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Tabous
sexuels dans notre société
judéo-chrétienne
Ce document est un des support de stages relatifs aux problèmes
sociaux.
Suite de Peurs et tabous
sexuels.
Plan
Introduction
1. La contraception
2.
L'homosexualité
3. L'échangisme
4. La sodomie.
5. La fellation et le cunnilingus
6. L'adultère
7.
La prostitution
8. L'amour chez les vieux
9. Le sexe sans amour
10. L'amour avec le sexe
Conclusion
o
Introduction
Du document
précédent, nous pouvons résumer que chacun des
sexes a une vue de l' autre. D’un
certain point de vue , il le trouve dangereux pour lui
même. Les hommes ont peur des femmes et inversement !
Il s'instaure des luttes et des rivalités uniquement par la peur de
l'autre.
La cause de nos peurs et de nos tabous est en
partie éducative. Les interdits personnels, que l’on s'impose
comme protection, sont liés à cette éducation. Mais cette
éducation que nous avons connue, chacun dans notre famille, provient
des lois civiles et religieuses. Notre
culture est responsable, coupable, et
hypocrite. Parmi les interdits structurés par nos lois
civiles, les interdits bibliques ou la religion
judéo-chrétienne à qui la sexualité est suspecte,
sont la cause principale. Et la plus responsable. Toutes les religions se sont
mêlées du sexe. Elles ont établi des lois et
régulé la sexualité. Par le biais des préceptes
bibliques. Je pense aux dix commandements où l'adultère est
condamné. Dans les règles des évangiles, comme le
célibat recommandé par Saint-Paul ou le désir interdit
par Saint-Augustin, la sexualité est admise dans le
seul but de procréer. En l'absence de tout plaisir et
du moindre désir. Depuis les bûchers du Libre
Esprit , la morale a bien sûr évolué. Mais le
pape, encore aujourd'hui, impose des lois sexuelles. Tant de siècles
régis par ces lois, continuent d'exercer de puissantes perturbations.
Elles produisent de la culpabilité, de nombreux
conflits intérieurs et extérieurs.
Les
femmes, dans toutes les religions, islamiques, juives, catholiques, n'ont
jamais été à leur avantage. Il y a des progrès au
niveau des lois civiles. Moins de progrès ont été faits
au niveau des lois des religieux ! Encore aujourd'hui, dans
l' institution du mariage , ils imposent des interdits. Ils
donnent des conseils intimes pour gérer la sexualité du couple.
Pourquoi ? Il y a des incohérences. Ou je ne m'y connais pas ! Les
hommes de l'Église catholique, plus particulièrement, à
qui on a imposé ou qui ont choisi le célibat ! Le célibat
n’était pas canonique pendant le premier
millénaire !
Ce document va récapituler les sujets
encore tabous de nos jours. Ces tabous font délier les langues. Ils
choquent encore certains. Ils excitent d'autres. Ces tabous sont ancrés
dans la religion pour ses fidèles, mais aussi pour les autres, à
travers la culture et les valeurs subies du conformisme. Des siècles de
lois, de confession et d’ Inquisition les ont produits,
installés et intériorisés. Ils persistent dans la
tête des gens. Ils sont traduits, pour beaucoup, par des impressions de
"déviations” ou de “perversions". En trente ans, une
évolution importante s'est réalisée. Alors où en
sommes-nous aujourd'hui ?
1. La
contraception
Le planning familial regorge d'exemples
pour montrer l'importance qu'exerce la religion sur les femmes encore de nos
jours. L'utilisation de la pilule, stérilet ou autres
procédés anticonceptionnels. Sans parler du choix d'avorter ou
l'interruption de grossesse. Ces femmes sont prises entre le
désir de conserver la qualité sexuelle de leur
couple mais éprouvent de la culpabilité vis à vis des
lois religieuses ou envers Dieu. Culpabilité
d'éprouver du plaisir sans prendre le risque d'une
grossesse. Cela semble stupide de nos jours de penser que certaines en sont
encore là, mais pourtant il en existe beaucoup plus qu'il n'y
paraît.
2. L'homosexualité
Elle est une preuve incontestable du progrès. De nos
jours, elle est admise et tolérée !
