasma sanguin et de la lymphe dont les végétaux ne disposent pas. Alors ils restent fixés sur leurs racines au lieu de se mouvoir à la recherche de leur alimentation biologique .

Voir Osmorégulation. Rhizome.

Semi-perméable.

Terme de biologie.

(a) La semi-perméabilité est la caractéristique d’une membrane qui se laisse traverser par l’eau plus facilement que par les substances (sels, sucres, pigments) dissous dans cette eau.

(b) La semi-perméabilité est la condition de l’ osmose entre deux milieux aqueux séparés par une membrane semi-perméable. C’est ce qui se passe pour la vacuole de la cellule végétale .

Voir Pression osmotique . Turgescence. Plasmolyse.

Osmose.

(A) Terme de biologie.

(a) Découverte par René Joachim Henri Dutrochet (1776-1847), en 1827, l’ osmose est un mouvement biologique de l’eau. Celle-ci se déplace d’un milieu aqueux vers un autre, à travers une paroi semi-perméable.

(b) L’eau se déplace d’une solution hypotonique (faible concentration ou forte dilution) vers une solution hypertonique (forte concentration). Ce faisant, elle accroît la concentration de la solution qu’elle quitte et elle diminue celle de la solution qu’elle rejoint.

(c) La vacuole de la cellule végétale permet des échanges par osmose. D’où les états de plasmolyse et de turgescence.

(d) Dans la cellule animale du tissu conjonctif caractéristique du cartilage, du fait de l’absence d’irrigation sanguine, la circulation de la lymphe ne se fait que par osmose.

(e) Mais c’est l’osmose qui permet à une partie du fluide tissulaire de faire retour dans les veines via les capillaires à forte pression osmotique .

(B) Emplois métaphoriques.

(a) Deux individus ou deux amants sont en osmose quand ils connaissent de nombreux échanges affectifs et cognitifs.

(b) La peau d’échange de leurs caresses, où diffuse le plaisir, n’est pas étrangère à cette osmose métaphorique.

(b) Mais leur corps virtuel commun s’alimente aussi de leurs échanges cognitifs verbaux (connaissances formalisées en informations).

(c) Enfin, des émotions esthétiques communes, vécues devant des spectacles naturels , ne sont pas néfastes à cette sympathie.

Voir Osmorégulation. Percolation des émotions .

Osmorégulation.

Terme de biologie.

(a) L’osmorégulation est le contrôle de la quantité d’eau qui pénètre (turgescence) ou qui s’échappe (plasmolyse) d’une cellule biologique .

(b) Dans une cellule végétale , l’osmorégulation s’exerce sur l’eau contenue dans la vacuole. Elle dépend de la concentration (hypotonique ou hypertonique) du suc cellulaire (sels, sucres, pigments) dans la vacuole.

(c) Dans la cellule animale, l’osmorégulation concerne le plasma sanguin , la lymphe et le fluide tissulaire dans les tissus cellulaires irrigués.

Plasmolyse.

(A) Terme de biologie.

(a) La plasmolyse est l’effondrement partiel de la forme d’une cellule biologique . Cet effondrement résulte d’un retrait de l’eau de la cellule. Cette émigration de l’eau est due à une différence de concentration (sels, sucres, pigments) entre le milieu interne (hypertonique) et le milieu externe (hypotonique).

(b) Dans un vase, des fleurs qui manquent d’eau ne tardent pas à manifester l’effet de la plasmolyse. Les tiges perdent de leur rigidité et s'amollissent.

(c) L’inverse de la plasmolyse est la turgescence. Remettez de l’eau claire dans le vase. Par osmose, l’eau va migrer du vase (solution hypotonique) dans les vacuoles (solution hypertonique) des cellules végétales des plantes à fleurs. Gonflées d’eau pour réduire la concentration de leur suc cellulaire, les vacuoles vont redonner forme et rigidité aux tiges et à chaque cellule du bouquet de fleurs.

(B) Métaphores.

(a) On parle de la turgescence du pénis en érection . Il s’agit bien d’un gonflement produit par l’afflux d’un liquide. Mais il s’agit de sang dans les vaisseaux et les cavernes du corps caverneux. Il ne s’agit pas d’eau dans des vacuoles. Il est vrai que le sang, comme la lymphe, contient beaucoup d’eau.

(b) Le sang afflue dans le tissu conjonctif érectile (capable d’érection), le corps caverneux, qui entoure l’ urètre et qui constitue le volume du pénis. Il ne s’agit pas d’osmose. L’afflux de sang est commandé par un stimulus transmis par la région lombaire de la moelle épinière. La source du message est située dans le cortex du cerveau. Nous faisons l’amour avec notre tête.

(c) Contrairement à ce que croyait Karl Marx , le sexe de l’homme est peut-être une tige (verge en latin) pour faire la guerre avec des fleurs, mais il est faux de croire que la femme n’est qu’un vase .

(d) Cela n’empêche nullement les amants de se sentir en osmose (échanges affectifs et cognitifs bilatéraux).

Voir Osmorégulation.

Auteur

Hubert Houdoy.