Mais, à
condition bien sûr, que ce ne soit pas leurs enfants ! On parle beaucoup
plus de l' homosexualité masculine qui remonte aux
mythes grecs, que de l' homosexualité féminine
. Sappho à Lesbos est un des rares exemples
cité pour l'homosexualité des femmes. C'est surtout dans les
textes bibliques et théologiques que l'on parle d'interdits contre
l'homosexualité masculine. On parle de "gaspillage" du sperme. C'est
surtout cela qu'ils condamnent, au nom de la productivité
masculine absolue . Onan (Genèse 38, 7-10)
est accusé et condamné pour avoir refusé de donner son
sperme à sa belle-soeur, la veuve de son frère. Contre le
mariage canonique (indissolubilité, monogamie,
fécondité surtout), mais avant la lettre, il
aurait pratiqué le coït interrompu . Il
s’était retiré. Et non pas masturbé comme le terme
d' onanisme le laisse croire.
De nos jours
l'homosexualité n'est plus cachée, les homosexuels revendiquent
le droit au plaisir, à leur
liberté. Ils veulent exprimer leur attirance pour le
même sexe, vivre leur sexualité au grand jour.
Il n'en reste pas moins qu'environ 50 pour cent trouvent cela choquant, si
c'est un membre de la famille proche. Malgré ces rébarbatifs,
une nette amélioration s'est faite. L'homosexuel commence à
faire "partie du décor". Il commence à être reconnu comme
un citoyen à part entière. Il n'est plus montré du doigt,
ni considéré comme un malade ou un pervers. On "admet" que leurs
choix peuvent être identiques à ceux des
hétérosexuels. Certains pays, certaines institutions
religieuses, unissent un couple homosexuel par les liens sacrés du
mariage. Certains s'interrogent et travaillent sur le
problème d'adoption d'un enfant. Faut-il leur accorder ou non ? Le
problème reste délicat. Pour ceux qui se penchent sur
l'équilibre psychique d'un enfant, il est important pour ce dernier
d'avoir la reconnaissance des deux sexes, de leur
différence. C’est important pour sa propre identification et pour
son développement psychique. Les centres d'études, comme les
CECOS, Centres d'Études et de Conservation du Sperme, sont très
hésitants. Ils ont des règles très précises et ils
considèrent que l'insémination artificielle, avec un donneur,
est un don d'un couple à un autre couple. Il n'en
reste pas moins que, par la reconnaissance progressive de
l'homosexualité dans notre société, on commence à
leur accorder des droits sociaux, au même titre que les
hétérosexuels. Peut-être qu'un jour l'homosexualité
redeviendra comme au temps de la Grèce antique, un sujet qui finira par
ne plus être tabou !
o 3.
L'échangisme
D'après certains sondages,
cela dérangerait sept personnes sur dix.
Ces
pratiques existent depuis longtemps, il y eut les orgies romaines, celles au
temps des Borgia, et celles du Régent à la tour de Nesle. Les
orgies de nos jours ont pris le nom de "partouzes" en terme vulgaire ou
échangismes.
C'est une pratique qui reste encore relativement
cachée et inavouée. On parle plus facilement du sujet,
plutôt que d'oser dire en faire partie. Différents lieux bien
connus d'eux, privés ou publics, existent, comme des clubs
spécialisés, où des couples vont de temps en temps
pratiquer des relations sexuelles d'échange. Cela
reste un des plus grands tabous. Et pour cause ! On pourrait se demander ce
qui pousse un couple à ressentir ce besoin
d'échangisme ?
La lassitude du couple. Ils pensent que
cela va réveiller de nouveau leur désir. Voir
sa femme ou son mari jouir dans les bras d'un autre, provoque
une excitation ou une jalousie.
La recherche d'une
jouissance, jusque-là insatisfaite. Ils pensent alors que cela va les
aider à libérer leur blocages.
Les "branchés". Pour eux la monogamie est de nos jours
dépassée. Il "faut savoir vivre avec son temps". Histoire de ne
pas mourir idiot et de s'amuser un peu !
La fantaisie érotique,
le cadeau occasionnel que s'offre le couple ! Histoire de se requinquer et se
renouveler un peu ! Soirée comme on irait au cinéma !
La
recherche pour les désoeuvrés d'un nouveau plaisir d'une
nouvelle excitation. Ils sont désabusés de la sexualité.
Ils ont tout essayé, le kama-sutra et toutes ses positions. Tous les
genres. Consultés tous les "manuels techniques". Ils pensent avoir fait
le tour de la sexualité avec de multiples partenaires ! Pour ces
"égarés" du sexe, aller s'entremêler, continuer à
s'égarer parmi des jambes, des sexes, dans un méli-mélo
de corps, leur apportera, pensent-t-ils, des plaisirs
nouveaux.
Les simples curieux, qui veulent "voir au moins une fois".
Il semble que les femmes soient les reines de ces boîtes. Elles
s'en donnent plus, "à coeur joie", que leurs hommes. La raison ? Une
enquête sur le sujet précise: <<parce qu'elles se sentent
libres et qu'elles ont des tabous. Elles jouissent à faire sauter et
à faire "disjoncter". Et puis, elles oublient tout en sortant du club.
Un tabou souvent, existe pour être transgressé.
(Frédéric Joignot)>>.
4. La
sodomie.
Elle est pratiquée chez les
homosexuels. Plus rarement dans l'
hétérosexualité normalisée . Le
terme sodomie désigne le coït
anal. La sodomie est souvent associé à la violence, à la
douleur, au dégoût. “Les Nuits Fauves” n’ont
pas fait avancer les représentations . Elle fait
penser à la pédophilie, à l'inceste,
à la coprophagie. On l’associe au marquis de
Sade, à la haine et au mépris de la femme et de son sexe. Aux
femmes enfermées dans le château des "120 journées de
Sodome", le marquis de Sade prescrit ceci en s'adressant à elles:
Ou encore:
On imagine les graves perturbations
psychologiques de Sade et ce qu'ont pu vivre ses partenaires réelles en
cas de désobéissance.
Nul besoin non plus de se rappeler
la terrible punition de Dieu sur Sodome et
Gomorrhe. Nous n'en sommes plus vraiment là
aujourd'hui et c’est tant mieux ! Cependant, mis à part les
homosexuels et un nombre plus minimes d'hétérosexuels, cela
choque encore une bonne majorité d'individus. Le fait d'être
choqué n'empêche pas certains de la pratiquer quand même.
Il a fallu le film "Le dernier tango à Paris’ de B. Bertolucci,
pour commencer à en parler plus librement, éveiller la
curiosité de certains. La séduction de Marlon Brando a fini de
démystifier l'image répugnante que cette pratique
représentait chez certaines femmes. Elles acceptent le coït anal
par amour pour leur conjoint, mais éprouvent de la
gêne à le vivre. D'autres y trouveront un nouveau plaisir.
Lié à l'amour du partenaire. Mais aussi la découverte de
nouvelles zones érogènes . Quel que soit le
plaisir ou le déplaisir ressentis,
pour ces femmes, malgré l'évolution, c'est un sujet tabou. On
n’en parle pas encore librement. Pour d'autres, c'est plus par crainte
de choquer que d'être choquée. Même si elles pratiquent en
toute liberté le coït anal, il est inutile de le divulguer. Cela
montre qu'il existe une gêne générale à "avouer".
Pour finir sur ce paragraphe, lorsque j'ai cherché "sodomie"
dans le Larousse, je fus surprise de lire la définition suivante: (n.f.
de sodome) Coït contre nature.
Mon dictionnaire n'est pas
récent, j'en conviens. Son édition date de 1975. Mais tout de
même ! Une personne voulant avoir quelques renseignements sur la
sodomie, n'est guère plus avancée, ni encouragée !
5. La fellation et le cunnilingus.
Chez les jeunes, de 16 à 25 ans surtout, l'idée de
mettre le sexe dans la bouche représente un dégoût. Pour
eux "la pipe, c'est dégueulasse". Ou à l'inverse "Quoi ! Sucer
la chatte ? Pouah !" On peut penser qu'à leur âge, n'ayant pas eu
ou peu d'expériences sexuels avec un partenaire, cela s'explique. Ils
n'en sont qu'au début de la découverte du corps de l'autre. Le
jeune adolescent conquiert sa sexualité étape par étape.
Le plaisir, comme le goût, se forme. Il doit faire face
à ses propres peurs. Il doit dépasser tellement de
barrières. Les siennes et celles de l'autre. Il est rare qu'il
franchisse cette étape au tout début de sa relation
amoureuse . Raison de plus, s'il n'existe pas d'amour entre les deux
jeunes partenaires. Car l’amour change une certaine vue de l'esprit.
Notre sexualité évolue. Elle se développe au contact du
ou des partenaires aimés tout au long de notre vie.
Une bonne information sexuelle n'est pas inutile. Nous sommes
tous plus ou moins maladroits dans nos premiers rapports sexuels. La
manière de les vivre peut devenir un beau et bon souvenir. Le
vécu, intime , devient une
expérience, dicible. Mais “une
mauvaise expérience”peut laisser des traces.
Beaucoup de
femmes mariées se disent choquées de la fellation. J'explique ce
point, dans le chapitre trois, par l'éducation trop pudique et la
mauvaise représentation du sexe de l'homme. Il est dommage que l'
amour entre deux individus soit
bloqué par trop d'idées reçues. Si certaines
personnes pouvaient se libérer de leurs
blocages, elles découvriraient un plus grand
épanouissement dans leur sexualité. D'une manière
générale, selon les sondages, 64 pour cent des hommes sont
consentants pour qu'on leur fasse cette fabuleuse caresse.
Mais environ 40 pour cent de femmes se disent choquées et
dégoûtées d'une telle pratique. Nous sommes loin d'une
totale libération de ce tabou.
o
6. L'adultère
L'adultère ou la
relation "extra-conjugale" n'est pas aussi tolérée qu'on ne
pourrait le croire. "Tromper son conjoint" désole deux personnes sur
trois. C'est un chiffre important. Malgré cela une bonne
majorité ne s'en prive pas ! "Trahir la confiance" ou "rompre un pacte"
est l'argument le plus donné dans les réponses. D'après
les sondages du journal “psychologie”, il semblerait qu'à
l'époque du rapport Simon, 51 pour cent des femmes mariées
déclarèrent cette "occasion pardonnable". Puis 66 pour cent de
femmes et 71 pour cent d'hommes vivant en concubinage la jugèrent eux
aussi "pardonnable". Ce qui voudrait dire qu'aujourd'hui nous sommes moins
tolérants.
Ce qui est mis en évidence c'est que
l'infidélité est doublée de "tromperie", de "mensonges".
On perçoit cela comme "manque d'amour" du conjoint. Ce que nous pouvons
constater, c'est que ce sont les jeunes de moins de 25 ans avec un pourcentage
de 74 pour cent qui se disent choqués par l'adultère. Par
contre, 41 pour cent des 35 à 49 ans se disent non choqués, et
même chose pour les parisiens à 45 pour cent.
Que faut-il
déduire ? Que les jeunes sont plus rigides et plus intolérants
que les vieux ? Jankélévitch a mis en lien
confiance et fidélité. En quoi la confiance
peut-elle avoir un rapport avec la fidélité ? D'après
lui, la confiance rend plus fidèle que la fidélité ne
rend confiant. Autrement dit: est-il préférable de rester
fidèle sans sincérité ou sincère sans
fidélité ?
Chacun a ses principes de vie et sa
façon de voir les choses. Certains fondent une famille sur des
principes du mariage "indissoluble" et d'autres sur les droits à la
passion et à la jouissance. Ces derniers jugent
l'infidélité plus appréciable que la monogamie. Ils
rejettent l'idée de conformisme. De cette contrainte
de rester fidèle, ils disent qu’elle mène à
l'endormissement conjugal, en un mot à la lassitude.
Willy
Pasini explique que pour être vraiment fidèle, il faut en avoir
envie. Ceux qui s'obligent à rester fidèles, sans envie mais par devoir, finissent
inévitablement par devenir ennuyeux. La véritable
fidélité confiante est sélection de
valeurs dans la relation d'amour. Elle est un attachement fondamental à
ces valeurs. Ceux-là privilégient la profondeur et la
qualité de la relation amoureuse . Ils ne font
qu'approfondir et développer leur amour sans lassitude aucune. Ils
n'ont pas le goût pour des relations éphémères.
Il n'est pas impossible que le Sida soit en
partie responsable de ce revirement chez les jeunes aujourd'hui. Cette
terrible maladie produit de tels dégâts que cela peut avoir
changé la façon de percevoir l'infidélité. Les
petites "aventures" qui autrefois étaient tolérées,
deviennent un danger mortel dans une relation amoureuse. Il a insidieusement
introduit une méfiance qui est peut-être
toujours latente dans les pensées. Peut-être
est-ce aussi pour cela que beaucoup de jeunes rejettent les aventures
amoureuses et sont davantage dans la recherche du compagnon ou de la compagne
qui leur sera fidèle pour la vie.
7. La prostitution
Le plus
vieux métier du monde ! Et pourtant encore bien tabou. La
prostitution intrigue, attire, dégoûte. En aucun cas elle ne
laisse indifférent. La sexualité prend une telle importance que
les hommes l'achètent. Des hommes paient pour satisfaire leur fantasme
et des femmes vendent leur sexe.
La prostitution concerne aussi bien
les hommes que les femmes. Un tiers des prostitués sont des hommes,
mais les femmes restent majoritaires.
Il y a plusieurs formes de
prostitutions: Celle qui est régie par des hommes
"proxénètes" et plus minoritairement, les patronnes de bordels.
Il y a la prostitution indépendante, libre, c'est-à-dire que la
femme gère seule ses choix de clients et ne dépend de personne.
Puis une autre plus camouflée plus "mondaine", plus discrète
aussi, qui consiste à ne travailler que pour des sociétés
ou entreprises. Son but est de payer, un bon prix en général,
une femme pour "distraire" ou "appâter" le client important et utile
pour l'entreprise.
Il existe une prostitution presque identique pour
les hommes, les "gigolos", qui se font entretenir par des femmes riches. La
plupart du temps ils sont beaucoup plus jeunes que la femme.
La
différence entre la prostitution masculine et la prostitution
féminine, c'est que les femmes peuvent faire jusqu'à cent passes
par jour. C’est l’abattage. Elles ne sont aucunement
obligées d'éprouver ni désir ni plaisir. Ce qui ne peut
pas être le cas chez les hommes. Il ne peut donc pas y avoir le
même rendement. Cela diminue la rentabilité financière.
La prostitution inquiète bon nombre de femmes. Leur
curiosité est mise en éveil. Beaucoup se demandent comment une
femme arrive à vendre son corps comme une marchandise
?
En voici la réponse:
Une autre question est de se demander par quel chemin de son
existence, une femme peut en arriver là ? Les réponses sont
nombreuses. Cela peut être l'origine d'une enfance maltraitée, la
pauvreté, le chômage ! Une autre question qui reste en suspend,
est de se demander: Qui sont les clients sexuels qui vont
voir les prostituées ? Autrefois, il semblait "presque" normal de dire
à son jeune et puceau de fils, d'aller faire son "initiation" sexuelle
auprès d'une prostituée. Ceci n'a plus cours en France
aujourd'hui. Tout au moins à ma connaissance. De nos jours, ce sont les
adolescents, ensemble, qui vont plutôt la faire, entre eux.
Alors
les clients actuels des prostituées seraient plutôt des hommes
qui se sentent "presque" impuissants auprès des femmes qu'ils estiment
et respectent. Victimes de la dualité, la maman et la
putain , ils n'osent accomplir leur fantasmes qu'auprès de
prostituées.
Certaines femmes soumises ,
épouses trop coincées, peuvent être choquées de la
proposition de leur mari. "Va voir une putain" peut-être la
réplique de celle qui trouve que les exigences de son mari sont
excessives. Ce qu'elle pourra peut-être lui reprocher un jour si
celui-ci y court.
8. L'amour chez les "vieux".
Un tabou qui n'en devient plus un. Pour finir ce chapitre sur
une note plus gaie, l'amour chez les "vieux" se dissipe en tant que tabou.
Autrefois, c'était tabou. La religion s'en était, bien
sûr, mêlée. Il n'y avait plus de
procréation. Donc il ne devait plus y avoir, pour
ainsi dire, de sexualité. Imaginer de vieilles
personnes faire l'amour peut encore délier certaines langues. On peut
encore entendre: "C'est bizarre quand même !", ou "C'est
dégueulasse à leur âge !" Cependant, pour la
majorité c'est l'étonnement, la surprise qui, tout compte fait,
devient plutôt rassurant. ! De savoir que finalement "même vieux"
on peut continuer à connaître les
caresses, le plaisir, l'union dans l'amour, vivre pleinement une
sexualité et surtout le plus tard possible, c'est refuser l'idée
de la mort d’ennui pour choisir la vie
jusqu’au bout.
Ce qui veut dire que, petit à petit, c'est
le plaisir et le désir qui priment
sur les interdits. On transgresse les interdits, lentement mais
sûrement, pour un meilleur épanouissement. Chacun commence
à se reconnaître comme un ayant droit.
9. Le sexe sans amour
Pour
reconnaître ce qu'est le sexe sans amour, il faudrait pouvoir
définir ce qu'est l' amour. Autrefois, les gens se
mariaient peut-être par amour, mais surtout avec l'idée bien
ancrée de fonder une famille. Aujourd'hui le sexe s'est
différencié de l'amour et de la procréation. "Faire
l'amour" sans amour, sans éprouver le sentiment d'aimer, ne se
résume qu'à une seule partie de l' individu, le
corps. On éprouve quelque chose, oui, mais ce n'est que du
désir, de l'attirance du sexe et du corps de l'autre. Erica Jong, dans
"Le complexe d'Icare" (Robert Laffont), le décrit crûment comme
un "baisage sans effeuillage". Cette sexualité sans sentiment d'amour,
se radicalise souvent dans le fétichisme. Le
terrorisme de l’orgasme , c’est avoir l'orgasme
à tout prix. On considère le sexe comme un besoin. C’est
histoire de se maintenir en forme. Cette retombée des idées sur
la libération sexuelle à partir de 1968 en a découvert
l'importance en termes idéologiques. Le sexe, c'est bien, c'est sain et
ça fait du bien ! A n'en pas douter ! En
l’absence de sentiments, sans amour,
on peut avoir une sexualité gratifiante, mais pas de
bonheur sexuel. Je fais la différence. Car lorsque
nous aimons, il existe une reconnaissance permanente qui
résulte de l'amour. Nous pouvons nous abandonner. Nous pouvons nous
offrir mutuellement, complètement. Nous pouvons agir
avec spontanéité, dans une intimité
physique, heureuse, sans la joute pour la reconnaissance .
Ce qui n'est pas le cas dans une relation sexuelle ,
une sexualité sans amour. Un seul but est à atteindre,
développer une bonne technique sexuelle : atteindre l'
orgasme et l'éjaculation. Il faut "prouver" que nous
sommes de bons "baiseurs". Le désir de
conquérir au maximum ! Peut-être est-ce tout simplement une
façon de combler sa solitude et se donner pendant ce
moment, l'illusion d'être aimé ? Aimer dans la durée fait
peur, il vaut mieux se donner l'illusion pour un temps court. L
'individu alors multipliera ses conquêtes. Il risque
aussi de ne pas être totalement satisfait car une fois l'acte sexuel
terminé, le vide redevient présent. Cela est
logique puisqu'ils ne partagent rien d'autre hormis la sexualité.
Pourtant, je m'empresse de dire, que ce n'est pas la quantité de l'acte
sexuel mais la qualité d'une relation amoureuse qui
est la base de l'épanouissement. C'est peut-être pour cela qu'il
existe si peu de couple heureux.
10. L'amour avec le sexe
Le couple aujourd'hui vit peu dans la durée et souvent
à cause de la guerre des sexes . Il me semble que
plutôt que de vouloir se positionner contre l'autre, il faudrait
chercher à se positionner avec l'autre. L'amour n'est possible que si
les deux partenaires communiquent entre eux.
<<Une erreur
fréquente est de s'imaginer que l'amour est nécessairement
synonyme d'absence de conflits, tout comme on a coutume de
croire qu'il faut éviter la souffrance en toutes
circonstances. Pour soutenir ce point de vue , on invoque le
fait que les luttes autour de soi sont seulement des interactions
destructrices qui n'apportent rien de bon à ceux qui s'y trouvent
impliqués. Mais la raison en est que la plupart des conflits ne sont
autres que des tentatives pour éviter les conflits réels. (Erich
Fromm, L'Art d'aimer, Desclée de Brouwer)>>.
Les
sentiments ont un rôle indispensable dans le
rapport sexuel . Il n'y a d'amour heureux qu'au prix
d'adaptations constantes et de concessions. Mais elles ne doivent pas
être ressenties comme des sacrifices ! Car c'est
là que tout je joue. Si nous nous sentons obligés de nous
sacrifier pour éviter tout conflit, il n'y a plus de sensation de
liberté. Nous finirons tôt ou tard par nous sentir "prisonnier".
Or cela se répercute sur la sexualité.
Plus nous
entretenons ensemble une communication, une intimité, une
complicité, plus notre mental et notre corps sont détendus. Ce
qui facilite la relation sexuelle . Une évolution
commune dans la relation amoureuse se développe. Nous
nous sentons présents dans l'amour. Il n'existe plus alors de tension,
d'inquiétude, d'angoisse, ni de tabous !
Conclusion
Je vais terminer ce chapitre consacré aux peurs et aux
tabous par des analyses que j'ai notées au fur et
à mesure de mes écrits en me disant que je terminerai par
là.
Avant de juger tout comportement vis-à-vis d'autrui,
regardons ce que nous sommes. Trop de croyances, trop d'idées
préconçues, trop de stéréotypes, nous envahissent.
Nous avons une méconnaissance de notre corps et du corps
de l'autre. Nous avons beau aimer, cela n'empêche pas de rencontrer des
obstacles ou des blocages. Nous ressentons la
douleur de ne pouvoir comprendre l'autre. Nous nous sentons
arrêté par ce que nous pensons être nos propres limites. Il
est inutile d’endurer dans le mutisme, pendant l'acte sexuel, pour
éviter de rompre le charme de l'autre. Poser sa tête sur
l'épaule de l'autre peut finir par ankyloser. L’amour ne fait pas
de miracle. Alors, sachons le dire ! Osons dire. Osons rire. Cherchons tous
deux les meilleures positions, les meilleurs aménagements.
C'est un tabou de croire qu'il faille à tout prix
être très agité pendant l'acte. Justement, ce
jour-là, vous avez envie d'un amour doux, tendre et tranquille. Vous
avez envie d'entendre des mots pleins de tendresse.
Sachons être à l'écoute de l'autre. Donner du
plaisir et comprendre les attentes de l'autre ne peuvent
qu'ajouter à notre propre jouissance. N'attendons pas d'aboutir
impérativement à l' orgasme ou a
l'éjaculation. Le seul but, dans l'amour, est d'aimer. Donner, offrir
son coeur et son corps. Se sentir à l'unisson avec l'autre. Exprimer ce
débordement de tendresse et d'amour.
Ne cherchons pas
à savoir si cela se fait ou non. Aimons tout simplement !
Libérons nos corps de nos blocages, de nos tabous ou
préjugés. Il faut savoir que dans l'amour aucune barrière
ne peut exister si les deux amants sont dans le même
esprit de donner et d'offrir à l'autre. Il faut savoir que le corps
parle fort. Il est le "réceptacle" de l'amour. Alors
libérons-nous. Osons aimer. C'est bien la plus belle chose qui soit au
monde !
Auteur
Marie Isabelle Murat
Créé le 7 Juillet 1999
Modifié
Bibliographie
Le sexe mène le
monde
Colette Chiland
Éditions
Calmann-Lévy
Relaxation et
sexualité
Suzanne Képes et Philippe Brenot
Éditions Odile Jacob
La qualité des
sentiments
Willy Pasini
Éditions Petite
bibliothèque Payot
o
Définitions
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définitions des termes en gras dans le texte.
Glossaire Alphabétique du
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